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« Je me suis tant scruté sans avoir découvert Quelle instabilité me retourne les pôles. Peut-être suis-je fait simplement à l'envers, La tête sur terre et les pieds sur les épaules. »
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Seitenzahl: 26
Veröffentlichungsjahr: 2023
Avant-propos
Entre deux âges
Parkour
Panoplie
Man up
Refuge
Aux poètes
Réconfort à l'abondance des jeunes artistes
Propos mielleux
Décomposition
Empoté
Un silence à combler
Narcisse (Sic)
Hallucination de poche
Reflux
Anatomie d'un poème
Le rêveur
Le cœur aboie et l'ange passe
Propos vaseux
Échec et maths
Sortie mondaine
Le chieur
Lingua Quintae Respublicae
GIEC ou conséquences
Oripeaux ripoux
Suaire de travailleur
Linked'inadapté
De l'improbabilité que je finisse par écrire Hamlet
Conte défait
À tout propos
Chant magnétique
Proposition
L'accusé
Érosion
Fermeture
Saints de glace
Infection sémantiquement transmissible
Presque à l'unisson
Profession de foie
Hypnos fait la fine bouche
Feu mon amour déçu
Adventice
Tout droit
Mansuétude lasse
Plaidoyer du vers métrique
Toast
À ma soeur
À Edmond Rostand
À l'évidence
Accident domestiqué
Amis ou curieux, vous qui allez me lire,
Et qui vous attendez, peut-être, à me voir dire :
« Ces vers que vous tenez sont des morceaux de moi,
Tous découpés au fil du rasoir et des mois,
C'est mon cœur et ma vie, ce sont mon sang, mes larmes
Que je pose à vos pieds comme on jette des armes ! »
Mais céder au sévère et au drame, à quoi bon ?
Voyez ici, plutôt… Un paquet de bonbons !
Il en est de sucrés qui vous collent aux lèvres,
D'autres sont plus amers que des baies de genièvre,
Certains sont colorés, en vert, en rouge, en noir,
On y pioche « détresse » autant qu'on pioche « espoir »,
Plus du tiers est nommé, d’autres sont innommables,
Mais, pour ce que j'en sais, ils sont tous consommables.
En deux mots, servez-vous. Soit petit à petit,
Soit en les dévorant, selon votre appétit.
Mais sachez, sans qu'il faille y voir aucune excuse,
Qu'il m'a fallut du temps pour titiller la muse.
Aussi, puisque le tout allait s'éparpillant
Et qu'il est de bon ton de donner du liant,
J'ai cédé, je l'avoue, au travers du poète :
Faire une histoire fausse avec des vers honnêtes.
Qu'il me soit pardonné, donc, d'avoir confondu
En un même encensoir plusieurs amours perdus
De mixer les années pour en faire une seule
Et d'avoir recouvert d'un dessin le puzzle.
Vous qui allez me lire, amis ou curieux,
Je vous laisse à ces vers, où j'ai fait de mon mieux,
Je retourne, alors que vous essuyez les plâtres,
Couper le verbe en douze et le cheveu en quatre.
Du tendre flottement dans un temps dilaté,
Des grandes passions sorties d'une broutille,
De l'ignorance face à la fatalité,
Ne reste guère plus qu'une poignée de billes.
Dans ce pré, dont les brins me lèchent les mollets,
Souffle encore le temps des premières folies.
Mais le vert est piqué déjà de violet,
Car le vent, par endroit, a semé l'ancolie.
Je vivais gauchement avant que ne se montre,
Sinistre et décidé, cet imposant vautour