La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu - Maria Treben - E-Book

La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu E-Book

Maria Treben

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  • Herausgeber: Ennsthaler
  • Kategorie: Ratgeber
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2018
Beschreibung

Maria Trében La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu Conseils d’utilisation des plantes médicinales 1 vol. broché, 228 pages,33 ill. et 8 planches couleurs, format: 16,5 x 23,5 cm ISBN : 978-3-85068-795-9 Il est prouvé que même des maladies réputées incurables peuvent être guéries par les simples. Les conseils prodigués dans cet ouvrage ont fait des milliers de fois la démonstration de leur efficacité. « A une époque où la plupart des gens s’éloignent de plus en plus d’un mode de vie naturel et où des maladies les menacent parce qu’ils n’ont pas adopté la bonne attitude envers la vie, nous devrions revenir vers les plantes médici- nales que Dieu dans sa bonté nous offre depuis la nuit de temps. » Et tant que pionnière en matière de phytothérapie Maria Trében a gagné sa place dans l’histoire. De nombreuses personnes la vénéraient comme une sainte. C’est une femme qui a consacré sa vie aux plantes médici- nales et son désir le plus cher était de faire profiter de son expérience le plus de monde possible. Pendant toutes ces années sa popularité et celle de ses livres n’ont jamais faibli. A l’heure du succès grandissant de la médicine douce, ses livres sont plus que jamais d’actualité. Dans son œuvre principale « La santé à la Pharmacie du Bon Dieu » les vertus et les applications thérapeutiques de 31 plantes médicinales sont décrites en détail, qu’il s’agisse de tisanes, de cataplasmes, de bains ou de jus frais.

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Maria Treben

La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu

Conseils d’utilisation des plantes médicinales

EDITEUR ENNSTHALER STEYR (AUTRICHE)

Important

Ce livre n’est qu’un instrument d’information pour maintenir

et améliorer la santé en coopération avec son médecin.

Il ne doit pas être considéré comme un conseil médical ni

substitue une diagnose ou une prescription. Toute application

des conseils prodigués dans ce livre sans consulter un

professionnel dépend de la seule responsabilité du lecteur.

L’auteur, l’éditeur ou le distributeur ne peuvent en aucun cas être

considérées comme responsables d’éventuelles conséquences,

qui résulteraient des informations données dans ce livre.

Aucune garantie pour l’efficacité des préparations dans cet

ouvrage est donné.

Planches en couleur et dessins de Robert SCHOELLER,artiste-peintre diplômé, Vienne

Image couleur de la sauge (Tableau VII): Marlene Gemke-Passet, Dießen am Ammersee

Traduction de l’allemand

www.ennsthaler.at

6e Édition 2017

ISBN 978-3-7095-0084-2

Tous droits réservés

Copyright © 1980 by Ennsthaler, Steyr

Éditeur Ennsthaler, A - 4400 Steyr, Autriche

Couverture et mis en page de Damian Keenan, Heidelberg

Tous droits de polycopie et de reproduction,

même partielles, réservés !

Maria Treben

Avant-propos

Livre de l’Ecclésiastique 38, verset 4 :Le Seigneur a créé de la terre des médicaments –,et un homme prudent ne les rejettera pas.

En dépit des nombreuses attaques venues de tous les côtés contre ma personne et les conseils contenus dans la brochure « La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu », les nombreuses lettres enthousiastes de personnes en bonne santé et de malades, de médecins et de leurs assistants, aussi bien en Autriche qu’à l’étranger, m’ont encouragée à mettre mon savoir et mes expériences les plus récentes avec les simples à la disposition de l’humanité, dans une nouvelle édition améliorée et élargie de cette brochure.

A une époque où bien des hommes, s’éloignant de plus en plus d’un mode de vie naturel, se voient menacés par de terribles maladies dues à cette attitude erronée, nous devrions retrouver le chemin de nos simples, que le Seigneur dans SA bonté nous offre depuis la nuit des temps. L’abbé Kneipp mentionne dans ses livres « qu’il pousse un simple pour combattre chaque maladie ! » Voilà pourquoi chacun d’entre nous peut contribuer à sa propre santé en cueillant des plantes et des herbes à la Pharmacie du Bon Dieu, sans attendre qu’il ne soit trop tard ; en buvant une infusion préparée à partir de ces plantes, tous les jours ou au cours d’une cure, en utilisant les extraits sous forme de massage ou de compresse, d’enveloppement de vapeur ou d’additif de bain, etc. Lorsque l’on se décide à utiliser des simples, l’on devrait commencer à utiliser des plantes dépuratives comme le lycopode, l’ortie, la véronique, le pissenlit et le plantain lancéolé. De telles cures, si elles sont pratiquées en suivant à la lettre les prescriptions, ne peuvent jamais avoir d’effets nocifs. Si l’aide et le soulagement qu’elles apportent sont inexistants ou insuffisants, c’est qu’il existe probablement dans l’appartement ou au lieu de travail des zones parasites géopathogènes. Il faudrait ici faire appel à l’aide d’un radiesthésiste expérimenté afin de trouver les endroits exempts de radiations.

En cas d’indisposition sérieuse, de fièvre et d’autres symptômes nets de maladie, il est cependant indispensable de faire appel sans délai à un médecin qui établira un diagnostic, et de lui demander conseil. De même, il faut naturellement faire contrôler minutieusement par un médecin le cours d’une maladie grave ainsi que le processus de guérison.

Le 25ème congrès international de formation des Médecins allemands et des Médecins autrichiens, qui s’est tenu en mars 1980 à Badgastein (pays de Salzbourg) et auquel ont participé environ 1500 médecins, a mis en relief le fait que la médecine traditionnelle commence petit à petit à se tourner vers la thérapeutique naturelle.

Pour le professeur d’université M. Dr. Carl Alken (Université de la Sarre, Allemagne), cet intérêt de la médecine traditionnelle envers les forces thérapeutiques de la nature est fondé comme suit : « Après la deuxième guerre mondiale, les médecins étaient impuissants face à la tuberculose ou à la défaillance des reins, par exemple. C’est ensuite qu’arriva l’important tournant provoqué par le lancement des antibiotiques, et aujourd’hui nous devons déjà combattre les conséquences négatives de l’utilisation en partie exagérée, en partie erronée de ces « remèdesmiracles ». Vient s’y ajouter une augmentation incroyable du nombre de maladies dues aux champignons déclenchées par un trouble de l’équilibre biologique normal, par un trop grand nombre de médicaments et par d’autres influences exercées par notre environnement. »

Depuis des années, je suis les conférences et les congrès de médecins, dont les résultats paraissent également dans les quotidiens. Un grand nombre de médecins conscients de leur responsabilité mettent en garde contre un abus de médicaments. En particulier, des avertissements sont sans cesse lancés contre le danger posé par l’absorption d’analgésiques. D’innombrables personnes en prennent sans contrôle médical, faisant surgir de ce fait de très graves lésions organiques. Des médicaments absorbés pour faire tomber la tension par exemple, pris pendant une longue période de temps, causent chez les femmes un nombre plus élevé de cancers du sein, comme trois groupes de chercheurs travaillant indépendamment les uns des autres à Boston, Bristol et Helsinki l’ont constaté.

J’aimerais maintenant faire connaître aux personnes malades la force thérapeutique et l’effet de plantes importantes, accompagnées des expériences acquises ces deux dernières années, c’est-à-dire depuis la parution de la brochure « La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu »; je voudrais tant leur donner un coup de main pour qu’ils guérissent. Trouver la solution à sa maladie sans issue, de toutes ses forces et de toute sa volonté, grâce à l’aide divine de nos simples, est un succès à l’échelle humaine. Retrouver sa santé, en endosser la responsabilité, cela élève la dignité de l’homme dans une mesure qui, petit à petit, aide les malades à sortir de la situation désespérée dans laquelle les avaient mis la maladie.

L’on me demande à maintes reprises d’où je tiens mes connaissances sur les simples. Je ne peux donner de réponse précise. Enfant, je passais mes vacances scolaires dans la famille d’un garde forestier. C’est là que j’ai pu acquérir des connaissances pratiques bien supérieures à celles des enfants de mon âge sur l’interdépendance de l’homme et de la nature, vivre et ressentir avec elle. C’est ainsi qu’enfant, je distinguais chaque plante, je pouvais la nommer par son nom ; sa signification en tant que plante thérapeutique m’était cependant inconnue. Ma mère, une adepte enthousiaste de Kneipp, s’efforçait de nous élever, nous les enfants, en accord avec la nature, et sans avoir recours à la chimie.

Jeune fille, ce furent deux expériences qui marquèrent ma jeune vie. Une femme d’environ 40 ans, mère de trois enfants, était atteinte de leucémie et l’hôpital l’avait laissé retourner chez elle, la considérant comme incurable. Les médecins lui donnaient encore trois jours à vivre. Sa sœur, qui se faisait du souci à cause des trois enfants qui seraient sans mère, apporta l’urine de la malade à une guérisseuse des environs de Karlsbad. Bien que cette femme fit avec effroi la réflexion suivante : « Et c’est seulement maintenant que vous m’amenez cette urine de moribonde ! », les simples qu’elle lui donna furent d’un grand secours. Au cours d’un examen clinique, dix jours après, l’on ne remarqua plus de trace de leucémie.

Un cas semblable se produisit à la même époque pour une mère de quatre enfants âgée de 38 ans. Ici aussi, il s’agissait de leucémie et les médecins avaient perdu l’espoir de la sauver. Cette femme chercha également conseil auprès de la guérisseuse et reçut les herbes adéquates. Tous les jours, elle se fit quelques pichets de tisane aux herbes. A chaque fois qu’elle passait devant, elle en buvait une bonne gorgée, en pensant : si cela ne me fait pas de bien, au moins cela ne me fera pas de mal. Au bout de dix jours, le résultat de l’analyse fut : la leucémie avait totalement disparu !

Ces exemples démontrent l’importance énorme de boire une grande quantité de tisane pendant la journée, en cas de maladies apparemment incurables. Pour moi, depuis ce temps-là, il était clair que les herbes pouvaient être d’un grand secours, même en cas de maladies malignes.

Ma mère bien-aimée mourut à la Chandeleur de 1961. Depuis ce temps-là, je recelai en moi la ferme conviction que j’étais poussée vers la phytothérapie. De nouvelles expériences vinrent s’y ajouter et peu à peu, ma connaissance des plantes thérapeutiques venues de la Pharmacie du Bon Dieu s’accrût et j’acquis de plus en plus de sûreté. C’était comme si une puissance supérieure me guidait, comme si avant tout la Mère de Dieu, qui aide tous les malades, me montrait la voie exacte. Ma confiance envers ELLE, le recueillement et les prières devant un ancien et magnifique portrait de Marie qui me fut remis en mains propres de façon étrange, et qui m’appartient de ce fait, a été d’une grande aide en cas de doute.

C’est pourquoi je m’efforce de ne pas seulement attirer l’attention des hommes sur les simples et leurs puissants effets, mais avant tout sur la Toute-Puissance du Créateur, qui détient notre vie entre Ses mains, et trace son chemin. C’est auprès de LUI que nous cherchons aide et réconfort, rendus humbles par la maladie, et cueillant avec révérence des herbes de SA pharmacie. C’est LUI qui décide, nous conduit et nous accorde des dons, et guide notre vie selon SA volonté !

En conclusion, je voudrais encore souligner que je me suis efforcée de mettre de mon mieux toutes mes expériences dans cette brochure élargie, les offrant à l’humanité, pour son plus grand bien. A cette brochure complétée, je joins une prière : ne me téléphonez pas, et ne m’écrivez pas de lettre ! Je ne suis pas une guérisseuse et pour cette raison je ne prends pas de rendez-vous ! L’index très exhaustif vous montrera la façon exacte de bien utiliser les plantes exactes ! Je voudrais également vous mentionner la brochure « Les guérisons de Maria Treben » (lettres et rapports de guérisons) parue chez le même éditeur.

Un dernier point : je n’ai pas de service de vente de plantes par correspondance et je ne prends pas en charge non plus de commandes de plantes !

Grieskirchen, mai 1980

Maria Treben

Table des matières

Couverture

Titre

Avant-propos

GÉNÉRALITÉS

Cueillette, conservation et préparation des simples :

Cueillette

Séchage

Formes de préparation :

Tisanes (Infusion ou décoction)

Macération – Teinture (alcoolature) – Jus frais

Bouillie de plantes – Enveloppements de vapeur à base de plantes – Préparations de pommades et d’huiles – Bains à base de simples – Bain complet

Bain de siège – Enveloppements à base « d’Herbes du Suédois » (Schwedenkräuter)(Enveloppements à base de « Liqueur du Suédois » (Schwedenbitter)

LES PLANTES MÉDICINALES DE LA « PHARMACIE DU BON DIEU »

Achillée Millefeuille

Acore odorant, Roseau

Aigremoine

Ail des ours

Alchémille

Bourse-à-pasteur (Capselle)

Camomille allemande

Chélidoine

Consoude (Grand)

Épilobe à petites fleurs

L’épilobe aide

Gaillet

Gui

Lamier galéobdolon, Ortie jaune

Lycopode en massue

Maïs

Mauve

Millepertuis

Noyer

Ortie

Pétasite officinal

Pissenlit

Plantain lancéolé

Prêle des champs

Primevère officinale

Sauge

Solidage

Souci officinal

Surelle, Oxalis

Thym serpolet

Tussilage

Véronique officinale

Élixir du Suédois (« Herbes du Suédois »)

Vin des cardiaques

Une excellente TISANE pour toute la famille.

COMMENT FAIRE FACE À DIVERSES MALADIES

Acné – Amputation (douleurs de membres-fantômes, moignons)

Anostose (Atrophie des Os) – Appendicite – Appétit (manque d’) chez les enfants

Apoplexie (traitement préventif) – Apoplexie (traitement après une attaque avec apparition de paralysie)

Arthrose, Arthrite, Coxarthrose

Atrophie Musculaire – Calculs Biliaires

Cataracte et glaucome

Chevelure (Soins de la) – Cœur et circulation (troubles)

Colonne vertébrale (blessures à la) – Constipation

Dents déchaussées et branlantes – Diabète

Emphysème pulmonaire – Erysipèle

Fausses couches – Fistules

Goitre – Haleine (mauvaise) et langue chargée

Hémangiome – Hémophilie

Hoquet – Larmes abondantes – Maladie de Parkinson

Matrice (descente de) – Mauvais résultats scolaires (chez les enfants) – Néphrite et néphrite suppurative

Névralgies faciales – Oedèmes ou enflures

Onychite – Ongles cassants ou abîmés – Oreilles (Maux dus à un refroidissement) – Panaris

Phimosis – Psoriasis, La maladie « incurable »

Règles (Menstruations)

Reins : sable dans la vessie et calculs rénaux

Rhume des foins – Sclérose en plaques disséminées

Sommeil agité (chez les enfants) – Sueurs nocturnes

Tremblements des membres – Vessie (atrophie de la) – Vers

Zona

COMMENT COMBATTRE LES MALADIES MALIGNES

Bas-ventre (ovaires, utérus) – Cirrhose et maladies du foie

Estomac

Glandes lymphatiques

Glande thyroïde

Intestin

Langue

Larynx – Leucémie

Os – Pancréas

Peau

Poumons – Reins

Seins

Testicules – Tumeurs

Avis important

Fermentation lactique

Planches en couleurs

Généralités

Cueillette, conservation et préparation des simples :

Cueillette

Pour la cueillette, la connaissance des simples est une condition préalable. Si nous la possédons, il importe que nous cueillions les simples au bon moment, au bon endroit et de la bonne manière.

Les meilleurs succès thérapeutiques sont obtenus, comme l’expérience nous le montre, par les herbes fraîchement cueillies, qui sont également absolument nécessaires pour obtenir des succès en cas de maladies graves. L’on peut cueillir soi-même les herbes fraîches au début du printemps, parfois même depuis la fin février jusqu’en novembre. L’on en trouve même quelques-unes en hiver sous la couche de neige, lorsqu’on a noté où elles se trouvent (par exemple : la chélidoine).

Pour l’hiver, l’on se constitue un stock d’herbes séchées, mais pas en grande quantité. Pour ce faire, on les cueille au moment où leur teneur en éléments thérapeutiques est la plus importante.

Pour les FLEURS, c’est le début de la floraison –

pour les FEUILLES, avant et pendant la floraison.

Les RACINES sont déterrées au début du printemps ou en automne.

Les FRUITS sont cueillis au moment de leur maturité.

Respecter alors les indications suivantes : ne cueillir que des plantes saines, propres, sans parasites ! Cueillir les herbes les jours ensoleillés, à l’état sec, lorsque la rosée a disparu.

Ne pas les cueillir dans des champs et prairies engraissés chimiquement, sur les rives de cours d’eau sales et pollués, sur des remblais et à proximité de routes fréquentées, d’autoroutes et d’installations industrielles.

Ménagez la nature ! N’arrachez pas les plantes avec les racines, n’endommagez rien !) Certaines plantes sont protégées. Il existe suffisamment de simples possédant la même force thérapeutique qui ne sont pas protégées (par exemple : auricule – primevère).

Ne pas écraser les fleurs et les feuilles lors de la cueillette, et ne pas utiliser de sacs plastiques ! Les herbes commencent à transpirer et noirciront lors du séchage ultérieur.

Séchage

Avant le séchage, les herbes ne sont pas lavées, mais coupées en petits morceaux. Poser le produit de la cueillette sur des pièces de tissu ou sur du papier non imprimé, et le faire sécher à l’ombre ou dans des pièces bien aérées et chaudes (greniers) le plus rapidement possible. Pour les racines, les écorces ou les parties très juteuses des plantes, un séchage avec chaleur artificielle est souvent indiqué. Cependant, ne pas dépasser alors la température de 35 degrés. Pour un meilleur résultat, couper les racines bien lavées, le gui et l’épilobe avant le séchage.

Seules des plantes absolument sèches peuvent être stockées pour l’hiver. Pour ce faire, des récipients en verre ou des cartons pouvant être fermés sont recommandés. Eviter les récipients en plastique et les boîtes de fer blanc ! Les simples devraient être protégées de la lumière (utiliser des verres teintés, les verts étant les meilleurs).

Ne faites de provisions que pour un seul hiver ! Les herbes perdent leur force thérapeutique avec le temps. Chaque année nouvelle nous apporte de nouvelles récoltes de plantes.

Formes de préparation

PRÉPARATION DE TISANES

INFUSION OU DÉCOCTION : Les herbes fraîches sont coupées et placées en quantité prescrite dans une carafe en verre ou d’autres récipients non métalliques. L’on fait bouillir l’eau, la retire du feu, et la verse sur les plantes préparées. Les plantes fraîches ne doivent infuser que très peu de temps (une demi-minute suffit) ! La tisane doit être très claire : jaune clair ou vert clair. Les plantes séchées doivent infuser un peu plus longtemps une à deux minutes). Une tisane préparée de cette façon est bien plus digestible et bien plus agréable à l’œil.

L’on place les racines dans la quantité prescrite d’eau froide, les laisse bouillir un instant, puis infuser trois minutes.

La quantité journalière de tisane doit être remplie dans une bouteille thermos, puis bue, selon les instructions, par gorgées, réparties le long de la journée. En général, l’on prend une cuillérée à café (5 ml, N.D.T.) bombée d’herbes pour ¼ de litre d’eau (= 1 tasse), sinon, respecter les prescriptions données pour chaque plante en particulier.

MACÉRATION :Certaines herbes (comme par exemple la mauve, le gui ou l’acore odorant) ne doivent pas être recouvertes d’eau bouillante, sinon la chaleur leur ferait perdre leurs vertus thérapeutiques. Une tisane à base de ces herbes doit être préparée par macération à froid. L’on place la quantité indiquée de chaque plante dans de l’eau froide pendant 8 à 12 heures (la plupart du temps pendant la nuit), on la réchauffe quelque peu (température agréable à boire !) et on conserve la quantité nécessitée pour la journée dans une bouteille thermos que l’on a auparavant rincée à l’eau très chaude. La macération à froid combinée à l’infusion est cependant considérée comme la meilleure façon d’utiliser les plantes médicinales : faire macérer les herbes pendant la nuit avec la moitié de la quantité d’eau indiquée, les filtrer le lendemain matin. Ebouillanter les plantes restées dans la passoire avec l’autre moitié de l’eau, et filtrer de nouveau. Ce liquide obtenu alors est mélangé au liquide obtenu par macération. Cette préparation de tisane permet de dégager les agents solubles pour les uns à froid, pour les autres à chaud.

TEINTURE (ALCOOLATURE)

Les teintures sont également des extraits obtenus avec de l’eau-de-vie de grain ou de fruits de 38 à 40 %. Une bouteille ou un autre récipient pouvant être fermé est rempli jusqu’au goulot d’herbes respectives (sans forcer), qui sont recouvertes de l’eau-de-vie de grain ou de fruits. Laisser reposer 14 jours ou plus longtemps le récipient bien fermé, dans un endroit chaud (environ 20 degrés), le secouer souvent, puis filtrer et presser le reste. Les teintures sont absorbées, en médication interne, par gouttes, mélangées à de la tisane, ou en médication externe, sous forme de compresses ou de massages.

JUS FRAIS

Les jus frais à partir de plantes peuvent être absorbés sous forme de gouttes ou peuvent servir à tamponner des parties du corps malades. Ils sont préparés dans la centrifugeuse de ménage, qui broie les plantes et les presse en même temps. Les jus devraient être préparés frais tous les jours. Remplis dans de petites bouteilles que l’on referme bien, ils se conservent plusieurs mois, lorsqu’on les conserve au réfrigérateur.

BOUILLIE DE PLANTES

Les tiges et les feuilles sont pressés sur une planche en bois avec le rouleau à pâtisserie (rouleau en bois), de façon à être réduites à l’état de bouillie. Les étendre sur un lin, les placer sur la partie malade du corps, bander avec un foulard tenant bien chaud. Ce cataplasme à base de bouillie peut être conservé toute la nuit.

ENVELOPPEMENTS DE VAPEUR À BASE DE PLANTES

Dans une casserole, on fait bouillir de l’eau, on pend au-dessus une passoire, dans laquelle on a placé des herbes fraîches ou séchées, et on met un couvercle. Au bout d’un certain temps, l’on prend les herbes mollies et chaudes, on les pose dans un tissu légèrement tissé, et on le place sur la partie malade. Le tout est recouvert d’une étoffe de laine et fixé par d’autres morceaux de tissus. Il ne doit pas se produire une sensation de froid. Les enveloppements de vapeur à base de prêle des champs sont très efficaces. Les enveloppements de vapeur doivent faire de l’effet pendant deux heures ou pendant toute la nuit.

PRÉPARATION DE POMMADES ET D’HUILES

Couper menu le contenu de deux mains réunies bien pleines d’herbes. Faire chauffer 500 g de saindoux de porc, à la chaleur nécessitée lorsque, par exemple, l’on fait cuire des escalopes panées. Ajouter les herbes dans cette graisse chaude, les faire bien rissoler, les mélanger, retirer la poêle du feu, la recouvrir et la faire refroidir pendant la nuit. Le lendemain, réchauffer légèrement le tout, le filtrer à travers un linge de lin, et remplir la pommade encore chaude dans des verres ou des récipients à pommade déjà préparés.

La préparation de l’huile se produit de la façon suivante : l’on remplit les fleurs ou les herbes dans une bouteille, sans forcer, jusqu’au goulot, on les recouvre d’huile d’olive pressée à froid, de telle façon que l’huile recouvre de deux doigts les fleurs et les herbes. Laisser reposer 14 jours au soleil ou à proximité d’un fourneau.

BAINS À BASE DE SIMPLES

BAIN COMPLET: Les herbes correspondantes sont mises à macérer pendant la nuit. L’on nécessite pour un bain un seau (6 à 8 litres) rempli d’herbes fraîches, ou 200 g d’herbes séchées. Le lendemain, cette quantité est réchauffée, et l’on verse l’extrait dans l’eau du bain. La durée du bain est de 20 minutes. Le cœur doit se trouver en dehors de l’eau. Ne pas se sécher après le bain, mais se coucher pendant une heure pour transpirer, recouvert d’une serviette de bain ou d’un peignoir.

BAIN DE SIÈGE : Pour un bain de siège, l’on prend seulement la moitié d’un seau d’herbes fraîches ou environ 100 g d’herbes séchées, et l’on procède comme pour le bain complet. L’eau du bain doit recouvrir les reins. Respecter les indications données pour chaque plante !

Réchauffée de nouveau, l’eau du bain complet ou de siège peut être utilisée encore deux fois.

ENVELOPPEMENTS À BASE « D’HERBES DU SUÉDOIS » (SCHWEDENKRAEUTER)

(ENVELOPPEMENTS À BASE DE « LIQUEUR DU SUÉDOIS » (SCHWEDENBITTER)

Compresses à la petite liqueur Suedois

Selon l’endroit à soigner, l’on prend un morceau plus ou moins grand d’ouate ou de gaze, on l’humecte de « Liqueur du Suédois » et on le place sur la partie du corps malade, que l’on a auparavant obligatoirement recouverte de saindoux ou de pommade au souci, afin que l’alcool ne dessèche pas la peau. Au-dessus, l’on peut poser un morceau de plastique plus grand, afin de protéger le linge, puis on recouvre le tout d’un tissu chaud, on fait éventuellement un bandage. Cet enveloppement doit être conservé deux à quatre heures, selon la maladie et la façon dont on le supporte. Si le patient le supporte, l’enveloppement peut être conservé toute la nuit. Après les enveloppements, il faut poudrer la peau. Si cependant les personnes sensibles devaient remarquer des rougeurs, ne pas conserver les enveloppements aussi longtemps, ou ne pas en faire pendant un certain temps. Les personnes allergiques ne doivent pas utiliser de morceau de plastique, elles doivent seulement utiliser des tissus. En aucun cas, il ne faut oublier d’enduire la peau de graisse avant de poser l’enveloppement ! Si des démangeaisons devaient se produire, enduire de pommade au souci.

Ces enveloppements ne forcent pas à rester au lit, s’ils sont bien fixés, l’on peut les porter chez soi, assis ou debout, à son gré.

Les plantes médicinales de la « Pharmacie du Bon Dieu »

Achillée Millefeuille

(Achillea millefolium)

L’achillée millefeuille, également appelée herbe aux charpentiers, herbe de Saint-Jean, herbe aux militaires, sourcils de Vénus, est une plante médicinale qui occupe dans notre vie une place importante. Elle est certes un excellent auxiliaire pour toutes les maladies graves, mais c’est avant tout un simple utile aux femmes. Je ne peux pas recommander suffisamment aux femmes l’achillée millefeuille. L’abbé Kneipp rapporte dans ses écrits que les femmes se porteraient bien mieux si elles avaient recours de temps en temps à l’achillée millefeuille. Qu’il s’agisse d’une jeune fille ayant tendance à avoir des règles irrégulières ou d’une femme d’un certain âge en pleine ménopause, ou même après cette période, pour toutes les femmes, jeunes et vieilles, il est important de boire de temps en temps une tasse d’achillée millefeuille. Elle a une excellente influence à tous points de vue sur le bas-ventre de la femme, de telle façon qu’elle ne peut rien faire de mieux pour sa santé que d’aller chercher au cours d’une promenade à travers champs et forêts un petit bouquet d’achillée millefeuille. Elle pousse abondamment dans les prairies et leurs étroits sentiers, au bord des chemins et des champs de céréales. Les fleurs sont blanches à rouge-rose et ont une odeur aromatique et âpre au soleil. Il faudrait de toutes façon cueillir les fleurs en plein soleil, car leurs huiles éthérées et de ce fait leur force thérapeutique sont augmentées de ce fait.

Je connais une jeune aubergiste qui souffrait d’un cancer du bas-ventre. Elle dut faire des séances de rayons au cobalt. Les médecins firent part à la famille que sa maladie était incurable. Je pensai à l’abbé Kneipp et à ses conseils en cas de troubles du bas-ventre et je conseillai à la jeune femme de boire tous les jours autant de tisane d’achillée millefeuille qu’elle pouvait le supporter. Ma surprise fut grande lorsque je reçus pas tout-à-fait trois semaines plus tard une lettre me signalant qu’elle allait très bien, et qu’elle avait recommencé, lentement mais sûrement, à reprendre son poids normal.

En cas d’ovarite, le premier bain de siège à l’achillée soulage déjà souvent les douleurs, et l’inflammation diminue progressivement. Ces bains sont également conseillés en cas d’énurésie des personnes âgées et des enfants ainsi que de pertes blanches. Dans ces cas, il faudrait boire en outre de la tisane d’achillée, à raison de deux tasses par jour. Dans les cas de descente de matrice, l’on fait également des bains de siège à l’achillée millefeuille pendant une longue période, l’on boit de surcroît quatre tasses de tisane d’alchémille pendant la journée et l’on masse le bas-ventre avec une teinture de bourse-à-pasteur à partir du vagin vers le haut.

L’on peut faire disparaître les myomes avec des bains de siège à l’achillée que l’on fait pendant une période de temps prolongée, jusqu’à ce que l’analyse médicale soit négative.

Une jeune fille de 19 ans n’avait pas encore ses règles. Le gynécologue lui prescrivit la pilule. Elle eut certes ses règles, mais sa poitrine augmenta considérablement de volume. Elle refusa de continuer à prendre la pilule. Sa mère vint me voir et me parla de ses soucis. Je lui conseillai de donner à sa fille tous les jours, le matin à jeun, une tasse de tisane d’achillée millefeuille. Au bout de quatre semaines, tout était rentré dans l’ordre et jusqu’à aujourd’hui, tout va bien. Je me souviens d’un cas semblable qui, faute de remède, finit dans une clinique psychiatrique. Malheureusement, je n’avais pas encore fait alors cette expérience avec les simples.

Au cours de la ménopause, une femme devrait également avoir fréquemment recours à la tisane d’achillée. Elle pourrait s’épargner ainsi son agitation intérieure et autres troubles accompagnateurs. Les bains de siège à l’achillée ont également une influence positive sur la santé. En cas de névrite des bras et des pieds, des bains de bras et de pieds additionnés d’achillée ont un effet particulièrement bienfaisant. Mais il faut cueillir l’achillée sous le soleil de midi. La plupart du temps, ces bains font de l’effet dès la première fois et toutes les douleurs disparaissent.

Le Docteur en médecine Lutze conseille la tisane à l’achillée en cas de congestion cérébrale accompagnée de douleurs telles que l’on a l’impression que la tête va éclater, ainsi que contre le vertige, les nausées, les yeux qui pleurent, les douleurs lancinantes dans les yeux et les saignements de nez. Une attaque de migraine causée par un changement de temps ou un vent chaud peut souvent être soulagée en buvant de la tisane d’achillée, très chaude, par gorgées. La migraine peut disparaître totalement à la suite d’une utilisation régulière de la tisane.

Comme on désignait dans les vieux livres sur les simples l’achillée comme « panacée universelle », on peut l’essayer là où la situation semble sans issue. Elle chassera du corps, grâce à sa force dépurative, certaines maladies qui y avaient pris place depuis des années. Il suffit souvent d’essayer.

Beaucoup de gens ne savent pas que l’achillée agit parfaitement et directement sur la moelle et y active la formation du sang. C’est ainsi qu’elle est effective en cas de maladies de la moelle pour lesquelles la médecine traditionnelle ne trouve plus de remède, même en cas de carie des os, lorsque l’on fait des cures de tisane, des bains et des frictions avec de la teinture d’achillée. L’achillée est un bon remède pour arrêter les hémorragies pulmonaires et peut guérir, conjointement avec la racine d’acore odorant, le cancer du poumon. Les racines d’acore odorant sont mâchées pendant la journée et l’on boit le matin et le soir une tasse de tisane à l’achillée par gorgées. En cas de gastrorragie et d’hémorroïdes saignant beaucoup, ainsi qu’en cas de lourdeur d’estomac et d’aigreurs d’estomac, la tisane agit très rapidement. En cas de refroidissements, de douleurs dans le dos et rhumatismales, l’on devrait boire autant de tisane d’achillée que possible. Cette dernière permet une activité régulière des reins, combat le manque d’appétit, les ballonnements et les crampes d’estomac, les troubles du foie, les inflammations des voies digestives et intestinales, augmente l’activité des glandes intestinales et permet de ce fait d’avoir des selles régulières. Comme elle a également une action excellente en cas de troubles de la circulation et de spasmes vasculaires, elle est chaudement conseillée en cas d’angine de poitrine.

Les démangeaisons désagréables dans le vagin peuvent être combattues grâce à des lavages et des bains de siège à l’achillée millefeuille. Les fleurs d’achillée permettent de préparer une très bonne pommade contre les hémorroïdes (voir « Formes d’utilisation »).

FORMES D’UTILISATION

INFUSION : ébouillanter 1 cuillérée à soupe bombée avec ¼ de litre d’eau, laisser infuser rapidement.

TEINTURE À L’ACHILLÉE : remplir une bouteille jusqu’au goulot de fleurs d’achillée cueillies au soleil, mais sans forcer, et recouvrir d’eaude- vie de grain ou de fruits à 38 à 40 %. Laisser reposer au soleil ou à proximité d’une source de chaleur pendant 14 jours.

POMMADE À L’ACHILLÉE : bien chauffer 90 g de beurre non salé ou de saindoux, ajouter 15 g de fleurs d’achillée fraîches et coupées menu et 15 g de feuilles de framboises hachées menu, laisser frire brièvement, remuer et retirer du fourneau. Le lendemain, réchauffer le tout légèrement, presser à travers un lin, et remplir dans des pots de verre propres préparés à cet effet. Conserver au réfrigérateur !

BAIN DE SIÈGE : faire macérer pendant la nuit 100 g d’achillée (toute la plante) dans de l’eau froide, réchauffer le lendemain jusqu’à ébullition, et ajouter à l’eau du bain (voir également « Généralités » sous « Bains de siège »).

Acore odorant

(Acorus calamus)

(Roseau aromatique, acore vrai, jonc odorant, canne aromatique)

Cette plante aquatique pousse surtout à proximité des étangs, des lacs, des mares et des rives d’eaux dormantes. Le rhizome rampe dans la vase des rives, et de nombreuses feuilles en glaive pouvant atteindre une taille de 1 m en sortent. La tige aplatie porte en son centre des épis coniques verdâtres à jaune-marron. La racine est grosse comme le pouce, atteint une longueur de 1 m et son goût est amer et épicé lorsqu’elle est fraîche. Elle est plus douce lorsqu’elle est sèche. On la récolte au début du printemps ou à la fin de l’automne.

La racine d’acore n’est pas seulement utilisée en raison de ses propriétés fortifiantes en cas de faiblesse générale des organes digestifs, d’aérophagie et de flatulences ainsi que lors de coliques, mais elle est également d’un grand secours pour le traitement des maladies des glandes et de la goutte. La racine aide également à réchauffer et à évacuer les mucosités de l’estomac et de l’intestin paresseux. En cas de paresse du métabolisme et de l’intestin, elle est conseillée, de même que pour combattre l’anémie et de l’hydropisie.

Les personnes souffrant d’une maigreur sortant de l’ordinaire et pour lesquelles la perte de poids n’est pas due au manque de nourriture appropriée devraient boire de la tisane d’acore odorant et prendre de temps en temps un bain complet additionné d’acore. L’acore odorant est efficace contre le manque d’appétit, les lésions rénales et c’est un bon remède pour purifier tout le corps. La tisane aide même les enfants souffrant d’allergie aux céréales, une maladie de plus en plus fréquente ces derniers temps. La racine séchée mâchée lentement vient au secours du fumeur voulant se défaire d’une accoutumance au tabac. Le jus fraîchement pressé de l’acore, passé doucement à plusieurs reprises sur les paupières fermées, vient en aide aux personnes atteintes de faiblesse oculaire. On laisse le jus faire effet pendant quelques minutes et on rince à l’eau froide.

J’ai pu guérir maintes fois des engelures ou autres gelures à l’aide de bains chauds à l’acore odorant. L’on place les racines pendant une nuit dans de l’eau froide, le lendemain on les fait bouillir. On les laisse infuser cinq minutes. L’on baigne ensuite pendant environ 20 minutes les parties malades dans la décoction quelque peu refroidie, pas trop chaude. On peut la réchauffer et la réutiliser jusqu’à quatre fois. Ces bains sont également efficaces en cas de mains et pieds froids, il faut toutefois prendre ces bains dans ces cas-là aussi chauds que possible.

Un homme de 36 ans n’arrivait pas à se remettre de l’ablation d’une tumeur du foie. Il avait à intervalles de quatre à cinq semaines de violentes crises de fièvre. Le patient devait être transporté de Linz dans une clinique viennoise. Sa bellemère me parla, ne sachant plus que faire, de sa maladie incurable. Il avait déjà des tubercules intestinaux qui déclenchaient les crises de fièvre. Il est évident que dans de tels cas graves la tisane doit être bue pendant quelques semaines de suite, sinon pendant plusieurs mois.

Au cours d’une excursion menant de la vallée de Weissenbachtal au Postalm, je rencontrai un couple de Bad Ischl qui descendait la montagne, équipés de lourds sacs à dos. Il voulait passer quelques jours sans souci dans un refuge de montagne. A une halte, je me joins à ce couple, qui me raconta ce qui suit :

L’homme qui mesurait 1,85 m et portait fièrement sa cinquantaine avait maigri de plus en plus l’année précédente, sans cependant connaître les raisons de sa maladie. Lorsque son poids ne fut plus que de 48 kilos, il entra, accompagné d’une infirmière, dans le cabinet de son médecin, qui était en train de téléphoner à un confrère. Il l’entendit dire : « Je vous envoie maintenant mon cas le plus désespéré : cancer du poumon ! » C’est ainsi qu’il apprit involontairement le diagnostic des médecins. Une personne lui conseilla alors de mâcher abondamment de la racine d’acore odorant, afin de se déshabituer en même temps du tabac, et de boire, matin et soir, de la tisane d’achillée. Il reprit lentement du poids et comme il se sentait mieux, il n’alla plus chez le médecin. Ce n’est qu’environ six mois après qu’il se rendit dans le cabinet de son médecin. Celui-ci sursauta, s’appuyant des deux mains sur son bureau, et regarda avec stupéfaction cet homme qu’il croyait être depuis longtemps sous terre. Tout ce qu’il put lui dire à ce moment-là fut : « Qu’avez-vous fait ? » « J’ai mâché des racines d’acore odorant et bu de la tisane d’achillée. » « De la racine d’acore odorant ? Où en trouve-t-on ? » « On n’a pas besoin de la chercher, Monsieur le docteur, on l’achète dans n’importe quelle herboristerie pour peu d’argent ! » Cet homme avait déjà retrouvé son poids de 86 kilos et six mois après, il entreprenait sac au dos l’excursion en montagne au cours de laquelle je fis sa connaissance.

Chaque fois que je réfléchis au fait suivant, lorsque je le mentionne dans mes conférences ou lorsque je l’écris, comme je le fais maintenant, il m’apparaît comme une intervention divine, et j’en suis touchée jusqu’au plus profond de moi-même. Ma mère était gravement malade et souffrait de terribles douleurs intestinales. Le médecin me dit un jour que je devais m’attendre au pire : elle avait un cancer de l’estomac. A cette époque, les simples ne me préoccupaient pas encore autant, bien que déjà je me servis de remèdes naturels et jamais de médicaments. Cette remarque du médecin m’épouvanta. Pendant la journée, je n’étais presque plus en état de vaquer à mes occupations et à mon travail. Je me couchai à huit heures du soir, ce qui était contraire à mes habitudes – majournée commence à six heures du matin et se termine seulement vers onze heures du soir. J’étais en train de réfléchir à la situation désespérée de ma mère lorsque la porte s’ouvrit et que mon mari entra, m’apportant une petite radio en disant : « Comme cela, tu ne seras plus aussi seule ! » J’entendis peu après une vois déclarer : « Ici le médecin de famille. La racine d’acore odorant guérit tous les troubles stomacaux et intestinaux. Même si ces troubles sont persistants, anciens ou malins. Prendre une tasse d’eau froide, y mettre une cuillère à café rase de racine d’acore odorant, laisser reposer pendant la nuit, les réchauffer légèrement le matin, le passer et en boire une gorgée avant et après chaque repas. Ce sont six gorgées par jour, il ne faut pas en boire plus. La tisane doit chaque fois être réchauffée auparavant au bain-marie. Ce traitement est efficace pour soigner tous les troubles de l’intestin ; et de l’estomac, y compris le foie, la vésicule biliaire, la rate ; et le pancréas. » Toute heureuse, je racontai le lendemain matin à ma mère ce que j’avais entendu à la radio, mais elle me répondit seulement, avec un geste résigné de la main : « Personne et rien ne peut plus m’aider ! » Je me procurai les racines d’acore odorant et je l’utilisai comme décrit ci-dessus. Cela tient du miracle, mais je peux vous dire que 14 jours après, tous les maux de ma mère avaient disparu. Elle reprit 400 g par semaine, car elle avait fortement maigri. C’est cette expérience qui a provoqué mon intérêt croissant pour la phytothérapie et j’ai pu aider des personnes dans bien des cas désespérés. La racine d’acore odorant en particulier est toujours source de succès étonnants.

La racine d’acore odorant permet d’équilibrer l’hypoacidité gastrique ou l’hyperacidité gastrique.

Une femme du Vorarlberg souffrit pendant deux années de douleurs gastriques et ne pouvait plus se passer de ses comprimés quotidiens. Sur mes conseils, elle but les six gorgées de tisane d’acore odorant et au bout de trois jours, les douleurs disparurent à tout jamais.

Une autre femme de Basse-Autriche souffrit pendant des années d’un ulcère du duodénum. Afin de pouvoir supporter les douleurs, elle devait prendre continuellement des médicaments. Elle ne supportait plus les aliments solides et n’avait aucun appétit. La racine d’acore odorant lui fut recommandée, et elle en prit les six gorgées conseillées. Suite à cela, les douleurs disparurent continuellement et au bout de six semaines, elle ne souffrait plus du tout, son appétit était revenu et elle mangeait la même cuisine traditionnelle que les autres membres de la famille.

Un vieil ecclésiastique souffrit pendant des années de diarrhées. Il s’était fait à l’idée qu’il en souffrirait toujours. Sur mes conseils, il commença à boire six gorgées quotidiennes de tisane de racine d’acore odorant. En peu de temps, l’intestin était guéri.

Un petit garçon qui avait constamment la diarrhée en dépit d’un régime très sévère en fut guéri après avoir pris les six gorgées de tisane de racine d’acore odorant, son appétit revint et ses kilos aussi. Sa mère est plus qu’heureuse.

Un homme souffrait depuis dix ans de diarrhées sanglantes qui se répétaient 30 à 40 fois par jour. Son ami me raconta que cet homme si heureux de vivre et joyeux était devenu, ce qui était compréhensible, un homme rongé de chagrin. Tout ce qu’il avait essayé pendant toutes ces années n’avait servi à rien. Il alla relativement jeune en pension anticipée. Aux environs de Pâques, il commença, sans y accorder beaucoup de confiance, à prendre tous les jours six gorgées de tisane d’acore odorant, et en outre deux tasses de la tisane ébouillantée de souci. Mon étonnement fut grand lorsque je reçus une lettre de sa femme me disant qu’il avait repris le travail au début du mois de juin de la même année.

FORMES D’UTILISATION

PRÉPARATION DE LA TISANE : la tisane de racine d’acore odorant est seulement fabriquée à partir de macération à froid. L’on fait macérer pendant une nuit une cuillérée à café rase de racines d’acore dans ¼ de litre d’eau. Le lendemain matin, l’on réchauffe légèrement et l’on passe le tout. Avant utilisation, réchauffer la tisane au bain-marie.

JUS FRAIS : nettoyer avec soin les racines fraîches et les presser à l’état humide dans la centrifugeuse de ménage.

BAINS COMPLETS : faire macérer à froid environ 200 g de racines d’acore pendant la nuit dans 5 litres d’eau. Le lendemain, réchauffer jusqu’à ébullition, laisser infuser et ajouter à l’eau du bain (voir « Généralités » sous « Bains complets »).

Aigremoine

(Agrimonia eupatoria)

On l’appelle également herbe de Saint-Guillaume, eupatoire des Anciens. Le nom eupatoria, eupatoire, dériverait de Mithridate Eupator, roi du Pont, qui aurait introduit la plante pour ces vertus médicinales, et l’aigremoine est encore appelée en allemand « Koenigskraut », herbe du roi, ce qui montre bien son importance. Elle pousse dans des endroits ensoleillés et secs, aux bords des sentiers et des bois, à la lisière des champs et sur les talus, sur les collines et les versants, dans des clairières claires et près des ruines. Comme pour le molène, ses petites fleurs jaunes forment un long épi. Toute la plante est velue, les poils étant doux, les grandes feuilles atteignent une longueur de 10 cm et sont pennées. La plante atteint une taille de 80 cm et appartient à la même famille que l’alchémille. L’on cueille la plante en fleurs pendant la floraison de juin à août. L’histoire de cette plante médicinale remonte, comme pour beaucoup d’autres simples, à très loin. Les anciens Egyptiens la connaissaient déjà. L’aigremoine possède de grandes vertus thérapeutiques pour toutes les inflammations de la gorge, de la bouche et du larynx. L’on devrait penser à elle en cas d’angine, de maladies de la gorge, de stomatite nécrotisante ou d’inflammation des muqueuses buccales. Les personnes qui parlent ou chantent beaucoup de par leur profession devraient faire des gargarismes avec de la tisane d’aigremoine à titre préventif.

Les feuilles ont un excellent effet en cas d’anémie et de plaies et sont utilisées avec succès en cas de rhumatismes, de lumbago, de troubles digestifs, de durcissement du foie, de blocage du foie et de maladies de la rate. On peut boire quotidiennement jusqu’à deux tasses de tisane.

Chacun devrait se donner le mal de prendre une à deux fois par an un bain aux herbes à la décoction d’aigremoine (voir « Formes d’utilisation »). Les enfants scrofuleux devraient prendre tous les jours un bain à l’aigremoine.

L’aigremoine compte parmi nos meilleurs plantes médicinales, grâce à son effet astringent et à ses substances thérapeutiques. Le docteur Schierbaum déclare : « Boire trois fois par jour une tasse de tisane guérit les dilatations du cœur, de l’estomac, de l’intestin et des poumons, et également les maladies des reins et de la vessie lorsque ce remède est utilisé pendant une certaine période de temps. » La pommade à l’aigremoine est vivement conseillée en cas de varices et de tumeurs de la jambe (voir « Formes d’utilisation ») ; cette pommade est utilisée dans à peu près les mêmes cas que la pommade de souci. En cas de maladies du foie, une tisane mixte composée de 100 g d’aigremoine, 100 g de gaillet et 100 g d’aspérule odorante est conseillée. L’on en boit une tasse par jour à jeun, et deux tasses réparties dans la journée.

FORMES D’UTILISATION

PRÉPARATION DE LA TISANE : ébouillanter une cuillérée à café d’herbes avec ¼ de litre d’eau. Laisser infuser rapidement.

BAIN AUX HERBES : prendre 200 g d’herbes pour un bain complet (voir « Généralités », « Bains complets »).

TISANE MIXTE CONTRE LES MALADIES DU FOIE : mélanger à parts égales de l’aigremoine, du gaillet et de l’aspérule odorante. Ebouillanter 1 cuillérée à café bombée par ¼ de litre d’eau, laisser rapidement infuser.

PRÉPARATION DE LA POMMADE : le contenu de deux mains réunies de feuilles, de fleurs et de tiges coupées menu pour 250 g de saindoux (voir « Préparation de la pommade », dans le chapitre « Généralités »).

Ail des ours

(Allium ursinum)

Chaque printemps est messager de soleil et de chaleur. En nous-mêmes, nous sommes de nouveau joyeux et gais, nous nous réjouissons de la tendre verdure et des oiseaux qui s’éveillent et ressentons tout cela comme un présent de la bonté de notre Créateur. Cette nouvelle splendeur, cette verdure dvrait nous inciter à commencer une cure de printemps, une épuration et une purification qui nous apportera rafraîchissement et santé, ce qui est sûrement appréciable.