Le deuil d’un vivant - Hélia Sarasin - E-Book

Le deuil d’un vivant E-Book

Hélia Sarasin

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Beschreibung

"Le deuil d’un vivant" explore les émotions vécues après la perte d’un être cher. Il traite du désespoir, de l’attente, du rejet et de la douleur psychologique et physique ressentie à la suite de cette éprouvante expérience. Chaque poème offre un éclairage sur le processus de deuil et la complexité des sentiments qui l’accompagnent.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Hélia Sarasin a baigné dans l’écriture depuis sa plus tendre enfance. Cet exercice lui permet de donner une voix à ses sentiments et de surmonter la souffrance. Après de nombreux essais, elle décide de franchir le pas en réalisant "Le deuil d’un vivant", son premier recueil de poésie.

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Couverture

Page de titre

Hélia Sarasin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le deuil d’un vivant

Recueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Hélia Sarasin

ISBN : 979-10-422-1908-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

Le deuil d’un vivant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et tous mes moments sont soit associés à lui,

 

soit à la guérison de sa perte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a cent façons de dire que tu ne me veux plus.

 

Et dix mille autres de dire que je ne cesserai jamais

 

de me réveiller chaque matin en espérant que ça ait changé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’étais une forêt en feu,

 

tu as été l’averse qui l’a sauvée.

 

Mais c’était moins joli,

 

le rouge était ta couleur préférée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu pensais que partir me rendrait plus forte,

 

plus moi.

 

Mais je suis toujours au même endroit,

 

et je suis juste sans toi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaque jour je me lève en espérant que tu ne vas pas me manquer.

 

Et chaque jour tu te lèves en sachant que si jamais,

 

je serai là où tu m’as laissée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a rien de beau dans les bleus que tu m’as laissés.

 

Mais je continue de les appeler amour,

 

car je ne sais toujours pas ce que c’est.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je hais le temps car il est le seul à pouvoir guérir ce que tu as fait,

 

et qu’il est loin d’avoir l’air pressé.

 

Il joue encore à faire des rondes,

 

à transformer les heures et les secondes.

 

Mais lui a une éternité pour s’amuser,

 

et moi je n’ai qu’une vie pour t’oublier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et quand je dis que je veux rentrer à la maison,

 

ça veut simplement dire que je veux retrouver tes bras.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon âme sait parler des centaines de langages

 

et elle trouve toujours un moyen d’épeler ton nom.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais « quand on veut on peut » ne s’applique pas à tout le monde.

 

Souviens-toi d’à quel point j’ai souhaité être heureux,

 

et souviens-toi d’à quel point j’ai voulu ne plus compter chaque seconde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je continue de confondre l’amour avec tous les objets tranchants.

 

Je continue de m’y couper,

 

et d’être surprise de voir du sang.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On m’a demandé d’écrire ce que je ressens,

 

mais je ne ressens rien d’autre que les autres.

 

Rien que leur absence,

 

le vide qu’ils laissent derrière et la façon dont ils jettent notre histoire,

 

comme si ce n’était pas la nôtre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai déterré chacun des problèmes enfouis au fond de mon cœur

 

afin de le nettoyer pour te le donner.

 

Et après m’avoir laissé creuser pendant des années,

 

tu l’as refusé.

 

tu l’as refusé

 

alors qu’est-ce que j’en fais ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le vertige des jours à venir et l’amertume de ceux qui sont passés.

 

Je ne suis plus qu’une combinaison des deux,

 

avec un petit peu d’anxiété.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais les lieux, les odeurs et les rêves

 

auront toujours le pouvoir de me ramener jusqu’à toi.

 

Et à n’importe quel moment,

 

ils peuvent décider qu’aujourd’hui était la dernière fois.

 

Alors que je sais bien que j’ai parcouru des kilomètres depuis ça,

 

alors que même si je le voulais je ne peux même plus compter les mois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je croyais au destin,

 

jusqu’à ce qu’il nous sépare.

 

C’est stupide oui je sais mais s’il y en avait un,

 

tu n’aurais jamais dit « je pars ».

 

Le destin se doit d’être malin,

 

il serait donc juste un trouillard ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Tu me dois beaucoup de temps,

 

encore.

 

Tu me dois des centaines de baisers,

 

et probablement toute l’eau de mon corps.

 

Tu me dois des conseils,

 

tu me dois d’essayer de te rattraper,

 

tu me dois beaucoup de sommeil.

 

tu me dois de réparer ce que tu as fait,

 

et tu me dois presque 5 années ratées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai laissé ma tristesse s’installer tant d’années

 

que je n’arrive plus à les compter,

 

Et j’ai vu le bonheur disparaître tellement de fois

 

que j’ai commencé à l’associer à toi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne veux pas quitter ce monde.

 

Pas maintenant,

 

et pas comme ça.

 

Car même s’il yen avait un autre ou tu n’existais pas,

 

je serais toujours en train de chercher quelque chose,

 

sans jamais arriver à savoir quoi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On dit qu’il faut se battre pour ce en quoi tu crois.

 

Mais je crois que tu vas revenir,

 

et on dirait que ce n’est pas le cas.

 

Je fais comment à partir de là ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai toujours détesté les choses que l’on ne pouvait pas réparer.

 

Celles qu’on constate,

 

abîmées et cassées sur le sol,

 

d’un air déçu en soupirant un

 

« c’est dommage ».

 

Je dois les détester car je suis l’une d’entre elles,

 

et je pourrais le changer mais je n’en ai pas le courage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Il n’y a qu’en faisant des erreurs que l’on apprend »

 

J’en ai déjà fait beaucoup, ça s’arrête quand ?

 

J’en ai marre de me casser la gueule pour être intelligent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je t’ai souhaité le meilleur pour que ce ne soit pas la dernière fois.

 

Car je crois qu’il n’est pas ailleurs,