La terre paternelle - Patrice Lacombe - E-Book

La terre paternelle E-Book

Patrice Lacombe

0,0
0,99 €

oder
-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

La terre paternelle a été publié en 1846 et est considéré comme l'un des premiers romans de la littérature canadienne-française. 

Patrice Lacombe (20 février 1807 - 6 juillet 1863) est un écrivain et un notaire québécois. Son œuvre majeure est le roman La terre paternelle

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Patrice Lacombe

La terre paternelle

The sky is the limit

UUID: 771b4586-d632-4ea3-bcbe-c77bad6f1369
Ce livre a été créé avec StreetLib Write (https://writeapp.io).

table des matières

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Conclusion

Notes

I

Parmi tous les sites remarquables qui se déroulent aux yeux du voyageur, lorsque, pendant la belle saison, il parcourt le côté nord de l’île de Montréal, l’endroit appelé le « Gros Sault » est celui où il s’arrête de préférence, frappé qu’il est par la fraîcheur de ses campagnes, et la vue pittoresque du paysage qui l’environne.

La branche de l’Outaouais qui, en cet endroit, prend le nom de « Rivière des Prairies », y roule ses eaux impétueuses et profondes, jusqu’au bout de l’île, où elle les réunit à celle du Saint-Laurent. Une forêt de beaux arbres respectés du temps et de la hache du cultivateur, couvre dans une grande étendue, la côte et le rivage. Quelques-uns déracinés en partie par la force du courant, se penchent sur les eaux, et semblent se mirer dans le cristal limpide qui baigne leurs pieds. Une riche pelouse s’étend comme un beau tapis vert sous ces arbres dont la cime touffue offre une ombre impénétrable aux ardeurs du soleil.

L’industrie a su autrefois tirer parti du cours rapide de cette rivière, dont les eaux alimentent encore aujourd’hui deux moulins, l’un sur l’île de Montréal, appelé « Moulin du Gros Sault », et naguère la propriété de nos seigneurs ; et l’autre, presque en face, sur l’île Jésus, appelé « Moulin du Crochet », appartenant à MM. du séminaire de Québec.

Le bourdonnement sourd et majestueux des eaux ; l’apparition inattendue d’un large radeau chargé de bois entraîné avec rapidité, au milieu des cris de joie des hardis conducteurs ; les habitations des cultivateurs situées sur les deux rives opposées, à des intervalles presque réguliers, et qui se détachent agréablement sur le vert sombre des arbres qui les environnent, forment le coup d’œil le plus satisfaisant pour le spectateur.

Ce lieu charmant ne pouvait manquer d’attirer l’attention des amateurs de la belle nature ; aussi, chaque année, pendant la chaude saison, est-il le rendez-vous d’un grand nombre d’habitants de Montréal, qui viennent s’y délasser, pendant quelques heures, des fatigues de la semaine, et échanger l’atmosphère lourde et brûlante de la ville, contre l’air pur et frais qu’on y respire.

Parmi toutes les habitations des cultivateurs qui bordent l’île de Montréal, en cet endroit, une se fait remarquer par son bon état de culture, la propreté et la belle tenue de la maison et des divers bâtiments qui la composent.