La douleur ne me sert à rien - Nicolas Pidoux - E-Book

La douleur ne me sert à rien E-Book

Nicolas Pidoux

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Beschreibung

"Regarde, bien cachés dans le noir, ce sont les pères Noël. Ils crient au désespoir! Les enfants sont partis, à force, ils n'y croyaient plus." Un recueil de poésie minimaliste suivi de quatre nouvelles, que l'auteur partage avec les lecteur·trices. Sans vulgarité, juste authentique, Nicolas Pidoux couche sur le papier des mots qui nous entraînent dans les méandres noirs de la cruauté de la vie; ça dérange mais on en demande encore.

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Seitenzahl: 43

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Sommaire

LES HANDICAPÉS DE LA VIE

NAÏVETÉ

LA LÉGITIME DÉFENSE

LA SOLITUDE

VÉRITÉS

ILLUSION

L’ARBRE

VOYAGE

LE SOUFFLE

ABANDON

UN MENHIR DANS LA PLAINE

MOURIR DE RIRE

EVASION

IL Y A DES JOURS COMME ÇA

EGAREMENT

UN PÈRE

LE CORBEAU

CONFIANCE

LE CHAGRIN

MOMENTS

LA VIE NE FAIT PAS DE CADEAUX

SINCÉRITÉ

LA GUERRE

QUESTION DE LOGIQUE

PARC NATIONAL DE TIMANFAYA

QUESTION STUPIDE

LORSQUE LA DOULEUR SE CRIE EN ROUGE

QUI SE SOUVIENDRA DE MOI

LA MORGUE MUNICIPALE

ESPRIT DE FAMILLE

CLAIRE VOYANCE

LA FÉE ALCOOL

SOMBRE HISTOIRE

SCHIZOPHRÉNIE

EXCLU

FERMETURE

AMITIÉ

CLÉMENT

L’HOMME QUI PARLAIT AU VENT

UNE ANNÉE DE PLUS À VIVRE

LES HANDICAPÉS DE LA VIE

Les handicapés de la vie

Sont des paraplégiques du bonheur.

Ils ont le cancer du verbe espérer,

La leucémie du verbe aimer.

Au lieu de prendre leur élan,

Ils trébuchent tout le temps.

Parfois ils rampent

Parce qu’ils ont peur,

Parfois ils s’assoient sur leurs douleurs.

Les handicapés de la vie

Ont leurs pensées grillées,

Brûlées par le néon

D’une vie trop dépressive.

On les retrouve partout.

On les retrouve nulle part.

Qu’ils soient petits ou qu’ils soient gros,

Qu’ils soient verts ou qu’ils soient gris,

Les handicapés de la vie,

Ils portent malheur !

Alors fais gaffe,

Il y en a peut-être un

Planqué dans ton placard.

NAÏVETÉ

J’ai rêvé d’un monde

Où ceux qui sont lents ne perdent pas de

temps,

Où ceux qui glissent ne prennent aucun

risque.

Un monde

Où ceux qui hésitent font toujours le bon

choix.

Un monde

Où les nuits ne sont pas sombres

Et les maudits ne sont pas dans

l’ombre…

J’ai rêvé d’un monde

Où les manchots jouent au volley

Et les culs-de-jatte font du vélo.

Un monde

Où les aveugles me regardent droit dans

les yeux

Et les sourds se fendent la gueule en

chantant.

J’ai rêvé d’un monde…

Un monde, où les miracles font la loi

Et les naïfs sont des rois.

LA LÉGITIME DÉFENSE

Tout autour de moi,

La culpabilité,

Comme un nœud trop serré

Qui m’empêche de respirer…

Je suis écoeuré,

L’angoisse m’enlace,

Mon sang se glace,

Comment faire autrement ?

C’est allé si vite,

Le coup est parti…

…Et tout a basculé.

J’ai reculé,

L’autre s’est écroulé.

A l’hôpital,

Son cœur s’est arrêté,

Pour moi,

Une autre vie a commencé.

A présent,

Si loin de mon âme,

Je ne vois plus la flamme.

Dans la pénombre,

Je poursuis mon ombre.

Quand il fait nuit,

J’invente des histoires.

A l’abri des regards,

Je passe à travers champs,

J’avance face au vent,

Mais quand le jour se lève,

J’ai oublié mes rêves,

J’ai oublié comment c’était avant…

Il faudrait être calme

Pour retrouver qui je suis.

Il faudrait du silence,

Pour retrouver l’envie.

La légitime défense

Ne couvre pas les cris…

Et même si tout est gris,

Mon esprit seul réfléchit.

Comment effacer hier

Et mieux vivre demain…

Comment revenir en arrière

Et reprendre le bon train…

Seul dans le désert,

Je cherche la porte de l’Eden.

En vain.

Fermer les yeux Pour devenir invisible, Pour ne pas être vu par la vague.

Tsunami (Décembre 2004)

LA SOLITUDE

Regarde ta tête,

Elle se dévisse,

Mais personne pour le savoir.

Ton esprit se tord,

Ta raison fait des efforts,

Tu deviens fou, n’est-ce pas ?

Regarde tes ailes,

Invisibles,

Elles battent l’air.

Rien à faire,

Tu ne décolles pas.

C’est étrange

Comme le vide peut peser lourd parfois.

La solitude

Mon gars,

C’est juste une tombe qu’il faut creuser

Chacun son tour.

Regarde-toi,

Tu manges,

Que dis-je,

Tu bouffes !

A EN CREVER !

Est-ce pour combler ce vide qui te

dérange ?

Regarde,

Regarde bien au fond de toi,

Ton cœur est vide,

A l’évidence, ta vie aussi…

La solitude

Tu vois,

C’est juste une tombe.

Il faut que tu creuses

Car c’est ton tour…

A la Mémoire de P.

VÉRITÉS

Enfoncer le clou,

Percer la chair,

Piquer l’amour propre,

Glisser le métal

À l’intérieur de la peau,

Jusqu’où ça fait mal.

Dans un mouvement de va-et-vient,

Exciter la fierté,

Trouer la poche de résistance,

Faire éclater la vérité.

Donner un coup...

Douleur acerbe,

Lorsque la lame s’enfonce

Au plus profond de soi

Pour atteindre le cœur.

Elle blesse

Par sagesse,

Elle glisse,

Coupant les tissus inutiles,

Tranchant les artères non vitales,

Ecorchant la sensibilité.

L’orgueil saigne,

Les susceptibilités se plaignent.

Le corps vacille,

Il n’est plus aussi stable.

Les convictions sur pilotis

Tremblent, se fendent puis cassent.

Le sol est mouvant.

L’égo,

Touché,

S’écroule lourdement.

ILLUSION

Pendant toutes ces années,

Tu étais mon amie invisible,

Celle qui me souriait,

Celle qui me rassurait.

Tu m’as prêté

Ton masque contre les doutes et les

ennuis.

A t’entendre,

J’étais grand.

A t’écouter,

J’étais fort.

A te regarder,

J’étais beau.

Pendant toutes ces années,

Tu m’as répété

Que si j’y pensais très fort,

Je pouvais faire des miracles.

Un jour,

Tu m’as suggéré

Que mes parents étaient des super héros

Prêts à tout pour me protéger des

salauds.

Pendant toutes ces années,