Le joli petit monde d'Hubert Reeves - Hubert Reeves - E-Book

Le joli petit monde d'Hubert Reeves E-Book

Hubert Reeves

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Beschreibung

Rêver, tout en questionnant les enjeux écologiques du monde moderne.

Qu’est-ce que la biodiversité ? A-t-on des raisons de penser que la vie existe ailleurs ? Pourquoi la Terre est-elle habitable ? Quel est l’avenir des centrales nucléaires ? Quelle est l’espèce la plus menacée en France ?

Dans ce Joli petit monde – une série radiophonique de l’Atelier de création du grand Est et diffusée sur France Bleu – Hubert Reeves et Christophe Aubel se prennent à rêver d’un monde plus beau, d’une planète plus saine, d’une société plus juste et plus respectueuse de son environnement. A travers les réponses, parfois surprenantes, à ces grandes questions, c’est bien la pérennité de notre espèce et l’avenir tout entier de notre Terre qui se dessinent.

Un état des lieux sur la biodiversité et ses menaces. Plaidoyer pour l’avenir de la planète.

EXTRAIT

La biodiversité c’est déjà le fait d’avoir sur notre planète plusieurs millions d’espèces différentes, qu’elles soient végétales ou animales, des plus petites que sont les bactéries ou le plancton marin, aux plus grandes que sont les baleines, les séquoïas et nous-mêmes. Et nous avons découvert que ces espèces vivantes dépendent les unes des autres, que chacune a un rôle dans la vie de quelques autres et que l’ensemble forme un vaste tissu en interaction constante. Nous découvrons aujourd’hui l’importance fondamentale de cette biodiversité alors même qu’elle est menacée.

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

- « Un livre à lire absolument... » (Emilie Villeneuve, Bioaddict, l’info pour un monde plus bio)

A PROPOS DES AUTEURS

Hubert Reeves est né à Montréal en 1932. Astrophysicien de renommée mondiale, il est aujourd’hui fortement engagé dans la lutte pour la sauvegarde de l’environnement.

Christophe Aubel est instituteur et naturaliste passionné. Il s’est mis en disponibilité depuis 2001 pour assumer la direction de la Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage.

Cécile Léna est scénographe et conjugue son métier à des activités de plasticienne, carnettiste de voyage et illustratrice. Elle enseigne aussi dans différentes écoles.

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Le joli petit monde d’Hubert Reeves,

une série radiophonique

de l’Atelier de Création du Grand Est,

réalisée par Max Chari et Muriel Petident

et diffusée sur France Bleu en 2008.

www.francebleu.com

QU’EST-CE QUE LA BIODIVERSITÉ ?

LA BIODIVERSITÉ c’est déjà le fait d’avoir sur notre planète plusieurs millions d’espèces différentes, qu’elles soient végétales ou animales, des plus petites que sont les bactéries ou le plancton marin, aux plus grandes que sont les baleines, les séquoïas et nous-mêmes.

Et nous avons découvert que ces espèces vivantes dépendent les unes des autres, que chacune a un rôle dans la vie de quelques autres et que l’ensemble forme un vaste tissu en interaction constante.

Nous découvrons aujourd’hui l’importance fondamentale de cette biodiversité alors même qu’elle est menacée.

Depuis peu, l’activité humaine élimine chaque année cent fois plus d’espèces qu’au début du siècle et le phénomène va en s’accélérant. Cette activité débordante est très inquiétante car lorsque l’on fait disparaître une espèce, ce n’est pas seulement regrettable pour cette espèce – la plus accomplie de la nature qui se soit développée depuis des millions d’années, comme le papillon par exemple – mais c’est aussi dommageable pour les autres espèces car toute espèce, quelle qu’elle soit, joue un rôle précis dans la nature même. Cette perte de biodiversité, à savoir la diminution du nombre d’espèces animales et végétales, appauvrit tout le système de la vie sur la Terre.

Nous parlons aujourd’hui de l’érosion de la biodiversité : le fait d’éliminer des quantités d’espèces continuellement, cet appauvrissement de la biodiversité est un danger pour nous-mêmes. N’oublions jamais que nous ne sommes, en effet, nous-mêmes, qu’une espèce parmi toutes les autres.

Les scientifiques nous disent que la biodiversité est la diversité des formes de vie et de leurs relations sur la Terre. Nous distinguons généralement trois niveaux :

La diversité génétique

Chaque individu est unique.

Nous sommes tous des humains, mais nous sommes tous différents ! La même propriété s’applique aux renards : tous renards et tous différents…

La diversité des espèces

Cette diversité-là est connue.

C’est le cortège des espèces animales et végétales mais aussi celui des champignons, des virus, des bactéries…

La diversité des écosystèmes

On nomme écosystème un ensemble constitué d’êtres vivants de différentes espèces, leur milieu de vie et les relations qui s’établissent au sein de cet ensemble, entre ces êtres vivants et leur milieu mais aussi entre les espèces elles-mêmes.

Forêts tropicales, forêts tempérées, garrigues méditerranéennes, savanes africaines, toundras polaires, déserts, milieux marins, zones humides… mais aussi bocage, prairies cultivées ou parcs urbains.

Voilà ce que nous disent les scientifiques. Retenons-en une chose toute simple, la biodiversité c’est la vie. Nous nous habillons, nous mangeons, nous nous soignons “biodiversité”. Ce n’est pas qu’une formule : pensons au coton, au lin, à la soie, à la laine pour nos vêtements. Pensons évidemment à nos aliments : pommes, fraises, poireaux, carottes, cochons, vaches, sans oublier le pain. On sait moins que 70 % de nos anti-cancéreux sont issus de végétaux.

On oublie que le pétrole ou le charbon que nous brûlons sont issus de la décomposition de végétaux, donc de la biodiversité. On oublie que les zones humides sont les meilleurs épurateurs d’eau ; que sans les abeilles et les autres insectes pollinisateurs, nous n’aurions ni fruits ni certains légumes…

Et puis, bien sûr, la nature nous fournit un cadre de vie, nous nous y promenons, nous nous y amusons, nous y faisons du sport, elle est source de création, de rêve et de bien-être.

La biodiversité, c’est la vie ! Nous en faisons partie et nous en dépendons.

Et parce que nous sommes homo sapiens sapiens(“homme sage”), nous avons une responsabilité particulière dans le maintien de cette biodiversité.

Pensons-y la prochaine fois que notre regard se posera sur un arbre, ou que notre oreille entendra le chant d’un oiseau.

POURQUOI DÉFORESTE-T-ON AUTANT ?

LA DÉFORESTATION a débuté il y a 10.000 ans, au moment où les hommes ont commencé à faire de l’élevage et des pâturages. Avant le Paléolithique, les humains se nourrissaient surtout des fruits de leur cueillette et de leur chasse. Lors du passage au Néolithique, on commence à avoir des animaux domestiques, des vaches, des moutons, et en même temps à cultiver la terre. Ce phénomène a vu le jour sur le territoire de l’actuelle Turquie, avant de se répandre très largement. C’est le début de la déforestation.

Déjà, dans les textes d’Homère, je me souviens d’un passage qui relate le voyage d’Ulysse en Méditerranée. Il y décrit des îles couvertes de forêts. Or, aujourd’hui en Grèce, ces mêmes îles sont dénudées. Le même phénomène s’est produit en Tunisie, puis ce fut le tour de la Chine, en particulier pendant tout le Moyen Âge… Aujourd’hui, la situation est véritablement catastrophique.

Alors pourquoi coupe-t-on aujourd’hui tous ces arbres ? Parce-que l’on veut coloniser ces territoires en plantant d’une part, et en y implantant des animaux domestiques d’autre part.

En Amérique, il existait autrefois une autre raison : la guerre avec les Indiens. Il y avait cette phrase que l’on citait là-bas : “Derrière chaque arbre peut se cacher un Indien qui va venir vous couper le cou”, alors on coupait les arbres pour se défendre, pour être sur un territoire où le regard pouvait porter…

La déforestation est la conséquence directe de l’agriculture et de l’urbanisation. Chaque ville qui s’agrandit aujourd’hui signifie toujours plus de forêts coupées.

A-T-ON DES RAISONS DE PENSER QUE LA VIE EXISTE AILLEURS ?

CONCERNANT cette question, nous entendons souvent des raisonnements de ce type : “Etant donné l’immensité du cosmos, les quelques 100 milliards d’étoiles dans notre galaxie, et les 100 milliards de galaxies, il n’est pas imaginable qu’il n’y ait pas, quelque part, d’autres planètes habitées et que nous soyons vraiment seuls”.

Pourtant, la réponse est que l’on n’en sait rien. Entre ce que nous pensons, nos certitudes, nos préjugés et la réalité, il n’y a pas forcément de rapport. Le but de la science sur cette question est précisément d’essayer d’établir d’une façon objective et en dehors de toute opinion, s’il y a de la vie ailleurs.

Personnellement, et ce n’est là que mon opinion, en dehors de toute considération scientifique, je pense que oui. Je ne serais pas étonné qu’il y ait des millions, voire des milliards de planètes habitées dans l’univers. Mais comme toute opinion, elle peut être complètement fausse.

Tout le problème tourne autour du mot “probabilité”. On utilise souvent l’expression “Est-ce qu’il est probable qu’il y ait de la vie ailleurs ?” Beaucoup répondent “Il est très probable”, car il y a en effet énormément de planètes dans l’univers. Mais il faut faire attention à ce terme-là. Nous pouvons faire une distinction entre probabilité et plausibilité. Probabilité signifie que l’on sait calculer, plausibilité implique que l’on a des arguments un peu plus vagues qui ne sont pas du ressort scientifique. Par exemple, si j’ai un dé à six faces, je peux calculer la probabilité de tomber sur telle ou telle face. Si j’ai un dé plus compliqué dont j’ignore le nombre de faces, je ne peux plus calculer de probabilité.

Or, nous ne connaissons pas les mécanismes à l’origine de la vie sur Terre, ce qui nous empêche de faire un calcul de probabilité et d’avoir de quasi certitudes.

Tout ce que nous savons est que lorsque la Terre s’est formée, il y a 4,5 milliards d’années, il s’agissait d’une boule de lave incandescente. Quelques centaines de millions d’années plus tard, il y a environ 3,2 milliards d’années, la vie est apparue.

Par ailleurs, lorsque nous parlons de la vie, il y a une distinction importante à faire. On peut parler de la vie au niveau le plus fondamental : la vie biologique, le plancton ou les petits microbes. Notre planète a longtemps été habitée par des cellules vivantes qui n’émettent pas de messages radio, qui n’ont pas de technologies. Mais il y a aussi la vie macroscopique et intelligente, qui se distingue de la vie cellulaire.

Il y a donc deux questions à se poser :

Y a-t-il de la vie cellulaire sur les autres planètes ?

Est-ce que, comme sur notre planète, l’évolution a conduit à l’apparition d’êtres intelligents, doués de technologies et donc ayant la possibilité de recevoir des messages ?

Ces questions ont déjà provoqué de nombreuses expériences qui consistent à écouter le cosmos. Les humains se disent que peut-être avec leurs radiotélescopes, s’il y a des messages provenant d’autres planètes, ils pourront les capter. Bien sûr, personne ne pourra comprendre ce qu’ils signifient mais nous aurons la certitude qu’il s’agit véritablement de messages, et non pas seulement de bruit.

Lorsque j’étais jeune, j’écoutais les ondes courtes et j’avais la possibilité de capter la Chine ou l’Inde. Bien sûr, j’ignorais d’où ça venait mais je savais pertinemment que ce n’était pas de la friture.

Depuis maintenant plus de 50 ans, nous avons fait énormément d’efforts pour essayer de construire des radiotélescopes suffisamment puissants pour recevoir ces messages. Mais jusqu’à présent, nous n’avons rien obtenu de convaincant. Le moral des troupes n’est donc plus au beau fixe ! alors même qu’à l’origine de ces projets, beaucoup de gens s’y intéressaient de très près.

Aujourd’hui l’intérêt s’étiole, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’y ait rien de captivant de l’autre côté de la lunette…

L’évolution des sciences nous amène à penser que nous utilisons aujourd’hui la méthode la plus commode mais cela ne signifie pas que nous n’allons pas trouver des techniques plus avancées, et nous connaissons déjà d’ailleurs des particules différentes qui pourraient être utilisées. La radio utilise les photons de la lumière. Il pourrait y avoir des méthodes de détection qui seraient basées sur d’autres manières d’observer ou de recevoir des messages et que nous ne connaissons pas. Nous sommes obligés une fois de plus de faire attention lorsque nous affirmons que nous n’avons rien reçu.

Le problème de la vie sur d’autres planètes, est une question que les humains se posent certainement depuis longtemps.

A présent, nous connaissons assez bien le système solaire. Nous sommes allés sur Mars et sur la Lune. Nous avons visité de près des planètes comme Saturne, Jupiter ou Vénus et il est évident que la vie n’existe pas sur ces planètes car les conditions y sont beaucoup trop extrêmes. Même si la vie est très adaptable, il n’y a pas de vie ici, du moins telle que nous la connaissons. Mais peut-être existe-t-il d’autres formes de vie que nous ignorons.

Sur Mars, nous pourrons peut-être, dans le futur, trouver des fossiles d’une vie tout à fait microscopique qu’il y aurait eue, il y a des milliards d’années. Mais à présent, la vie a totalement disparu sur la planète rouge.

Les explorations récentes de cette planète ont pour but, entre autres, de détecter s’il y a eu de la vie et donc surtout, de savoir s’il y a eu de l’eau de façon pérenne. Car nous avons des preuves qu’il y a bien eu de l’eau, mais pour accueillir la vie, il faut que l’eau reste durablement, et à l’état liquide.

Sur Terre, la vie est apparue dans l’eau après des centaines de millions d’années. Même si l’on sait qu’il y a eu de l’eau sur Mars, notamment par des traces de ravinements qui le suggèrent, il est possible que ce n’ait été que des inondations et il serait alors peu probable que la vie s’y soit développée.

Nous avons donc de bonnes raisons de penser que nous sommes la seule planète habitable et habitée dans notre système solaire.

Mais qu’en est-il en dehors ?

Depuis une dizaine d’années maintenant, nous avons détecté une quantité de planètes autour d’étoiles voisines du Soleil. Les scientifiques avaient fait cette hypothèse, ils en ont maintenant la preuve. On en connaît à peu près deux cents. La question est précisément de savoir si ces planètes peuvent aussi héberger de la vie.

Dans l’état actuel des connaissances, il est difficile de répondre car, contrairement aux planètes de notre système solaire, ces planètes n’ont pas de sols solides et se déplacent en se rapprochant et en s’éloignant régulièrement de leur étoile.

Le Soleil est une étoile qui vit dans une galaxie que l’on appelle la Voie lactée, celle que nous voyons par de belles nuits d’été. C’est une étoile parmi les quelque cent milliards qu’il y a dans notre galaxie. C’est une étoile jaune, de petite masse par rapport à d’autres étoiles.

Autour de ce soleil tourne une collection de planètes et en particulier notre Terre. La Terre se trouve en orbite autour du Soleil, et pour un certain nombre de raisons, cette orbite nous est très favorable : la Terre est à une telle distance du Soleil qu’il y fait ni trop chaud, ni trop froid. Si elle était plus loin, l’eau serait de glace, si elle était plus proche, l’eau existerait sous forme de vapeur. Nous avons la seule planète du système solaire où l’eau soit présente dans ses trois états, condition nécessaire à l’apparition de la vie.

Notre système solaire est caractérisé par des planètes qui ont des orbites bien stables et circulaires, avec par conséquent une température qui change peu au cours de l’année. Imaginons que la Terre dans son orbite se rapproche ou s’éloigne fortement du Soleil, cela entraînerait des variations extrêmes des températures qui seraient assurément nocives à la vie.

C’est le cas dans la grande majorité des systèmes que l’on a détectés. Les planètes géantes, du type Jupiter ou Saturne, n’ont vraisemblablement pas de sols solides. Or, on pense que la vie a besoin d’eau pour se développer, et pour avoir de l’eau, une planète doit absolument avoir un sol solide. Ces planètes, souvent gazeuses, connaissent des variations de températures trop importantes qui nous rendent sceptiques sur la vie qui pourrait s’y développer.

Nous avons longtemps pensé que notre système solaire particulièrement stable devait être un modèle pour les autres étoiles mais ce n’est pas le cas. Nous avons en réalité un système solaire assez spécial. La plupart des autres systèmes planétaires, au contraire, ont des planètes aux orbites extrêmement elliptiques, et de fait, il est peu vraisemblable que l’on y décelle la présence d’êtres vivants. Il n’est pas exclu non plus que nous manquions fortement d’imagination pour envisager d’autres formes de vie que celles que nous connaissons.

QU’EST-CE QUE L’ÉCHELLE DE PRÉDATION ?

L’ÉCHELLE de prédation signifie seulement que chaque animal qui se nourrit d’autres animaux est généralement lui-même mangé à son tour. Il y a donc des prédateurs et des proies sur l’échelle de prédation, allant des plus grands mammifères, jusqu’aux plus petits insectes. Les grands prédateurs de notre planète, ceux qui ne sont pas mangés, se situent au sommet de l’échelle : loups, lions, tigres, rapaces, ours… En bas de l’échelle, il y a les petits animaux : rats, souris et ce qu’ils mangent…

L’échelle de prédation s’est équilibrée sur Terre après des millions d’années d’évolution. Chaque animal a donc sa place et joue un rôle utile sur l’ensemble de l’échelle de prédation.

On parle aujourd’hui du risque de tuer les grands prédateurs. On a éliminé le haut de l’échelle en tuant les loups, les tigres… Le danger est donc l’effet “boule de neige” que cette action humaine implique sur l’échelle de prédation.

L’homme s’est longtemps dit qu’il ne pouvait pas vivre avec les loups. Pendant des siècles, on a donc tué massivement des loups. Les chasseurs de loups étaient d’ailleurs encouragés par une récompense offerte en échange des oreilles de l’animal. Aujourd’hui, on s’aperçoit que c’est tout le contraire qui se produit : les loups sont utiles, voire indispensables dans certains secteurs. Ils se nourrissent et ingèrent une grande quantité de petits animaux qui, sans cette prédation, pourraient proliférer. Tuer les loups ou tout autre grand prédateur, entraîne donc inévitablement des problèmes graves sur toute l’échelle de prédation.

COMMENT LE DÉRÈGLEMENT DES CLIMATS SUR TERRE SE TRADUIT-IL AUJOURD’HUI ?

LA PRÉSENCE de gaz carbonique dans l’atmosphère est une condition essentielle pour, qu’à la surface de la Terre, il y ait de l’eau liquide. Aujourd’hui, par l’industrie, les voitures ou encore le chauffage de l’habitat, nous augmentons considérablement cette quantité de gaz carbonique. Nous sommes passés de 270 parties par million à 350 et ce taux continue de monter. Nous pourrions très vite doubler, voire tripler cette quantité de gaz carbonique dans l’air.

La conséquence a été une augmentation de la température d’à peu près 1° C durant le XXe siècle ; 2° C à 5° C sont prévus pour le XXIe siècle. La détermination exacte de ce chiffre dépendra de la réaction des humains. Si nous conservons nos habitudes de vie, business as usual, comme disent les Américains, il est certain que nous pourrons atteindre une augmentation de 5° C.

Quelles seront alors les conséquences ?

L’augmentation de la température a pour effet essentiel de faire fondre la glace et donc d’augmenter le volume de l’eau. La mer monte car non seulement les glaciers fondent, mais aussi parce que l’eau, comme toutes les substances, augmente de volume : quand on la réchauffe, elle se dilate. Aujourd’hui, nous constatons que le niveau de la mer a augmenté parfois d’environ 50 centimètres et il va sûrement augmenter dans des proportions beaucoup plus importantes car l’on se rend compte que le Gröenland et l’Antarctique fondent à des vitesses vertigineuses. On peut s’attendre à une élévation minimale d’un mètre avant la fin du siècle alors même que des scientifiques plus pessimistes, mais non moins réalistes, imaginent une montée de plusieurs mètres.

POURQUOI LA TERRE EST-ELLE HABITABLE ?

LA TERRE est habitable car on y trouve des conditions appropriées au développement de la vie. Ces conditions sont nombreuses et l’une des toutes premières est bien sûr la température. Elle doit être telle qu’il y ait de l’eau liquide, donc à plus de 0° C car en-dessous l’eau se tranforme en glace, et à moins de 100° C car au-dessus elle devient vapeur. Sur notre planète, nous avons ces trois types d’eau : de la glace, de l’eau liquide et du gaz.

Comme nous l’avons déjà dit, nous réunissons ces conditions car nous ne sommes ni trop loin ni trop près de notre étoile : le Soleil. Si nous étions plus près, comme l’est Vénus en ce moment, il ferait trop chaud, nous n’aurions pas d’eau liquide. Si nous étions trop loin, comme Jupiter ou Saturne, il ferait trop froid. Ce qu’on appelle la “zone habitable” d’un système planétaire est la zone située à une distance telle de son étoile, que la présence d’eau liquide devient possible.

Ensuite, il faut que cette température soit stable. La planète doit donc avoir une orbite circulaire pour que la distance planète-étoile ne varie pas trop et ce de manière pérenne, car il faut des milliards d’années pour que la vie puisse s’y développer.

Autre condition fondamentale : il faut que la planète soit rocheuse et non constituée par une boule de gaz : pour avoir de l’eau, des océans, des fleuves, des lacs, il faut nécessairement un socle rocheux.

Mais nous trouvons aussi toujours de nouvelles conditions essentielles à la vie.