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"La genèse d’un univers" façonne des paysages poétiques où l’âme, marquée par les rides de l’expérience, prend vie. Chaque vers résonne comme une mélodie intime, chaque mot contribue à l’édification de l’ensemble. Cet ouvrage explore la puissance libératrice de l’écriture, offrant une évasion tant recherchée et une découverte d’horizons inexplorés. À travers ces pages, le lecteur est convié à partager l’intimité d’une existence poétique où la jeunesse du cœur se marie à la richesse des années vécues.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Johnny Montégu se révèle en tant que poète dont le cœur reste jeune malgré l’âme marquée par l’expérience. Son univers poétique, imprégné de sensibilité, prend forme comme une construction de mots où chaque vers résonne comme une mélodie intime. L’écriture devient son refuge, et la liberté qu’il recherche ardemment danse à travers ses poèmes. Dans La genèse d’un univers, il déploie avec une aisance envoûtante ses horizons poétiques vers des terres jusque-là inexplorées
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Veröffentlichungsjahr: 2024
Johnny Montégu
La genèse d’un univers
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Johnny Montégu
ISBN : 979-10-422-0790-8
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Montégu est un nom prédestiné au romantisme, à la célébration lyrique.
Roméo réunionnais, Johnny explore une palette de sentiments ambivalents.
Amoureux des livres,
il sème dans son œuvre des hommages subtils,
références érudites à des figures tutélaires.
Avec sa vision si personnelle, son sens aigu des mots,
il nous dévoile son univers intérieur.
Il fait entendre sa voix singulière.
Il nous entraîne dans son royaume onirique.
Personnalité duelle tiraillée entre l’ombre et la lumière,
il semble hanté par son Horla intime.
Son âme se dévoile : écorchée, inconsolable et dédoublée.
Son mauvais génie le guette derrière ses yeux.
Et soudain, une pluie de lumière miroite.
Une arche prend la mer.
Des enfants jouent dans le jardin des délices.
L’innocence et l’espoir pourraient-ils renaître
par-delà l’arc-en-ciel ?
Tour à tour jardinier cultivant son jardin secret,
papillon explorant le monde des idées,
il sème, plante, cultive, virevolte à travers les métaphores.
Johnny a été mon élève :
atypique, enthousiaste, fantasque, dithyrambique.
L’élève n’a plus besoin de maître.
Il vole de ses propres ailes fantasmagoriques,
les vents solaires gonflent ses voiles.
Bon vent à toi Johnny !
Sophie Héliès
Pars, voyage, ne reviens plus !
Abandonne-moi.
Vogue jusqu’aux cascades de l’horizon et écrase-toi dans ses chutes.
Bénéfique, ton départ me rendra ma grâce.
Qui es-tu, être contraire ?
Un reflet infâme, sans âme, maladif, craintif, chétif, faible et incapable.
Mystère élucidé, je ne te souhaite alors que de partir.
Jour heureux, les enfers t’appellent.
Ne les entends-tu donc point ?
Réponds ! Ne rejette pas cet appel.
Tirade théâtrale, laisse-toi emporter par l’infernal mistral.
Cruel usurpateur, cesse de me souiller.
Je nous ai confondus. Fatalité ! Tu t’es cru vivant.
Hérésie ! Tu as ébréché ma forteresse émotionnelle et brisées, mes émotions saignent.
Odieuses médisances ! Elles n’existent que par ton absurde présence.
Présence que j’ai enfantée dans cet esprit auparavant aveugle, présentement lucide.
Tu es la cause même de toute cette agitation. Je le conçois enfin.
C’est en brandissant l’épée avec une bravoure ancestrale que je terrasserai l’ennemi au bord des chutes de l’horizon.
Je renierai ton droit de sépulture, les eaux seront ton dernier berceau.
Les astres, lumières cosmiques, calcineront ton corps flottant et mon jour aura à nouveau de l’éclat.
Sors de ce corps ! Il est mien.
Être contraire, pars, voyage et ne reviens plus.
Vogue jusqu’aux cascades de l’horizon, là-bas, je t’attendrai…
La lumière était tamisée.
Si seulement le noir était parfait…
Quelques photons terminaient leur course sur mon visage
Et le miroir me montrait ma propre image.
Ce moi semblait si différent et détaché.
Je me rapprochais du miroir pour l’examiner.
Ce n’était plus un reflet
Et je me sentais observé par quelque chose égaré.
Je m’efforçais en vain de fermer les yeux
Mais le noir devenait ténébreux.
Qui observait la nuit ?
Moi ou bien lui ?
Qui était de l’autre côté du miroir ?
Qui avait brisé le miroir ?
Qui était mort cette nuit ?
Moi ou bien lui ?
Et quand je serai fort, je demeurerai faible
Car cet autre moi, boulet attaché mon pied, sera toujours présent.
Et même quand je serai faible, j’aurai toujours cette force enfouie
Car cet autre moi, pièce maîtresse de mon âme, m’épaulera.
Hélas, quand je serai au meilleur de ma forme, la chétivité me possédera à nouveau
Car cet autre moi, maladie intempestive me recherchant, m’anéantira toujours.
Quand je serai chétif, au fond de moi, je me saurai quand même puissant
Car autre moi, refuge dans les moments de faiblesse, me blottira.
Je le vois là-bas, nuisance prolifique et laide empiétant sur ma demeure et prêt à converser.
Je le vois là-bas, heureux présage et message d’un futur glorieux visitant ma pauvre demeure et avec qui je dois converser.
Va-t’en !
Reste !
Pars !
Viens !
Sors !
Entre !
Je n’ai pas besoin de toi !
J’ai besoin de toi !
Ne m’aide pas !
Aide-moi !
Ne me touche pas, microbe !
Je dois te toucher, vision onirique !
Arrête !
Continue !
Enfant !
Sage !
Malédiction ! Sort noir !
Bénédiction ! Heureux présage !
Très cher, jusqu’où le vent t-a-t-il porté ?
Par-delà l’horizon de cette terre aux mille et une merveilles, toi qui parlais si souvent de l’explorer ?
Comme d’habitude, as-tu rencontré des difficultés lors du périple vers les terres inconnues ?
J’espère de tout cœur que tu auras pu conquérir l’horizon et y régner avec ton esprit encombrant…
Très cher, penses-tu encore à tes compagnons de voyage, à celles et ceux qui se sont éteints lors du périple ?
Tu disais que les adieux laissaient des taches indélébiles sur le cœur de ceux qui subsistent.
Subsistes-tu encore ?
Ta lumière s’est-elle affaiblie ?
J’espère de tout cœur que ton cœur ne soit pas trop taché de noir.
J’espère qu’il y a des taches de couleurs dans l’espoir qu’elles apportent des nuances de couleurs à ton jeune cœur ridé.
Très cher, contemples-tu toujours la nuit ?
As-tu appris que ceux qui se sont éteints ici se rallument ailleurs, dans le firmament nocturne ?
Vois-tu encore ta gouvernante, étoile si proche brillant au loin ?
Le jour est-il encore nuit pour toi ?
Parviens-tu à y voir plus clair ?
As-tu percé les mystères de l’existence humaine ?