La Chasse aux fripons - Camille Doucet - E-Book

La Chasse aux fripons E-Book

Camille Doucet

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Beschreibung

La Chasse aux fripons de Doucet, Camille est un livre captivant qui plonge les lecteurs dans un monde rempli de mystères et d'aventures. L'auteur, Camille Doucet, nous emmène dans une chasse effrénée à travers les rues animées d'une ville pittoresque.

L'histoire se déroule au XIXe siècle, où le jeune protagoniste, Louis, se retrouve malgré lui mêlé à une série de vols énigmatiques. Intrigué par ces événements, il décide de mener sa propre enquête pour démasquer les fripons responsables de ces méfaits.

Au fil des pages, le lecteur est entraîné dans une course-poursuite palpitante, où Louis doit faire preuve de courage et d'ingéniosité pour déjouer les pièges tendus par les fripons. Il est accompagné dans sa quête par des personnages hauts en couleur, tels que le mystérieux détective Dupont et la charmante Juliette, qui apportent une touche de fraîcheur et de suspense à l'histoire.

La plume de Camille Doucet est fluide et immersive, transportant les lecteurs dans les ruelles sombres et les salles de bal étincelantes de l'époque. L'auteur parvient à créer une atmosphère envoûtante, où le lecteur se sent véritablement plongé dans l'action et les rebondissements.

La Chasse aux fripons est un livre qui ravira les amateurs de romans policiers et d'aventures palpitantes. Camille Doucet parvient à captiver son public dès les premières pages, en offrant une intrigue bien ficelée et des personnages attachants. Ce livre est un véritable page-turner, impossible à lâcher avant d'avoir découvert le dénouement final.

La Chasse aux fripons de Doucet, Camille est un véritable bijou littéraire, mêlant habilement suspense, émotions et rebondissements. Une lecture incontournable pour tous les amateurs de romans policiers et d'aventures captivantes.

Extrait : "ANNETTE : Oui..., je vous préviendrai, dès qu'ils seront sortis. Brave homme ! Si monsieur n'est pas content, tant pis !
J'avais là des remords... Faire le bien soulage ; Surtout lorsque le bien rapporte davantage..."

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Seitenzahl: 70

Veröffentlichungsjahr: 2015

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Personnages

M. GIRARDOT.

SIMON.

JACQUES LECOMTE.

LE COMTE DE ROSOY.

SAINT-LAURENT.

PÉRINET.

MARCEL.

UN GARDE DU COMMERCE.

UN ÉLECTEUR.

AGATHE GIRARDOT.

ANNETTE.

Les indications pour la place que doivent occuper les personnages sont données de droite à gauche.

Acte I

La scène se passe à Corbeil, dans la maison de campagne de M. Girardot. – Salon élégant. – Porte au fond. – Deux portes demi-latérales sur le second plan, l’une à droite, conduisant à la chambre d’Agathe ; l’autre à gauche, à la salle à manger et à l’intérieur de la maison. – Sur le premier plan, à gauche, une croisée avec draperies, et de l’autre côté, une porte ouvrant sur un cabinet. – Une table à droite.

Scène première

Simon, Annette ; puis, Marcel, Saint-Laurent et Périnet.

Simon entre dans le cabinet, Annette en retire la clé.

ANNETTE, à Simon.
Oui… je vous préviendrai, dès qu’ils seront sortis.
Brave homme ! Si monsieur n’est pas content, tant pis !
J’avais là des remords… Faire le bien soulage ;
Surtout lorsque le bien rapporte davantage…
Décidément je crois, pour beaucoup de raisons,
Que les honnêtes gens valent bien les fripons.

On a sonné. Marcel paraît au fond, tenant à la main une carte de visite qu’il remet à Annette.

MARCEL
Pour monsieur Saint-Laurent. Un monsieur le demande.
ANNETTE
Il déjeune… Je vais l’avertir… Qu’on attende…

Elle entre par la seconde porte à gauche qui donne sur la salle à manger. Marcel reste au fond.

SAINT-LAURENT, aux convives.
Ne vous dérangez pas… Merci… Je n’ai plus faim.

À Marcel.

Je vais le recevoir… Faites entrer… À part. Enfin !
Midi moins vingt ! J’étais dans une impatience…

Périnet entre.

SAINT-LAURENT
Eh bien ?
PÉRINET
Eh bien ! monsieur, j’ai votre argent.
SAINT-LAURENT
Silence !

À Marcel.

Marcel, le thé… À Annette. Priez le comte de Rosoy
Et monsieur Girardot de déjeuner sans moi.
D’un important travail il faut que je m’occupe…
ANNETTE, à part.
Du travail important de faire quelque dupe…

Haut.

J’y vais, monsieur…

Elle sort.

Scène II

Périnet, Saint-Laurent.

SAINT-LAURENT
Ainsi, cet argent…
PÉRINET
Entre nous,
Monsieur, je viens de faire un trait digne de vous.
Vos trente mille francs, vous pouvez les attendre :
Dans un petit quart d’heure ils vont venir vous prendre,
Ici même, à Corbeil, chez monsieur Girardot,
Oui, monsieur… et cela, je crois, n’est pas trop sot.
SAINT-LAURENT
Mais explique-moi donc…
PÉRINET
Certes, c’est une histoire
Que je veux raconter… pour mon honneur et gloire.
Mais ne craignez-vous pas ?
SAINT-LAURENT
Quoi ?
PÉRINET
Si quelqu’un venait.
Si monsieur Girardot…
SAINT-LAURENT
Girardot !… Périnet…
Le pauvre homme ! Il n’entend rien que par mon oreille,
Ne voit que par mes yeux… Va toujours.
PÉRINET
À merveille !
– Mon brave Périnet, j’aurais besoin de toi,
M’avez-vous dit hier, pour… – Pour n’importe quoi,
Vous ai-je répondu. Car de quoi qu’il s’agisse,
Vous savez que je suis tout à votre service.
– Cours donc… Un million à Corbeil nous attend.
Trouve-moi pour demain dix mille écus comptant.
Sur ce, vous me donnez pleinement carte blanche,
Et je pars.
SAINT-LAURENT
Bien !
PÉRINET
Non… Mal ! Hier, c’était dimanche…
Mauvais jour ! Ruiné ! Sans crédit, sans argent…
À quel saint nous vouer en ce besoin urgent !
Que faire ?… Où déterrer une somme aussi forte ?
J’ai beau courir partout, frapper à chaque porte,
Rien ! Me voilà perdu de réputation…
Tout à coup il m’arrive une inspiration.
Je repars, et je vais… je vous le donne en mille,
Chez madame d’Elmar, vieille vertu facile,
Duchesse de clinquant, dont l’heureux coffre-fort
De deux ou trois banquiers engouffra le trésor.
Vingt fois, je m’en souviens, dans ses jours de tendresse,
Elle mit à vos pieds sa main et sa richesse.
SAINT-LAURENT
Mais maladroit…
PÉRINET
C’est vrai. J’aurais dû me douter
Que l’argent… non la main… avaient pu vous tenter,
Et que, sans y trouver, pas plus que moi, de honte,
Votre amour, sur la dot, avait pris quelque accompte.
J’aurais dû me douter qu’elle, de son côté,
Pour se mettre à l’abri d’une infidélité,
En femme que le temps a rompue aux affaires,
Avait pris contre vous des mesures sévères.
SAINT-LAURENT
Comment, elle t’a dit !
PÉRINET
Tout.
SAINT-LAURENT
Et malgré cela ;
Cet argent…
PÉRINET
Cet argent ne nous vient pas de là.
Mais il nous vient toujours, et c’est une autre histoire
Dont vous profiterez… si vous voulez m’en croire.
Bref, maladroitement, comme vous l’avez dit,
Lui croyant de l’amour, vous croyant du crédit,
D’un sourire engageant j’affuble mon visage,
Et je monte… À ma vue éclate un double orage,
Et ces mots, tout d’abord, viennent fondre sur moi :
« Monstre de Saint-Laurent ! perfide de Rosoy !
De Rosoy ! Saint-Laurent ! Qu’est-ce que ça veut dire ? »
Monsieur, j’aurais donné vingt sols pour pouvoir rire !
Vous connaissez, de reste, et depuis très longtemps…
De ses soixante hivers l’immuable printemps…
Vous savez, mieux que moi, les charmes parasites
Dont l’art couvre à regret ses grâces émérites.
Tout cela, reposé, passe encore le soir…
Mais au jour, en fureur, c’était horrible à voir !
Elle se démenait, criait comme trois diables.
Pauvre petite ! Elle a des moments agréables !
Pourtant elle commence à ravoir ses esprits.
Et je comprends alors… que je n’ai rien compris…
Ce n’est plus vous, monsieur, dont son âme est éprise,
Le comte de Rosoy dans ses filets l’a prise…
Il est noble… elle est riche… il lui plaît… elle veut
Épouser sa noblesse en légitime nœud !…
Par malheur, elle a su qu’un autre mariage
Se complotait sous roche, et lui faisait ombrage…
Elle a su que le comte allait prendre d’assaut
La fille et les écus du père Girardot…
Elle a su même, et c’est surtout ce qui l’irrite,
Qu’ici, ce soir, pour prix d’un très mince mérite,
Du comte de Rosoy, par vous accrédité,
Cet arrondissement faisait un député…
Un comte, un député… Jugez quelles tempêtes
Tant de trésors perdus déchaînent sur nos têtes.
Aussi la pauvre femme, en sa sainte fureur,
Contre vous, contre moi, criait de tout son cœur.
SAINT-LAURENT
Ah ! ça, mais…
PÉRINET
Permettez… Le dénouement s’avance…
Pétrifié d’abord par ce flux d’éloquence,
Je ne répondais mot, et je cherchais tout bas
Quelque moyen de fuir un aussi mauvais pas…
J’en trouve un… je le prends !… Quand on n’est pas le maître
De sortir par la porte… on sort par la fenêtre !…
Quel plaidoyer, monsieur !… Pour en être témoin,
Que n’étiez-vous caché dans quelque petit coin !…
La vertu n’eut jamais colère plus sublime !…
D’une indigne amitié je me peins la victime…
Pour être à la hauteur de son emportement,
Il faut tomber sur vous impitoyablement…
J’y tombe… De tous deux je lui dis pis que pendre…
Vous m’avez fait du mal et je veux vous le rendre…
Que je trouve un moyen pour vous perdre… et c’est fait !
C’est là que j’attendais sa vengeance… En effet,
Sans me laisser le temps d’achever ma tirade,
Tant elle a, de bon cœur, donné dans l’embuscade !
Pâle et rouge à la fois de colère et d’espoir…
D’un petit secrétaire elle ouvre le tiroir,
Et me dit… d’un regard que la fureur enflamme :
« Vous êtes honnête homme ? – Hélas ! que trop, madame !
– Il suffit… Allez donc ! vengez-vous, vengez-moi !…
Deux bons billets signés, le premier, de Rosoy ;
Le second, Saint-Laurent… Poursuivez l’un et l’autre,
Me dit-elle ; ma cause est aujourd’hui la vôtre !…
Rien n’y manque !… Soyez sans pitié, je le veux !…
Qu’ils couchent en prison cette nuit tous les deux !… »
À ces mots, sans laisser de reçu, je m’échappe…
C’est vous que je poursuis, c’est elle que j’attrape…
Nouveau moyen, monsieur, de payer ce qu’on doit !
SAINT-LAURENT
Hein !…
PÉRINET
Vous aviez raison !… je suis un maladroit !…
SAINT-LAURENT
Mais alors… ces billets…
PÉRINET
Nous les paierons… j’espère !…
Plus tard !… quand nous n’aurons pas autre chose à faire.
En attendant, monsieur, ils sont là sur mon cœur…
SAINT-LAURENT

Marcel paraît. – À part.

Ce bon Périnet !… Diable !…Haut. Adieu donc, serviteur !…
Scène III

Périnet, Saint-Laurent, Marcel, portant le thé.

SAINT-LAURENT, à Marcel.