Les aventures du petit footballeur Bouba - Guy Dantse - E-Book

Les aventures du petit footballeur Bouba E-Book

Guy Dantse

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Beschreibung

Les aventures du petit footballeur Bouba. Un voyage dans le monde sous-marin, dans la jungle, le royaume des animaux et au pays des lièvres et des renards. Grâce aux livres pour enfants de Dantse Dantse, tu peux surmonter les problèmes, vaincre les peurs, passer des tests de courage et découvrir tes propres capacités ! De manière pédagogique et ludique, l'auteur Dantse Dantse raconte l'histoire de Bouba et Jonas et explique comment une inimitié s'est transformée en une profonde amitié. Cette anthologie a pour but d'aider non seulement les enfants mais aussi les adultes à (re)découvrir des valeurs telles que l'amitié, la loyauté, la fiabilité, la serviabilité, la réconciliation, le pardon, la tolérance, la cohésion, le respect, le courage, la foi et la patience. Elle est enrichie des histoires les plus connues de Bell, le père de Bouba, notamment : Les rois des animaux, Koffi et Bitacola, le vieux renard sage Sikati et le gros lièvre ingrat Hansi et Menssi, le triste levraut orphelin. Il est donc facile pour les jeunes et les moins jeunes de suivre les histoires passionnantes et émouvantes. Pour la première fois, il existe une anthologie qui aborde les questions de la vie réelle, l'avenir de nos enfants, notre environnement, le fait d'être un enfant et les différentes cultures de manière passionnante et amusante. De nombreuses histoires sont basées sur des paraboles bibliques et servent uniquement à inspirer et à rappeler aux enfants et aux parents certaines valeurs qui sont très importantes pour la réussite d'un enfant, mais qui disparaissent de plus en plus dans notre monde interconnecté et au rythme effréné. Grâce à des histoires amusantes sur les animaux, les enfants peuvent ainsi assimiler mieux et plus facilement les valeurs et les enseignements bibliques par l'intermédiaire d'acteurs animaliers. Bouba est un footballeur. Il pense qu'il est le meilleur joueur de son équipe car sans lui, ils ne marqueraient aucun but. Mais Jonas ne partage pas cet avis. Parce que sans lui, Bouba n'aurait pas de passes pour marquer ces buts. Bientôt, il a un match important et ne peut pas dormir à cause de l'excitation. Après de nombreux va-et-vient, il parvient à convaincre son père de lui raconter une histoire. Mais son père ne raconte pas une histoire sans arrière-pensée : Bouba devrait comprendre qu'il faut faire quelque chose pour être le meilleur et ne pas simplement le supposer. Son papa Bell raconte l'histoire de Dieu et de la compétition pour l'élection du roi des animaux. Là, les animaux de l'air, de la terre et de l'eau sont en compétition les uns avec les autres pour être désignés par Dieu comme roi de tous les animaux. L'aigle, le lion et le requin gagnent parce qu'ils étaient travailleurs et avaient fait leurs preuves. Bouba comprend et peut s'endormir la conscience tranquille. Le jour du grand match arrive. Mais les choses se passent différemment : les deux se disputent la place du meilleur joueur de football - et se retrouvent dans un grand embarras. S'ils ne s'entendent pas et finissent par rejouer ensemble, ils doivent tous deux quitter l'équipe !

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L'œuvre et ses composantes sont protégées par le droit d'auteur. Toute utilisation dans des cadres autres que ceux autorisés par la loi nécessite l'accord écrit préalable de l'éditeur.

2. édition Octobre 2021

© indayi edition, Darmstadt

Conception de la couverture : Jana Koschewoj

Traduction : Van Nguyen / Kuami Daniel Aziabor

Relecture : Kuami Daniel Aziabor / Julia Braun

LES AVENTURES DU PETIT FOOTBALLEUR BOUBA

Une amitié difficile et un voyage à travers le sport, dans le monde sous-marin, dans la jungle, au pays des lièvres et des renards et du sauvetage environnemental.

5 formidables et passionnantes histoires pour les enfants et les adultes qui transmettent la force et rendent les gens heureux.

- d’inspiration africaine -

Recueil :

Bouba & Jonas

Rois des animaux

Renard & lièvre

Menssi

Koffi & Bitacola

Je tiens à remercier mes enfants Sankara (9) et Marah-Noussi (7), qui ont eu l’idée d’illustrer eux-mêmes mes livres et de ne pas confier cette tâche à un professionnel. Ils ont été les premiers fans de ces histoires et ont dessiné les merveilleux dessins avec beaucoup de joie et d’amusement lorsqu’ils avaient respectivement sept et cinq ans.

Leurs magnifiques dessins n’ont été soumis à aucune modification.

Merci pour votre temps, vos efforts et votre enthousiasme !

Les dessins dans « Bouba et Jonas »

Les dessins dans « Rois des animaux »

Les dessins dans « Le vieux renard sage Sikati et le gros lièvre ingrat Hansi »

Les dessins dans « Menssi, le triste levraut orphelin »

Les dessins dans « Koffi & Bitacola »

Avant-propos

Les histoires d’autres pays et d’autres cultures enrichissent la culture et élargissent les horizons des enfants autochtones qui peuvent en bénéficier et appendre beaucoup.

Des enfants de cultures différentes vivent ensemble, ils se voient à l'école, sur le terrain de sport, ils se retrouvent pour jouer et fêter les anniversaires. Grâce aux médias, ils voient d'autres enfants dans d'autres pays et veulent savoir, par exemple, comment vivent les enfants en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud. Est-ce qu'ils vont aussi au jardin d'enfants ? Que mangent-ils, comment et à quoi jouent-ils ? Comment se passe la vie quotidienne avec leurs papas et mamans ? Ces questions sont très intéressantes pour les enfants, les filles comme les garçons, les adolescents et même les adultes. Je l'ai toujours remarqué dans les questions qu'ils posent à moi et à mes enfants. Lorsque je raconte des histoires sur l'Afrique, sur mon enfance, sur les aventures que j'ai vécues et sur ma vie d'enfant, ils laissent tout tomber pour m'écouter. Même des jours plus tard, ils posent encore des questions à ce sujet, ou veulent que je raconte une autre histoire. Leurs parents me parlent aussi, ce qui signifie qu'ils ont raconté les histoires à leurs parents.

Dans son article intitulé « Geschlechtsspezifische Aspekte im Bilderbuch », la pédagogue Margarete Blank-Mathieu parle des attentes pédagogiques à l’égard des livres pour enfants, en particulier des livres illustrés provenant d’autres pays et cultures (à trouver dans le manuel en ligne « Kindergartenpädagogik » du Dr Martin R. Textor sur www.kindergartenpaedagogik.de) :

Les enfants aiment voyager dans des pays étrangers dans leur esprit, pour se confronter à d'autres cultures. L'histoire d'un enfant sur un autre continent est particulièrement intéressante pour les garçons et les filles. Comment vivent les enfants en Afrique et en Inde, à quoi ressemblent les enfants indiens et que font leurs mères et leurs pères ? Les enfants des autres pays vont-ils aussi au jardin d'enfants ? De telles questions sont fascinantes pour les enfants et sont volontiers abordées encore et encore dans les livres illustrés. Les enfants peuvent apprendre de ces livres illustrés que les rôles masculins et féminins ne sont pas fixes, qu'il existe de nombreuses possibilités (et nécessités) pour la vie des hommes et des femmes, des garçons et des filles.

Mes romans pour enfants, qui sont également très intéressants pour les adultes, racontent non seulement des histoires fantastiques dans lesquelles les enfants dépassent leur enfance et vivent non seulement des aventures passionnantes, mais aussi la vie quotidienne et la réalité des garçons et des filles. Je cite à nouveau Blank-Mathieu : « dans lesquels ils font face aux problèmes, apprennent à surmonter leurs peurs, passent des épreuves de courage et découvrent leurs propres capacités. »

J’aborde des sujets réels qui touchent les gens et l’avenir de nos enfants d’une manière passionnante et amusante : valeurs, environnement, animaux, thèmes d’apprentissage, amitié, loyauté, fiabilité, serviabilité, colère, querelles, tristesse, séparation et réconciliation, pardon, tolérance, cohésion, respect, courage, foi, patience etc.

Cette série de livres est différente et apporte un vent de fraîcheur dans le monde des livres pour enfants et jeunes. Plus de 15 volumes sont prévus, avec des histoires policières drôles, époustouflantes, passionnantes et émouvantes. Les aventures se déroulent en Afrique et dans le monde entier, dans la nature, avec des animaux et à la clé beaucoup de choses à apprendre. Les histoires sont pleines de mystères, de blagues amusantes, absurdes et raisonnables, comme les enfants et les adultes les aiment.

Je traite de sujets réels qui concernent des gens réels et l’avenir de nos enfants d’une manière passionnante et amusante : valeurs, notre environnement, animaux, thèmes d’apprentissage, amitié, loyauté, fiabilité, serviabilité, colère, tristesse, séparation et réconciliation, pardon, tolérance et cohésion.

Mes livres montrent aux enfants des possibilités positives, les font rêver, renforcent leur assurance et leur confiance en eux, leur donnent le courage d’oser des choses nouvelles et difficiles, ils apprennent à reconnaître le bien et à le défendre, ils apprennent à être là les uns pour les autres et à savoir que – bien qu’ils soient encore des enfants – ils peuvent changer beaucoup de choses quand ils seront grands, car ils sont l’avenir.

« Nous sommes les petits aigles du football du TSG Darmstadt-Woog »

Bouba était toujours en colère. Il s’était encore disputé avec son camarade de classe et coéquipier Jonas aujourd’hui. Tous les deux jouaient au football pour le TSG 46 au Woog à Darmstadt et s’appelaient les petits Aigles de football du Woog.

Bouba était un garçon de huit ans avec un père africain et une mère allemande. Jonas avait également huit ans et ses parents étaient tous deux allemands. Les deux garçons allaient à l’école Elly Heuss-Knapp à Darmstadt et vivaient pas loin du lac de baignade Woog.

Le seul problème, c’est qu’ils ne s’entendaient pas, ne s’appréciaient pas du tout et se considéraient comme des concurrents dans le football. Ils ne s’aimaient vraiment pas et profitaient de chaque occasion pour le montrer. Chacun disait qu’il était le meilleur et que les Aigles ne pourraient pas gagner sans lui.

Aujourd’hui, à l’école, on discuta encore de qui était le meilleur joueur et cela se même poursuivit pendant l’entraînement de football, ce qui explique pourquoi Bouba rentra à la maison de très mauvaise humeur.

— Boub, appela son père en franchissant la porte d‘entrée.  Boub, comment s’est passé l’entraînement ? Demanda-t-il.

— Bien, répondit Boub et ne parla pas davantage.

Bouba alla dans sa chambre et lut un livre sans enlever ses vêtements de sport.

— Le dîner sera bientôt prêt ! Dit sa maman.

— Qu’as-tu préparé , maman ? Demanda Bouba.

— La chose que tu aimes le plus. 

— Quoi, maman ? Des bananes plantains au poulet ? 

— Oui, j’ai préparé une spécialité du Cameroun comme ton père me l’a appris. J’ai préparé ‘DG’. De délicieuses bananes plantains jaunes et sucrées, frites, accompagnées de poulet frit et légumes dans une marmite. Hm, c‘est… 

Bouba interrompit sa mère et termina sa phrase.

— ... plus que délicieux. C’est épicé, maman ? Youpi, je vais rapidement prendre une douche. 

Tout en mangeant , Bouba eut du mal à garder sa mauvaise humeur. Le repas le détendit également pendant un court moment et il raconta finalement à ses parents ce qui se passait et des problèmes qu’il avait avec Jonas. Pourtant, ses parents ne réussirent pas à le calmer.

Deux heures après le dîner, il devait aller se coucher, mais à cause de l’affaire avec Jonas, il n’a pas pu s’endormir. Après presque une heure à se retourner sans cesse dans son lit, il s’est levé et est allé voir son père, qui était encore éveillé et regardait un film dans le salon.

— Papa, je ne peux pas bien dormir et j’ai imaginé que nous avons perdu. Mais je veux gagner !

Bell avait appuyé sur le bouton pause et attiré son fils à lui.

— Écoute, mon fils. On ne parle plus du football maintenant. Je t’ai dit qu’au Cameroun, on dit qu’il ne faut pas aller au lit avec de la colère. Ça apporte des mauvais rêves. Maintenant, retourne te coucher. Ne sois plus en colère contre Jonas et tu dormiras bien, dit le père et ramena Bouba dans son lit.

— S’il te plaît, papa, tu peux me raconter une histoire pour me calmer ? Demanda Bouba.

— Hm, mon fils, je suis tellement fatigué, mais je vais te raconter une histoire si cela peut te calmer. Je pense à quelle histoire je peux te raconter rapidement, oui, je sais …

Bouba interrompit son père : — Papa, pas une histoire du livre. Une histoire que tu as inventée toi-même, d’accord, papa ?

— Oh là là, Bouba, tu en veux beaucoup maintenant. Une histoire que j’ai inventée moi-même ?

— Oui, papa, c’est plus amusant. Tu as toujours des histoires si cool.

— Je vais te proposer trois histoires et tu me diras laquelle te raconter. D’accord ?

— D‘accord, papa.

— OK, l’histoire numéro un s’appelle ‚Le vieux renard sage Sikati et le gros lièvre ingrat Hansi.

— De quoi s’agit-il, papa ? Faisons comme ça : tu commences à raconter toutes les histoires. Si je ne dis pas stop, tu continues, sinon tu passes à l’histoire suivante. S’il te plaît, papa ? Demanda Bouba.

— Tout lentement, mon fils. Ok. Je te les raconterai comme tu veux, pour que tu dormes bien, répondit le père.

— Merci, papa. Mais attends. Je veux faire pipi, dit Bouba et s’est rapidement enfui. Deux minutes plus tard, il retournait. Il s’est allongé dans son lit et a fait signe à son père qu’il pouvait commencer maintenant.

— C’est parti, dit Bell et commença la première histoire :

« Le vieux renard sage Sikati et le gros lièvre ingrat Hansi »…

— Pourquoi Hansi était-il si ingrat ? Qu’est-ce que le renard lui a fait ? Demanda Bouba, interrompant son papa.

— Laisse-moi raconter l’histoire comme je le veux. Sinon, l’histoire ne sera pas drôle si tu sais déjà tout depuis le début, répondit le père.

— Papa, je veux juste savoir le résumé et ensuite je te dirai si je veux entendre l’histoire ou pas. S’il te plaît, papa.

— Il vaut mieux que je la raconte dès le début, mon cher fils, rétorqua le papa.

— S’il te plaît, papa, juste un petit résumé et ensuite on passera à l’histoire suivante.

— Hm, comme tu veux, répondit son papa et recommença :

— C’est l’histoire du lièvre qui a été pardonné par son roi renard, mais qui n’a pas voulu pardonner à un autre vieux renard malade et a ainsi mis fin à la paix entre renards et lièvres au pays de renard.

— Papa, peux-tu alors raconter l’histoire comme tu le voulais, pas le résumé, mais commencer par le début ? Demanda Bouba à son père, l’interrompant à nouveau.

— Bouba, ça suffit maintenant. Maintenant, tu restes calme et tu écoutes l’histoire sans m’interrompre tout le temps. Compris ?

— Tu as raison, papa. Continue maintenant, s’il te plaît, demanda Bouba calmement.

Et son père continua :

— Autrefois, il y a très longtemps, les renards et les lièvres vivaient très paisiblement ensemble dans la petite ville des renards, le Fuchskati 

commença Bell à raconter.

— Ils étaient de bons amis et vivaient comme une grande famille. Ils ont partagé la nourriture, joué et se sont promenés ensemble. Les lièvres se sentaient à l’aise et en sécurité à Fuchskati, car ils étaient protégés des ennemis par les renards.

Chaque soir, ils se réunissaient tour à tour dans la maison du roi renard Pakati ou de la reine lièvre Kamssi.

Ils se racontaient des histoires ou dansaient. Le gros lièvre Hansi et le plus vieux des renards, Sikati, étaient les meilleurs amis parmi les animaux. Ce couple opposé était connu dans toute la ville et admiré grâce à leur amitié intime.

Ce soir-là, Makati, la reine et l’épouse du roi renard Pakati, avait eu un bébé.

Pour cette raison, tous les renards et les lièvres de la forêt étaient là pour faire la fête. La fête s’est prolongée jusque tard dans la nuit.

Quand Hansi a voulu rentrer chez lui, il s’est mis à pleuvoir des cordes et il a décidé de rester après tout. Fatigué, il s’est assis dans un coin du palais et n’a plus parlé à personne. Son ami Sikati, qui voulait rentrer chez lui malgré la pluie, a cherché Hansi partout … 

— Papa, c’est une très belle histoire. Comment se passe la deuxième histoire ? Interrompit Bouba son père à nouveau.

— Tu n’aimes pas l’histoire ? Lui demanda-t-il.

— Oui, mais peut-être que la prochaine histoire sera bien plus captivante.

Bell sourit un peu. Il connaissait son fils et savait qu’il était trop curieux pour ne pas écouter l’autre histoire. Il voulait lui rendre service ce soir-là, et pour une fois, s’est laissé tromper.

— Ok, l’histoire numéro deux. Mais maintenant, je vais la raconter comme je le veux et après cinq minutes, tu me dis si je dois continuer à raconter ou passer à la dernière histoire.

— D‘accord, papa, dit Bouba.

Bell commença alors :

Menssi, le levraut orphelin triste. Les parents lièvres dénaturés Hansi et Putzi cherchent des maris pour leurs filles, le levraut Schnuckiputzi et le levraut adopté Menssi.

Il était une fois un levraut qui s‘appelait Menssi. Menssi était une hase métisse. Son père, le lièvre Franz, est venu d’Europe et sa mère, la hase Koni, d’Afrique.

— Alors comment les parents de Menssi se sont-ils rencontrés ? Demanda Bouba.

— Tu es très pressé, Boub. Aie un peu de patience. J’y arriverai, répondit Bell. C’est ainsi qu’ils se sont rencontrés ... 

Les parents de Menssi se rencontrèrent pour la première fois lors d’une réunion où tous les lièvres du monde se réunissaient pour faire connaissance, parler, jouer et faire la fête. Cette rencontre, appelée « Olympiade des lièvres » avait lieu tous les cinq ans. C’était un peu comme l’olympiade, les Jeux olympiques pour les hommes. Il y avait divers jeux, tels que qui pouvait manger le plus de carottes et de pissenlits et quel groupe pouvait creuser le plus de trous, des jeux de cache-cache dans des trous dans le sol, la course et la gymnastique. Des lièvres de toutes les couleurs étaient là, des lièvres noirs, blancs, bruns, gris et multicolores. La prairie était toujours si colorée. La réunion durait plusieurs jours et, le dernier jour, une grande fête fut organisée où d’autres animaux qui ne mangeaient pas de viande furent invités.

L’année où le papa et la maman de Menssi se rencontrèrent, les Olympiades des lièvres (Hasenpiaden) eut lieu en Afrique, sur une belle prairie qui ressemblait à une savane, à la lisière de la jungle dangereuse. Beaucoup d’autres animaux, comme les éléphants, les girafes, les chevaux, les rhinocéros, les buffles les zèbres, les antilopes et bien d’autres, aidèrent et s’assirent dans les tribunes pour voir ce que les lièvres avaient à offrir …

—  Dois-je continuer à raconter ? Demanda Bell.

— En fait, oui, papa. Ma tête dit oui, mais mon instinct me dit que je devrais peut-être savoir comment se passe la troisième histoire ? Mais je ne veux pas t’énerver. Fais comme tu veux, papa. Décide par toi-même. 

— Petit malin ! Pourquoi ne dis-tu simplement que tu veux entendre la prochaine histoire ? Sourit Bell.

— C’est exactement ce que je voulais dire, papa, répondit Bouba.

— Ah oui ? Tu t’es exprimé si clairement ? C’est comme ça que tu le fais dans le football ? Dire A et vouloir dire B ?

— Quel est le nom de la prochaine histoire, papa ? Demanda Bouba sans répondre à la question de son père.

— « ‘Koffi & Bitacola : Salut cher singe, je m’appelle Koffi, je cherche un ami, veux-tu être mon ami ? »

Bouba se leva et a regarda affectueusement son père avant de dire :

— Papa, s’il te plaît, ne sois pas en colère contre moi. Je préférais entendre ta nouvelle histoire, celle que tu as racontée à maman hier. Il s’agissait des rois des animaux. Oui, je veux l’entendre. S’il te plaît, s’il te plaît, papa, tu peux me raconter cette histoire ? Je te promets que je dormirai comme une souche après, déclara Bouba .

Son papa était fatigué et ne voulait pas en discuter davantage, il accepta donc.

— Eh bien, allonge-toi et je vais te raconter cette histoire. « Rois des animaux : la raison pour laquelle l’aigle est devenue le roi des animaux de l’air, le lion le roi des animaux de la terre, le requin le roi des animaux de l’eau … et l’ours, le vautour et le dauphin, rien du tout ». Par cette histoire, tu comprendras ce que maman t’a déjà dit à un moment donné.

— Qu’a-t-elle dit, papa ? Je ne me souviens pas, avoua Bouba.

— Tu ne voulais pas travailler, mais tu voulais manger beaucoup plus que ton ami Hakan, qui avait fait tant d’efforts pour préparer des biscuits. Il avait fait beaucoup de belles formes et à la fin, ta maman lui a donné un grand sachet à emporter à la maison et tu n’as eu qu’un petit sachet. Tu étais en colère et tu trouvais injuste que ton sachet soit plus petit et que ton sachet ne contienne pas les mêmes formes que celui d’Hakan. Ta maman t’a dit que Hakan le méritait. Il avait obtenu autant qu’il avait travaillé, ce qui était beaucoup, et tu avais obtenu autant que tu avais travaillé, ce qui était peu. Elle t’a dit que l’on récolte ce que l’on a semé. Tu étais encore plus en colère, alors je suis venu te prendre ton petit sachet et je l’ai mis dans celui d’Hakan. Il ne te restait plus rien. C’est comme ça en Afrique et même dans la Bible, c’est écrit : car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.

— Oui, papa, je m’en souviens et je t’ai dit que je ne ferais plus jamais une chose pareille. C’est pour ça que tu as inventé cette histoire, papa ?

— Oui, mon fils, je sais, je suis sûr que tu ne referais pas une chose pareille parce que tu es un garçon intelligent et c’est pourquoi ton papa est si fier de toi. J’étais si heureux que tu comprenais que je me souvienne de cette vieille histoire de mon papa. Pourquoi certains animaux sont devenus rois et d’autres pas.

— Youpi, cool, papa, cette histoire est géniale. Maintenant je veux savoir pourquoi le lion et non le tigre ou l’ours est le roi des animaux.

— Ok, mon fils, maintenant je vais te dire pourquoi l’ours n’est pas devenu le roi des animaux. Tu es prêt ? Allonge-toi bien, d‘accord ? Alors, la tête sur l’oreiller, bien. C’est bien. Maintenant je vais commencer et c’est la dernière histoire. Il n’y a définitivement pas de quatrième histoire :

Rois des animaux

C’est pourquoi l’aigle est devenu

le roi des animaux de l’air

et le lion

le roi des animaux de la terre

et le requin

le roi des animaux de l’eau et …

… l’ours, le vautour, le dauphin, rien du tout

Dans le passé, seuls les dinosaures vivaient dans le monde. Dieu n’avait pas encore pensé aux autres animaux et aux humains et n’en eut pas besoin d’abord. Il était satisfait des dinosaures, des plantes, des arbres, de l’eau, de la terre et de l‘air. Il y avait la paix, la joie et tous les animaux étaient heureux. Tout était parfait. Il n’y avait pas encore de bagarres, d’envie, de jalousie entre les animaux.

Il y avait différents dinosaures, assez de nourriture pour tout le monde et pas encore de dinosaures carnivores. Ils formaient une seule famille.

Dieu posa plusieurs conditions pour qu’ils vivent heureux et l’une d’entre elles était : — Vous aimerez tout ce que j’ai créé comme vous vous aimez vous-mêmes. Vous ne mangerez pas les uns les autres, et vous ne mangerez que la quantité de plantes dont vous avez besoin pour être rassasié, et vous ne détruirez rien d’autre. Et les dinosaures acceptèrent et s’y tinrent.

Un jour, Dieu rassembla tous les dinosaures parce qu’il avait un message important à annoncer.

— Je vais maintenant vous laisser seuls pendant longtemps. Je vais monter vers moi au ciel. Vous êtes les premiers êtres vivants sur terre et je vous ai tout donné pour que vous puissiez vivre heureux et en bonne santé. Il y a assez de nourriture pour tout le monde. Il y a la paix, la joie et l’amour parmi vous et cela doit rester ainsi. Vous ne changerez rien. Tout restera comme je vous l’ai laissé. C’est ainsi que vous resterez les maîtres de l’univers. Vous comprenez ? 

— Oui, nous comprenons, répondirent tous les dinosaures.

— Est-ce que l’un d’entre vous a une autre question ? Demanda Dieu.

— Non. Nous veillerons à ce que tout reste comme vous l’avez laissé, dirent les dinosaures.

— Oui, oui. J’ai une question : combien de temps vas-tu être absent, bon Dieu ? Voulut savoir un petit dinosaure.

— Je resterai aussi longtemps qu’il est nécessaire. Cela peut prendre beaucoup de temps, expliqua Dieu.

Comme il faisait confiance aux dinosaures et supposait qu’ils suivraient ses paroles, il ne voyait pas l’importance de nommer un roi parmi les animaux qui s’occuperait de tout. Ils étaient tous égaux et devraient travailler ensemble pour assurer l’ordre et l‘amour entre eux.

Voilà c’est ce qui se passa et les dinosaures obéirent à Dieu pendant un certain temps et firent tout ce qu’il voulait. Ils étaient heureux. Chaque animal avait ce dont il avait besoin.

Un jour, cependant, quelque chose arriva qui brisa cette tranquillité et cette paix. En jouant, un enfant dinosaure blessa accidentellement l’enfant d’un autre dinosaure. Ce dernier riposta par la douleur, ce qui ne plut pas aux parents du premier enfant et ils intervinrent.

— Dieu ne nous a-t-il pas dit de ne pas exercer de représailles ? Pourquoi laissez-vous votre enfant riposter ? Demandèrent les parents d’un enfant.

— Je ne me fiche pas de ce que Dieu dit. Mais mon enfant est plus important pour moi. Il s’est défendu, déclara la mère du petit dinosaure qui avait riposté.

C’était la première fois qu’un animal fut considéré comme plus important que Dieu. De petites querelles commencèrent alors, Au début, elles étaient inoffensives, mais elles devinrent ensuite de plus en plus brutales et les souhaits de Dieu furent de plus en plus souvent ignorés.

Dieu resta chez lui au paradis pendant très longtemps. Il resta si longtemps parce qu’il voulait se reposer, car créer la terre telle qu’elle était, avait été un dur travail. Néanmoins, il se réjouit de la façon dont tout se présentait. Comment tout se passait parfaitement, comment il y avait de l’amour, de la joie et du bonheur sur terre.

Pendant qu’il se reposait, de nouvelles idées lui venaient déjà sur ce qui pourrait rendre la terre encore plus belle. Cela lui prit tant de temps qu’il ne remarqua même pas ce qui se passait sur terre entre-temps.

À un moment donné, il avait suffisamment récupéré et maintenant il voulait retourner sur terre. Il voulait revoir tous ses animaux, les fleurs, l‘eau et les arbres. Il voulait voir comment c’était après toutes ces années ; il avait été absent pendant des centaines d’années.

Dieu était très heureux et voulait surprendre toutes ses créatures, donc il ne leur envoya pas de message annonçant sa venue. Il voulait se présenter devant eux sans prévenir. Il était maintenant temps de se mettre en route. Tout ce qu'il avait à faire était de dire qu'il voulait être sur terre maintenant, et sur-le-champ il y était.

Or, Dieu était sur Terre et s'étonnait de ce qui s'était passé entre-temps.

Les dinosaures avaient évolué et certains étaient devenus aussi grands qu'un arbre entier ou plus grands qu'une maison. Certains pouvaient voler maintenant, d'autres nager.

Au début, Dieu resta invisible pour les animaux. Il décida de tout observer d'abord et ensuite d'appeler les animaux. Sa première impression lui plut. Il vit comment les dinosaures étaient devenus grands et beaux et il était content. Il aimait quand il y avait du mouvement, quand on se développait indépendamment et que l’on n'attendait pas toujours tout de lui. Il dit, convaincu de lui-même :

— Hm, j'ai tout bien fait. Il était juste de leur donner un cerveau pour réfléchir. 

Il continua à marcher sur la terre, mais plus il avançait, plus il était en colère. Les dinosaures avaient tout détruit partout. Ils avaient mangé des arbres entiers, avaient bu toute l'eau à certains endroits. Certains endroits ressemblaient à un désert. La nourriture était devenue rare car les dinosaures détruisaient et mangeaient tout sans réfléchir.

Des querelles avaient lieu partout. Des groupes s'étaient formés. Des hostilités étaient apparues. Cela rendit Dieu très triste, car la haine était maintenant arrivée sur la terre. La haine, l'envie, la guerre, les mensonges, le vol et les attaques semblaient être devenus tout à fait normaux. La jouissance et le plaisir étaient désormais plus importants pour les dinosaures que tout ce qu'il leur avait donné pour qu'ils puissent vivre dans la paix et le bonheur. Le mal prit le dessus sur les bonnes valeurs telles que l'amour, la justice, le pardon, l'honnêteté, la confiance, la fiabilité, l'humilité.

Dans le passé, les dinosaures vivaient tous en bonne santé, mais maintenant ils n'étaient plus heureux les uns avec les autres et beaucoup d'entre eux développèrent des maladies qui n'existaient pas auparavant.

C'était encore pire pour Dieu quand il vit que certains dinosaures étaient devenus carnivores et se mangeaient les uns les autres. C'était trop pour lui. Il l'avait expressément et strictement interdit.

Dieu n’apparut plus aux dinosaures. Très en colère, il retourna au ciel et décida de mettre fin à tout cela et de créer un nouveau monde. Il réfléchit à la manière de punir ces dinosaures et décida finalement qu'aucun d'entre eux ne devrait survivre, car c'était le seul moyen pour lui de ramener le bien sur terre.

Il envoya sur terre une grosse pierre, une météorite, qui explosa au contact de la terre et changea tout.

Cela surprit les dinosaures. C'était une très grosse pierre qui descendit du ciel. Il était si gros que le ciel s’assombrit. La pierre tomba lentement du ciel.

Les dinosaures eurent peur et crièrent à Dieu, mais Dieu ne leur répondit pas. Ils comprirent alors qu'ils l'avaient mis en colère, mais il était trop tard.

La pierre toucha le sol. Il y eut des explosions et la terre entière trembla fortement. L'eau des mers et des rivières inonda le monde entier. Il y avait de la poussière partout dans l'air et à cause de cela, le monde resta sombre pendant très longtemps. Il faisait aussi très froid car le soleil ne pouvait plus traverser la poussière. C'est pourquoi toutes les plantes moururent. Comme il n'y avait plus de plantes, les herbivores moururent avec elles. Les carnivores n'avaient plus rien à manger non plus, car il n'y avait plus d'herbivores à manger.

Après un long temps, après que Dieu n'était plus en colère, tout se calma. L'eau reflua dans les mers. Le brouillard disparut et là où il avait fait très froid, le soleil revint. Là où il avait fait très chaud, l'air frais revint. La lune et les étoiles étaient à nouveau visibles. Or, dans d'autres parties du monde, où il faisait très froid, il y avait aussi des hivers avec de la glace et de la neige. Mais comme Dieu avait créé la terre de telle sorte qu'elle tournait autour du soleil, le soleil put également briller pendant plusieurs mois dans ces parties du monde, et il y fit donc à nouveau chaud. Les plantes et les arbres repoussèrent et la terre redevint belle et paisible.

Dieu revint sur terre, vit tout et fut très content. Mais il manquait encore quelque chose. Il n'y avait pas assez de vie, pas beaucoup de mouvement. Comme Dieu aimait la vie, la joie et le bruit, il décida de remplir à nouveau le monde d'êtres vivants.

Il prit du temps, beaucoup de temps, pour tout réarranger. Il pensait encore aux animaux, mais il avait beaucoup appris des dinosaures. Il ne voulait plus créer des animaux aussi grands qu'une maison et nécessitant donc beaucoup de nourriture. Il voulait juste créer des animaux qui n'avaient pas besoin de manger toutes les plantes pour être rassasiés et qui n'avaient pas besoin de boire toute l'eau pour ne plus avoir soif. Il ne voulait pas être aussi en colère qu'il l'était devenu à cause des dinosaures, alors il décida de créer des animaux qui ne pouvaient pas tout faire à la fois.

Il regarda le monde et vit que le monde entier était constitué en grande partie d'eau dans les mers, les rivières, les lacs. C'est pourquoi il pensa qu'il serait mieux de créer d'abord des animaux qui pourraient vivre dans l'eau. Et c'est ainsi que ça se passa. Aussitôt dit, aussitôt fait, l'eau était pleine de toutes sortes d'animaux, grands et petits, avec des requins, des baleines, des crabes, des crocodiles, des dauphins, des phoques, des loutres de mer, des raies, des méduses, des moules et bien d'autres encore.

Dieu fit une courte pause pour voir si tout était bon. Oui, tout était parfait et il était satisfait.

Il se dit alors que c'était maintenant le tour des animaux qui peuvent voler, afin qu'il y ait aussi de la vie et du mouvement dans l'air. Il réfléchit et trouva une solution pour que les animaux puissent voler dans l'air. Ils devraient avoir des ailes fortes pour pouvoir voleter dans l'air. Il créa donc des oiseaux et des insectes de toutes sortes, petits et grands, des aigles, des moineaux, des chauves-souris, des pigeons, des chouettes, des corbeaux, des abeilles, des papillons et bien d'autres encore.

Bientôt, l'eau et l'air étaient remplis d'animaux. Cela plut beaucoup à Dieu. Dieu vit les poissons nager joyeusement dans l'eau et les oiseaux jouer dans les airs tout le temps. Puis il pensa à la terre, au continent. Il imagina combien ce serait plus beau avec des animaux. Il dit :

— Je veux créer plus de vie dans ce monde. Ici aussi. Aussitôt dit, aussitôt fait, il créa donc les animaux qui vivaient désormais sur le continent. Il y avait des éléphants, des lions, des girafes, des ours, des lièvres, des souris, des serpents, des singes, des chevaux, des vaches, des kangourous, des araignées, des fourmis, des puces, des escargots et bien d’autres.

En créant les animaux, Dieu joua comme un petit enfant qui commence à peindre et à dessiner et qui peint parfois des humains avec un seul œil ou avec trois jambes ou sans bras ou quelque chose comme ça. Il fit de même avec les animaux. Certains animaux, la grande majorité, se déplaçaient sur quatre pattes, mais certains, comme les kangourous, se déplaçaient sur deux. Certains, comme les gorilles, pouvaient marcher sur quatre ou deux pattes. D'autres avaient même huit pattes, comme les araignées, et d'autres, comme les mille-pattes, des milliers de petites pattes. Certains, comme les poulets, avaient des ailes et pouvaient voler un peu, mais étaient en fait des animaux terrestres. Il continua à jouer avec les animaux de cette manière, parce que c'était amusant et que tout allait bien ensemble. Il créa donc beaucoup d'animaux terrestres différents. Pour que les animaux ne se battent pas pour leur nourriture, il décida que certains animaux ne devraient être actifs que pendant la journée, tandis que d'autres dormaient pendant la journée et seraient plutôt actifs la nuit lorsque les animaux diurnes dormaient. Il se dit ensuite qu'il serait agréable pour certains animaux de vivre sur terre tout en pouvant s'amuser dans l'eau. Il l’essaya avec les grenouilles et quand il vit qu'elles aimaient ça, il créa encore plus d'animaux qui pouvaient vivre à la fois dans l'eau et sur la terre. C’est ainsi que les crocodiles, les anacondas et les tortues furent créés.

Mais il n'avait pas encore fini. Bien que Dieu puisse tout faire, il voulut donner à ces êtres vivants beaucoup de libertés. Ils devraient se reproduire sans qu'il doive toujours descendre du ciel pour créer plus d’espèces.

Il réfléchit jour et nuit à la façon dont cela pourrait se faire et à la manière dont il pourrait transférer une partie de ses capacités à ces êtres vivants. Et soudain, il eut une idée géniale. Il décida de toujours créer chaque espèce animale par paire, un mâle et une femelle, et il dit aux animaux d'avoir beaucoup d'enfants ensemble et de se reproduire pour que le monde entier soit plein de vie.

Pour qu'ils ne fassent plus d'erreurs, il ne posa pas des conditions aussi dures qu'avec les dinosaures. Par exemple, ils étaient censés décider eux-mêmes de ce qu'ils pouvaient et ne pouvaient pas manger.

Il les trompa un peu et conçut le monde des animaux de telle sorte que tout avait désormais un but, une utilité. C'est pourquoi certains animaux étaient autorisés à manger des plantes et d’autres de la viande s'ils le souhaitaient, mais seulement s'ils avaient faim. Les animaux qui étaient dévorés le plus souvent pouvaient se reproduire beaucoup plus rapidement que ceux qui étaient rarement dévorés.

Dieu trouva une solution pour tout. Tout fonctionna parfaitement. Dieu se retira alors pendant quelques années et regarda d'en haut tout ce qu'il avait créé. Il était très heureux et fier de lui.

Mais l'expérience qu'il avait acquise avec les dinosaures l'avait aussi rendu plus intelligent. Il savait maintenant qu'il ne servait à rien de retourner au ciel et d'y rester sans s'assurer d'abord que l'ordre sur terre restait tel qu'il l'avait créé. Il réfléchit à nouveau jour et nuit et comme rien ne lui était impossible, il trouva à nouveau une solution géniale.

Bouba, qui écoutait tranquillement jusque-là, interrompit son père par une question :

— Papa, tu parles toujours d’une solution géniale de Dieu. Tu en avais déjà parlé quelque part au début. Maintenant tu te répètes à nouveau.

— Oui, mon fils, tout ce que Dieu fait est génial, exceptionnel et parfait après tout. C’est pourquoi il n’a que des solutions géniales, répondit Bell.

— Mais papa, tu dis que Dieu peut tout faire. Il voit tout et sait tout. Alors pourquoi doit-il réfléchir jour et nuit et ne connaît pas la solution immédiatement ?

— Oui, mon fils, vois-tu ce que Dieu veut nous montrer ? Il veut montrer que rien ne se réalise sans travail. C'est comme le football. Tu es bon, n'est-ce pas ? Mais écoute, si tu tires un penalty sans avoir réfléchi au préalable au coin dans lequel tu veux tirer, sans avoir réfléchi à la façon dont tu veux tromper le gardien de but, il peut arriver quand même que tu marques un but. Mais tu peux aussi être malheureux et le gardien de but arrête le ballon. Pour être sûr, penses-y avant de tirer. Ainsi, tu mets toutes les chances de ton côté pour marquer un but. C'est aussi comme ça que Dieu le fait. Il prend son temps et ne se précipite pas parce qu'il veut que tout soit parfait et que tout le monde soit heureux, d'accord ? Expliqua Bell.

— Oui, papa. Peux-tu continuer l’histoire maintenant ? C’est tellement captivant. Je veux savoir maintenant quelle était son idée géniale.

— Oui, mon fils, je vais maintenant te dire quelle était son idée géniale, dit Bell et il continua à raconter l’histoire :

— Dieu était de nouveau là et, comme un petit enfant, était heureux de son idée.

— Oui, c'est ça. C'est comme ça que je vais le faire. Je suis si heureux, oui, avec joie et amour on effectue son travail bien et correctement. J'aime la joie et j'aime quand on montre sa joie. Oui, je vais le faire comme ça : ceux qui montrent le plus de joie et d'amour dans la vie et dans ce qu'ils font, obtiendront plus de moi. Je vais les rendre heureux. J'aime quand je suis heureux. Wow, ça, c'est l'idée ! Cria-t-il, en regardant encore une fois les animaux qui jouaient sur la terre.

— Et encore une chose. Je vais nommer un roi des animaux et il gardera l’ordre quand je ne suis pas là. Une troupe sans leader mène au chaos, comme avec les dinosaures », déclara-t-il et convoqua immédiatement une réunion avec tous les animaux.

Il y avait maintenant tant d'animaux que la place devant son palais était surchargée.

— Oui, je suis fier de vous. Je vois que vous vous êtes magnifiquement reproduits. Vous êtes si nombreux maintenant et vous animez le monde. Je vois la vie partout. Je vois toujours quelque chose de nouveau, dit-il aux animaux.

— Les petits ici vers l’avant et les gros animaux vers l‘arrière. Les éléphants et les girafes tout au fond, les puces et les fourmis à l’avant, ordonna-t-il.

Les animaux prirent place et étaient curieux de savoir ce que Dieu avait à leur dire.

— Je vous ai réunis aujourd'hui parce que je veux retourner bientôt chez moi au ciel et vous laisser le pouvoir vous-mêmes. Je dois me retirer pendant longtemps pour réfléchir à ce qui manque encore à ce monde. En mon absence, l'un de vous doit veiller à ce que tout reste en ordre ici. Il doit y avoir un animal pour guider les autres sur le bon chemin et veiller pour que ce que je vous ai ordonné soit fait. Je vous donne sept jours et sept nuits pour me faire une proposition. Le septième jour, je reviendrai ici et j'espère que vous vous êtes mis d'accord sur un animal et celui-ci, je l'appellerai ‘roi’, c'est-à-dire qu'il sera l'animal de plus haut rang.

— Comment devions-nous faire ça, bon Dieu ? Demandèrent les animaux.

— Je n'ai pas bien entendu. Qu'est-ce que vous avez demandé ? 

Les animaux sentirent que Dieu était un peu irrité et n’en demandaient plus.

La petite puce, cependant, osa.

— Bon Dieu, comment tant d'animaux différents et variés vont-ils réussir à choisir un seul roi ?

— Je vous ai donné une tête pour réfléchir. Je reviendrai dans sept jours, dit Dieu et s'en alla.

Les animaux furent laissés seuls, ne sachant pas exactement comment choisir un roi parmi ces diverses espèces.

Peu à peu, chaque espèce animale se présenta comme un roi possible, mais les autres espèces le rejetèrent pour des raisons particulières.

Les puces commencèrent.

— L'un de nous peut très bien être l'animal de plus haut rang. Nous pouvons vivre dans tous les animaux.

Les fourmis rirent : — Hahaha, comment un animal que nous faisons manger à nos enfants peut-il être notre leader ? Non, nous nous proposons comme le leader des animaux parce que nous sommes très nombreux et intelligents et nous vivons déjà maintenant comme Dieu veut que nous vivions tous. Nous avons déjà une fourmi de plus haut rang et c'est pourquoi il serait plus facile pour nous de nous charger de ce rôle pour tous les animaux.

Alors les pics verts, ces petits oiseaux à la face supérieure vert foncé et à la face inférieure pâle et de couleur vert à gris-vert, se mirent aussi à rire : — Hahaha, vous petits animaux, nous vous mangeons pour le dessert et c'est pourquoi nous méritons d'être les animaux de plus haut rang.

Alors les fourmiliers se mirent à rire de plus belle : — Hahaha, petits oiseaux. Si c'est votre logique, alors c'est nous qui devons être responsables. Aucun autre animal au monde ne mange autant de fourmis que nous. Vous n'avez pas entendu notre nom ? Dieu nous a appelés fourmiliers.

Puis les jaguars se mirent à rire : — Hahaha, ce n'est pas si simple, vous fourmiliers. Comme nous vous mangeons de temps en temps pour avoir assez de force, nous sommes bien sûr les animaux de plus haut rang.

Alors, les pigeons se mirent à rire : — Hahaha, avec vous, il ne s'agit que de manger et d'être mangé. Mais nous volons et nous sommes rapides. Nous ne volons ni trop haut ni trop bas. Nous avons donc une excellente vue des animaux dans l'air, des animaux sur la terre...

— Mais pas sur les animaux en eau profonde, chers pigeons, crièrent les piranhas. Vous voyez ces dents ? Ce sont les dents des futurs animaux de plus haut rang. 

Comme cela ne pouvait pas se poursuivre ainsi, les fourmis intelligentes eurent une nouvelle idée : — Comme nous l'avons vu, il est difficile de se mettre d'accord sur un animal que nous présenterons à Dieu. Nous avons une autre proposition. Et si on votait ? 

— Ça veut dire quoi, 'voter' ? C'est déjà assez compliqué ce que nous faisons ici, et puis vous parlez d’un mot si difficile et nous ne savons même pas ce que c'est, se plaignirent les poulets.

— C'est très simple, chers poulets. Beaucoup plus simple que ce que nous avons fait ici pendant six jours. L'élection se déroule simplement comme suit : nous plaçons chaque espèce animale qui veut être roi devant et tous les animaux qui la veulent comme roi se tiennent derrière l'animal et nous comptons. Celui qui a le plus d'animaux derrière lui est notre nouveau et premier roi. Génial, n'est-ce pas ? Nous, les fourmis, sommes vraiment intelligentes, n'est-ce pas ? Expliquèrent les fourmis.

Tous les animaux semblaient préférer cette solution et les fourmis étaient déjà ravies de leur intelligence.

— Très bonne idée, mais ceux dont nous adoptons l'idée ne seront pas mis en place. Cela signifie que les fourmis ne se présenteront pas aux élections, mais qu'elles peuvent se tenir derrière les animaux qu'elles veulent comme roi, dirent les corbeaux intelligents.

— Mais c'est injuste, dirent les cochons.

— Oui c'est injuste, très, très injuste, approuvèrent les fourmis, mais elles devinèrent que les corbeaux avaient compris leur jeu.

— Ce n'est que justice. Qui d'autre deviendrait roi ? Vous êtes si nombreuses, chères amies fourmis, bien plus que tous les animaux réunis. Il est clair que vous avez fait cette proposition, pour devenir roi. Haha, nous avons deviné vos intentions, répondirent les corbeaux.

Et cela continuait ainsi, encore et encore, et après sept jours, les animaux n'avaient toujours pas réussi à élire l'animal de plus haut rang.

Le septième jour, Dieu revint sur terre auprès les animaux qui étaient encore rassemblés et leur demanda :

— Vous vous êtes mis d'accord ? Quel animal avez-vous choisi comme roi ?

— Bon Dieu, nous n'avons pas réussi à nous mettre d'accord, répondirent les animaux.

— Pourquoi ? Demanda Dieu.

— Tous les animaux veulent être roi. Et puis il y a les animaux terrestres qui ne peuvent pas être dans les airs pour y maintenir l'ordre, ou les oiseaux qui ne peuvent pas nager dans la mer pour voir si les poissons font tout comme tu le souhaites. Comment un saumon peut-il vivre sur la terre ferme et dire aux gorilles de ne pas jeter de bananes ? Dit un corbeau sage.

— Oui, Dieu, il ne nous était pas possible de trouver un seul roi pour tous les animaux sans nous battre entre nous. Toi seul peut le faire, convinrent les dauphins avec le corbeau.

Tout semblait logique et Dieu était très heureux que les animaux y aient vraiment réfléchi. Il était heureux que le cerveau des animaux fonctionne si bien. C'est ainsi qu'il l'avait imaginé lorsqu'il leur avait donné une tête à penser. — Je suis Dieu, mais vous avez la tête à penser par vous-mêmes et à ne pas toujours tout attendre de moi, leur disait-il toujours. C'est pourquoi il avait déjà deviné ce qui se passerait. Il savait que c'est beaucoup plus difficile pour les êtres vivants quand ils sont libres et doivent décider d'eux-mêmes. Il est plus facile de se laisser dominer que de se dominer soi-même. Il voulait que les animaux aient cette expérience.

— Ok, ce n'est pas un problème. Nous le ferons différemment, promit Dieu et dit aux animaux :