Le banc et le vieillard E-Book

Océane Genri

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Poesie und Drama
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 68

Veröffentlichungsjahr: 2025

Beschreibung

« Rebondir, rebondir encore, rebondir toujours. Persévérer, persévérer encore, persévérer toujours. Ne jamais rien lâcher. Penser aux autres avant de penser à soi-même, car une vie sans empathie est une vie égoïste et sans saveur. De l’humour, encore de l’humour, toujours de l’humour, même si les “culs serrés” qui vous écoutent ne le comprennent pas et sont bêtement scandalisés. Fuyez comme la peste les incompétents qui s’érigent en juges, eux ne vous lâcheront jamais et ils vous pourriront la vie. »

À PROPOS DE L'AUTEUR

Plutôt que de raconter sa vie, Alain Jacquet, créateur de SOS médecins Bordeaux, choisit de prendre la plume pour la verbaliser. Écrire ce livre lui a permis de se remémorer les merveilleux moments passés en compagnie de son épouse, Luce, partie trop tôt.

Leseprobe

Océane Genri

Le banc et le vieillard

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Océane Genri

ISBN : 979-10-422-8081-9

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L’histoire d’une femme inventée

C’est l’histoire d’une femme gentille drôle et attachante

Elle aimait la vie et être indépendante

Tout allait relativement bien durant son enfance

Mais cela se dégrade durant l’adolescence

Alors elle se plonge dans sa thérapie à elle

Elle écrit tout ce qu’elle pense et puis ce qu’elle aime

Ses joies ses douleurs

Elle détaille sans aucune peur

Elle aime les jolies expressions

Et exprimer ses pensées sans avoir de pression

Devenant adulte la vie s’acharne contre cette femme

Elle se retrouve seule sans réussir à raviver sa flamme

Elle aimait être seule avant

Alors de ses proches elle n’en entend plus parler maintenant

Tout le monde apprend sa terrible vie

On apprend qu’elle n’a pas vraiment tout réussi

Que pendant un moment ses malheurs d’adolescente ont été appréciés

Mais qu’un jour tout ce rêve s’est brusquement arrêté

Elle est devenue pauvre terriblement pauvre

Et doit faire face à la rue et ces côtés sombres

Elle apprend à survivre la journée

Et essaie d’aller mieux la nuit quand elle se balade pour marcher

Toujours aussi calme mais angoissée

Elle écrit encore et encore pour essayer d’évacuer

Elle décrit ce qu’elle vit

Ce qu’elle voit la journée et toutes ses nuits

Questions après questions elle finit en pleure

Plus rien ne peut apaiser son pauvre cœur

La chance ne veut pas tourner

Elle traîne un peu partout sans personne pour l’aider

Avant elle aimait recevoir de l’amour

Mais aujourd’hui elle en manque et elle le sent chaque jour

Elle est blessée mais a tant d’amour à donner

Elle aime elle aime mais se sent bien trop abandonnée

Jusqu’au jour où elle passe cette nuit particulière

Toujours dehors toujours en plein air

D’un coup elle a senti sa tristesse s’évaporer

Et a à nouveau senti la clarté de ses pensées

Elle se voit voyager loin de sa pauvre vie

Se voit profiter comme une insouciante jeune fille

Elle imagine les choses en grand

Elle n’a plus mal ne souffre plus pendant cet instant

Imaginant une vie de rêve

Imaginant sa vie déguisée en ce qu’elle aime

Plusieurs années après tout ce chamboulement

On la retrouve dans les journaux avec sa vie et ses changements

On apprend qu’elle a réussi à réaliser

À réaliser tout ce qu’elle avait imaginé

Elle a voyagé aimé même aidé

Elle est devenue forte et a apprécié chacune de ses journées

Elle a vu tout le monde à travers le monde

Elle a appris à vivre n’importe où dans cette gigantesque ronde

Elle a aidé des gens qui n’avaient plus d’espoir

En expliquant qu’elle était comme eux mais que tout avait changé en seulement un soir

Cette femme a tout vécu

Elle a tout fait alors qu’elle avait tout perdu

Elle a fait ses envies les plus folles

Même si elles n’étaient pas toutes très bonnes

Personne ne sait comment tout cela s’est réalisé

Mais elle aura réussi sa vie avant de s’envoler

Sa mort est aussi mystérieuse que sa vie

Tout le monde la surnomme l’exemple de tous les esprits

L’enfance inventée

Alice était née près de La Rochelle

Et cette enfant était incroyablement belle

Alice était née un lundi au mois de janvier

Et comme les autres bébés bien sûr elle pleurait

Peut-être qu’elle sentait ce qui lui arriverait durant son existence

Peut-être qu’elle sentait que sa vie serait trop intense

Pour le moment elle ne connaissait rien

Ni le mal ni même le bien

Elle ne savait rien faire non plus

Et n’avait pour l’instant rien vécu

Elle ne savait pas écrire ni parler

Et ne pouvait donc pas s’exprimer

Elle ne connaissait pas les belles choses de la vie

Et n’avait pas encore vu les étoiles dans la nuit

Elle ne connaissait pas non plus les mauvaises choses existantes

Et ne connaissait donc pas les personnes pouvant être méchantes

Elle a grandi accompagnée de ses parents et d’une petite sœur

Et les aimait oui les aimait de tout son cœur

Elle vivait comme n’importe quel enfant

Elle vivait sa vie agréablement

Chaque fin de semaine ils partaient

Ils partaient tous ensemble voyager

Pas bien loin non mais c’était leur rituel

Ils s’en allaient tous ensemble c’était devenu habituel

Alice était très proche de son père

Et faisait plus de choses avec lui qu’avec sa mère

À son papa Charlie elle disait tout il était toute sa vie

Elle l’aimait plus que tout c’était son bout de paradis

À sa maman Danielle elle ne détaillait pas les choses

Elle lui montrait son amour en lui offrant des roses

Et Luna sa petite sœur

Parfois lui faisait un peu peur

Parce qu’elle était parfaite

Depuis toujours depuis qu’elle venait de naître

Entre elles il y avait cinq ans qui les séparaient

Parfois cela se sentait mais toujours elles s’aimaient

Elles faisaient ce que des sœurs font généralement

Elles s’aidaient s’entretuaient mais jamais méchamment

Elles se disaient leurs secrets lorsqu’elles parlaient calmement

Elles se disaient leurs secrets qui ne regardaient pas les grands

C’était souvent le vendredi qu’elles faisaient cela

Après leur semaine d’école elles discutaient de tout ça

Des choses agréables qu’elles avaient vécues et des choses qui l’étaient moins

Des choses désagréables qu’elles avaient vues et des choses parfois bien

C’était une famille ordinaire ensemble ils étaient heureux

On pourrait presque dire exemplaire en voyant les parents à deux

Ces deux grandes personnes s’aimaient c’était une certitude

Jamais l’un d’entre eux n’avait connu la solitude

Ils étaient ensemble constamment

S’aimaient toujours et non pas par moment

Ils étaient tous beaux avec leurs grands yeux

C’était une belle famille aux beaux regards bleus

C’est à l’âge de quinze ans seulement

Que la vie d’Alice prend un autre tournant

Elle commençait à se séparer de ses amis

Mais également de sa petite famille

Ils avaient tous pris cette décision

Et pour eux il y avait là de bonnes raisons

L’adolescence inventée (partie 1)

Durant l’année de ses quinze ans

Alice a vécu des changements

Elle voulait faire du piano depuis ses âges d’enfants

Elle voulait faire du piano depuis au moins huit ans

Ses parents se sont décidés un jour ils ont accepté

Elle était contente c’était la plus comblée

Elle a commencé précisément un mardi

Et désormais ses séances seraient ce jour-ci

Elle a donc été là-bas pour commencer les cours

Et il s’est passé quelque chose dès son premier jour

Elle n’en avait pas conscience sur le moment

Mais elle en prendra conscience avec le temps

Alice l’avait rencontré ce jour totalement anodin

Et en le voyant la première fois elle n’en pensait rien

C’était un homme comme un autre qui n’avait pas de particularité

Alice l’avait rencontré là dans cette grande salle fermée

Il se trouvait toujours ici durant cette journée

Et elle n’avait aucune idée de ce qu’il lui apporterait

Il observait les gens tous les gens qui jouaient

Certainement présent comme spectateur c’est ce qu’elle pensait

Il était à la même place tous les mardis

Au troisième rang toujours assis

Un grand brun d’environ trente ans

Les cheveux noirs longs et mal coiffés souvent

Alice faisait de plus en plus attention à lui quand elle venait

Il avait l’air gentil quand il les voyait

Et sans même qu’il le sache il l’aidait

Lorsqu’elle n’arrivait plus à jouer elle le regardait

Elle appréciait le piano et aimait venir ici

Lorsqu’elle jouait ses notes tout était joli

Chez elle seul son père était au courant