Le souhait de Gwen - Tome 2 - Noëline - E-Book

Le souhait de Gwen - Tome 2 E-Book

Noëline

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Beschreibung

L'amour de Mathieu et de Victoria sera soumis à de rudes épreuves...

Mathieu et Victoria filent le parfait amour. Maintenant qu'ils vivent ensemble, ils décident d'avoir un bébé. À leur plus grande joie, Victoria tombe enceinte rapidement ! La grossesse se passe pour le mieux et le jeune couple commence à préparer les fêtes de Noël. Lorsqu'un drame vient détruire leur bonheur et les éloignera l'un de l'autre... La jeune femme se lance alors dans des voyages et périples pour se reconstruire et pour sauver leur couple. La détermination de Victoria, son humour attachant et leur amour brûlant suffiront-ils pour reconstruire leur vie ?

Par sa plume légère et naturelle, Noëline décrit avec les mots justes la douleur et le deuil qui accablent ses personnages, ce qui les rend encore plus attachants. Une romance émouvante mais aussi remplie d'espoir et de moments de bonheur, qu'on ne peut arrêter une fois commencée !

EXTRAIT

Il sourit, se penche par-dessus la table et m’embrasse tendrement. Puis il tend la main et m’invite à me lever pour aller danser. Nous nous rendons sur la piste et commençons une danse lascive vraiment « caliente » ! Il me fait tournoyer et je lui découvre un côté danseur latino qui lui va plutôt bien et que je ne me serais pas imaginé. Une danse en entraîne une autre et encore une autre. On se cherche d’une manière différente et les regards qu’il pose sur mon corps me font frémir. J’ai vraiment chaud, de plus en plus chaud. J’ai envie d’aller m’asseoir, mais il semble tellement bien s’amuser que je n’ose pas lui dire. Déjà, il m’emporte dans une nouvelle salsa endiablée. Je me déhanche lentement, mais bientôt, je m’essouffle puis un coup de chaleur me prend et ma vue se trouble. Je m’arrête de danser et soudain, tout tourne autour de moi ! Je vois le visage de Mathieu s’alarmer avant de sombrer dans le noir complet.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

À propos du tome 1 :

"Coup de cœur pour cette nouvelle! Une belles histoire avec des personnages touchants, réalistes et qui ne manquent pas d’humour. L’histoire de base peut sembler triste mais pas du tout, l’auteure ne rentre pas dans le mélodrame bien au contraire." - Melectures Newromance

"Je vous conseille de le lire car malgré l'histoire qui a l'air triste lorsque je vous dis ça, je vous rassure c'est tout à fait le contraire, il y a de la joie, des rires, des rencontres, de l'amour, de l'amitié bien sûr. J'ai beaucoup aimé cette histoire, ces rencontres, ces défis et le dernier souhait de Gwen." So_books_colos

À PROPOS DE L'AUTEURE

Noëline a 34 ans et vient de Perpignan. Elle est mariée et a deux enfants. Tout comme son personnage, Victoria, elle travaille dans le milieu médical. Elle a commencé à écrire sur Wattpad pour ensuite se lancer dans l'aventure So Romance par le concours de Noël.

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Chapitre 1

— Encore un carton et tout sera bon, dit Mathieu en déposant son chargement dans la pièce.

Je le regarde s’éloigner en souriant tout en continuant de vider le carton de vaisselle posé devant moi sur le plan de travail. Après plusieurs mois de construction, notre maison est enfin achevée ! Depuis sa déclaration d’amour, dans la grande roue du marché de Noël de Barcarès, nous filons le parfait amour. Moi qui avais peur de m’engager dans une nouvelle relation, je me suis surprise à foncer tête baissée.

En même temps, avec un amoureux comme Mathieu, je ne peux pas rêver mieux. Les premiers mois ont cependant été un peu difficiles, car nous avons emménagé dans l’appartement qu’il partageait avec Gwen. Je ne suis déjà pas à l’aise à l’idée d’être amoureuse de l’ex de mon amie défunte, alors habiter l’appartement où ils ont vécu a été d’autant plus délicat. Mais le mal est réparé, aujourd’hui la vie commence vraiment pour nous et dans notre maison. Certes, à la base elle a été pensée par Gwen, mais nous y avons fait des modifications et elle nous ressemble parfaitement.

Mon carton vide, je le plie pour qu’il prenne moins de place et me penche pour saisir le prochain. Alors que je suis penchée, prête à le soulever, Mathieu fait irruption dans la pièce en hurlant :

— Mais ça ne va pas la tête ? Je t’ai déjà dit de ne pas soulever de poids !

— Oh ça va ! Je ne suis pas en sucre. Et puis il n’a pas l’air si lourd !

— Tu te fiches de moi ? Je t’ai vue faire les cartons et je sais qu’ils sont lourds, je te rappelle que je viens de me casser le dos en les descendant du camion !

Joignant le geste à la parole, il se penche pour attraper le carton et le soulève en émettant un petit son étouffé. Il dépose le paquet sur le plan de travail, juste devant moi.

— Tu vois, il n’était pas si lourd que ça ! dis-je en souriant.

— Pour un homme grand et fort comme moi non, mais pour une petite femme fragile et qui porte mon enfant, oui !

Tout en disant ça, il passe derrière moi et me prend dans ses bras avec amour, en faisant glisser sa main doucement sur le petit renflement de mon ventre qui commence doucement à laisser entrevoir qu’un habitant fait son nid sous mon nombril. Ce contact me procure un bien fou. Quelle fierté de porter son enfant ! Je me retourne et fais face à l’homme qui fait battre mon cœur et l’embrasse tendrement.

— Je t’aime Mathieu, tu le sais ?

Pour toute réponse, il m’embrasse à son tour. Je le laisse faire quelques instants avant de reprendre :

— Je suis la femme la plus heureuse du monde et encore plus maintenant que nous allons vivre enfin chez nous !

Il me serre à nouveau contre lui et m’embrasse, ce coup-ci avec un peu plus de fougue. Ses mains glissent sur mes fesses et viennent s’en emparer. Il les malaxe quelques secondes avant de les plaquer fermement et de me hisser sur le plan de travail. Mon cœur s’emballe et j’enroule instinctivement mes jambes autour de ses hanches. Déjà, ses mains se glissent sous mon pull au contact de ma peau. Je frissonne de plaisir. Ma langue s’enroule autour de la sienne en une lente valse des plus sensuelles…

— Ah ben tranquille ! Pendant que je porte vos affaires, vous avez qu’à vous envoyer en l’air en plein milieu de la cuisine, ne vous gênez pas ! clame Jules d’un ton offusqué, en rentrant dans la maison les bras chargés d’un carton contenant du linge de maison.

Nous mettons immédiatement fin à notre étreinte, je sens le rouge me monter aux joues alors que Mathieu, absolument pas gêné, lui répond :

— Fais pas le choqué, je t’ai déjà surpris dans des postures plus gênantes ! Et ce carton-là, il va dans la buanderie s’il te plaît.

— Bin voyons ! Et en plus, je dois faire exactement ce qu’on me dit ! C’est pire que l’esclavage ! bougonne-t-il en se dirigeant vers la pièce indiquée.

On se regarde en explosant de rire. Il m’embrasse légèrement sur le nez, avant de me faire descendre de mon perchoir.

— Fais doucement surtout et appelle-moi si tu as besoin de soulever quoi que ce soit, OK ?

— Oui docteur !

— Te fiche pas de moi ! La gynécologue t’a bien dit de ne rien porter de lourd, déjà qu’avec ton travail tu ne te ménages pas…

— Ne t’inquiète pas comme ça, tout va bien.

Pour lui montrer qu’il n’a pas à s’inquiéter, j’ouvre le carton qu’il vient de porter et en tire la cocotte-minute. Il me regarde, contrarié, en me disant :

— Et tu as failli soulever ce carton ! Tout en me disant ça, il se penche pour regarder le contenu et se décompose en découvrant la batterie de casseroles et de poêle.

Évidemment, je ne pouvais pas ouvrir le carton des torchons ! Pour tenter de faire passer la pilule, je lui fais un grand sourire et me tourne pour ne pas croiser son regard noir. Je l’entends soupirer dans mon dos avant de quitter la pièce.

Alors que je replonge dans le carton pour me saisir d’une poêle, je vois Jules passer devant moi, la main sur les yeux, en me disant :

— Je ne veux rien voir !

— Oh, ça va ! N’exagère pas non plus !

À peine ai-je fini ma phrase qu’il percute de plein fouet la poutre en bois tenant la structure de la mezzanine.

— Aïeuuuh !

— Bien fait ! Ça t’apprendra à faire le couillon.

Pour toute réponse, il me tire la langue et part rejoindre son copain pour se plaindre de moi. Je lève une nouvelle fois les yeux au ciel et reprends mon rangement.

Jules est chiant, mais c’est une bouffée d’oxygène. Toujours là pour nous, il est un ami très cher au cœur de Mathieu, mais aussi au mien.

Une fois tout le monde parti, on se retrouve enfin seuls. Je marche dans la maison, laissant glisser mes doigts le long des meubles ou bien des murs, en savourant l’idée qu’enfin nous sommes dans notre maison, pendant que Mathieu finit de préparer le repas. Il a très vite compris que, même en y mettant beaucoup de bonne volonté, je reste une cuisinière basique et que, s’il veut survivre, il vaut mieux qu’il prenne la cuisine en main. Perdue dans mes pensées, je ne l’entends pas arriver.

– Alors, heureuse ? susurre-t-il à mon oreille de sa voix rauque et chaude, me faisant frissonner.

— Pas tout à fait.

— Ah bon ? dit-il surpris.

— Oui, il manque une chose essentielle.

Je me dirige vers l’entrée et me saisis de l’horrible paire de sabots en bois de Gwen. Il me regarde en grimaçant et me dit :

— Tu es sûre de vouloir les mettre ?

— Oui ! Tu sais combien elle les aimait.

— OK, mais je sais que tu as eu du mal à vivre dans l’appartement où j’ai vécu avec elle, alors je me disais…

— Vivre avec toi dans l’appartement où vous vous êtes aimés est une chose. Avoir un objet lui appartenant et lui tenant à cœur en est une autre, dis-je en brandissant la paire de sabots sous son nez.

— Bon, alors si tu y tiens…

Il part récupérer un marteau et une pointe dans le salon et viens installer au mur la décoration de Gwen. Une fois que c’est fait, je me rapproche de lui et il me prend dans ses bras. Nous contemplons le mur quelques instants dans un silence quasi religieux, puis Mathieu se penche et dépose un baiser sur mes cheveux.

— Alors, heureuse ?

— Maintenant oui ! Très heureuse ! On est enfin chez nous !

Chapitre 2

Couchée sur le canapé, bien au chaud sous mon plaid en laine, je somnole tranquillement. Soudain, un bruit me fait sursauter, puis à nouveau le silence. J’ai probablement dû rêver, je me recouche et ferme une nouvelle fois les yeux, espérant retrouver le sommeil, mais un nouveau bruit vient à nouveau me déranger.

Je me lève et me dirige vers la porte d’entrée en râlant.

— C’est tout de même un monde ça ! En plein milieu de la montagne, il va bientôt y avoir plus de bruit qu’en centre-ville !

J’ouvre la porte pour me rendre compte d’où provient le bruit et me retrouve nez à nez avec un sapin gigantesque !

— Oh mon dieu ! Mais c’est quoi ça ?

La tête de Mathieu apparaît sur le côté et il me répond en souriant :

— Ça, tu vois ma chérie, c’est un sapin !

— Ah ! Ah ! Très malin, je n’avais pas reconnu !

— Et bien tu poses une question, je te réponds ! Tu m’ouvres la porte que je puisse entrer ?

Je me décale pour le laisser passer. Il pousse le conifère à l’intérieur et va l’installer près de la fenêtre panoramique qui donne sur notre montagne. Une fois bien en place, il se retourne, les mains sur les hanches, et me regarde fièrement !

— Il te plaît ?

— Tu rigoles ? Il est superbe !

— Je sais, on avait dit qu’on l’achèterait ensemble, mais dès que je l’ai vu j’ai craqué !

Il se décale pour me laisser contempler l’arbre et vient se positionner derrière moi, comme à son habitude. Il laisse glisser sa main sur mon ventre et dessine sur mon cou un petit collier de bisous.

— Il est magnifique Mathieu. En plus, il sent super bon ! Il ne nous reste plus qu’à aller acheter des décorations.

— Hum !

Je me retourne et fais face à lui qui, à présent, piétine sur place tel un enfant pris la main dans le sac. Il me sourit de ce sourire ravageur qui me fait carrément fondre.

— Il se pourrait que dans le coffre de ma voiture il y ait deux ou trois décorations…

— Mathieu, tu es incorrigible ! Mais c’est aussi pour ça que je t’aime.

Je dépose sur ses lèvres un doux baiser qu’il me rend avec tendresse. Il interrompt cependant notre étreinte rapidement et me tire par la main pour me conduire à la voiture.

— Une ou deux, t’es sérieux ?

Son coffre déborde littéralement de décorations de Noël ! Des boules, des guirlandes lumineuses extérieures et intérieures, il y a presque un magasin de décoration entier dans la voiture. Pour se justifier et se donner bonne conscience, il me dit qu’il a choisi un peu de tout pour être sûr de me laisser du choix. Je souris en commençant à décharger la voiture.

— Qu’est-ce que tu fais là ?

— Bin je sors ta succursale de Gifi…

— Tu rentres tout de suite au chaud, je me charge de vider la voiture.

Il me pousse gentiment dans la maison et commence à s’affairer autour de la voiture. Amusée, je le regarde faire tout en déplaçant dans la maison ce qui pourrait gêner le passage.

Une fois le coffre vidé, nous déballons les affaires. Mathieu commence à installer les guirlandes lumineuses sous mon œil expert. Je l’oriente et soudain je me mets à rire. Il se retourne, surpris de me voir morte de rire. Il soulève un sourcil interrogateur ce qui a le don de redoubler mon fou rire.

— Tu m’expliques ? J’ai un truc qui est coincé ?

— Non ! C’est juste que de te voir faire, ça me rappelle des souvenirs.

— Des souvenirs ? On n’a jamais fait de sapin tous les deux. C’est d’ailleurs pour ça que je tiens à ce que notre premier sapin soit parfait. Alors je ne vois pas quel souvenir ça peut te rappeler.

— C’est simple. Je nous revois l’an dernier, moi dans ma crevasse et toi allongé au-dessus de moi, me guidant un peu plus à droite ou à gauche pour que je trouve la corde afin que tu puisses me remonter.

Son visage change immédiatement à l’évocation de l’accident qui m’est arrivé dans la montagne l’an dernier, en descendant des neiges éternelles. Il me rejoint rapidement et me prend dans ses bras comme pour se rassurer de me savoir en bonne santé. Il m’embrasse tendrement et plante son regard dans le mien. Ses yeux verts me font carrément chavirer ; dans ce regard, je ressens tout l’amour qu’il me porte.

— Moi, ça ne me fait pas rire ! J’ai eu la trouille de ma vie ce jour-là !

— Et pourtant, la chute a été bénéfique ! C’est quand même grâce à elle que nous avons vécu cette nuit de rêve dans le chalet.

— Même sans cette chute nous aurions eu cette nuit de rêve mon cœur. J’étais déjà sous ton charme même si je n’osais pas me l’avouer… Mais il est vrai que cette chute a bien contribué à nous rapprocher.

Il m’embrasse une nouvelle fois, ce coup-ci son baiser est moins stressé que le précédent et déjà ses mains commencent à dévier sous mon tee-shirt. Je le laisse faire quelques instants et finis par le repousser gentiment. Il grogne de me voir m’éloigner.

— C’est pas comme ça que notre sapin va se faire ! Allez hop, au travail.

On passe la fin de l’après-midi à décorer la maison. Après le sapin, Mathieu sort dans le jardin pour installer les guirlandes électriques pendant que je suspends aux fenêtres des décorations comme celles que sa maman avait mises à son chalet l’an dernier.

Le soir venu, Mathieu fait une flambée dans la cheminée et nous buvons un chocolat, l’un contre l’autre, à la lueur des flammes. Couchée sur une couverture à même le sol, je repense à nos nuits dans le gîte de haute montagne l’an passé. Nous ne sommes pas restés longtemps et nous y étions dans des circonstances assez tristes, et pourtant j’en garde un souvenir des plus tendres.

La main de Mathieu passe lentement sur mon ventre qui commence doucement à s’arrondir. Je savoure cet instant de plénitude et de tendresse. Notre amour a grandi très rapidement et c’est tout naturellement que nous avons décidé d’avoir un enfant. On ne s’attendait pas à ce que cela arrive aussi vite après l’arrêt de la pilule, mais c’est avec plaisir que nous avons appris ma grossesse dès le premier mois d’essai.

Je me rappelle sa tête quand je lui ai annoncé que le test était positif. Le bonheur s’est lu instantanément dans son regard. J’ai eu l’impression d’être une héroïne à ses yeux. Telle Xéna la guerrière, je lui ai annoncé la nouvelle en dégainant mon test de grossesse indiquant trois semaines et plus.

Depuis, nous vivons littéralement un rêve éveillé.

Mathieu remue légèrement, du coup je me lève pour voir ce qui le gêne.

— Ça ne va pas ? dis-je surprise.

— Y’a un truc qui manque dans le sapin.

— Ah bon ? Quoi ? Il est déjà bien chargé je trouve.

Mathieu se dirige vers le sapin, en fait le tour tel un inspecteur des travaux finis et se penche pour récupérer une boîte cachée au pied de l’arbre. Il revient vers moi en feignant d’être surpris et me la tend. Je la saisis, un peu étonnée.

— C’est pas encore Noël pourtant !

— Il faut une raison particulière pour offrir un cadeau à la femme que j’aime ?

— Non, mais je ne m’y attendais pas.

Je déballe le cadeau et découvre une décoration de Noël représentant un joli petit ange en verre. Je le suspends au bout de mon doigt pour l’admirer. Le reflet des flammes le fait briller de mille feux.

— Il est sublime mon amour !

– Il représente le petit ange qui se cache ici ! dit-il en me caressant le ventre avant d’y déposer un bisou.

Puis il se saisit de l’ange et me conduit vers l’arbre, et c’est main dans la main que nous installons cette décoration si symbolique. On la regarde en silence l’un contre l’autre. Mon cœur est rempli d’amour pour cet homme si viril et qui pourtant cache tellement de tendresse en lui. Je me retourne et enroule mes bras autour de son cou dans une étreinte tendre et passionnée à la fois.

Doucement, il fait glisser mon haut et je me retrouve rapidement nue devant lui, les flammes illuminant la pièce et faisant ressortir les formes de mon corps. Mathieu le contemple comme on peut le faire d’une toile. Je me sens belle et femme sous le regard de mon amoureux. Mais rapidement, je me jette sur lui, je veux le sentir contre moi et même en moi.

À mon tour, je lui retire ses vêtements et j’en profite pour admirer son corps sculpté grâce à tout le sport qu’il fait. Je laisse glisser mes mains sur sa peau et, une fois que j’ai fait le tour, je m’arrête face à lui et me mets à genoux face à son membre viril déjà bien droit, prouvant ainsi l’effet que je lui fais. Je lève les yeux vers lui, il me regarde avec une tendresse infinie et je me saisis de son membre que je fais glisser à plusieurs reprises dans ma main avant de m’en saisir à pleine bouche. Je le sens pulser dans ma bouche et je souris de plaisir. Rapidement, il me rejoint sur la couette et m’offre un orgasme des plus saisissants. Et c’est dans les bras l’un de l’autre que nous nous endormons, épuisés à même le sol.

Chapitre 3

Dans la salle d’attente de la gynécologue, nous patientons avant notre rendez-vous. On a déjà vu bébé lors d’une première échographie, mais, là, il s’agit de celle qui nous permettra de savoir enfin si c’est un garçon ou une fille. Peu nous importe le sexe, c’est plutôt l’excitation de la découverte qui nous met dans tous nos états. Mathieu pose le magazine qu’il n’a même pas lu et en prend un autre qu’il ne lira pas non plus. Je le regarde faire amusée. Il surprend mon sourire et suspend son geste :

— Quoi ?

— Rien, tu me fais rire.

— Pourquoi ? Il n’y a rien de drôle à lire un magazine.

— Non, c’est ton stress qui me fait sourire. Relaxe-toi.

Il n’a pas le temps de me répondre, car la gynécologue ouvre la porte et nous invite à entrer dans son cabinet. Elle étudie mes prises de sang et me demande comment je me sens.

— Assez fatiguée le matin. Et puis les carottes l’écœurent, mais sinon ça a l’air d’aller.

— Vous avez des choses à rajouter Victoria ?

— Je crois qu’il a tout dit. Et comme vous pouvez le voir, il le vit nettement moins bien que moi !

Ma gynécologue sourit et m’invite à m’allonger sur la table d’examen. Mathieu me suit de très près et s’installe à côté de moi en me tenant la main.

Une fois le gel appliqué sur la sonde, le médecin introduit l’appareil et je ris en voyant la tête de mon chéri lorsqu’il découvre la taille de la sonde. Je sais exactement à quoi il pense et ne peux retenir un gloussement. Il sourit et passe sa main dans mes cheveux alors que, sur le moniteur, nous voyons apparaître notre bébé. Elle nous fait écouter le cœur et je souris en entendant ce rythme si rapide et régulier à la fois. Je tourne la tête vers Mathieu, car je trouve tout aussi attendrissant son regard rempli d’amour braqué sur l’écran.

L’échographie prend un peu de temps puisqu’il faut effectuer toutes les mesures pour cet examen et nous savourons de pouvoir profiter de voir notre bébé.

— Vous désirez connaître le sexe ? s’informe l’obstétricienne.

– Oui ! répond Mathieu, criant presque.

– Non ! dis-je sur le même ton.

La gynécologue nous regarde tour à tour, amusée.

— Il va falloir vous mettre d’accord !

Mathieu me lance un regard surpris et je vois qu’il est complètement perturbé.

— Mais je ne comprends pas ! Tu voulais connaître le sexe pourtant ! Tout à l’heure encore nous en parlions dans la voiture.

— Oui et je veux toujours le connaître, mais j’aimerais garder la surprise jusqu’à Noël. Docteur pourriez-vous écrire le sexe sur un bout de papier que vous fermeriez dans une enveloppe ?

— Euh ! Oui, je dois pouvoir faire ça.

Mathieu me regarde surpris, mais je vois dans son regard que ma requête lui plaît. Nous regagnons nos fauteuils alors que le médecin est en train de cacheter l’enveloppe. Elle la tend par-dessus le bureau et je suis plus rapide que Mathieu pour m’en saisir.

— Ah ah ! Qui c’est la plus rapide ?

— Rigole ! On verra dans quelques mois si tu seras aussi rapide ! ricane mon amoureux.

— Oh ! C’est moche ce que tu viens de dire là ! dis-je en feignant d’être touchée en plein cœur.

Pour se faire pardonner son insolence, il se penche vers moi et dépose un petit bisou sur ma joue.

Mon médecin sourit de nous voir nous taquiner et reprend rapidement un air sérieux.

— Bon, bébé va bien, mais…

Elle n’a pas le temps de terminer sa phrase que déjà Mathieu la coupe :

— Il y a un problème ? Je te l’avais dit de ne pas porter le sac de patates hier soir ! me sermonne-t-il.

— Non Monsieur, détendez-vous, le sac de patates n’y est pour rien. Au vu de votre prise de sang, je suspecte un diabète gestationnel. Il va falloir faire des tests et surveiller votre alimentation.

– Je ne comprends pas ? s’alarme Mathieu en nous regardant tour à tour. Ça veut dire quoi exactement ?

— Rien de bien méchant, dis-je en posant ma main sur la sienne pour le rassurer. Il va juste falloir que je fasse attention à manger comme il faut et peut-être surveiller mon taux de sucre dans le sang durant la journée.

Après quelques explications, nous sortons du rendez-vous. Mathieu est un peu perplexe, mais je fais tout pour le rassurer. On reprend la route de la maison malgré tout très heureux de savoir que bébé se porte bien.

Alors que Mathieu conduit, je lève discrètement l’enveloppe et tente de déchiffrer ce que la gynécologue a écrit sur le papier en profitant des rayons du soleil pour lire par transparence. Mais Mathieu me surprend et m’arrache l’enveloppe des mains.

— Et là, c’est qui le plus rapide ?

— T’es un vrai gamin quand tu t’y mets !

— Me dit la fille qui tente de découvrir le sexe avant tout le monde !

Les jours passent et j’ai du mal à retenir ma curiosité. Je regarde cette fichue enveloppe qui trône sur la cheminée. Quelle idée j’ai eue de vouloir jouer à ce petit jeu ! Je passe régulièrement devant l’âtre, mais rien à faire je n’arrive pas à voir au travers. Il me tarde ce soir de pouvoir enfin savoir. J’en suis toujours à me contorsionner les yeux lorsque la porte d’entrée claque violemment dans mon dos et me fait sursauter.

– Prise la main dans le sac ! clame Mathieu hilare.

– Tu veux me faire accoucher avant l’heure ? dis-je en plaquant mes mains sur mon ventre, comme pour retenir le petit être qui se niche à l’intérieur.

Immédiatement, il accourt vers moi et m’entraîne vers le canapé.

— Là, doucement, ma belle, ça va aller. Tu veux que je t’apporte quelque chose ? De l’eau peut-être ?

Déjà il se lève pour aller chercher ce qu’il me faut dans la cuisine. Je prends un air las et le regarde faire. Il semble fébrile et tremble légèrement en me servant un grand verre. Je décide de jouer un peu plus et lui dit d’une petite voix :

— Un carré de chocolat me ferait beaucoup de bien !

Il s’apprête à ouvrir le placard quand, soudain, il se retourne vers moi d’un air grave et me lance :

— Bien joué chipie ! Mais tu ne m’auras pas ! Tu es interdite de sucre je te rappelle !

Il revient en me tendant le verre d’eau et je râle après son bon sens. Je tente malgré tout le tout pour le tout.

— Mais le bébé en a besoin !

— Tu ne me la feras pas à moi.

Impuissante, je me saisis du verre et bois l’eau qui me semble bien fade. Prise à mon propre jeu ! Alors que je n’avais même pas envie de chocolat avant de le faire râler, maintenant j’en meurs d’envie.

— Et sinon, tu faisais quoi autour de l’enveloppe ?

— Rien. Je vérifiais seulement que tu ne l’aies pas ouverte sans moi.

— Tu me fais si peu confiance ?

Je lui lance un sourire espiègle et il me sourit à son tour.

— Écoute mon cœur, il ne nous reste plus longtemps à attendre. Et pour rendre l’annonce plus ludique, j’ai trouvé une solution qui va te plaire. Je te propose de prendre cette fichue enveloppe et d’aller au magasin de farces et attrapes dans la vallée. Là-bas, on demandera au vendeur de l’ouvrir et de nous vendre un fumigène correspondant au sexe du bébé. J’ai vu une vidéo sur le net sur ce genre d’annonce !

Alors là, mon envie de chocolat s’envole immédiatement. Je bondis du canapé, le faisant sursauter au passage et cours chercher mes chaussures dans le placard. Je lance ma doudoune sur mes épaules et me saisis de mon sac à main avant de me retourner vers Mathieu qui est toujours sur le canapé.

— Bin alors, je t’attends !

Il se lève en riant et me rejoint en trois enjambées. Il ouvre le placard à son tour et se tourne vers moi. Il passe sur ma tête le magnifique cache-oreilles que je me suis offert l’an dernier dans sa boutique à l’occasion de notre randonnée. Il dégage une mèche de cheveux qui était coincée devant mes yeux et finit par déposer un petit bisou sur mon nez.

— Là ! Maintenant tu es prête pour sortir, mon petit kangourou.

Tout le monde est réuni dans le salon, nous avons décidé de fêter Noël dans notre maison histoire de faire la pendaison de crémaillère en même temps. Maman est venue avec son chéri pour les vacances, mais ils ont préféré dormir chez Martine pour nous laisser un peu d’intimité et également pour m’éviter de la fatigue supplémentaire.

*****

Maman et Martine sont arrivées un peu plus tôt dans la journée et nous ont préparé un repas digne d’un 5 étoiles. Maintenant que nous avons bien mangé, nous sommes tous réunis autour de la cheminée où nous sirotons une tisane. Ce moment de calme et de détente me semble propice pour faire l’annonce. Je me lève du canapé et fais signe à Mathieu de me rejoindre. Il comprend immédiatement ce que je veux, va directement dans le placard récupérer notre achat de l’après-midi et invite tout le monde à se couvrir et à nous suivre dehors. Je m’enroule dans le plaid et sors rapidement alors que, dans le salon, tout le monde se regarde d’un air surpris. Sa mère et la mienne semblent étonnées et Jules bougonne, car il était bien au chaud dans son fauteuil.

Oui, il est tellement souvent à la maison que Monsieur s’est même attribué un fauteuil.

Une fois que tout le monde nous a rejoints dehors, Mathieu prend la parole :

— Voilà ! On y est ! On a décidé de partager avec vous la découverte du sexe de notre bébé !

Surprises, Martine et ma mère se prennent dans les bras l’une de l’autre et nous regardent avec attention. Je me rapproche de Mathieu et nous levons les bras en l’air, puis Mathieu tire sur le fumigène et une fumée bleue envahit le ciel !

Tout le monde pousse des cris de joie ! Des « Oh » et des « Ah » fusent de toutes parts alors que Mathieu se penche vers moi et m’embrasse en me faisant tourbillonner au milieu de la volute de fumée bleue.

Chapitre 4

Je suis survoltée ! Les fêtes sont finies et nous avons décidé de commencer les achats pour notre petit prince. Une fois ma journée terminée, je rejoins Mathieu à la boutique.

Depuis mon emménagement dans la région, j’ai décidé de travailler comme infirmière libérale et je dois dire que je suis plutôt satisfaite de ce choix. Grâce à ça, j’ai pu rapidement prendre mes marques dans le village et je connais presque autant de personnes que Mathieu à présent. Je stationne ma voiture dans la rue principale du village et rejoins prudemment la boutique à pied. Je suis toujours aussi maladroite et, depuis que je suis enceinte, j’ai la hantise de tomber. J’ai l’impression de me revoir un an en arrière avec mon cul de babouin suite à ma chute devant la gare.

– C’est moi ! dis-je en entrant dans la boutique.

Les clients se retournent, je leur souris l’air de rien et pars rejoindre mon chéri dans l’arrière-boutique. En grand sauvage, il préfère gérer les stocks que la clientèle.

— Coucou ! Tu es prêt ?

— Pour toi toujours ! Vincent, je te laisse la boutique. À demain.

Il me prend par le cou et me conduit à sa voiture. Depuis qu’il a rompu avec Margot, il a changé d’employé et a engagé Vincent qui est adorable et en qui je peux avoir confiance. Au moins, avec lui, je suis sûre qu’il ne tentera pas de me piquer mon amoureux. Depuis la trahison de Marc, je dois avouer que j’ai toujours du mal avec la confiance. Pourtant, Mathieu ne me donne pas matière à douter, mais c’est plus fort que moi. Heureusement, il connaît mon parcours et ne m’en tient pas rigueur.

— Tu es prête à choisir ?

— Tu rigoles ? Tu devrais surtout te poser la question de savoir si tu es prêt à monter tout ce que je veux !

C’est en chahutant que nous entrons dans la boutique. On a déjà regardé sur internet et dans les magazines et nous savons exactement ce que nous voulons. Mais, une fois dans le magasin, je m’émerveille de tout. Heureusement, Mathieu est bien plus raisonnable et me ramène sur terre.

— Oh ! Regarde ces petites baskets ! clame-t-il en me tendant la paire de chaussures.

Bon, finalement, il ne va peut-être pas se montrer aussi raisonnable que je le pensais, aussi va-t-il falloir ce soit moi qui devienne l’adulte responsable.

— Tu es conscient qu’il ne courra pas tout de suite ?

— Très drôle ! Avoue qu’elles sont craquantes !

Il me regarde avec tant de joie et de pétillements dans les yeux et il est tellement à mille lieues du Mathieu bougon de l’an dernier qu’il me fait craquer !

– Bien sûr qu’elles sont trop chou ! dis-je en me saisissant des chaussons et en les mettant dans mon panier.

Bon, vu comme c’est parti, on n’est pas près de sortir du magasin.

Après plus de deux heures passées en boutique, nous prenons la route du retour, le coffre plein d’articles. Mathieu a prévenu Jules et ce dernier nous attend déjà devant la maison prêt à décharger les meubles.

Je suis tout excitée et cours ouvrir la porte d’entrée afin de commencer au plus vite l’aménagement de la chambre. Mais, dans mon empressement, je ne vois pas la plaque de glace et glisse sur quelques mètres. J’ai beau remuer les bras dans tous les sens pour tenter de garder l’équilibre, c’est peine perdue.

– Vic ! crie Mathieu dans mon dos.

Heureusement pour moi, Jules est réactif et arrive à me rattraper au vol.

— Victoria, je suis exaspéré de voir que depuis un an rien n’a changé, tu as toujours autant de problèmes à tenir sur tes pieds !

– Ça va ? demande Mathieu en arrivant vers nous alarmé.

Je me redresse en arrangeant ma doudoune et en replaçant mon bandeau qui a glissé lors de ma prouesse artistique.

— Nickel ! Tu connais ma passion pour Holiday on ice ! Bon réflexe mon gars, dis-je à Jules en lui tapotant le bras et en les plantant sur le pas de la porte.

Bon, intérieurement je n’en mène pas large, mais si je ne veux pas que mon chéri passe en mode psychopathe, autant faire comme si de rien n’était.

*****

Doucement, la pièce commence à prendre de l’allure. La table à langer est montée et les garçons commencent à déballer le carton contenant le lit à barreaux. Pendant qu’ils s’activent, je tourne comme une lionne en cage. Je n’ai rien à faire et je n’en peux plus de cette inaction. Alors qu’ils sont tous les deux absorbés par le plan du lit, je décide de donner un coup de main. Je me penche en avant et saisis discrètement une planche, seulement pour la rapprocher des garçons…

– Je peux savoir ce que tu es en train de faire ? interroge Mathieu brusquement.

Je me retourne en sursautant, manquant d’assommer Jules au passage.

— Eh ! Fais attention ! Tu as bien failli m’éborgner au passage ! se plaint-il en baissant la tête in extremis.

Je le regarde faire en levant les yeux au ciel puis je reporte rapidement mon regard sur mon chéri qui déjà tente de m’enlever la planche des mains. Il est infernal à me surveiller ainsi ! C’est à se demander s’il n’a pas un radar pour pister mes faits et gestes.

— Ça va ! Je veux simplement aider ! Je suis enceinte pas impotente !

– Oui ben, je connais des femmes enceintes moins dangereuses que toi ! ricane Jules derrière moi.

Je me retourne brusquement à son commentaire désagréable et, sans le vouloir, lui donne un coup de planche sur la tête. Je pouffe de rire alors qu’il se frotte le front. Pour le coup, celle-là, il ne l’a pas volée à insinuer que j’ai deux mains gauches !

— Chérie, tu n’es pas impotente ! Mais tu fais déjà assez d’efforts comme ça dans la journée et je veux que tu te ménages, m’explique gentiment Mathieu en m’enlevant l’objet du délit des mains. Tu sais quoi, va dans la cuisine nous préparer une bonne soupe et quand on aura fini de monter les meubles, tu viendras choisir leurs emplacements et tu t’occuperas de la déco.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je me retrouve sur le palier de la chambre, face à la porte que Mathieu vient de me refermer au nez !

Celle-là, je ne l’avais pas vue venir. Je m’apprête à rentrer dans la chambre pour leur signifier mon mécontentement, mais je les entends rigoler tous les deux et comprends que c’est peine perdue. Il va falloir que je me contente de la décoration. En même temps, ils n’ont pas complètement tort et je décide d’écouter mon chéri et d’aller à la cuisine préparer le repas du soir. Avec un peu de chance, je pourrai peut-être tomber sur un carré de chocolat qui traîne et faire péter mon taux de sucre ! C’est fou comme la grossesse peut me rendre rebelle !

*****

Et voilà ! La touche finale est mise et j’adore ce que j’ai réussi à faire dans la chambre du bébé. Les couleurs qu’on a choisies sont juste trop chou, du jaune, du bleu et du gris. Je ne voulais pas de chambre exclusivement bleue parce que c’est un garçon que nous allons avoir et j’avoue avoir craqué sur cet ensemble dans le magasin. Il manque encore quelques articles, mais, au moins, le ton est donné. Mathieu est en train de ranger la perceuse qui nous a servi à poser la tringle à rideaux. Il se relève et vient me rejoindre, heureux et satisfait de voir la chambre de son fils aussi jolie.

Depuis qu’il sait que nous allons avoir un petit garçon, il n’arrête pas de se projeter dans l’avenir. Il imagine les après-midis de sport et les randonnées qu’il lui fera faire alors qu’il n’est pas encore né ! Cela me fait sourire et j’avoue que j’éprouve une certaine fierté à porter son fils. Il me prend dans ses bras et m’embrasse tendrement.

— Tu vois, tu as pu mettre ta touche dans cette pièce, même si tu n’as pas monté les meubles.

— Mouais, mais je t’ai quand même entendu te moquer de moi avec Jules. Tu penses comme lui que je suis une catastrophe ambulante !