Le carnet secret de Galilée - Emmanuel Bentivegna - E-Book

Le carnet secret de Galilée E-Book

Emmanuel Bentivegna

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Beschreibung

Dans deux mondes parallèles, le chaos menace...

Genève, dans notre monde. Paul Richard, directeur du CERN, réalise une expérience dangereuse qui pour certains conduirait à la fin du monde. Les capteurs s’affolent, des mini trous noirs sont créés et mettent plusieurs minutes à se résorber. Et s’il avait créé une brèche spatio-temporelle ?
Genève, dans un univers parallèle. Le frère Franck se voit remettre un mystérieux carnet par son voisin de chambre avant que ce dernier disparaisse. À l’intérieur, Galilée y aurait consigné ses observations les plus secrètes à propos d’autres mondes.
Propulsé dans une de ces réalités alternatives, Paul fera tout pour revenir parmi les siens, aidé de la belle Sarah et de son double dans ce monde, tandis que Franck se battra pour que le carnet ne tombe pas entre de mauvaises mains, et entraîne le déclin de l’humanité.

Un roman de science fiction habilement mené qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page !

EXTRAIT

Paul Richard entra dans la centrale de troisième génération et se dirigea vers le vestiaire, ouvrit son armoire personnelle, sortit sa blouse blanche qu’il enfila sans même y penser.
Paul était un bel homme d’une carrure imposante, sportif, le cheveu grisonnant un peu le style Clooney de laboratoire avec ses lunettes d’intello. Le vrai cadre Sup, il arborait un badge sur sa blouse. « Directeur de la recherche scientifique. »Le vestiaire était désert, pas le moindre bruit, pas la moindre présence. Il était seul mais cela ne le surprit pas. Comme à son habitude Paul avait une heure d’avance sur ses collaborateurs. Il se voulait irréprochable et se sentit l’âme d’un homme à donner l’exemple à ses collègues.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Emmanuel Bentivegna est né à Moutiers, en Savoie. Pâtissier, photographe, professionnel du bâtiment, il connaît plusieurs vies, toujours liées entre elles par sa passion de l’écriture. Aujourd’hui, il a décidé de se consacrer à ses romans, et publie son premier ouvrage.

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Emmanuel Bentivegna

LE CARNET SECRET DE GALILÉE

CHAPITRE 1

Paul Richard entra dans la centrale de troisième génération et se dirigea vers le vestiaire, ouvrit son armoire personnelle, sortit sa blouse blanche qu’il enfila sans même y penser.

Paul était un bel homme d’une carrure imposante, sportif, le cheveu grisonnant un peu le style Clooney de laboratoire avec ses lunettes d’intello. Le vrai cadre Sup, il arborait un badge sur sa blouse. « Directeur de la recherche scientifique. »Le vestiaire était désert, pas le moindre bruit, pas la moindre présence. Il était seul mais cela ne le surprit pas. Comme à son habitude Paul avait une heure d’avance sur ses collaborateurs. Il se voulait irréprochable et se sentit l’âme d’un homme à donner l’exemple à ses collègues.

C’est vrai, il avait tout réussi jusque-là. Le bac à 16 ans pour finir son doctorat à 22 ans, major de sa promotion. Devenu assistant de son mentor au développement de l’accélérateur de particules de troisième génération le plus puissant du monde. Il avait donc été nommé directeur de recherche au LHC (Large Hadron Collider) ou encore grand collisionneur de hadrons.

Il se sentait un peu le père créateur de cette machine de fou, elle était devenue comme son enfant. Il sortit du vestiaire, fier comme un soldat en tenue d’apparat, blouse parfaitement repassée, le journal du jour sous le bras, le menton relevé, la démarche rythmée, heureusement que personne ne le voyait. Il sillonna les couloirs pour s’arrêter à sa première étape du matin, la salle de détente avec sa machine à café.

Malgré son statut, il avait l’habitude de rester là jusqu’à l’arrivée de ses collaborateurs. Buvant café sur café pendant cinquante minutes, en lisant son journal comme au bar PMU du coin. Il leva les yeux sur la grosse pendule au-dessus de la porte : 7 heures 45 ça y est, il entendit les premiers pas dans le couloir. Il écouta pour parier sur qui, ce matin, arriverait le premier. Le pas lourd et rapide, ça doit être Jacques l’homme de ménage.

Gagné ! La porte s’ouvrit et Jacques apparut, blouse verte et écusson jaune.

–Salut Jacques !

–Bonjour monsieur.

–Bravo pour votre ponctualité ce matin.

–Merci monsieur.

Paul était un peu déçu de ne pas avoir vu en premier un de ses hommes, mais l’homme de ménage.

Il plia son journal, vida son gobelet et quitta la salle. Il se dirigea maintenant à son poste de travail, entra dans la grande salle de contrôle de l’accélérateur de particules, posa son journal sur son bureau puis fit le tour des écrans de contrôle.

Il passa de place en place, d’écran d’ordinateur au panneau de contrôle, scruta chaque moniteur, tout avait l’air normal. Tout était encore calme dans cette salle qui contenait une bonne quinzaine de places avec chacune deux écrans d’ordinateur devant elles.

Voilà que 8 heures sonna, son équipe était enfin au complet et comme le signal d’une course, les hommes et les femmes en blouse blanche déboulèrent dans la salle de contrôle, prenant tous leurs postes d’un même élan.

–Bonjour tout le monde ! Bonne journée à tous et au travail !

Une fois installé à son poste il prit son micro, appuya sur le bouton et lança :

–Messieurs et mesdames de la salle 2, il est 8 heures et nous prenons maintenant le relais. En vous souhaitant un bon repos et à demain.

Ça y est tout le monde était au travail, la salle était en demi-cercle comme dans un amphi. La quinzaine de bureaux faisait face à celui de Paul et à celui de Sylvie, son assistante. Sur le côté derrière eux et face au reste du personnel, se dressait une porte bleue flanquée d’une grosse lumière rouge qui tournait avec un hublot pour voir ce qu’il se passait derrière. La poignée ressemblait à un volant comme les portes de sous-marins ou de coffre-fort.

Ce jour-là, à 14 heures, pour la première fois, ils devaient lancer l’expérience qui avait pour but d’accélérer les particules, de les faire s’entrechoquer, ce qui donnerait une température proche de celle du big-bang.

Cette expérience très controversée depuis plusieurs années par de nombreux contestataires, faisait peur à une grande partie des chercheurs.

Sylvie appela d’un signe de la main.

Sylvie était une jeune femme de 28 ans, un visage d’ange, de grands yeux bleus, un sourire communicatif et charmeur. Mais suite à une maladie des cordes vocales qu’elle avait contractée à l’âge de 14 ans, elle était devenue muette et de ce fait timide et complexée.

Paul se rapprocha de l’écran d’ordinateur que lui montrait Sylvie.

Il soupira.

–Encore ces maudits tarés !

Sylvie hocha la tête pour approuver.

–Je croyais que cela allait s’arrêter, qu’ils finiraient par comprendre avec toutes ces publications que l’on a faites. Toutes ces explications pour rien. Dix ans de recherche pour construire cet accélérateur, des centaines de démonstrations théoriques pour encore retrouver ce genre de lettre.

Sur l’écran s’était affichée la lettre ouverte envoyée à tous les techniciens et ingénieurs du CERN.

« Serez-vous les bourreaux de l’humanité ?… »

Après une centaine de lignes de démonstrations théoriques et contradictoires de celle du CERN.

Ils finissaient par… : « La Terre va-t-elle disparaître engloutie par un trou noir fabriqué par la main de l’homme ? » 

La mise en route de l’accélérateur le LHC (Large Hadron Collider) avait eu lieu en août 2008. La première collision de particules était prévue ce jour, 30 mars 2010 dans ce gigantesque tunnel de 27 km de circonférence.

Le LHC ou grand collisionneur d’hadrons est le plus grand et le plus puissant accélérateur de particules du monde. Situé à la frontière franco-suisse, il dépend du CERN.

Les faisceaux de protons (allant à 99,99999 % de la vitesse de la lumière) et même d’ions lourds y circulent lorsqu’il fonctionne. Les objectifs du LHC, au niveau de la physique standard, sont la détection du Boson de Higgs et d’études quagma produit par collision d’ions lourds. Le quagma est un état de la matière hadronique que l’on doit trouver dans certaines étoiles à neutrons et dans les premiers instants de l’univers.

Paul se leva face à ses techniciens et ingénieurs et lança :

–Ne vous laissez pas déconcentrer par ce genre de lettres ou propos, effacez cela de vos têtes. Nous avons à faire cette expérience qui fera avancer la science pour longtemps des milliers de données devraient être enregistrées, soyez sur le coup et à la hauteur, je compte sur vous !

En réponse, pas un bruit dans la salle, toute l’équipe semblait très concentrée et prête à faire cette expérience qu’ils attendaient tous depuis si longtemps.

Puis vint le moment où l’on chargea l’accélérateur. Tout le monde fixait son écran, vérifiait les dernières données. Paul donna alors l’ordre de démarrer l’expérience. Jean-Charles, son second, décompta 5… 4… 3… 2… 1. Lancement !

Il fixa l’écran et vit la vitesse écrite qui grimpait. Il faudra plusieurs heures pour atteindre la vitesse de la lumière. Puis on déviera légèrement les particules pour créer la collision. À ce moment-là dans le monde des centaines de scientifiques avaient les yeux braqués sur eux. L’expérience était en direct sur le site du CERN.

À 13 heures, la collision eut lieu, c’était un grand succès, les données pleuvaient sur les ordinateurs. Il ne restait plus qu’à les analyser, cela allait prendre plusieurs années, mais les expériences continueraient. La première qui venait d’avoir lieu n’était qu’à 3 % de la puissance de l’accélérateur, au fur et à mesure ils monteraient jusqu’à 90 % de sa puissance maximum, mais cela aux alentours du début de l’an 2013.

Après ce moment d’euphorie, le calme revint et la journée se termina tranquillement. Les ingénieurs quittèrent leurs postes. Il était 18 heures, seuls Paul et Sylvie étaient encore présents. Paul ouvrit la porte bleue derrière son bureau et pénétra dans le tunnel. Il toucha du bout des doigts ces énormes tuyaux tout en avançant. Il marcha plusieurs minutes dans le calme comme pour être sûr que la bête allait bien, que son bébé avait supporté l’expérience.

Il se rendit maintenant vers la bouche de la bête une petite trappe qui servait à la charger. Les particules avaient explosé, il ne restait plus rien normalement, Paul vérifia l’écran sur la machine, étonné il restait une petite vibration. Cela n’était pas possible ou du moins pas prévu !

Il appela Sylvie pour qu’elle confirme que l’expérience avait fonctionné comme prévu et que de son côté, sur ses mesures tout était OK.

Sylvie répondit comme à son habitude en tapant un message sur son clavier. Tout était ok.

Paul l’appela auprès de lui.

–Venez voir !

Sylvie se leva de son bureau et alla le retrouver derrière la porte.

–Regardez ! vous voyez ? Il reste une vibration il se passe quelque chose !

Sylvie approcha du clavier posé sur la machine et tapa :

Oui, je vois, mais qu’est-ce que c’est ?

–Je ne sais pas !

Paul devint pâle, il était visiblement très inquiet.

Et si ça avait créé les mini trous noirs que tous les contestataires avaient prédits…

Sur l’écran Sylvie fit apparaître :

Ne croyez pas ça ! ne doutez pas ! Vous me faites peur !

Paul lui prit la main et la fixa dans les yeux.

–Les mini trous noirs ne devaient rester que quelques secondes et disparaître, s’ils sont encore là nous ne savons pas les gérer.

Ils se retournèrent tous les deux face à l’écran et le regardèrent fixement. Ils restèrent là une éternité. Ça leur sembla des heures mais en fait au bout de quelques minutes les vibrations cessèrent.

Un ouf de soulagement sortit de la bouche de Paul. Il enleva ses lunettes les essuya puis embrassa le front de Sylvie.

–On gardera ça pour nous pour le moment si vous le voulez bien ?

Sylvie hocha la tête en réponse. Il lui sourit. Ils sortirent du tunnel, refermèrent la porte bleue et tournèrent le volant de sécurité.

Chacun de leur côté Paul et Sylvie rentrèrent chez eux. Paul habitait dans une banlieue chic de Genève, non loin du lac, dans une maison digne de son rang. Portail électrique de grande hauteur pour ne pas voir de l’autre côté, interphone avec son code à l’entrée, caméras de surveillance sur le dessus, on imaginait bien derrière ce dispositif la maison d’une star hollywoodienne.

Passé le portail, une allée de quelques mètres puis on découvrait la maison, moderne cubique blanche et grise. En avançant vers la maison des lumières s’allumèrent le long de l’allée comme si quelqu’un à l’intérieur l’avait entendu entrer, mais malgré la technologie, les automatismes, Paul vivait seul dans cette grande maison. Il était seul depuis son divorce d’il y a plusieurs années maintenant, il était trop occupé avec son accélérateur de particules pour faire des enfants. Donc sa femme au bout de quelque temps se les était fait faire par quelqu’un d’autre.

De son côté, Sylvie, seule aussi malgré son charme fou et ses formes bien généreuses, avait toujours été trop complexée par son handicap, puis plus tard par son poids et depuis quelque temps, ses rêves étaient remplis par son chef Paul.

Elle ne le lui fit pas remarquer, mais elle aimerait bien qu’il fasse le premier pas.

CHAPITRE 2

Aujourd’hui c’était dimanche et Paul se réveilla comme à son habitude à 5 heures 30. Il ouvrit ses volets sans se lever de son lit avec sa télécommande high-tech, en prit une autre pour allumer la télé de la chambre et mit la 15, TSR INFO, pour voir les informations du matin.

Hier il ne s’était rien passé de spécial donc on revenait largement sur l’exploit de l’accélérateur de particules.

Paul se regarda interviewé par une belle blonde à qui il expliqua ses recherches, puis la blonde du reportage interviewa un manifestant devant le bâtiment du CERN qui lui, appelait les autorités à faire fermer ce site car d’après lui il risquait de créer la destruction de la Terre en fabriquant de la main de l’homme un gigantesque trou noir.

–Quand l’accélérateur de particules sera poussé à fond, la catastrophe arrivera ! Arrêtons ça maintenant ! Ne laissons pas nos vies à ces apprentis sorciers !

Paul se leva d’un bond et éteignit la télévision d’une claque, puis il alla dans son garage, sa tasse de café à la main, prépara ses cordes et ses piolets pour son escalade du dimanche avec ses potes de fac avec qui il pratiquait tous les premiers week-ends de chaque mois, si le temps le permettait.

6 heures 15, son téléphone portable sonna et afficha : Manu. 

–Allô, salut Manu !

–Salut Paul ! Tu te sens prêt pour un autre exploit aujourd’hui ? 

Manu rigola.

–Oh oui deux grandes réussites dans la même semaine c’est encore peu pour moi ! rétorqua Paul.

–Bon, alors j’arrive ! Je passe te prendre dans vingt minutes après avoir récupéré Jack. 

–Ok, je suis paré, je t’attends ! 

Après avoir tout mis dans son sac à dos, il sortit de chez lui, s’assit sur son perron, regarda le ciel et pensa à ces manifestants devant le CERN : quelle bande de crétins tout de même, être si bien informés et ne pas vouloir ouvrir les yeux, c’est dingue !

Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!

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