Le ciel ne m'inspire plus - Milledya E. - E-Book

Le ciel ne m'inspire plus E-Book

Milledya E.

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Beschreibung

J'écris pour me pardonner de ne pas avoir cru suffisamment en ma vie J'écris pour moi, pour lui, pour toi parce qu'on en vaut la peine Alors, je nous dessine un nouveau ciel...

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Seitenzahl: 49

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Sommaire

J’ÉCRIS

À L’ENVERS

ALLONS VERS

Il ne m’a pas retenue

Tu es un ange…

Aujourd’hui l’amour est mort

L’habitude

Écrire (v)ivre

LE SOLEIL ET SES AMOURS…

J’ÉCRIS

Pour me pardonner

De ne pas avoir cru suffisamment

En ma vie.

J’écris pour moi, pour toi.

Parce qu’on en vaut la peine

Alors, je nous dessine un nouveau ciel…

C’est en créant un livre,

que je me suis consolée,

que j’ai quitté l’idée de te retrouver

pour embrasser la guérison.

Et aujourd’hui,

est venue l’heure de m’écrire.

C’est à travers ce second ouvrage

que je m’ouvrirai pour la première fois,

c’est entre vos mains que je renaîtrai, enfin.

Je voudrais dédier ce livre à celle que j’étais en commençant ce livre et à tous les cœurs qui se retrouveront dans ces prochaines lignes…

« L’amour n’est pas une maladie mais le cœur guérit, toujours. Tu es ta plus belle histoire. Allez, viens avec moi, je te montre… »

Le ciel ne m’inspire plus.

Le ciel n’est plus ce qu’il était. Il retrouve de ses couleurs quand on en perd et se vide de sens lorsqu’on pense s’être trouvé. J’aime voir des signes dans chacun de ses états. Quand il prend une teinte violette, j’ai la sensation qu’il me murmure que la paix est en chemin. Quand il est rose, il me rassure en me disant que l’amour est à portée de main. Quand il est gris, il m’écrit que mes larmes me rendent plus courageuse. Quand il est noir, il me montre que l’on peut briller dans le vide. Et quand il est bleu, c’est le silence. Comme si c’était à moi de rédiger la suite, de créer cette raison qui me pousserait à sourire dès l’arrivée des éclaircies…

Alors je serai ma prochaine inspiration.La seule.

À L’ENVERS

Je ne sais plus vivre dans le bon sens…

Gertrude se met souvent sur le dos. Très vite, la panique s’empare d’elle, ses pattes s’agitent. J’imagine que sa respiration s’épuise, alors je la redresse. Pourtant, depuis que nous l’avons recueillie, je ne me souviens pas l’avoir vue longtemps sur le ventre.

Gertrude est une tortue qui se prend pour un chien en voulant nous suivre à la trace, en réclamant une caresse ou deux. Parfois elle se prend aussi pour un humain et essaie de monter les escaliers, en vain. Puis, sans raison aucune, elle se retourne, comme si le monde n’était plus dans le bon sens ou qu’elle n’y trouvait plus d’air.

Je n’ai pas beaucoup d’affection pour elle. Je la vois comme un animal passif qui le restera pendant un siècle après moi. Pourtant je comprends mieux que personne son ressenti, celui de ne plus savoir respirer. Ce sentiment d’avoir perdu, de vouloir ne plus être, de tenter de se sacrifier rien que pour imaginer retrouver ce que l’on a plus.

Je crois que j’ai souvent été sur le dos ces dernières années, avec lui. J’avais la tête sous l’eau, le cœur sous anesthésie. En dépit de sa capacité à se jouer de ma vie, je finissais toujours par le laisser revenir. Je ne savais pas m’arrêter de l’aimer. Je ne le lui avouais pas, car je savais qu’il se serait haï de m’avoir -malgré lui- dotée du poids d’un amour aussi lourd. Alors même si au fond il s’en doutait, il se contentait de m’offrir quelques moments de répit où il me remettait sur le ventre. Il me donnait l’illusion qu’il savait me laisser vivre quand j’étais persuadée que sans lui, je ne saurais pas survivre.

***

Puis un jour, il m’a dit « tu es un ange », j’ai souri car j’ai saisi. S’il pensait à ceux qui sont damnés à ne plus retrouver leurs voies, alors oui. Sans le moindre doute, je suis un ange. Selon l’humeur de la lune, de la nuit, il m’écrivait que j’étais tout, que j’étais trop. Pourtant je n’ai jamais eu l’impression d’être assez pour lui.

Ce qui nous liait est la raison pour laquelle nous préférions le silence de nos cœurs au bordel de nos vies. Manque de courage. Jamais depuis lui je n’ai rencontré quelqu’un qui savait lire les blancs entre mes lignes. Il ne m’a jamais regardée droit dans les yeux, mais je sais que s’il avait pu le faire, il m’aurait mise à nu. Et moi de même. Comme quoi, dans notre cas, la distance nous a épargnés.

Je sais qu’il ne m’aimait pas. Je comptais, certes, mais rien de plus face à ce que moi j’éprouvais. J’ai toujours eu cette intuition que je n’avais pas tort. J’ai visé juste avec cet homme qui me restera à moitié inconnu. Si nous avions pu nous rencontrer, je suis certaine que la capitale rose aurait tremblé. Je n’aurais peut-être pas survécu, peut-être aurait-il choisi l’indifférence pour contrer ce qu’il ne connaissait pas, alors assurément, j’aurais volé en éclats.

Durant les trois années où il a été ma bouée, je n’ai retenu que son frustrant talent ; celui de me couper le souffle en quelques notifications. Que serait-il advenu s’il n’y avait pas tant de kilomètres entre nous pour me préserver ?

Depuis mon plus jeune âge, l’amour me fascine. Aujourd’hui, il me termine. C’est sûrement tout là, l’art du temps. J’ai beaucoup lu à ce sujet. L’amour partagé, non réciproque, la romance de ces âmes qui se retrouvent ou de celles qui s’enflamment. J’ai appris à y croire, mais jamais pour moi. Je n’ai réussi qu’à me l’imaginer. Je pense que rares sont ceux qui le vivent ; enlacer leur moitié, quand d’autres ne font que l’observer, voire à peine la croiser.

Lorsque les plumes s'attardent sur des âmes sœurs, moi, je rêve de ces flammes jumelles. J’ai toujours adoré me brûler les ailes…