La Princesse du fond des Temps - S-P Decroix - E-Book

La Princesse du fond des Temps E-Book

S-P Decroix

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Beschreibung

Te voilà propulsé(e) au milieu d'un rêve étrange où de mystérieux cavaliers attaquent un village. Heureusement, Sokorie, présente sur place, sauve une petite fille de leurs mains. Le lendemain, lorsque tu te réveilles, tu sembles essoufflé(e) mais bien en sécurité, dans ton lit. Alors que tu prends un livre au hasard dans ta bibliothèque, tu t'aperçois que celui-ci retrace les grande lignes de ton rêve. Une question s'impose alors à toi tandis que Sokorie te transporte au Royaume d'Adalmar : "S'agissait-il d'un rêve ?" Tu n'as qu'un seul moyen de le savoir : dévorer cette histoire. Tu y seras lecteur, acteur, peut-être rêveur ? Maintenant que tu as commencé à lire, il est temps pour toi de le découvrir. - Le conte à l'origine du roman InTemporelle - Livre jeunesse dès 10 ans.

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Seitenzahl: 128

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Dédicace

À Justine. Où que tu sois, dans lon château dans le ciel...

Sommaire

Prologue: Il était une fois...

Chapitre 1: Un drôle de rêve

Chapitre 2: La petite Prêtresse

Chapitre 3: Rafiqa

Chapitre 4: En chemin

Chapitre 5: Le palais

Chapitre 6: La princesse Papillan

Chapitre 7: Eéphuros

Chapitre 8: À la Taverne de Yonrick

Chapitre 9: Juste une Légende

Chapitre 10: La rencontre

Chapitre 11: La Foreêt aux deux Verdures

Chapitre 12: Le Marécage Toyeux

Chapitre 13: Une main peu secourable.

Chapitre 14: En mauvaise compagnie

Chapitre 15: Cauchemar

Chapitre 16: Un aigle dans un soleil

Chapitre 17: Querelle

Chapitre 18: La Montagne des Amoureux

Chapitre 19: L'Épée Sacrée

Chapitre 20: De nouvelles épreuves.

Chapitre 21: Confidences

Chapitre 22: Le Miroir de la Mort

Chapitre 23: À la rencontre de l'Enchanteur

Chapitre 24: Un réveil tant attendu

Chapitre 25: Brabakk

Chapitre 26: Un dernier combat

Prologue Il était une fois...

I I était une fois, un lointain pays fabuleux, au paysage fantastique, merveilleux. Une cascade, à l’écume d’un blanc pur, se jette dans le lagon émeraude entouré d’une verdure chatoyante. Des arbres feuillus, verdoyants, des fleurs colorées et odorantes, des petits animaux qui courent en tous sens. Serait-ce le paradis ?

Le son d’un tambour se propage dans l’atmosphère feutrée. Des voix chuchotent. Un groupe d’indigènes discute auprès d’un feu. À l’abri derrière des broussailles, Sokorie, aventurière reconnue dans le Royaume d’Adalmar, est là et tend l’oreille.

Une brise légère soulève ses cheveux roux. Au même moment, comme par magie, elle comprend leur dialecte inconnu. Les mots tournent et dansent dans sa tête au rythme de la voix du vieux sage.

— Il existe une Légende. Celle d’une princesse. Elle viendrait du fond des Temps. Elle arrive parmi nous toutes les mille lunes pour veiller sur la paix. Nul ne connaît son visage, mais on raconte qu’elle est d’une grande beauté. On la dit dotée d’une force exceptionnelle et d’un grand courage.

Soudain, venu de nulle part, un orage éclate, d’une violence insoupçonnée. Tandis que le tonnerre gronde, des chevaliers vêtus de noirs arrivent sur des montures de la même couleur. Les cavaliers chevauchent à vive allure, sortent leurs épées, traversent le petit village en semant la panique.

Les hommes, les femmes, les enfants courent en tous sens. Les lames fendent l’espace, répandent le malheur. Des cris retentissent alors dans la nuit froide et sans lune pendant que dans le chaos, un des villageois s’écrie :

— Cachez Numaë !

Une ombre fuit aussitôt. Peu à peu, la silhouette se précise : il s’agit d’une fillette. Paniquée, la respiration saccadée par sa course folle, elle ne voit pas la racine de l’arbre sur le chemin. Elle trébuche à deux pas de Sokorie.

La jeune femme l’attrape d’un geste vif avant de la cacher avec elle. Plaquant sa main sur sa bouche, elle étouffe la plainte qui s’échappe de sa gorge. Il ne faut pas faire de bruit.

Les cavaliers noirs sont là, ils se rapprochent. Les sabots martèlent le sol, les épées fouettent les broussailles. À quelques mètres de la cachette, les montures halètent. Les lames passent au-dessus de leurs têtes arrachant un cri de frayeur à la fillette.

L’estomac noué par une peur grandissante, elles restent silencieuses. Leurs ennemis parlent mais impossible de comprendre ce qu’ils disent ! L’enfant tremble, panique davantage quand son regard croise celui de Sokorie. Liées par la même crainte, elles patientent. Puis, au bout de minutes interminables, les cavaliers s’éloignent enfin.

Le silence s’installe, pesant. Sokorie lâche la petite survivante et sort de leur cachette. Accompagnée de la petite fille, elle se précipite vers le village. Les corps gisent, sans vie. Les huttes brûlent.

Un cri. Des pleurs. La petite tombe à genoux, dévastée par le chagrin et l’horreur de la situation. Mais Sokorie le sait. Il leur faut partir. Fuir. Le plus loin possible. Avec précaution et douceur, la jeune femme l’aide à se relever. Elles marchent, cavalent, de plus en plus vite, laissant derrière elles la scène de désolation. Puis, à bout de souffle, elles trouvent refuge dans un fourré. Grelottant d’effroi, les yeux toujours remplis de larmes, la fillette finit par s’endormir dans ses bras.

Chapitre 1 Un drôle de rêve

L e réveil sonne et te réveille en sursaut. D’un geste brusque, tu l’éteins. Tu as mal dormi. Quelque chose ne va pas. Ton front est trempé de sueur, tu es essoufflé(e), comme si tu venais de courir. C’est alors que ce rêve étrange te revient en mémoire : celui de la petite fille et de ces étranges cavaliers noirs. Et quel rêve !

Les yeux encore lourds de fatigue tu te rends dans la cuisine. Rien de mieux qu’un bol de chocolat chaud pour se mettre en route. Un soupir de satisfaction et tu avales enfin ton petit déjeuner. Tu te lèves, mets ton bol dans l’évier puis tu te diriges vers le salon.

Une bibliothèque couvre le mur du fond. Tu prends un livre au hasard, regardes le titre : « La princesse du fond des Temps. »

Ton cœur se met à battre très fort. Mince alors ! Ce n’est pas possible ! S’agit-il d’une coïncidence ? Ça serait vraiment… vraiment quoi au juste ? Tu n’en sais rien. Et si tu ouvrais le livre ?

« Il était une fois, un lointain pays fabuleux, au paysage fantastique, merveilleux. Une cascade, à l’écume d’un blanc pur, se jetait dans un lagon émeraude entouré d’une verdure chatoyante. Des arbres feuillus, verdoyants, des fleurs colorées et odorantes, des petits animaux qui couraient en tous sens. Était-ce le paradis ?

Le son d’un tambour se propageait dans l’atmosphère feutrée. Des voix chuchotaient. Un groupe d’indigènes discutait auprès d’un feu. À l’abri derrière des broussailles, Sokorie, aventurière reconnue du Royaume d’Adalmar, tendit l’oreille. »

Ce livre retracerait-il ton rêve ?

Rêve ?

Es-tu certain(e) qu’il s’en agissait d’un ?

Tu regardes ce livre de plus près et tu n’en reviens pas ! Un frisson d’excitation longe ta colonne vertébrale. C’est incroyable ! Est-ce que ton imagination serait trop débordante ?

N’y tenant plus, tu retournes dans ta chambre. Tu t’installes confortablement sur ton lit, l’ouvrage sur les genoux et tu reprends l’histoire au moment où Sokorie s’endort avec l’enfant :

« Tapies dans de hautes herbes, à l’abri de tout danger, elles glissèrent dans un sommeil profond, le bras protecteur de Sokorie autour des épaules de la fillette.

Chapitre 2 La petite Prêtresse

La fraicheur matinale chuchotait dans les feuillages. Une goutte de rosée caressa un pétale, s’arrêta avant de tomber sur les fougères épaisses et moelleuses.

Un petit piaillement dans les arbres, des mouvements un peu partout : la nature s’éveillait en même temps que l’aube. Les premiers rayons caressèrent le visage de Sokorie. À la lueur du jour, sa chevelure de feu flamboya au milieu de la frondaison verdoyante.

Les rayons chauds du soleil batifolèrent sur ses paupières. La jeune femme s’étira, bailla puis ouvrit ses yeux sombres et profonds.

Sokorie observa la petite fille endormie à ses côtés et la tristesse l’envahit aussitôt. Les remords également. Mains tremblantes, elle effleura ses longs cheveux noirs, attachés par de petits rubans de couleur.

Trois bracelets en forme de serpent autour de ses bras, un collier en or à son cou, une pierre améthyste en forme de lune suspendue au front par une petite chaîne : l’enfant devait être âgée d’une dizaine d’années, tout au plus.

Le visage de la fillette portait encore les stigmates de la nuit cauchemardesque : égratignures, gros cernes sous les yeux, pâleur inquiétante. La nuit avait été horrible.

Son estomac se comprima. Sokorie n’avait rien pu faire pour aider les villageois. Rien. Les souvenirs affluaient comme autant de leurs coups d’épées dans le ventre. Ces satanés cavaliers avaient décimé tout le monde. Hommes, femmes, enfants, aucun n’avait survécu. Aucun. Sauf cette gamine. La flamboyante aventureuse en avait déjà vu des horreurs… mais ça !

Elle réprima un haut le cœur. Devait-elle retourner au village et les enterrer ? Elle porta ses doigts, glacés d’effroi, sur sa bouche alors que la réalité, plus atroce encore que ce bain de sang, la frappait. Non. Elle ne pouvait pas. C’était bien trop dangereux. Elle ne pouvait pas prendre le risque de croiser de nouveaux la route de ces barbares.

Sokorie était inquiète. L’attaque de ces chevaliers ne présageait rien de bon. Sa mission, pour laquelle elle était venue, était compromise. Voire carrément fichue ! Toutefois, elle avait besoin d’explications. Pourquoi s’en prendre aux villageois ? Aux enfants ? Ils ne représentaient aucune menace ! Cela n’avait aucun sens ! Il lui fallait des éclaircissements et vite.

L’enfant s’éveilla enfin. Apercevant l’inconnue qui se tenait devant elle, elle paniqua, les images de la veille encore à l’esprit. Quoi de plus normal, après toutes ces horreurs ? La petite se leva d’un bond, sortit de la cache à toute vitesse, prenant Sokorie par surprise. Le temps de réagir et elle s’était mise à courir à travers le bosquet qui s’éveillait.

Sokorie pesta. Elle ne pouvait pas la laisser. Pas après tous les évènements de la veille. Le coin était dangereux, surtout avec ces maudits cavaliers qui trainaient dans la région.

Et puis, elle se sentait responsable d’elle. Elle s’en voulait, culpabilisait pour la mort des siens. Malgré tout son courage, seule contre tous, l’aventurière n’aurait rien pu faire. Elle devait la protéger.

Sokorie se mit à courir à son tour. Heureusement, elle la rattrapa sans trop de mal et l’agrippa par le bras. Se dégageant d’un geste brusque, la fillette fit volte-face.

— Qui es-tu ? lui demanda-t-elle.

— D’abord bonjour.

— Que me veux-tu ?

Sa bouche s’arrondit de contrariété. Sokorie ne s’attendait pas à ça. Malgré tous les moments terrifiants que cette petite avait vécus, ne devrait-elle pas se montrer un peu plus reconnaissante ?

— Et toi tu devrais être plus polie ! Après tout je t’ai sauvé la vie ! Mais j’ai peut-être eu tort !

L’enfant pâlit, se mordit les lèvres pour réprimer un sanglot. Sokorie s’en voulait de raviver sa douleur ainsi que sa peine. Elle aurait dû se montrer davantage compatissante. Après tout, cette petite ne la connaissait pas et n’avait aucune raison de lui accorder sa confiance.

Celle-ci lui lançait des œillades obliques pour évaluer la situation. Jugeant ne pas être en danger immédiat, elle finit par dire :

— Je m’appelle Numaë.

— Moi c’est Sokorie, répondit-elle, la voix radoucie. Tu n’as rien à craindre avec moi, précisa-t-elle pour la rassurer.

Numaë venait de perdre tous les siens. Elle devait sentir complètement perdue, être effrayée. Mais, malgré toutes ces épreuves, la fillette essayait de garder la tête froide.

— Je te remercie de m’avoir sauvée, finit-elle par dire. Mais je dois partir.

— Ce n’est pas très prudent. Tu ne devrais pas voyager seule. Surtout avec ces hommes dans les parages.

— Peut-être, mais je dois partir quand même.

— Pour aller où ?

— Ça ne te regarde pas, répondit-elle en plissant les yeux.

Sokorie souffla d’exaspération.

— Désolée de te contredire, mais maintenant, il semblerait que si.

Numaë se figea, les larmes au bord des yeux. Ses lèvres tremblèrent autant que ses jambes.

— Je dois… bredouilla-t-elle en se laissant glisser au sol. Je dois aller voir…

Sokorie se maudit. Elle s’agenouilla, la prit dans ses bras pour la réconforter. Quand les pleurs de la fillette s’apaisèrent, elle ajouta une voix douce :

— Tu ne peux pas retourner chez toi, c’est trop risqué. Si ces cavaliers revenaient, tu serais en danger. Tu comprends ?

— Mais…

— Tu n’as nulle part où aller ?

Numaë semblait réfléchir. La rouquine effleura sa joue, monopolisant son attention. Ses yeux sombres rencontrèrent les siens. Par ce contact visuel, Sokorie voulait tisser un lien de confiance.

— Le palais de la princesse Papillon.

— C’est justement là-bas que je devais me rendre !

— Comment ça ? C’est… c’est impossible ! Tu ne peux pas ! Seules les prêtresses ont l’honneur de pouvoir s’y rendre !

— Justement, je devais y conduire la prêtresse de ton village.

— Je suis la prêtresse !

— Pardon ?

— Tu as bien entendu.

Elle ne pouvait pas croire ce qu’elle entendait.

— Mais tu n’es qu’une enfant !

— L’âge n’est pas important, crois-moi. Et je dois absolument voir la princesse ! C’est mon destin !

— C’est très dangereux.

— Accompagne-moi ! Après tout, c’était ta mission, non ?

Sokorie plissa le front.

— De toute façon j’irai au palais avec ou sans ton aide !

Que faire ? Sokorie se redressa moitié souriant, moitié soucieuse. Il y avait trop de coïncidences, trop de détails suspicieux. Quelque chose se tramait dans l’ombre. Elle allait devoir tirer ça au clair. Dans l’immédiat, elle ne devait pas étaler son inquiétude.

— Je vais t’y conduire, mais nous ne partirons que lorsque Rafiqa sera là.

— Qui est-ce ? demanda-t-elle, craintive.

— Ma meilleure amie. Tu n’as rien à craindre d’elle, précisa-t-elle devant sa mine soucieuse. Tu peux lui faire confiance.

La tristesse envahit la petite prêtresse. Sokorie devina sans mal ceux à qui elle pensait, ce qu’elle hésitait à faire.

— Tu ne peux pas y retourner Numaë.

— Je sais, répondit-elle simplement, le cœur pourtant lourd d’un chagrin dévastateur.

Elle prit alors une grande inspiration.

— Entendu. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai confiance en toi.

Chapitre 3 Rafiqa

Sokorie prit Numaë par la main.

Contournant précautionneusement le village, la jeune femme l’entraîna près du lagon émeraude où elle avait laissé son cheval.

En voyant le magnifique pelage blanc de l’étalon, Numaë poussa une exclamation de joie. Les lèvres de Sokorie s’étirèrent d’un sourire. Il faisait toujours cet effet aux enfants.

— Je peux le caresser ?

— Bien sûr, il adore ça.

L’enfant flatta son museau. Tous deux semblaient ravis.

— Comment s’appelle-t-il ?

— Qamra. Ça veut dire « éclatante blancheur » !

— Ça lui va bien.

— Je trouve aussi.

— Oh ! Qu’est-ce que c’est ? s’exclama Numaë en montrant du doigt quelque chose qui pendait à sa croupe.

— Mon arc ! répondit-elle en attrapant l’objet.

La fillette dévisagea Sokorie. Tout en elle lui faisait penser à une amazone : sa chevelure de feu, son regard noir et profond, surtout, cet arc, immense.

— Dis-moi Sokorie, pourquoi as-tu accepté de me conduire au palais ?

— Je n’allais tout de même pas te laisser partir toute seule ! La route pour y arriver est longue et périlleuse. Et puis, comme tu me l’as si bien fait remarquer, je devais m’y rendre.

— Oui, mais ce que je veux dire…

— N’es-tu pas la prêtresse que je devais conduire jusqu’au palais ?

Numaë la fixa étrangement. S’agissait-il du destin ? Toutes les deux semblaient avoir quelque chose en commun. Quoi ? Elle n’en savait rien.

La Dryade pourrait sans doute les éclairer.

— Mais toi Numaë, dis-moi, pourquoi dois-tu absolument te rendre là-bas ? Pourquoi ces cavaliers ont-ils attaqué ton village ?

La fillette se mordit la lèvre inférieure.

— Tu ne veux pas me répondre ?

— Je n’en ai pas le droit. Mais la princesse Papillon te le dira sûrement.

— Dans ce cas… soupira-t-elle. Si on allait chercher quelque chose à manger ? reprit-elle en changeant de sujet.

Elles parcoururent le bosquet derrière le lagon, à la recherche de nourriture. Les arbres dressaient leurs branches feuillues vers le ciel. Les hautes fougères tremblaient sous le vent. Elles cueillirent quelques baies, ramassèrent des champignons et autres menues victuailles.