Le coeur qui éclate en silence E-Book

Fantin Martinet

• Herausgeber: Books on Demand
• Kategorie: Poesie und Drama
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 35

Veröffentlichungsjahr: 2024

Beschreibung

J'admire ce qu'elle a, tout au fond de son coeur. Elle a quelque chose de plus pur que les vibrations de la lumière, de plus sincère que le murmure d'un secret, de plus léger que le bourdonnement de l'orgue, de plus doux que le silence des fleurs. Et moi, sans doute trop égoïste, je ne me fais pas à l'idée que si je laissais un vide dans son coeur, elle pourrait le combler.

Leseprobe

Le monde a soif d’amour : Tu viendras l’apaiser.

Arthur Rimbaud

Sommaire

Avant-propos

Partie 1: Tant d’ombre dans ta vie

Le vague

Et après ?

J’ai le cœur en paix ;

Narcissisme amoureux

Je t’écris.

Partie 2: Tant de lumière dans tes yeux

Aux fenêtres de son amour, elle ne met pas de rideaux.

Le bateau de l’amour n’a pas de capitaine

Elle entre.

Poète honnête

Je m’interdis de mourir

Un champ d’amour

Assoiffé d’idéal, affamé de parfait.

Avant-propos

J’ai écrit ce recueil comme on prononce un premier je t’aime : d’un ingénu naturel, sans un seul doute, de manière un peu gauche, d’un désir passionné, avec candeur et non sans gêne.

N’en déplaise aux plus misonéistes, ce n'est plus une poésie surannée que je propose ici. À quoi bon oser écrire de tels textes, parfois amphigouriques ? À quoi bon écrire des élucubrations qui ne me ressemblent pas ?

Dans ce livre, je me fais moi. Ni plus, ni moins. Je veux des textes vrais et des textes vies. Des textes obvies et dénués de toute afféterie.

Je ne fais pas de littérature ; j’écris.

J’ai l’effronterie de peindre la mélancolie avec alacrité, de tenter de faire de mes mots d’alléchantes incarnations de l’amour, et parfois même, de rayonnants messages d’espoir.

Je crois que je suis davantage un enfant qui joue qu’un homme qui écrit.

Aussi, c’est une poésie à ma génération. Avec tout ce qui l’accompagne. Une forme de poésie novatrice, à l’image de celle que l’on trouve sur instagram ; des textes courts, concis. C’est une poésie laconique que j’ai souhaité livrer puisque – assumons le enfin – il est tristement vrai que notre génération plonge dans la fugacité.

Alors, quitte à être prompt, furtif et éphémère, puisse ce livre être lumineux dans l’obscurité : puisse ce livre être un coup de foudre.

En écrivant ces quelques lignes, je repense aux mots de Rainer Maria Rilke, qui, je me dois de l’avouer, m’ont fait douter : « N’écrivez pas d’histoires d’amour, évitez dans un premier temps ces formes trop courantes et trop banales : elles sont ce qu’il y a de plus difficile, car donner quelque chose d’original […] requiert une grande force déjà mûrie. » Alors, en effet, mille excuses, vous ne trouverez peut-être pas ici l’originalité, mais vous pourrez cueillir ma sincérité. J’ai considéré que, si ce n’était pas plus noble, ça l’était au moins tout autant. Et surtout, je crois que l’on ne peut pas passer à côté de sa vie par peur de ce que les autres vont dire, ou pire, penser.

Je ne souhaite pas que ce livre soit lu comme un recueil de poésie, mais comme le journal intime d’un ado qui vieillit mal, comme le journal de bord d’un capitaine égaré qui tente, tant bien que mal, de retrouver son chemin avec les étoiles, comme un sac de pensées, un condensé de réflexions.

Alors voilà, ce livre est pour toi, homme singulier, à qui l’on a inculqué qu’exprimer sa sensibilité était une honte, qui pourra aller crier que ce qui paraît être le plus faible en nous est en réalité le plus fort ; ne sont-ce pas les sentiments les plus communs qui nous ont le mieux bâtis ?

Ce livre est pour toi, qui t’es parfois senti trop seul tout en étant plein. La lecture a cette belle singularité : c’est l’unique moment où l’on peut se sentir accompagné tout en étant seul. Soyons ainsi soignés de toute déréliction : nous ne sommes jamais aussi peu esseulés que lorsque l’on réunit deux solitaires.

Enfin, ce livre est pour toi, la petite fille ou le petit garçon que tu étais, qui pensait que les adultes remettraient le monde en bon état avant de nous le donner. Comment avons-nous osé être aussi naïfs ? Il est aussi pour le toi d’aujourd’hui, qui voit que la planète prend des degrés, que les bombes explosent encore, que parfois les libertés régressent et qui croit profondément que la poésie peut amener un soupçon de beauté à ce monde.

Je ne veux pas devoir penser que voir nos forêts brûler doit nous empêcher de raviver la flamme poétique.