Le Médecin malgré lui - Molière - E-Book

Le Médecin malgré lui E-Book

Moliere

0,0
0,50 €

oder
-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

"Le Médecin malgré lui" est une pièce en trois actes écrite par Molière qui se situe entre la farce et la comédie. Elle a été montée pour la première fois le 6 août 1666 par la troupe du Roi.

Résumé
Sganarelle, un pauvre bûcheron, rend la vie un enfer vivant pour sa femme et sa famille en dépensant peu qu'il gagne sur la nourriture et des boissons. Comme le jeu ouvre, on le voit discuter avec et finit par battre sa femme, Martine, qui décide alors de se venger. Comme elle complote, elle entend deux serviteurs de passage d'un homme riche parler de leur frustration de ne pouvoir trouver un médecin qui peut guérir la maladie mystérieuse de leur maître fille. Elle convainc les deux que son mari est un médecin excentrique mais brillant, dont ils doivent battre en admettant son identité. Les serviteurs trouvent Sganarelle coupe de bois et de boire dans les bois à proximité et l'ont battu jusqu'à ce qu'il avoue enfin d'être un médecin.

Les serviteurs le prennent pour rencontrer leur maître, Géronte, et sa fille Lucinde qui est devenu mystérieusement muet . Sganarelle passe sa première session avec elle frénétiquement essayant de passer comme un vrai médecin, principalement par peur d'être à nouveau battus. Quand il voit combien Géronte est prêt à le payer, il décide cependant de renoncer à la coupe du bois et de rester un « médecin » pour le reste de sa vie...

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



table des matières

LE MÉDECIN MALGRÉ LUI

Introduction

Acte I

Acte II

Acte III

LE MÉDECIN MALGRÉ LUI

Molière

Introduction

Comédie

Représentée pour la première fois à Paris sur le théâtre du Palais-Royal le vendredi 6e du mois d’août 1666 par la Troupe du Roi

Personnages

SGANARELLE, mari de Martine.

MARTINE, femme de Sganarelle.

M. ROBERT, voisin de Sganarelle.

VALÈRE, domestique de Géronte.

LUCAS, mari de Jacqueline.

GÉRONTE, père de Lucinde.

JACQUELINE, nourrice chez Géronte, et femme de Lucas.

LUCINDE, fille de Géronte.

LÉANDRE, amant de Lucinde.

THIBAUT, père de Perrin.

PERRIN, fils de Thibaut, paysan.

Acte I

Scène I

SGANARELLE, MARTINE, paroissant sur le théâtre en se querellant.

SGANARELLE

Non, je te dis que je n’en veux rien faire, et que c’est à moi de parler et d’être le maître.

MARTINE

Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie, et ne je ne me suis point mariée avec toi pour souffrir tes fredaines.

SGANARELLE

Ô la grande fatigue que d’avoir une femme ! et qu’Aristote a bien raison, quand il dit qu’une femme est pire qu’un démon !

MARTINE

Voyez un peu l’habile homme, avec son benêt d’Aristote !

SGANARELLE

Oui, habile homme : trouve-moi un faiseur de fagots qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans un fameux médecin, et qui ait su, dans son jeune âge, son rudiment par cœur.

MARTINE

Peste du fou fieffé !

SGANARELLE

Peste de la carogne !

MARTINE

Que maudit soit l’heure et le jour où je m’avisai d’aller dire oui !

SGANARELLE

Que maudit soit le bec cornu de notaire qui me fit signer ma ruine !

MARTINE

C’est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire. Devrois-tu être un seul moment sans rendre grâce au Ciel de m’avoir pour ta femme ? et méritois-tu d’épouser une personne comme moi ?

SGANARELLE

Il est vrai que tu me fis trop d’honneur, et que j’eus lieu de me louer la première nuit de nos noces ! Hé ! morbleu ! ne me fais point parler là-dessus : je dirois de certaines choses…

MARTINE

Quoi ? que dirois-tu ?

SGANARELLE

Baste, laissons là ce chapitre. Il suffit que nous savons ce que nous savons, et que tu fus bien heureuse de me trouver.

MARTINE

Qu’appelles-tu bien heureuse de te trouver ? Un homme qui me réduit à l’hôpital, un débauché, un traître, qui me mange tout ce que j’ai ?

SGANARELLE

Tu as menti : j’en bois une partie.

MARTINE

Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis.

SGANARELLE

C’est vivre de ménage.

MARTINE

Qui m’a ôté jusqu’au lit que j’avois.

SGANARELLE

Tu t’en lèveras plus matin.

MARTINE

Enfin qui ne laisse aucun meuble dans toute la maison.

SGANARELLE

On en déménage plus aisément.

MARTINE

Et qui, du matin jusqu’au soir, ne fait que jouer et que boire.

SGANARELLE

C’est pour ne me point ennuyer.

MARTINE

Et que veux-tu, pendant ce temps, que je fasse avec ma famille ?

SGANARELLE

Tout ce qu’il te plaira.

MARTINE

J’ai quatre pauvres petits enfants sur les bras.

SGANARELLE

Mets-les à terre.

MARTINE

Qui me demandent à toute heure du pain.

SGANARELLE

Donne-leur le fouet : quand j’ai bien bu et bien mangé, je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison.

MARTINE

Et tu prétends, ivrogne, que les choses aillent toujours de même ?

SGANARELLE

Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît.