La Cité de la Paix - Jacques Largeaud - E-Book

La Cité de la Paix E-Book

Jacques Largeaud

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Beschreibung

Suivant les religions, nous sommes arrivés à la période de la "fin des temps". Le 21 décembre 2012 est gravé sur les temples Mayas pour indiquer la date de la fin d'un monde. Les scientifiques se sont aperçus qu'il s'agit de la fin d'un cycle de 26 000 ans correspondant à la durée d'une année galactique (durée d'une rotation complète de la terre autour du soleil central de la galaxie) et donc le début d'un nouveau cycle. Cette période est associée au terme "Apocalypse", or ce terme ne signifie pas "destructions" mais "révélations". Autrement dit nous sommes dans une période de fin des temps de l'ignorance, grâce à une période d'évolution de la terre et de révélations... La Bible indique (Apocalypse 21-15) qu'en cette période de fin des temps sera construite la "Nouvelle Jérusalem". Le mot Jérusalem signifie Cité de la paix. L'actuelle ville de Jérusalem n'est pas une cité de la paix, c'est donc d'un autre lieu qu'il est question. Dans ce roman initiatique, fondé sur des faits et personnages réels, les quatre enquêteurs se voient confier la mission de retrouver l'Arche d'Alliance, cet objet mythique des religions qui symbolisait l'union des hommes et de Dieu. C'est ce qu'ils vont faire en s'apercevant qu'à cet objet est lié le projet d'élaboration de la Cité de la Paix... Et comme vous allez pouvoir le lire, ils vont démystifier ces faits et s'apercevoir que le plan est déjà prévu. Le lieu d'implantation de la cité de la paix existe, on le voit du ciel... Ce qui annonce aussi la construction d'un nouveau temple, le troisième et donc d'une nouvelle période templière, ... C'est effectivement une période de révélations, comme vous allez pouvoir le constater vous-même...

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Veröffentlichungsjahr: 2019

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Le 3ème Temple livre initiatique 2 : l’enquête démystifie le Temple, attendu pour la fin des temps ; ses caractéristiques et l’enseignement dont il aura la tâche, dans le but d’unir tous les peuples et religions. Elle démystifie aussi l'histoire passée, l’Atlantide, les villes en France à cette époque...

Révélations (Apocalypse) livre 3 : Dieu lui-même, révèle l’état actuel de l’évolution, et les changements à envisager. Il explique l'évolution de l'homme, ses religions et ses manipulations au cours de l'histoire. Il suggère d’adopter une Déclaration des droits de l’humanité pour assurer sa survie et donne des conseils pour une nouvelle politique... (qu'il détaille).

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Géobiologie de l’habitat et géobiologie sacrée : livre technique explique les énergies des lieux, les éléments nuisibles et leur incidence sur la santé, pour les corriger et retrouver un habitat sain. Il explique aussi comment sont créés les hauts-lieux énergétiques aux fonctions sacrées et thérapeutiques.

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En couverture :

La Joconde de Léonard de Vinci (Musée du Louvre) reproduite dans ses couleurs originales. © J. Largeaud

Photo de la porte de l’autel de la cathédrale de Troyes montrant l’Arche d’Alliance.© J. Largeaud

Sommaire

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : Le BATELEUR

CHAPITRE 2 : La PAPESSE

CHAPITRE 3 : L’IMPERATRICE.

CHAPITRE 4 : L’EMPEREUR.

CHAPITRE 5 : Le PAPE.

CHAPITRE 6 : L’AMOUREUX.

CHAPITRE 7 : Le CHARIOT

CHAPITRE 8 : La JUSTICE

CHAPITRE 9 : L’ERMITE

CHAPITRE 10 : La ROUE de la FORTUNE.

CHAPITRE 11 : La FORCE

INTRODUCTION

Selon les religions, nous sommes arrivés à la période de la fin des temps. Sur les temples Mayas, le 21 Décembre 2012 est inscrit comme étant la date de la fin d'un monde. Les scientifiques se sont aperçus qu'il s'agit de la fin d'un cycle de 26 000 ans correspondant à la durée d'une année galactique, et au début d'une nouvelle ère.

Cette période est associée à celle d’Apocalypse, or ce terme ne signifie pas destruction mais révélations. Nous vivons donc une période de révélations qui est aussi une période de fin des temps de l’ignorance.

La fin d’un cycle de la planète entraîne souvent des cataclysmes naturels, mais la période suivante, qui a déjà commencé, doit être beaucoup plus spirituelle et favorisée vibratoirement.

« Le troisième millénaire sera spirituel ou ne sera pas. » disait André Malraux, ministre de la culture.

C’est dans ce contexte que des évènements particuliers comme la découverte de trésors sacrés et la fondation d’une Cité de la Paix sont rendus possibles et logiques. Depuis 2000 ans, la Bible dans sa partie « Apocalypse » annonce qu’à « la fin des temps » sera construite la « Nouvelle Jérusalem ».

Le mot Jérusalem signifie : Cité de la Paix, mais l’actuelle ville de Jérusalem n’est pas une cité de la paix. Celle dont il est question se trouve ailleurs. Son emplacement existe déjà. Il est prévu par l’histoire et l’on peut effectivement le voir du ciel.

S’appuyant sur des personnages, des connaissances et des faits réels, ce récit initiatique relate une aventure qui doit aboutir à la réalisation d’un évènement clef de l’histoire du monde : la découverte de trésors sacrés, puis la réalisation de la Cité de la paix, avec le 3ème Temple, un des piliers de la future spiritualité de l’unité qui pointe son nez à l’horizon du troisième millénaire, pour le bonheur et la paix de tous.

C'est un évènement dont vous allez vivre les prémices...

Puisqu'il est question de Temple, il y sera question des templiers, soldats de dieu associés au Temple de Jérusalem, avec leurs mystères et leurs secrets.

Une nouvelle Cité de la Paix et un nouveau Temple vont donner naissance à une nouvelle période templière... peut-être allez-vous participer vous-aussi à cette dernière croisade de la paix pour unir le monde ?

Entre imagination et réalité, il est difficile de trouver la frontière... mais le libre arbitre appartient à chacun.

Bienvenue dans cette aventure.

Jacques LARGEAUD

CHAPITRE 1

Le BATELEUR

La première carte du Tarot, le Bateleur, indique l’évolution logique des choses. C’est la cause première de toute action. L’univers visible n’est que magie et prestige. Nous sommes le jouet d’apparences, produites par le jeu de forces qui nous sont inconnues.

La carte du conseil complémentaire qui lui est associée est le Pendu, 12ème carte du Tarot. Elle signifie : Il renonce à lui-même et se met à la disposition des autres. Il se dévoue entièrement à autrui, pieds et mains liés.

Bagdad, lundi 18 juin à 11h00.

Une femme voilée de noir, arrive en marchant rapidement et entre dans un poste militaire américain où, depuis des mois, elle fait chaque jour le ménage. Aucun contrôle n’est fait par les militaires. Pourtant aujourd’hui, son corps est couvert d’explosifs. Sans un mot elle avance et soudain… explose… faisant voler en éclat, le site, le bâtiment et les 15 hommes qui s’y trouvaient. Un papier noirci vole dans l’air. Il y est écrit en arabe : « Une vie sacrifiée pour Allah, c’est une meilleure place au Paradis assurée, et le pardon pour 80 de ses parents les plus proches, assurés aussi, d’entrer au paradis. »

Dampierre en Burly (France) le 18 juin, même heure.

Dans la centrale Nucléaire, comme tous les jours, une femme en noir fait le ménage. Dans sa poche se trouve un papier plié sur lequel est écrit en arabe « Une vie sacrifiée pour Allah, c’est une meilleure place au Paradis assurée, et le pardon pour 80 de ses parents les plus proches, assurés aussi d’aller au Paradis. »… Mais elle ne porte pas de ceinture d’explosifs sur elle. C’est la même image dans les centrales Nucléaires de Civaux et Saint Alban en France, d’Hirgashidori et Ohi au Japon, de Léningrad, Volgodonsk et Kourtachatov en Russie, d’Isar et Phillipsburg en Allemagne, de Leibstadt en Suisse, d’Aktaan au Kazakhstan, de Rajasthan 4 et de Tapadur 1 en Inde, d’Oskarshamn en Suède et bien d’autres endroits encore. La seule différence est que le voile n’est pas toujours sur leur tête, mais dans leur sac à main.

Paris le 19 juin, 7 heures du matin.

Un véhicule 4x4, de couleur blanc nacré, avec chauffeur, roule dans Paris et arrive au Palais de l’Elysée. La porte s’ouvre sur le visiteur attendu et le gardien téléphone pour annoncer son arrivée. Le véhicule entre, se gare devant le perron, et un homme sombre et droit en descend. Il entre par la porte principale alors que le véhicule repart.

— Je vous attendais impatiemment, annonce l’hôte en lui tendant la main, pour une franche et chaleureuse poignée de main. C’est le ministre de l’intérieur accompagné, comme toujours, de quatre gardes du corps en costume foncé, cheveux courts et écouteurs sur les oreilles.

— Suivez-moi, le conseil spécial nous attend. Le ministre s’élance promptement dans les couloirs interminables, suivi des gorilles et de l’invité. Ils franchissent plusieurs couloirs, empruntent plusieurs ascenseurs et s’enfoncent dans une véritable ville souterraine gardée par de nombreux hommes en uniforme. Nous sommes au poste de commandement stratégique nucléaire du Président de la République. De là, le chef d’état peut commander à distance l’engagement des missiles nucléaires en cas de conflit majeur mettant en danger l’intégrité du pays. Le groupe arrive enfin dans une grande salle richement décorée. Plusieurs personnes attendent autour d’une table et se lèvent à l’entrée du ministre qui, sans attendre, annonce son visiteur :

— Je vous présente Jack Reno, l’homme que nous attendions. Il est policier à Lyon, la ville où se trouve le plus de courants spirituels du pays. Il est chargé d’enquêter et de surveiller les sectes dans tout le sud de la France. Vous savez que leur nombre augmente chaque jour un peu plus.

Le ministre s’assied, le visiteur à sa droite, et précise :

— Monsieur Reno, avant de présenter les personnes autour de cette table, je vais donner la parole au maître inconnu, ici présent. Il va expliquer l’urgence du problème et l’importance d’une action très rapide de votre part.

Jack est surpris de cette situation inhabituelle. Quel est cet état d’urgence exprimé par le ministre ? Qui est cet homme dont la tête est recouverte d’une capuche, comme un moine, et le visage caché par un masque blanc ? Sur sa cape se trouve une sorte de logo ou talisman circulaire rouge où quatre anges, au centre d’une étoile dorée à six branches, entourent un objet de couleur blanc nacrée. L’homme inconnu est assis à l’autre bout de la table et prend la parole sans se montrer.

— Le monde libre est en grand danger. L’Islam terroriste, sous le nom principal d’Al-Qaïda, a envahi la planète et prévoit une prise de pouvoir général par la force. Il veut imposer au monde entier la religion Islamique, sous couvert de la guerre sainte : le Jihad. Nous n’avons rien vu venir, malgré toutes les polices et les sciences dont disposent les gouvernants des pays libres et démocratiques. Il y a déjà plus de mille ans, lorsque les sarrasins ont décidé d’islamiser la planète, ils ont envahi l’Egypte et de nombreux pays, dont l’Espagne jusqu’à ce que Charles Martel les arrête à Poitiers. Puis ce furent les croisades pour délivrer Jérusalem. Mais maintenant, c’est différent, nous ne pouvons pas faire de croisades contre nous-mêmes, car nous sommes envahis, à l’intérieur même de tous nos pays démocratiques. Petit à petit, les Islamistes se sont implantés partout. Ils ont remplacé les mafias locales en s’imposant dans la vente de drogue et la délinquance. Ils ont investi dans les commerces. Ils se sont éduqués pour travailler dans les écoles, les administrations et établissements publics, y compris la police et l’armée.

Puisque l’on s’adressait à lui, Jack Reno prend la parole :

— Je sais qu’il y a des musulmans partout, mais ce ne sont pas tous des terroristes. Je ne comprends pas pourquoi cette inquiétude !

Le Maître inconnu reprend la parole :

— Monsieur Reno, vous connaissez bien l’Islam, certes. Vous savez donc que les religieux de l’Islam se nomment des Imams et qu’il n’y a pas de hiérarchie dans leur organisation comme dans les autres religions que ce soit catholique, juive ou autres, y compris Bouddhiques et même Chamaniques. N’importe qui peut s’intituler Imam s’il connaît quelques versets du Coran et surtout s’il propose de l’aide aux croyants comme, par exemple, leur mettre à disposition une mosquée, un lieu de prières, des aides sociales, des conseillers, des avocats ou des assistants. Bien sûr, il peut être un bon Imam un certain temps, mais peut aussi, du jour au lendemain conditionner arbitrairement tous ses moutons à devenir des loups au nom d’Allah, du Coran et du Jihad, sans aucun contrôle hiérarchique, donc incognito et en toute liberté.

— Vous avez parlé de mosquée et d’aide sociale, reprend Jack, mais cela demande beaucoup d’argent. Pensez-vous que n’importe qui puisse disposer d’autant d’argent ! Les détenteurs des grosses fortunes sont bien connus et ils sont peu nombreux et facilement contrôlables. Aucune inquiétude à avoir !

— Ce n’est pas si simple que cela. Vous connaissez les groupes sectaires de votre ville, à Lyon. Vous connaissez effectivement les grosses fortunes, les personnes influentes, même dans le milieu Islamiste, mais vous ignorez les financements en provenance de pays étrangers. C’est uniquement sur le plan mondial que cette observation peut être faite. Les polices de tous les pays démocratiques se sont réunies pour mettre en commun leurs connaissances de la délinquance et trouver des solutions communes ou d’entraide pour la combattre. Malgré tout, ils n’ont jamais décelé l’ampleur du risque Islamique qui se développait de manière souterraine. C’est seulement quand les observations socio-économiques mondiales et les observations sur la délinquance, ont été mises en commun que le problème a été mis en évidence. Je vais vous en expliquer l’historique afin de mieux comprendre, mais avant une petite pause est nécessaire. Le maître se lève et quitte la pièce à la surprise de tous. Il y a une douzaine de personnes autour de la table, certaines en uniforme, d’autres en civil et parmi elles, une plantureuse blonde qui tranche comme une cerise sur un gâteau.

Le ministre reprend alors la parole :

— Monsieur Reno, je vais en profiter pour vous présenter les personnes assemblées en ce lieu, dont certaines, pourront être utiles à votre enquête. Nous n’avons pas encore eu le temps d’en parler avec précision mais vous avez été choisi pour essayer de régler ce problème d’importance mondiale, si ce n’est pas trop tard. Pour cela, tout ce que vous souhaiterez sera mis à votre disposition. Je vous présente tout d’abord Angélina Parker, une de nos meilleurs scientifiques. Professeur d’histoire et d’archéologie, elle a travaillé sur l’évolution des civilisations anciennes, et en particulier sur l’histoire des religions. Jack est médusé devant cette plantureuse blonde qui ferait la joie des journaux de top modèles. Un ange aux longs cheveux blonds dorés, moulée dans une superbe robe rouge au décolleté plongeant, et dont le sourire fait perdre tous vos moyens. « Comme ce nom d’Angélina lui va bien ! » pense-t-il. Son regard fixé sur la belle ne passe pas inaperçu. Le ministre lui tape sur l’épaule et le dirige vers une autre personne.

— Je vous présente Bernard Lévi, un maître de la spiritualité occulte, initié aux courants d’ordres plus ou moins secrets, comme le Martinisme, la Franc-maçonnerie, l’Ordre de la Rose croix, les Kabbalistes et l’Eglise de Jean, notamment. Il vous donnera plus de détails lui-même. C’est un homme mûr, aux rides profondes qui révèlent une grande expérience de la vie, des études longues et beaucoup de connaissances.

— Il s’est mis volontairement à la disposition de la cause pour laquelle vous êtes là. Il vous aidera, même s’il doit vous révéler des secrets habituellement réservés aux initiés, car c’est le sort de la planète entière qui est en jeu. Monsieur Lévi est aussi spécialiste de la Bible et des sciences occultes. Je pense que vous avez aussi des connaissances en matière occulte puisque vous êtes spécialisé dans les sectes. Vous devez connaître certaines personnes particulièrement douées en ce domaine pour aider vos recherches. Dans un premier temps ce sont les deux personnes proposées comme assistants. Il y en a une troisième qui n’est pas ici aujourd’hui. C’est un jeune homme spécialisé dans le terrorisme et le monde arabe mais qui n’est pas un grand spirituel et qui aurait plutôt troublé la sérénité de cette réunion. En revanche il est très futé, parle couramment l’arabe et pourra vous être utile le moment venu. Une dizaine d’autres personnes entourent la table, des généraux probablement, couverts de médailles et d’insignes, mais aussi des civils en costume sombre. Soudain une porte s’ouvre brusquement et laisse apparaître le maître inconnu, une sorte de petite valise à la main. Il s’assied et reprend la parole, chacun ayant déjà repris sa place.

— Que savez-vous du monde arabe Monsieur Reno, vous qui êtes dans la Police à Lyon ? Vous avez certainement vu de nombreux événements concernant des enfants d’immigrés ? Quelles sont vos connaissances et expériences en la matière ?

Surpris d’avoir à parler, car il était venu pour apprendre et non pour expliquer, Jack respire longuement en se concentrant car tous les regards sont centrés sur lui. Il parle d’abord de son expérience, avant de donner son avis.

— Tout d’abord, à Lyon, mais ce doit être la même chose partout, il s’agit d’un phénomène essentiellement de groupe. Je veux dire que nous avons des problèmes surtout lorsqu’ils sont en groupe. Les jeunes immigrés sont effectivement ceux qui occasionnent le plus de délinquance. Pendant une période, plus de 80 % des personnes incarcérées étaient d’origine immigrée avec une large majorité arabe. C’est un fait. Nous avons eu des mouvements de masse à Vaulx en Velin, aux Minguettes de Vénissieux et à la Duchère, à l’ouest de Lyon. Chaque fois les mouvements étaient très longs à maîtriser et occasionnaient beaucoup de dégâts. Puis ce fut la drogue dans les secteurs majoritairement nord-africains qui constituent la nouvelle mafia de la ville. Viennent ensuite les vols à l’étalage dans les grandes surfaces comme La Part Dieu où nous avons 360 magasins dans le même immeuble. Le poste de police ne cesse d’intervenir et d’interpeller des jeunes voleurs, souvent récidivistes aux casiers judiciaires chargés de listes de condamnations et peines de sursis, pour les mêmes faits. Les juges et le Parquet ne savent plus très bien quoi faire pour enrayer la situation, car la prison ne semble pas les dissuader.

Le maître intervient alors :

— Vous avez déjà résumé un peu la situation qui pose problème. Les jeunes Islamistes sont majoritairement les plus délinquants, c’est un fait réel et constaté et non du racisme comme le croient certaines personnes aveuglées par le manque d’expérience. L’emprisonnement ne leur fait rien, puisqu’une majorité récidive avec autant d’indifférence. Ils n’ont donc pas conscience de leurs actes ou ont été conditionnés dans ce sens. N’oublions jamais cette règle:

Toute personne ne fait que ce qu’elle pense être la bonne action, au moment où elle le fait. C’est le cas même pour un criminel ou un voleur. Alors il faut se demander : Pourquoi les jeunes immigrés d’origine arabe sont-ils majoritairement les plus dangereux et les plus délinquants ? Pour l’Islam ? Pour le Jihad ? Non ! Absolument pas, ce n’est ni un problème de l’excellente religion Islamique, ni de Jihad, mais tout simplement un manque d’éducation parentale, donc un manque de respect et de valeurs. Dans les familles musulmanes où l’éducation est correcte, il n’y a aucun problème avec les enfants. Ils sont aussi bien, voire mieux, que la moyenne. En revanche dans les familles sans éducation, ils sont sans valeur et dangereux pour la société. Avant de parler du problème dans le monde, voyons-le en France. Monsieur le ministre, ici présent, l’a constaté, il y a peu de temps. Les banlieues peuvent s’animer du jour au lendemain et occasionner une véritable guerre civile dans tout le pays. Ceci, en incendiant les écoles, les commerces et même les entreprises privées, sans véritable raison, en utilisant des outils rudimentaires comme les cocktails Molotov, simples bouteilles remplies d’essence de voiture. Rien n’explique ces destructions qui ont coûté des milliards, inutilement. On détruit le matériel mis à la disposition des jeunes comme les écoles et les autobus scolaires et même, les véhicules à proximité. Il ne s’agit pas d’une réaction logique comme la haine envers les institutions d’état ou autres motifs sérieux évoqués par les journalistes. Non, la vérité est uniquement l’indifférence totale des jeunes, l’ignorance des valeurs, par manque d’éducation et notamment celle du respect. N’oubliez pas que toute personne ne fait que ce qu’elle pense être la bonne action au moment où elle le fait, sinon il est évident qu’elle ne le ferait pas. En fait, ce qui s’est passé en France, comme dans d’autres pays, est relativement simple. On a fait venir des pays nord-africains : Des Tunisiens, des Algériens et des Marocains, pour avoir une main d’œuvre bon marché. En France ils ont eu de nombreuses aides sociales et de ce fait, ont fondé de grandes familles. Dans les pays maghrébins, l’éducation est moins développée. L’éducation pêche par manque de moyens scolaires et elle se fait presque seulement par l’Islam et ses règles. Mais dans notre pays il ne faut pas battre les enfants s’ils agissent mal, et les parents ont donc été déboutés de leur moyen d’éducation ancestral. Dans ces pays, les parents avaient peu fréquenté les établissements scolaires et n’étaient pas en mesure d’éduquer leurs enfants. En France, c’est donc dans la rue que ceux-ci ont dû trouver leurs valeurs. C’est la loi du plus fort, qui a fait l’éducation de toute une génération d’enfants d’immigrés, et c’est toujours d’actualité. Traditionnellement c’est l’esprit de famille et l’Islam qui les relient. Il entretient cette cohésion de groupe où l’on continue de parler arabe en famille, tout en se disant français. Ils sont très solidaires. La première erreur de la France, comme celle de beaucoup d’autres pays est de ne pas avoir imposé une éducation aux parents des enfants des banlieues actuelles pour leur permettre de s’intégrer. Ils ont juste appris à parler français pour vivre, se nourrir, se vêtir ou faire du commerce, mais c’est tout. Ils n’ont eu ni éducation, ni instruction, ni notion de patriotisme, ni d’éducation civique. L’écriture, la lecture et la langue française ne leur ont pas été enseignées. Je parle toujours des parents bien sûr. Le français, appris tant bien que mal, est resté très approximatif, et dans ce pays où l’on enseigne entre autre, Voltaire et Rousseau, ils ont continué entre eux de parler leur langue de naissance.

Quant à l’Islam, qu’en connaissent-ils vraiment ?

Certains respectent les habitudes de la prière mais par pure tradition sans connaître le Coran, encore plus difficile que la Bible à étudier car son organisation est très incohérente. Elle n’est ni progressive, ni logique. Beaucoup de Chrétiens ne connaissent pas la Bible mais seulement quelques épisodes classiques de la vie Christique, alors il n’y a rien d’étonnant à ce que la plupart des Musulmans ne connaissent pas le Coran.

Sur les autres traditions, les musulmans ont bien retenu quelques habitudes comme celle qui veut que la femme soit l’objet de l’homme et qu’il ait tous les droits sur elle. Pour ne pas être convoitée par les autres hommes, elle doit porter un voile qui cache ses charmes. Ces traditions n’ont rien à voir avec l’enseignement initial du prophète Mahomet. Elles arrangent bien certains musulmans en leur donnant bonne conscience, puisqu’ils ne font que reproduire les traditions passées, même si elles ont été mises en place arbitrairement par des hommes.

Une sonnerie soudaine vient stopper la sérénité des lieux et sortir de la torpeur extatique les auditeurs du maître, captivés par une histoire sans faille. C’est le téléphone portable de la belle blonde, qui, sur un air de salsa endiablée, fait vaciller l’énergie du lieu. Gênée et surprise, elle s’excuse et l’éteint rapidement, sans regarder l’origine de l’appel.

Les regards se retournent alors vers le maître, impatients de connaître l’épilogue de son raisonnement.

— Ainsi, disais-je, les jeunes musulmans sont très conditionnés par l’Islam, mais ils en ignorent les véritables sources. Ils ne connaissent que quelques-unes des traditions, et sont prêts, par solidarité, à suivre n’importe quel Imam très persuasif. En conclusion, le danger se résume en un mot : le Jihad, c'est-à-dire la notion de guerre sainte. A l’origine, ce terme signifiait combattre ses propres défauts pour avancer, pour progresser. Bien vite des chefs de guerre et des militaires l’ont utilisé pour en faire un motif de guerre contre l’humanité, les infidèles. Déjà, il y a mille ans, les croisades ont été faites après l’invasion arabe dans de nombreux pays. Au nom de cette guerre sainte, les jeunes musulmans sont prêts à tuer, sans limites, persuadés par certains Imams de pouvoir, par ce moyen, aller directement au paradis et y avoir une place de choix. Dans le monde entier, des groupes totalement autonomes sont prêts à la guerre sainte. Nombreux sont les exemples et le plus célèbre est celui des deux tours américaines, évidemment. J’en viens donc au vif du sujet, c’est à dire à votre mission, car vous n’êtes pas venu là, uniquement pour m’écouter. Nous avons sur la planète un courant religieux et philosophique qui est un véritable danger. Non pas l’Islam originel mais un courant Islamique nommé Al-Qaïda. On ne peut lutter directement contre une organisation d’une telle ampleur, qui est un véritable « cancer ». Actuellement, il est totalement impossible de stopper ce cancer directement. Le seul moyen de le combattre est de… …BOOM…

Un énorme vacarme, et la lumière s’éteint, alors qu’une odeur de poudre envahit l’atmosphère. La déflagration a projeté Jack en arrière. Il ne voit plus rien mais comprend qu’un évènement imprévu venait de se passer, au sein même du lieu le plus protégé par les services de la sécurité nationale de la France. Ce bâtiment, supposé assurer la protection de tous les Français en cas de conflit mondial puisqu’il doit commander l’intervention des forces de frappe nucléaire.

Qu’est-il advenu des autres personnes autour de lui ?

Dans un désert de sable, le 19 juin à 11h00.

Un hélicoptère se pose sur le toit d’un palais somptueux. Un homme en descend et l’appareil repart. C’est un jeune homme brun à la peau mate, un turban noir sur la tête et vêtu d’une djellaba noire. Il entre dans le domaine sans croiser d’homme de garde, et traverse une vaste salle du palais sans même ouvrir une porte. Il semble attendu. Plusieurs personnes vaquent à leurs occupations. Sur un fauteuil très occidental siège un homme âgé aux profondes rides et aux yeux clairs.

Le jeune homme s’agenouille promptement et sans lever la tête annonce d’une voix précise et claire, en langue arabe :

— La cellule parisienne a bien fonctionné. Nous ne devrions plus être ennuyés. La place a été nettoyée.

— Nettoyée, est le mot approprié, mon ami, répond l’homme âgé. Ils emploient notre peuple pour le nettoyage de leurs maisons. Il est normal que notre peuple fasse le nettoyage chez eux au nom d’Allah, et ce n’est qu’un début. Nous nettoierons toute la planète de ces infidèles et gagnerons pour toujours une place d’honneur à côté même d’Allah.

Paris, 19 juin à 12h00, sous-sols du Palais de l’Elysée.

Une lumière verte s’allume dans une salle et des bras agrippent quelqu’un. On devine des déplacements dans l’obscurité puis petit à petit la lumière revient. Au bout de quelques minutes Jack s’aperçoit que toutes les personnes de la réunion sont encore présentes, mais quelque peu noircies par une fumée collante. Chacun semble aussi stupéfait de l’événement et personne n’ose reprendre la parole. Personne n’a véritablement été blessé semble-t-il. Jack pose alors tout haut, la question que tout le monde pense tout bas : « Mais que s’est-il donc passé ? » C’est un militaire, dont personne n’avait remarqué la présence, qui répond :

— Nous avons fait l’objet d’une attaque probablement terroriste. Une bombe a été mise dans le placard à balais situé au bout de cette salle. Le poseur de bombe ne semblait pas savoir que tout est blindé ici car l’explosion n’a fait qu’un énorme bruit et dégagé une importante fumée. La porte du placard, elle, a à peine bougé et est juste un peu déformée. Ailleurs, tout l’étage aurait volé en éclat. Ce système de protection concerne tous les placards à balais, mais jamais nous n’aurions pensé qu’il pouvait être utile un jour.

— Vous employez des terroristes Islamistes pour faire le ménage ici ? demande Jack.

— La tendance est à la « discrimination positive » et nous embauchons maintenant tout le monde, sans distinction de race ni de religion, et encore plus facilement les islamistes, répond le jeune officier. Le maître inconnu, sortant de la pénombre, s’adresse à nouveau à Jack en ces termes :

— A votre avis ! Comment et par qui, un tel acte a t- il été commis ? Les terroristes sont infiltrés partout dans la mesure où ils semblent, pour la plupart, de simples personnes honnêtes, travailleuses et respectueuses. Mais sous l’influence des supposés représentants d’Allah sur terre, ils sont conditionnés dans un mauvais sens. Toutefois, si les puissances du mal sont de plus en plus importantes sur cette terre, celles du bien ne se laisseront pas faire. Le jour est proche où elles règneront à leur tour. Je vous disais que les cellules terroristes sont si nombreuses et si autonomes dans le monde entier qu’il est actuellement impossible de les combattre directement. Elles ont été financées depuis très longtemps par l’argent du pétrole. Une seule chose peut changer le cours de l’histoire ! Et … regardant Jack dans les yeux avec insistance « Vous devez retrouver l’Arche d’Alliance ! »

— L’Arche d’Alliance ! s’écrient plusieurs des personnes présentes, manifestement pas au courant de cette demande.

— L’Arche d’Alliance ! reprend Jack, mais quel est le rapport entre l’Arche d’Alliance et l’Islam ? Comment pouvez-vous penser que cet objet aussi mythique, s’il existe vraiment, puisse être retrouvé par moi, petit fonctionnaire de police, alors que, depuis des millénaires, à ma connaissance, les plus grands gouvernants et les plus grands archéologues la recherchent sans succès ! Et comment… Là, le maître inconnu intervient et coupe Jack dans son élan :

— Je sais que vous devez vous poser beaucoup de questions et que j’ai encore beaucoup d’informations et d’explications à vous donner, mais je dois partir rapidement. Le choc de cette déflagration m’a, semble-t-il, arraché les tympans. Je n’entends strictement plus rien et vais m’effondrer si je reste encore un instant de plus ici. Je n’ai pas entendu vos paroles mais je vous demande, même si vous ne savez pas encore exactement pourquoi, de commencer dès à présent votre enquête pour retrouver cet objet. Pour cette mission, faites équipe avec les trois assistants très qualifiés, présentés par le ministre. Le choix de votre personne nous a été signalé par channeling. C’est donc bien vous, qui êtes destiné à réussir cette mission. A bientôt !

Sur ce, devant l’assemblée médusée, le maître inconnu se lève rapidement et disparait comme un fantôme, laissant derrière lui plus de questions en suspens, que de réponses.

— « Arche d’Alliance ! Channeling !» murmure Jack, perplexe et dubitatif.

Après quelques instants, le ministre, plutôt défraîchi, prend la parole en se levant :

— Madame et messieurs, après de tels incidents, la réunion est écourtée et nous allons quitter cette pièce, mais j’invite monsieur Reno, madame Parker et monsieur Lévi à me suivre dans une autre plus adaptée. Nous avons encore des informations à vous communiquer avant de nous séparer.

Jack suit le ministre et l’interpelle dès l’entrée du couloir :

— Monsieur le Ministre, l’homme que vous appelez le maître inconnu a dit que pour cette mission, à mon avis, un peu farfelue pour le moment, vous aviez sélectionné trois assistants. Alors, en dehors de madame Angelina et de monsieur Lévi, qui semble avoir disparu, dit-il en se retournant. Quel est le troisième ?

— Je vous en ai parlé sommairement tout à l’heure. Il s’agit d’un interprète arabe assez original. Ses collègues, d’ailleurs le surnomment « le bouffon ». Je vous le présenterai le moment venu, ne vous inquiétez pas. Plus tard vous le verrez et mieux vous vous porterez, croyez-moi.

— Dites-moi, monsieur le Ministre, cette histoire d’Arche d’Alliance me semble très fantaisiste et me rappelle les films d’Indiana Jones. Ce que je trouve extravagant aussi, c’est cette histoire de channeling dont a parlé le maître masqué. Autant que je sache, le channeling est une sorte de pratique où les personnes dites Channel entendent des phrases, des mots, des messages par transmission de pensée, venant d’on ne sait où. Trouvez-vous sérieux que la défense nationale puisse recevoir des consignes par channeling ? Etes-vous certain de la bonne moralité de ce maître ? Etes-vous sûr que tout ceci n’est pas une pure fantaisie ?

— Cher Monsieur, le maître inconnu est un véritable saint homme. Il a déjà, comme d’autres personnages très discrets, aidé et sauvé la République plusieurs fois. Ses prédécesseurs aussi, mais je n’en dirai pas plus. C’est Monsieur Lévi qui en est chargé. Un jeune homme en uniforme arrive et sans attendre, indique :

— Monsieur Lévi est victime d’un malaise et se trouve à l’infirmerie. Il vous rejoindra dès que possible.

Jack s’adresse alors au ministre :

— Monsieur le Ministre, je suis parti tôt de Lyon et suis affamé. Permettez que j’aille me restaurer et nous reprendrons la réunion à 14 heures si vous le voulez bien.

— Vous avez raison Monsieur Reno. Voulez-vous déjeuner au mess des officiers ? La cuisine y est très bonne.

— Désolé, mais je préférerais me sustenter à l’air pur, dans un petit bistrot en surface.

— Très bien, alors à tout à l’heure !

— Puis-je venir avec vous ? propose Angélina.

— Avec plaisir !

Nos deux soldats du nouveau millénaire s’élancent vers la surface, guidés par un uniforme, jusqu’à une sortie à l’arrière du palais de l’Elysée.

Une voiture avec chauffeur les y attend. Le véhicule descend les Champs Elysées et passe devant le Louvre, ce qui amène une question à l’esprit de Jack.

— Le Louvre est de plus en plus fréquenté depuis le succès mondial du livre le Da Vinci Code. Vous qui êtes historienne des religions, que pensez-vous de ce livre dont l’objet semble uniquement révéler le mariage de Jésus Christ avec Marie Madeleine et la naissance d’une fille, qui serait à l’origine d’une dynastie royale passant par les mérovingiens ?

— Je suis bien sûr très au courant de cette affaire, répond Angélina, car Jésus Christ est le personnage le plus important de l’histoire du monde des 2000 ans passés.

Sans aucun doute, Marie Madeleine a bien été son épouse. Elle est représentée, de manière très intime avec Jésus, sur de nombreux tableaux dans les églises et pas seulement dans la Cène décrite dans le Da Vinci Code. Si l’on regarde la Cène sculptée dans l’église la plus visitée au monde : Notre dame de Paris, elle a carrément la tête posée sur ses genoux. Le Da Vinci Code est un roman qui a repris textuellement les données d’enquête effectuées par deux personnages très sérieux, dans un livre ancien. Ces deux enquêteurs ont été figurants, dans le film qui a fait suite au livre. L’auteur du Da Vinci Code n’est pas lui-même un enquêteur et sa conclusion est tout à fait fantaisiste. Il n’y a pas de reliques de Marie Madeleine au Louvre, ni de descendante christique qui prépare sa venue pour le remplacer sur terre.

— Certes c’est un roman, mais s’il reprend des éléments d’enquête sérieuse, ne correspond-t-il pas en partie à la vérité ?

— C’est vrai, mais nous arrivons au restaurant et en reparlerons plus tard.

C’est sur une péniche que notre couple va passer l’heure dont il dispose pour se ressaisir et retrouver quelques forces perdues dans les évènements du matin. Jack ne cesse de penser et repenser aux derniers mots du maître inconnu et notamment à l’Arche d’Alliance. Quel rapport peut-il y avoir entre cet objet et l’Islam ? Aucun, assurément. Il n’est pas de la même époque puisqu’il concerne l’histoire biblique de Moïse, fondateur de la religion Juive, ou en tous cas, un élément clef. Que les juifs aient un rapport avec l’Arche d’Alliance OK ! Mais l’Islam NON ! Mais Jack décide de ne plus se poser de questions et de profiter simplement du moment. Il contemple sereinement le paysage du bord de seine, l’eau et les bâtiments historiques, satisfait aussi de la présence de sa compagne du moment, et du délicieux repas qu’ils vont partager.

Paris, Palais de l’Elysée 14h30.

Jack Reno, Angélina Parker et Bernard Lévi sont maintenant face au Ministre de l’intérieur. A leurs côtés a pris place le ministre de la Défense, peut-être déjà présent à la réunion du matin, mais qui n’avait pas attiré l’attention de Jack.

— Je me demande pourquoi retrouver l’Arche d’Alliance est si important, et si cela est possible, indique le Ministre de l’Intérieur. En revanche, je dois vous apporter quelques éléments supplémentaires sur l’évolution du risque terroriste en France et sur la planète. Il s’agit d’un véritable problème de défense nationale, donc le mien en priorité, ainsi que celui du ministre de la défense ici présent.

Vous n’ignorez pas que depuis le début du siècle, la quasi-totalité des véhicules automobiles fonctionnent à l’essence et au gasoil. Initialement, le pétrole a été choisi en priorité comme ressource et énergie pour des raisons de facilité, d’économie et d’intérêt financier pour l’Etat.

Actuellement, il coûte de plus en plus cher, et cela ne devrait qu’augmenter. Les réserves se raréfient, et ne devraient durer que quelques dizaines d’années encore, selon les scientifiques. Certes, il y a d’autres moyens comme le gaz naturel, le méthane, et même l’air comprimé, mais le passage de l’un à l’autre sera très long. Imaginez l’utilisation du pétrole stoppée du jour au lendemain ! Pensez au nombre de chômeurs dans les stations-services, les garages automobiles, les usines de véhicules, les raffineries et usines diverses ! Ce serait immédiatement une guerre civile inimaginable. Il faut attendre la réalisation d’inventions sérieuses et surtout l’acception de l’opinion publique, qui entrainera l’achat spontané de véhicules issus du développement des nouvelles inventions. Plusieurs tentatives d’intervention de l’Etat pour inciter à l’utilisation de véhicules électriques ou au GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) ont été faites. Cela aurait été une position intermédiaire pour amener au Gaz naturel ensuite, mais la population n’a pas suivi et le changement n’a pas eu lieu. Bref, nous sommes dépendants du pétrole depuis très longtemps et le serons encore longtemps. Les principaux producteurs de pétrole dans le monde sont les pays arabes, les pays en très grande majorité de religion Islamique. Imaginer la fortune ou plutôt les fortunes qu’ils ont amassées depuis des décennies grâce au pétrole. Vous serez certainement bien en dessous de la réalité. A votre avis, qu’ont-ils fait de tout cet argent ?

— Ils ont construit des palais et des villes, dit Jack.

— Certes, mais aussi et surtout ils ont investi à l’étranger. Sous le statut de sociétés anonymes aux noms très divers, ils deviennent propriétaires et gestionnaires de sociétés industrielles et commerciales si nombreuses, que vous ne pouvez l’imaginer. Mais aussi, et c’est là le plus grand problème, ils ont investi très discrètement dans la construction de mosquées privées et de sociétés d’entraide aux populations arabes et islamiques dans le monde entier, avec une grande protection des services juridiques. La liberté de religion est un principe respecté dans la quasi-totalité du monde libre et elle protège l’autonomie des mosquées et leur fréquentation. Bientôt, nous allons jurer sur le Coran et non sur la Bible, car leur population s’accroît sans cesse au détriment des religions Chrétiennes, notamment, qui ne cessent de se réduire. Devant ce danger, j’ai moi-même essayé de faire intervenir l’Etat sur le financement des mosquées pour permettre leur contrôle. Hélas les politiciens et la population s’y sont opposés, sous le prétexte que si nous finançons les mosquées, nous devons aussi financer les églises et les autres bâtiments religieux. Or cela est incompatible avec notre statut de pays laïc et notre constitution, qui assure l’indépendance de l’Etat et des religions. Vous savez que chaque mosquée peut être le siège de n’importe quel Imam qui, sous couvert du Jihad et de la guerre sainte, peut devenir un terroriste extrêmement dangereux. Que peut faire la défense nationale contre un tel état de fait ? Comment protéger le pays d’un cancer, d’une guerre, dont les auteurs sont déjà à l’intérieur, admis, intégrés et protégés ?

Compte tenu de l’ampleur de la religion islamique et de ses richesses, il existe d’étroites relations politiques avec ses promoteurs. Si seulement un milliardaire arabe sur mille, décidait de reprendre la guerre sainte, rien ne pourrait l’arrêter. Je pourrais dire un pour un million, ce serait pareil. Vous avez été sélectionné pour trouver une solution à ce problème mais pour moi, il n’y a pas de solution. En revanche si vous voulez prendre contact avec les réseaux Islamiques qui semblent s’organiser en sous-sol, nous avons obtenu du gouvernement Libyen l’autorisation d’une rencontre sur place avec quelques spécialistes. Ils vous indiqueront ce qu’ils ont vu et ce qu’ils ont fait en ce domaine. Peut-être trouverez-vous une piste que nous ignorons, pour faire avancer les choses. Bien entendu, votre mission officielle sera une recherche archéologique.

Quant à l’Arche d’Alliance, je n’ai aucun élément de plus à vous donner. Je ne sais pas non plus comment le maître rose croix et le professeur d’histoire peuvent vous aider, mais ils seront à votre disposition lorsque vous le jugerez utile.

— Comment pourrais-je les joindre ? demande Jack.

— Comme je vous l’ai dit, répond le ministre, tous les moyens dont vous aurez besoin seront mis à votre disposition. Le premier est effectivement un moyen de liaison et le laboratoire de la police scientifique a créé pour vous ce téléphone portable de conception unique. Il est autonome, car rechargé par énergie solaire et aussi par les mouvements du corps. Certaines montres fonctionnent déjà sur ce principe. Sa fréquence d’émission est déterminée par le cristal qui y est inclus, et comprend en fait trois fréquences codées qui doivent s’assembler pour former un son intelligible. Seuls cinq cristaux ont été taillés de manière identique et cinq téléphones portables uniquement, peuvent donc recevoir la même fréquence. Aucune écoute ni espionnage n’est possible sans disposer d’un cristal identique. L’ensemble est répercuté dans l’atmosphère sans aucune limite, par tous les émetteurs satellites. Voici les cinq appareils. J’en garde un, bien entendu, pour vous joindre. Vous pouvez donner les autres à qui vous voulez.

Jack en donne alors un à Angélina Parker, un à Bernard Lévi et garde les deux autres.

— Je dois partir à Lyon, et réfléchir à tout cela. Je vous joindrai par téléphone pour décider de la suite, annonce-t-il à ses compagnons d’enquête, en les quittant.

Lyon, 20 juin à 10h00, tour du Crédit Lyonnais.

Jack est assis au bar panoramique qui surplombe Lyon, en compagnie d’une somptueuse rousse :

— Myriam, je sais que tu es une grande voyante très douée mais modeste. Tu n’utilises pas tes facultés de manière commerciale mais uniquement pour aider les gens. Tu as déjà beaucoup aidé la police de Lyon pour des enquêtes qui n’aboutissaient absolument pas. En effet, comment est-il possible de retrouver une personne disparue lorsqu’on n’a aucun indice ! Si ce n’est avec l’aide d’une voyante ou d’un radiesthésiste compétent. Les polices des autres pays ne s’en privent pas non plus. Je voulais te voir aujourd’hui pour te demander de nous aider dans une affaire qui peut bouleverser le cours de l’histoire. Es-tu prête à te mettre au service de cette cause pour trouver les réponses aux énigmes et les résoudre ?

— Je vous suis entièrement dévouée, répond Myriam, si c’est pour aider autrui. Je te rappelle que je suis Clairvoyante et Channel. Je vois des images ou entends dans ma tête des réponses, des mots, des phrases ou des idées, lorsqu’on me pose des questions, si elles ont un intérêt certain et désintéressé. Je ne peux pas, par exemple trouver le résultat du loto, ni répondre à des questions personnelles.

— Je sais tout cela et je sais aussi que les questions doivent être appropriées et précises pour obtenir une réponse précise. Voici un téléphone portable très particulier, avec lequel tu seras constamment en liaison avec moi et uniquement avec moi. Merci de ta présence dans cette mission. Après quelques moments d’échanges, Jack repart, toujours très songeur. Il lui faut plus de renseignements sur l’ampleur du problème et il décide de se rendre en Libye pour rencontrer des informateurs sur le terrorisme. Il passe plusieurs coups de téléphone dans la journée, s’entretient avec le ministère et chacun de ses équipiers pour préparer ce voyage en Libye, passage obligatoire pour comprendre la situation et préparer la suite.

Lyon, le 20 juin à 17h00.

Jack est à son domicile dans un duplex qui domine Lyon avec vue sur la tour de la Part Dieu d’un côté, et la basilique de Fourvière de l’autre. « L’Arche d’Alliance ! Autant que j’en sache, c’est un épisode de la bible qui concerne Moïse. Qu’en est-il du texte de ce livre le plus lu au monde, soi-disant ? »

Il se rend dans sa bibliothèque où plusieurs Bibles sont rangées côte à côte. « Voyons la version de Chouraqui, considérée comme la plus véridique, puisqu’elle a été recomposée par ordinateur à l’Abbaye de Marescou en Belgique. Elle tient compte de tous les autres textes d’époque afin d’avoir la traduction la plus précise des textes d’origine. »

Il feuillette le livre du début, à la Genèse, et arrive au deuxième chapitre de l’Exode où il est question de Moïse ou plus exactement de Moshé en hébreux et de sa traversée du désert avec le peuple hébreu. Au verset 25, il voit un paragraphe commençant par Le coffre où il est écrit, après avoir précisé que c’est Dieu lui-même qui s’adresse à Moïse : «… Faites un coffre en bois d’acacia. Sa longueur, deux coudées et demie, sa largeur, une coudée et demie, sa taille, une coudée et demie. Plaque-le d’or pur ; tu le plaqueras au-dedans et au dehors. Fais sur lui, autour, un listel d’or. Coule pour lui quatre bagues d’or, Place les sur ses quatre piédestaux, Deux bagues sur sa première paroi, deux bagues sur sa deuxième paroi. Fais des barres en bois d’acacia. Plaque-les d’or. Fais venir les barres dans les bagues du coffre, elles ne s’en écarteront pas. Donne au coffre le témoignage que je te donnerai. Fais un absolutoire d’or pur ; sa longueur, deux coudées et demie, sa largeur, une coudée et demie. Fais deux Kéroubims d’or, fais-les d’une concrétion aux deux extrémités de l’absolutoire. Fais un Kéroub à une extrémité par ici, et un Kéroub à une extrémité par-là. Vous ferez les Kéroubims de l’absolutoire sur ses deux extrémités. Et ce sont les Kéroubims déployant leurs ailes en haut, ombrant de leurs ailes l’absolutoire. Leurs faces, l’homme vers son frère, vers l’absolutoire, ce seront les faces des Kéroubims. Place l’absolutoire sur le coffre par en haut, Au coffre tu donneras le témoignage que je te donnerai. Je t’assigne là, je parle avec toi du haut de l’absolutoire, entre les deux Kéroubims sur le coffre du témoignage, tout ce que je t’ordonnerai pour les bénis d'Israël… »

— C’est vraiment de l’hébreu se dit-il, souriant de sa blague. Comme il est policier et habitué à ne pas inférer, c'est-à-dire à interpréter et conclure trop rapidement, il étudie déjà ce texte de la manière la plus neutre possible.

— Beaucoup d’or, des Kéroubims qui doivent être des Chérubins, c'est-à-dire des anges comme on dit chez nous. Selon la description, il peut y en avoir deux ou quatre, car il est répété plusieurs fois deux en symétrie. Il est écrit Kéroubims et Kéroub mais rien ne dit que Kéroubims est le pluriel de Kéroub. Ce pourrait aussi être des enfants anges qui sont surnommés Kéroubims, et des adultes qui sont surnommés Kéroub.

Tout cela, si c’est vrai, nous donne une idée de la forme de l’objet, mais de nombreuses questions restent en suspens : l’existence réelle de cet objet et son intérêt véritable ?

Le Dieu en question dit qu’il parlera à Moïse au-dessus du coffre. Pourquoi au-dessus du coffre, pourquoi pas par télépathie ? S’il s’agit de Dieu, il doit pouvoir parler à tous, et n’importe où, pour donner des ordres au peuple israélien. Quels sont ses intérêts pour ce peuple? Et pourquoi le contact, les messages et même les échanges avec Moïse doivent-ils se faire au-dessus de ce coffre et entre les anges. Avec un peu d’imagination il pourrait s’agir d’un émetteur récepteur vidéo tout simplement. En tout cas cela donnerait la même description. Mais quel est donc ce dieu qui ne peut parler qu’en cet endroit ? Par quels moyens ? Quel est véritablement le témoignage dont il parle ? Bref, de nombreuses questions restent à poser sur cet objet même, avant de chercher à comprendre son intérêt, et de le retrouver, si c’est encore possible, et pour quoi faire ensuite ? Songeur, Jack va dans la cuisine, boire à la bouteille une grosse gorgée de jus d’ananas, puis se couche, la tête pleine de questions sans réponses. Il est écrit « Donne au coffre le témoignage que je te donnerai ». Pourtant, les tables de la loi lui avaient été données avant ce passage où Dieu demande de construire un coffre. Ce témoignage serait-il autre chose que les simples tables en pierre ? Témoignage, témoignage, réfléchit Jack, que voulait-il dire par cela. Un témoignage est en rapport avec des paroles, dites sur des évènements passés, que l’on a vus et dont on rapporte oralement le déroulement. Cela n’a pas grand sens dans cet évènement. D’autre part, il est question de paroles et d’échanges verbaux au-dessus du coffre. Supposons qu’il s’agisse d’un appareil radio émetteur récepteur. Comment des personnes, aussi peu évoluées à l’époque, pourraient-elles décrire un tel appareil. Le mot témoignage ne serait-il pas approprié ? Il est question de paroles donc, peut-être d’appareil à paroles, d’appareil à témoigner. Comment pourrait-on appeler un appareil à témoigner et… Sur ce, Jack s’endort d’un profond sommeil rempli d’images de coffres… d’or… de personnes vêtues de robes de lin regardant la télévision… une télévision vieille de 2000 ans… et plus…

Paris, aéroport Charles De Gaulle, le 21 juin à 9h30.

Cinq personnes assises dans l’espace international, devant un café, attendent le départ du vol en direction de la Libye : Jack, Angélina, Bernard, Myriam et le lieutenant Djamel Ben Bouzed.

— Je vous précise que nous allons en Libye rencontrer des personnes infiltrées dans Al-Qaïda pour faire le point sur la situation dit Jack. Nous sommes tous les cinq, officiellement, envoyés par le ministère de la culture afin d’effectuer des recherches archéologiques sur un site préhistorique. Tous nos papiers et nos autorisations ont été faits en ce sens, et aucun d’entre nous ne doit divulguer quoi que ce soit d’autre, sur notre réelle venue en ce lieu. Nous serons accueillis par des officiers libyens ayant pour missions de nous aider et d’assurer notre sécurité. Nous devrons leur fausser compagnie pour rencontrer notre correspondant. Espérons que cela se passera sans incident.

Jack en profite pour questionner Bernard et mieux le connaître :

— Puis-je vous appeler Bernard, Monsieur Lévy ?

— Mais bien sûr, nous sommes du même combat et il ne doit pas y avoir de barrière entre nous. Je suis à votre disposition et vous pouvez me considérer comme un ami très proche.

— Dites-moi Bernard, quelle est, au juste, votre formation, et que puis-je vous demander pour m’aider ?

— Ma formation est très vaste, dans le domaine de l’Initiation traditionnelle. C’est une tradition qui remonte à l’Egypte antique voire plus loin, car on pense, et on nous enseigne, que ce savoir a été apporté sur terre par des êtres au sang bleu venus d’ailleurs, comme Osiris par exemple. Tout au long de l’histoire, des hommes ont été, et sont encore initiés à ces traditions. Les Rois de France et leurs descendants disent, toujours, être de sang bleu. Ils disent détenir leur sang royal de Dieu-même. Ils prétendent tout simplement appartenir à la famille de ces dieux au sang bleu dont Osiris faisait partie. Toutes les recherches archéologiques tendent à confirmer qu’il a bien existé et était considéré comme un dieu, mais cela n’a rien d’extraordinaire. Un humain de notre époque arrivant en hélicoptère dans un pays où les hommes seraient en retard de 2000 ans, vivant aux temps des Gaulois, serait considéré comme un dieu incontestablement, non ? Mais nous en reparlerons plus tard si vous voulez bien.

J’ai donc été instruit aux sciences occultes, réservées à une élite mais cachées aux communs des mortels, pour en fait mieux abuser de leur ignorance et les utiliser à son profit. Il en a toujours été ainsi des religions et à l’heure actuelle elles en abusent encore. Heureusement, l’éducation et la connaissance se développent de jour en jour. Ce qui semblait extraordinaire autrefois devient compréhensible maintenant et il est plus difficile de manipuler les foules, en tout cas dans les pays démocratiques et éduqués.

Djamel semble très attiré par la belle blonde et ne la quitte plus du regard. Sans préambule, il lui dit en souriant :

— Savez-vous comment on reconnaît un belge dans un aéroport ?

— Non !

— Et bien c’est le seul qui donne des graines aux avions dit-il, en éclatant de rire. Angélina surprise mais amusée, sourit.

— C’est comme l’histoire du Français qui se balade dans une forêt, découvre l’entrée d’une grotte et à l’intérieur une lampe à huile. Il frotte la lampe à huile et un génie en sort en lui disant : « Maître vous m’avez libéré, je vais exaucer votre vœu le plus cher ». Le Français réfléchit et dit : « Pouvez-vous me faire un pont d’ici jusqu’à Tahiti ». Le génie lui répond : « vous imaginez le béton qu’il va falloir pour faire le tour de la terre ? N’avez-vous pas un autre vœu ? » Le Français réfléchit à nouveau et lui dit : « Ah oui ! J’aimerais que l’équipe de France de football soit championne du monde à nouveau, et le reste pendant au moins quatre ans ». Et le génie répond : « Votre route vous la préférez à deux voies ou à quatre ? ». Djamel s’esclaffe à nouveau. La belle rousse, médusée et souriante, amusée par l’histoire et la tête de son narrateur, se lève et va au comptoir régler la note. Notre humoriste se dirige alors vers elle et lui dit :

— Savez-vous pourquoi on met une selle sur le cheval ?

— Non !

— Et bien parce que si on la met dessous elle tombe. Et Djamel pouffe de rire à nouveau devant son auditrice inconnue, stupéfaite mais souriante.

— N’avez-vous pas une histoire plus spirituelle ? dit la dame.

— Spirituelle, spirituelle ! Ah oui ; savez-vous pourquoi Jésus a été crucifié et pas noyé ?

— Non !

— Et bien vous nous imaginez, nous promener avec un aquarium autour du cou ? ...Djamel éclate encore de rire.

— Quand j’ai dit spirituelle, je voulais dire moins simplette.

— Plus intellectuelle, autrement dit ! C’est moins drôle mais j’en ai une qui vous plaira peut-être. Connaissez-vous les cinq lois juives qui ont marqué l’humanité ?

— Je vous écoute.

— Et bien d’abord Moïse a dit TOUT est LOI, ensuite Jésus a dit TOUT est AMOUR, puis Marx a dit TOUT est ARGENT, Freud a dit TOUT est SEXE, et en dernier, Einstein a dit TOUT est RELATIF.

Là, il ne sourit même pas, contrairement à Myriam qui ajoute :

— Là, vous m’avez surprise, vous êtes plus instruit que vous ne le montrez à première vue.

— Merci, mais les trucs intellectuels, entre nous, ne sont pas très marrants.

Sourire timide de la dame, qui revient au débat plus sérieux de Jack et de Bernard.

— Pourquoi faut-il retrouver l’Arche d’Alliance à votre avis Bernard ? demande Jack.

— Je l’ignore et pense même que si nous le savions, cela ne nous indiquerait pas comment et où la chercher. Nombreux sont ceux qui l’ont recherchée, comme la plupart des rois de France, Hitler, mais aussi les archéologues les plus fortunés et les plus grands politiciens, notamment d’origine juive. Personne ne l’a semble-t-il retrouvée. Je ne peux vous aider en ce domaine. Je peux juste vous en dire l’histoire et les légendes ésotériques qui s’y rapportent.

— Moi aussi, intervient Angélina, de retour. Je peux vous indiquer ce que l’histoire officielle en dit, ainsi que les différentes options sur sa destinée, suivant les historiens et chercheurs divers.

L’heure du départ arrive et Jack ne sait toujours pas vraiment ce que pourront lui apporter les connaissances initiatiques de Bernard. C’est la procédure habituelle, contrôle de billet, contrôle sous le portique de détection, passage des bagages aux rayons X, salle d’embarquement, contrôle d’identité avant d’entrer dans la navette les menant à l’avion.

Jack s’assoit à côté de Bernard, face aux deux femmes et continue la conversation. Derrière elles, le lieutenant farfelu est très content de constater qu’une jeune et jolie jeune fille a pris place à ses côtés. Aussitôt il raconte quelques histoires drôles et elle semble s’en amuser.

— Savez-vous pourquoi les Belges ne vont pas à la chasse au canard ?

— Non ! répond la jeune fille surprise.

— Et bien parce qu’ils n’arrivent pas à lancer les chiens assez haut ! …

Jack demande à Bernard quelle est l’histoire de l’Arche d’Alliance, profitant du fait qu’Angélina, en face, entend tout. Elle pourra compléter l’histoire et ainsi donner plus d’éléments à l’enquête.

— Je sais, précise Jack, comme probablement tout le monde, que l’Arche d’Alliance est un coffre construit par Moïse pour transporter les tables de la loi sur lesquelles sont inscrits les dix commandements, de la main même de Dieu. L’Arche, si elle existe vraiment, devrait donner aussi un pouvoir supérieur à celui qui la possède. C’est un objet en or, très sacré pour les hébreux, et l’un des principaux trésors disparus du monde. Mais il ne s’agit que d’une tradition semble-t-il ?

Bernard intervient alors :

— Oui, vous savez ce que l’on pourrait surnommer : le haut de l’iceberg, le fragment d’histoire le plus populaire. Je vais essayer de vous expliquer la partie souterraine, beaucoup plus vaste. Tout d’abord cette histoire est inscrite dans la Bible ou plutôt dans l’ancien testament, c'est-à-dire la première partie, avant la vie de Jésus Christ. C’est le deuxième chapitre du livre, nommé l’Exode qui suit la Genèse. Les Egyptiens étaient très instruits et pratiquaient la chirurgie avec une grande précision. Ils connaissaient l’astrologie et de nombreuses autres sciences comme la géobiologie que l’on redécouvre seulement actuellement. C’est l’étude des phénomènes naturels, nommés biologiques, qui affectent positivement ou négativement les lieux géographiques. Ils disposaient aussi d’écoles secrètes où les connaissances étaient diffusées parcimonieusement à une élite sélectionnée. Suivant les deux traditions, l’une écrite et populaire et l’autre orale, transmise entre initiés, Moïse a été formé aux plus secrètes connaissances scientifiques égyptiennes. Lorsqu’il est parti d’Egypte avec le peuple hébreu, c’est avec l’accord du pharaon. Mais celui-ci s’est ravisé soudainement et, comme il est écrit dans la bible, s’est mis à la poursuite de Moïse pour le rattraper, avec tous ses soldats et tous ses chars. Il devait donc y avoir une raison très importante à cela. Moïse avait dû emporter quelque chose de très important pour le Pharaon, un objet qui devait donner des pouvoirs ou des forces considérables à l’Egypte ou à ses détenteurs. Puisque la tradition initiatique est supposée descendre de dieux ou plutôt d’êtres surdoués venus sur terre, on pense qu’il s’agit d’un ou de plusieurs objets sacrés originaires de ces êtres qui ont été emportés par Moïse, et ont déclenché le courroux du pharaon. Ce dernier a échoué dans sa tentative de récupération, comme on le sait depuis que plusieurs films ont été tournés sur cet épisode de la Bible. La cause de l’échec est due à une intervention technologique très sophistiquée, impossible à réaliser par des personnes de cette époque compte tenu de leurs connaissances. Selon la Bible, les eaux se sont ouvertes, puis refermées derrière les hébreux. Une nuée les accompagnait, éclairant la nuit et se présentait comme un nuage le jour, allant de l’avant à l’arrière du convoi. Ce que l’on décrirait aujourd’hui comme un hélicoptère ou un engin du même genre. L’étonnante précision des détails amène à constater qu’il y est décrit une intervention aéroportée comme elle est courante aujourd’hui. Bref, Moïse est parti avec un ou plusieurs objets sacrés et puissants et la suite de son histoire est parsemée de miracles et d’interventions extraordinaires que l’on peut attribuer peut-être à des extraterrestres. Il frappe un rocher d’où jaillit de l’eau. Il manque de nourriture et Dieu en fait tomber du ciel tous les jours sauf le dimanche. Peut-être le jour de repos pour les E.T. ? Lorsqu’il contacte Dieu sur le mont Sinaï, on entend un grondement important et l’on voit une nuée, c'est-à-dire un gros nuage entourer le sommet de la montagne.

Il est dit dans la bible que Dieu lui donne dix commandements écrits sur deux tablettes, mais il est dit aussi, bien avant le mont Sinaï que les hébreux devaient suivre les commandements. Donc, ils les connaissaient déjà avant l’épisode de la montagne. Lorsque plus tard, l’Etre surnommé Dieu demande à Moïse de construire un coffre pour y mettre les tables ou plus exactement le témoignage qu’il lui donnera, il précise aussi que c’est SUR