La jeunesse de la tueuse de Hong Kong - Denis Ravel - E-Book

La jeunesse de la tueuse de Hong Kong E-Book

Denis Ravel

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Beschreibung

Une incursion aventureuse dans la Chine des années soixante, ponctuée par les aériens combats de la future Madame Xiu.

Dans le Hong Kong des années soixante, la petite Li Xiu voit ses parents assassinés devant ses yeux à l’âge de cinq ans par les sanguinaires soldats de la Triade des Ombres de la Nuit. Elle sera élevée par son Grand-père et protégée par son fidèle chien Ho. À la mort de celui qu’elle appelle Pa.. Pi elle va être recueillie par la famille du jeune Kang, un garçon de son âge qui devient son ami fidèle. Mais cette triade ne lâche que rarement ses proies, ils reviendront et enlèveront la jeune fille à son adolescence pour en faire une esclave. Li subira les affronts et les offenses de viols répétés par les soldats de cette triade maudite, mais jurera de se venger plus tard en tuant ses cinq violeurs. Pour cela elle apprendra le Wing Chun, l’art de combattre, le Karaté et d’autres arts martiaux. Elle va exceller dans le maniement des armes. Li Xiu deviendra une redoutable guerrière, ainsi que l’égérie de la Tête de Dragon de la Triade la Bande des Mers Lointaines. Une incursion aventureuse dans la Chine traditionnelle ponctuée par les aériens combats de la future Madame Xiu, déjà en vedette dans La Tueuse de Hong Kong.

Découvrez le parcours douloureux et parsemé de violence de Li Xiu : mue par un fort désir de vengeance, elle devient une redoutable guerrière ainsi que l’égérie de la Tête de Dragon de la Triade la Bande des Mers Lointaines...

EXTRAIT

Le soir, Wong invita Li dans un restaurant qu’il connaissait depuis de nombreuses années. Il était vingt heures environ quand ils pénétrèrent à l’intérieur. Ce restaurant possédait des salles privées permettant des soirées tranquilles pour ceux qui connaissaient les lieux. Ce soir Madame Xiu était de surcroît très en beauté, elle avait son sourire fait d’une espèce de séduction mâtinée de pouvoir et d’assurance qui plaisait tant aux hommes qui croisaient son chemin.
— J’ai mis la robe chinoise que tu m’as offerte Feng, c’est seulement pour toi en remerciement de tout ce que tu fais pour moi, mon presque mari.
—  Je suis très fier de toi, ma dangereuse beauté, à tes côtés je me sens protégé.
—  Demain nous avons une négociation importante à propos du jade avec une triade qui détient la plupart des marchés sur le jade. De notre côté, nous souhaitons détenir le marché hongkongais, les négociations risquent de s’avérer longues, mais elles seront a priori courtoises, expliqua Feng à son égérie.
Monsieur Wong se déplaçait en taxi et n’hésitait pas à en prendre plusieurs dans la même journée. Le lendemain Wong et sa dangereuse beauté pénétrèrent à l’intérieur d’une tour de la dalle des Olympiades au sein même du Chinatown parisien. Après l’enregistrement des badges à l’accueil, ils furent introduits auprès de leurs interlocuteurs au 26e étage d’une tour de mi-hauteur. Il y eut beaucoup de politesse dans la plus pure tradition chinoise, ce qui ne signifiait pas forcément que tout le monde était parfaitement d’accord. Monsieur Wong présenta Madame Xiu un peu comme son épouse et celle-ci resta très discrète. Cependant on sentait clairement que, malgré son jeune âge, cette femme était déjà un personnage de pouvoir.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Avec La jeunesse de la Tueuse de Hong Kong, Denis Ravel renoue avec le roman d’aventures, un genre qui lui sied à merveille.

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Denis Ravel

La jeunesse de la tueuse de Hong Kong

La Compagnie Littéraire

Catégorie : Roman

www.compagnie-litteraire.com

L’enfance

Un matin de juin dans une aube naissante proche de la baie de Hong Kong.

Il est cinq heures du matin. Le jour commence à poindre doucement, à l’horizon une petite barque de pêcheur glisse lentement sur un bras de mer qui mène à la mer de Chine. Dans la barque un vieux pêcheur, une petite fille et un chien. La barque arrive à l’endroit que souhaitait le vieil homme. Fang jette ses filets à la mer. Les côtes très escarpées se profilent en ombres chinoises dans une nuit encore très présente et angoissante. Que se passe-t-il la nuit entre les démons et les anges? Quel combat doivent-ils mener pour assurer la sainte protection des humains? La petite fille dort encore au creux de la barque. Le chien a mis son corps contre celui de Li, il lui tient chaud. « Ho », qui signifie « Bon », porte bien son nom, c’est un bâtard issu de plusieurs croisements de bâtards, il protège la petite fille de toute sa générosité.

Nous sommes dans les années soixante sur une minuscule île voisine de celle de Hong Kong, un homme élève seul sa petite-fille de cinq ans. Cet homme vit des maigres produits de sa modeste pêche, il est dans sa quatre-vingt-deuxième année et depuis quelques mois ses forces déclinent peu à peu. Il a recueilli la petite Li dont on ne sait pas grand-chose, à la mort de ses parents tués par les assassins d’une triade chinoise. Le vieil homme arrive à nourrir la petite fille grâce à sa pêche et à l’aide de quelques voisins aussi pauvres que lui mais plus jeunes. La petite était sous la protection d’un gros chien, recueilli également par le vieil homme, un chien au poil beige et marron. Ho, c’est le nom que lui a donné Fang, ce chien s’est mû tout naturellement en protecteur de la petite Li. Après un long moment où rien ne se passe, les filets de Fang commencent à s’agiter. Il sait qu’il ne faut rien précipiter, qu’il faut patienter encore; il voit sous les lueurs de la lune le ventre blanc des poissons s’agiter en tous sens à l’intérieur des filets. Après quelques instants, sachant que les filets sont remplis, il commence à les remonter lentement et aujourd’hui sans qu’il ne sache vraiment pourquoi c’est une pêche miraculeuse que le vieux Fang remonte à bord de la barque, enfin miraculeuse n’exagérons rien, mais compte tenu de la grandeur des filets et de la largeur de la barque on peut d’une certaine façon parler de miracle.

La petite Li commence à s’éveiller, Ho lui fait gentiment sa toilette en la léchant avec application. Fang rejette à l’eau un ou deux poissons, dont les piqûres dorsales sont assez venimeuses, et montre fièrement à la petite fille son butin. Le retour dans la modeste baraque en bois de Fang se fait dans une certaine joie, ils pourront vendre leurs poissons sur les quelques étals du port de leur minuscule île. Li est habituée à se débrouiller seule et possède une intelligence vive. Fang, le soir, lui raconte souvent des histoires de guerres chinoises contre les envahisseurs japonais ou d’autres assaillants selon les époques. Il possède une dizaine d’ouvrages parlant des anciennes dynasties. Il lui fait aussi la lecture de batailles étranges datant du XVIe siècle avant Jésus-Christ. Certaines pages sont illustrées par de magnifiques dessins malheureusement très abîmés. La petite est brillante pour son âge et pose beaucoup de questions. Cependant ce soir, Li s’est endormie très rapidement, elle a écouté quelques pages d’un livre parlant des dragons et de la mythologie chinoise.

—Pa... Pi, a-t-elle demandé, ils existent bien les dragons? En insistant sur le Pa et en traînant un peu sur le Pi.

—Bien sûr, lui a répondu Fang.

Alors la petite, heureuse, s’est endormie en embrassant Ho sur le museau et en l’appelant son dragon adoré.

La maison, même si elle est pauvre, présente toutes les caractéristiques du réconfort et de la quiétude rassurante dont ont besoin les enfants afin de se sentir bien et aimés. Et avec son grand-père et son fidèle ami chien, Li est heureuse et se sent protégée.

Le matin le grand-père prépare un café pour lui et des tartines de beurre avec du lait pour la petite Li. Un peu plus tard la petite fille sort de sa chambre accompagnée de son chien, elle demande à son Pa… Pi de sortir un pot de confiture de rhubarbe et lui dit que Ho a très faim. Fang qui ne peut rien refuser à ceux qu’il aime se dévoue afin de donner à chacun à manger rapidement.

Les saisons s’écoulent lentement au rythme d’une existence redevenue paisible. Li a maintenant six ans, elle a un ami, un petit garçon du même âge vivant comme elle sur l’île. Kang est un beau garçon dont le prénom signifie « vigoureux, solide ». Quand il rencontre Li sur le marché aux poissons, il ne sait pas quoi faire pour lui faire plaisir. Souvent ils se promènent main dans la main et le grand-père échange avec les parents de Kang de la nourriture. Par contre un jour, après avoir appris que Li n’était pas instruite, ils dirent au grand-père qu’ils pouvaient la prendre en charge pour l’emmener à l’école. Celui-ci refusa, il craignait que la triade qui avait tué ses parents ne s’en prenne à elle. Parallèlement Kang n’avait d’yeux que pour la petite Li, et chaque jour après l’école, il venait voir sa petite amie, partageant la lecture des livres d’images que son grand-père lui apportait. Il aimait de son côté lui faire également de petits cadeaux qui la ravissaient. Souvent le soir, sur des sentiers connus d’eux seuls, ils parcouraient, accompagnés de Ho, la région à la découverte d’animaux qu’ils apprivoisaient avec le temps.

Le départ de Pa… Pi

Les printemps succédèrent aux hivers, au rythme calme des saisons, les enfants grandirent et la petite devint une adolescente gracieuse aux mouvements élégants. Un amour très fort se développa entre la presque jeune fille et son ami. Ho avait à présent deux compagnons de jeu et l’osmose entre eux était évidente. La jeune Li qui maintenant était devenue assez grande et belle apparaissait comme déjà désirable pour certains hommes. Un jour, alors qu’elle se promenait dans les rares rues de la petite ville, un homme jeune mais plus âgé qu’elle, lui fit des remarques désobligeantes. Kang n’était pas loin, il s’interposa face au garçon et très vite une bagarre éclata. Le jeune Kang eut le dessus et mit KO son adversaire qui repartit en maugréant. À présent Li et Kang se méfiaient mais la minuscule place du village où la nourriture s’échangeait était un des seuls lieux publics de cette île. Les deux jeunes gens étaient bien obligés d’y revenir. Un soir, le jeune homme que Kang avait rossé revint en compagnie de deux autres garçons apparemment peu fréquentables, il y eut des menaces et les pêcheurs de l’île durent intervenir pour aider Li et Kang. Il y eut encore une saison d’hiver puis un printemps. 

Pa… Pi tomba malade et mourut au début de l’automne. Li et Ho pleurèrent tous les deux plusieurs jours, veillant le grand-père sans manger. Kang passa le troisième jour n’ayant plus de nouvelles de Li. Il prit la jeune fille dans ses bras et lui dit : Je ne t’abandonnerai jamais, je serai toujours avec toi.

Li l’embrassa avec ardeur et dévotion.

—Nous serons mari et femme, lui dit-il.

La famille du jeune homme s’occupa des funérailles très simples de Fang. Les cendres du vieux Pa… Pi furent déposées devant sa petite maison de bois car, après Li, il n’avait plus de famille encore vivante. Les parents de Kang s’occupèrent de tout et la jeune fille fut adoptée par eux. Li emporta les livres que Pa…Pi lui lisait ainsi que quelques souvenirs chers à son cœur. Une nouvelle vie commençait pour celle qui devenait peu à peu une jeune femme. Cependant, il lui faudrait oublier les éléments de son passé. Le chien fut également adopté par la famille du jeune homme, ainsi Li se consola-t-elle de la perte de son grand-père, lentement avec l’amour de ses deux compagnons : le jeune homme et son chien fidèle Ho.

Les parents de Kang n’étaient pas riches mais ils vivaient dans une petite maison de bois et de parpaings, exiguë, mais agréable quand même. La vie semblait redémarrer pour Li. 

À quelques mois de là…

Tous les matins, une ancienne petite jonque, qui utilisait plus son moteur que ses trois voiles, passait à la même heure prendre une vingtaine d’enfants qui n’avaient pas d’autres moyens pour se rendre à Hong Kong recevoir l’enseignement qui leur serait dispensé par des professeurs agréés. La jonque accostait le long d’une jetée de bois située en eau relativement profonde et elle attendait une dizaine de minutes l’arrivée des élèves. À bord se trouvaient un navigateur et un professeur qui comptait rapidement les élèves avant de les mener en ville. Li et Kang aimaient ces instants de navigation dans les brumes matinales, c’était un moment de poésie amoureuse intense pour eux. Souvent, discrètement ils se tenaient la main et avaient ainsi l’impression que l’éternité leur était offerte. Rapidement ils arrivaient dans la baie de Hong Kong et descendaient en ordre et en silence. L’école n’était pas très éloignée et ils avaient moins d’un kilomètre à faire à pied. Il y avait maintenant environ six mois que les deux enfants effectuaient le même rituel matin et soir pour se rendre à l’école et pour en revenir. La jeune Li avait déjà rattrapé une partie de son retard en langues et montrait de belles dispositions pour l’ensemble des matières enseignées. Ses professeurs la considéraient comme une élève à fort potentiel. La végétation tropicale luxuriante rendait vivante cette grande île parsemée de buildings et une densité de population très importante ; on sentait qu’il y avait une lutte de la nature face aux travaux dus à la main de l’homme. La nature ne perd jamais ses combats sans lutter. Car il était écrit que l’homme ne gagnerait pas facilement face à la beauté et à la magie des éléments. L’eau et la luxuriante végétation qui agrippait la montagne étaient des éléments augmentant la magie de l’île de Hong Kong. Mais les deux jeunes amoureux trouvaient tout beau sur cette île qui était leur coin de paradis bouddhique. À cet âge-là, Li était une jeune fille d’une étrange beauté, ses yeux étaient magnifiquement dessinés, sa bouche offrait une parfaite symétrie avec son regard et son nez légèrement aquilin conférait à l’ovale de son visage un équilibre d’une grâce étonnante; elle avait un regard transparent à la fois tellement doux mais dur et implacable aussi, comme déjà une revanche à prendre sur son existence. Ses cheveux d’un noir brillant offraient tour à tour une magnifique natte ou deux étranges nattes de chaque côté de son visage, au choix selon sa coiffure. L’ensemble dans une harmonie parfaite.

Un soir d’été, alors que Li et Kang regagnaient la demeure de leurs parents, ils furent encerclés par une troupe d’hommes armés qui ligotèrent le jeune homme avant d’endormir la jeune fille et de l’emmener sans violence particulière. Une embarcation attendait plus loin et la petite troupe transporta la jeune fille encore endormie. Kang ne put rien faire, il avait été bâillonné et attaché solidement à un arbre. Ces hommes étaient ceux de la triade qui avait tué les parents de Li et qui, pas mal d’années plus tard, revenaient pour en faire leur esclave. Le jeune homme qui s’était battu avec Kang avait remarqué la beauté de la jeune fille et l’avait signalée à ses maîtres. 

Pendant qu’une petite jonque s’éloignait en direction d’un village voisin, Kang qui avait été endormi se débattait, à présent réveillé, pour essayer de s’échapper. Le jeune homme avait compris très rapidement ce qui arrivait, mais le nombre, l’âge et les armes des hommes de la triade avaient prévalu. Il avait été assommé puis solidement attaché à un arbre. À présent il était réveillé depuis un petit moment et à force de gesticuler avait réussi à détendre ses liens mais n’arrivait pas à s’en défaire. Kang ne cessait de penser à Li, où était-elle? Allait-il la retrouver et que deviendrait-elle ? Le jeune garçon venait de se libérer d’une main quand un chien arriva en courant dans sa direction.