La Fin de la terre - Emmanuel Desrosiers - E-Book

La Fin de la terre E-Book

Emmanuel Desrosiers

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Beschreibung

Supposons pour un instant que tous les continents ressentent la menace d’une destruction certaine.
En Europe, la botte italienne submergée avec les îles de la Méditerranée : les Baléares, la Corse, la Sardaigne, la Sicile, la Crète, les Cyclades, l’île de Rhodes ; les côtes de l’Asie Mineure, de Marmara aux Dardanelles et des Dardanelles à Scutari envahies par le raz-de-marée ; les méandres de la Grèce lavés par la mer démontée ; Suez élargi par un affreux courant, puis à l’extrémité opposée, l’Angleterre secouée par les tremblements de terre ; l’Atlantique, en furie, détruisant les falaises bretonnes, engloutissant le Finistère, les îles de Groix, la presqu’île de Quiberon, Belle-Île, Noirmoutier, Ré, Oléron, substituant son immensité mystérieuse au granit de Guernesey et de Jersey ; le fond crayeux de la Manche délayé, trituré, bouleversé et un flot blanc comme du lait balayant Land’s End et rongeant la côte sud de l’Irlande ; les monstres marins réfugiés dans le golfe de Biscaye, Biarritz désert, sa plage labourée par une marée tempétueuse ; enfin le nord du continent européen travaillé par l’incessante rumeur d’une mer antarctique en mouvement, de banquises croulantes, de vomitoires se creusant au sein des ondes glacées.

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EMMANUEL DESROSIERS

LA FIN

DE LA

TERRE

ROMAN

 

© 2023 Librorium Editions

ISBN : 9782385744274 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AVANT-PROPOS

QUE SE PASSERAIT-IL ?

I DOVE CASTLE

II L’EFFROYABLE ALTERNATIVE

III UN DISSIDENT

IV LA PANIQUE DES MILLÉNAIRES

V LA SURPRENANTE DÉCOUVERTE DU DOCTEUR GUSTAV OHMS

VI VISIONS D’APOCALYPSE

VII LE DERNIER CONGRÈS DE L’UNION DES PEUPLES

VIII LA VILLE ÉTRANGE

IX LES TEMPS RÉVOLUS

 

 

 

 

AVANT-PROPOS

QUE SE PASSERAIT-IL ?

Que se passerait-il si un jour la foudroyante nouvelle se répandait que notre planète se désagrège ? Question bien embarrassante, semble-t-il.

Supposons pour un instant que tous les continents ressentent la menace d’une destruction certaine.

En Europe, la botte italienne submergée avec les îles de la Méditerranée : les Baléares, la Corse, la Sardaigne, la Sicile, la Crète, les Cyclades, l’île de Rhodes ; les côtes de l’Asie Mineure, de Marmara aux Dardanelles et des Dardanelles à Scutari envahies par le raz-de-marée ; les méandres de la Grèce lavés par la mer démontée ; Suez élargi par un affreux courant, puis à l’extrémité opposée, l’Angleterre secouée par les tremblements de terre ; l’Atlantique, en furie, détruisant les falaises bretonnes, engloutissant le Finistère, les îles de Groix, la presqu’île de Quiberon, Belle-Île, Noirmoutier, Ré, Oléron, substituant son immensité mystérieuse au granit de Guernesey et de Jersey ; le fond crayeux de la Manche délayé, trituré, bouleversé et un flot blanc comme du lait balayant Land’s End et rongeant la côte sud de l’Irlande ; les monstres marins réfugiés dans le golfe de Biscaye, Biarritz désert, sa plage labourée par une marée tempétueuse ; enfin le nord du continent européen travaillé par l’incessante rumeur d’une mer antarctique en mouvement, de banquises croulantes, de vomitoires se creusant au sein des ondes glacées.

L’Asie visitée par le cataclysme. Le Japon perdant ses îles dans les abîmes insondables de la mer ; les îles Kouriles, Sakhalin jusqu’au Béring, ensevelies ; la Corée, Formose et presque toutes les terres au-dessous du 20° degré saccagées par la formidable bourrasque venant des mers chaudes ameutées ; les Philippines reposant dans les grands fonds après une affreuse nuit de désastre ; plus rien de l’Océanie que des mouettes craintives cherchant sur les flots agités l’épave où se reposer ; vers le sud, le Pacifique où naissent les typhons, assombri par des ténèbres apocalyptiques, tout cela couvert par des chuchotements dans les nues livides.

Le continent noir, là-bas, frémissant, avec ses peuples affolés ; les Simouns soulevant le Sahara, charroyant des montagnes de sable jusqu’au lac Tchad ; la forêt équatoriale couchée par l’ouragan, sa faune prise de panique, obstruant le Niger, se réunissant en hordes, ensanglantant la brousse où les serpents se tordent comme des lianes.

La Chine impassible malgré l’affaissement du plateau du Thibet et du désert de Gobi, malgré le chapelet de volcans que les monts Jablonoï, Altaï et la chaîne de Thian-Chan ont laissé poindre aux confins de la Mandchourie, de la Mongolie et du Turkestan chinois.

L’Inde priant Siva à l’orée de la jungle où la panthère hurle d’effroi ; la chair pantelante du fakir exposée aux pointes afin d’apaiser les éléments déchaînés.

Ce tableau fait frémir, mais qu’est-il en regard de celui que présentera la fin du monde ?

Que deviendrait la pauvre humanité à la vue d’aussi terribles calamités ? Les hommes pris de panique, en perdraient, semble-t-il, toute conscience.

Les prédictions de l’an 1,000 avaient tellement effrayé les peuples d’Europe qu’ils envahirent les temples, les abbayes, les prieurés et attendirent en ces lieux de prières la fin du monde… qui ne vint pas. Sur la foi de fausses prédictions, l’humanité civilisée d’alors se crut perdue.

Qu’adviendrait-il aujourd’hui si des signes étaient vus dans les astres, si la terre était secouée par quelque effroyable cataclysme ? Le monde serait-il terrifié, malgré la science des astronomes et des géologues, malgré le superbe optimisme qu’il professe, malgré ses institutions magnifiques qui établissent les lois physiques, fondent les théories scientifiques et créent des croyances nouvelles ?

L’ordre de la Nature peut être changé par son Créateur renversant ainsi les lois immuables de la mécanique céleste et forçant les savants sceptiques à convenir qu’un Être préside les destinées éternelles des mondes.

Voyez-vous les cieux rougis par l’incendie de l’immensité interstellaire, les nébuleuses se reformant au sein de l’espace, la pluie des météores embrasant notre atmosphère, le soleil sanglant, morne, désolé ?

Quand l’homme vint sur la terre, la planète était déjà vieille de plusieurs millénaires ; il la trouva usée par les siècles de cataclysme qui avaient succédé à l’époque chaotique pendant laquelle elle avait pris corps.

Que s’était-il donc passé au cours des millions d’années antérieures à la venue de l’homme sur la terre ?

La puissance de Dieu s’était manifestée dans toute sa force. Il avait remué les mondes, forgé les univers, établi les incommensurables immensités. C’est alors qu’ayant créé la lumière une parcelle de sa puissance devint sensible : la lumière, ce monde que les savants modernes commencent à peine à explorer.

La terre, détachée d’une nébuleuse, tomba dans l’espace et fut retenue par l’attraction de notre soleil. Sa masse en fusion fut longtemps, peut-être pendant un nombre fabuleux de siècles, une fournaise effroyable de laquelle devait naître notre globe.

Vinrent après, dans l’effroi des premiers âges, les bêtes fantastiques dont les pattes énormes enfonçaient dans le sol mou de la planète. La paléontologie nous a montré les fossiles de ces animaux de la préhistoire dont l’existence nous semble être d’un domaine plus improbable encore que la légende. Ils vivaient pourtant au cœur de cette humidité chaude qui saturait l’atmosphère du globe ; les uns, au sein des ondes tourmentées, traçaient d’énormes sillons à travers les flots puissants qui, cependant, se séparaient pour laisser passer les monstres affolés ; d’autres, lourdement, traînaient des corps géants semblables à des tours, la masse de leurs chairs devait rendre effroyable leur vision. D’autres encore, chauves-souris ceux-là, s’élevaient de grands bois de fougères et montaient vers le soleil allongé des premiers temps de la terre.

Ne vous semble-t-il pas que tout cela soit du domaine du rêve tant l’aveuglante traînée de siècles qui nous sépare du premier jour de notre globe semble se perdre dans la lointaine nuit des temps ? Nous pourrions croire sans les affirmations de la science, que la terre a toujours existé. Elle a pourtant connu sa période de transformation intense, aux premiers âges.

Ce n’est pas sans effroi que l’on force l’imagination à reconstituer les scènes titanesques qui ébranlèrent les bases mêmes de notre Univers. Le frisson nous gagne de penser au déchirement de la nébuleuse qui donna naissance à la terre, l’enfantement d’un monde dans les nues embrasées et la chute à travers les espaces où pullulait la matière cosmique.

Pourtant, pourtant ce n’était que la fuite éperdue d’un grain de sable soustrait, pour un moment, aux immuables lois de la mécanique céleste.