Les Fourberies de Scapin - Molière - E-Book

Les Fourberies de Scapin E-Book

Moliere

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Beschreibung

La comédie de Molière, "Les Fourberies de Scapin", a été créée et jouée pour la première fois en 1671. 

Cette comédie, entièrement écrite en prose, est composée de trois actes (comportant chacun et respectivement cinq, huit et treize scènes). Molière s’est largement inspiré de la comédie italienne pour écrire cette pièce, une inspiration que l’on retrouve aisément dans le rythme de la pièce et les agissements des personnes. 
"Les Fourberies de Scapin" vient à la suite des grandes pièces, " Tartuffe" (1664), " Dom Juan" (1665) et " Le Misanthrope" (1666).


Résumé

XVIIème siècle, Naples. 
Pendant l'absence de leurs pères respectifs, Octave s'est marié en secret avec Hyacinthe, une jeune fille pauvre au passé mystérieux et Léandre est tombé amoureux de Zerbinette, une égyptienne.

Mais voici que les pères, Argante et Géronte rentrent de voyage avec des projets de mariage pour leurs enfants. Les fils se croient perdus et ne savent plus que faire. Scapin, le valet de Léandre se propose de tout arranger.

Il imagine de soutirer aux deux pères l'argent nécessaire pour faire triompher l'amour et la jeunesse. Entreprise apparemment impossible, mais que Scapin arrivera à mener à bien, grâce à des rebondissements inattendus.

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table des matières

LES FOURBERIES DE SCAPIN

Introduction

Acte I

Acte II

Acte III

LES FOURBERIES DE SCAPIN

Molière

Introduction

Comédie

Représentée la première fois à Paris sur le Théâtre de la salle du Palais-Royal le 24e mai 1671 par la troupe du Roi.

Personnages

ARGANTE, père d’Octave et de Zerbinette.

GÉRONTE, père de Léandre et de Hyacinte.

OCTAVE, fils d’Argante, et amant de Hyacinte.

LÉANDRE, fils de Géronte, et amant de Zerbinette.

ZERBINETTE, crue Égyptienne, et reconnue fille d’Argante, et amante de Léandre.

HYACINTE, fille de Géronte, et amante d’Octave

SCAPIN, valet de Léandre, et fourbe.

SILVESTRE, valet d’Octave.

NÉRINE, nourrice de Hyacinte.

CARLE, fourbe.

DEUX PORTEURS

La scène est à Naples.

Acte I

Scène I

OCTAVE, SILVESTRE

OCTAVE

Ah ! fâcheuses nouvelles pour un cœur amoureux ! Dures extrémités où je me vois réduit ! Tu viens, Silvestre, d’apprendre au port que mon père revient ?

SILVESTRE

Oui.

OCTAVE

Qu’il arrive ce matin même ?

SILVESTRE

Ce matin même

OCTAVE

Et qu’il revient dans la résolution de me marier ?

SILVESTRE

Oui.

OCTAVE

Avec une fille du seigneur Géronte ?

SILVESTRE

Du seigneur Géronte.

OCTAVE

Et que cette fille est mandée de Tarente ici pour cela ?

SILVESTRE

Oui.

OCTAVE

Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ?

SILVESTRE

De votre oncle.

OCTAVE

À qui mon père les a mandées par une lettre ?

SILVESTRE

Par une lettre.

OCTAVE

Et cet oncle, dis-tu, suit toutes nos affaires.

SILVESTRE

Toutes nos affaires.

OCTAVE

Ah ! parle, si tu veux, et ne te fais point, de la sorte, arracher les mots de la bouche.

SILVESTRE

Qu’ai-je à parler davantage ? Vous n’oubliez aucune circonstance, et vous dites les choses tout justement comme elles sont.

OCTAVE

Conseille-moi, du moins, et me dis ce que je dois faire dans ces cruelles conjonctures.

SILVESTRE

Ma foi ! je m’y trouve autant embarrassé que vous, et j’aurois bon besoin que l’on me conseillât moi-même.

OCTAVE

Je suis assassiné par ce maudit retour.

SILVESTRE

Je ne le suis pas moins.

OCTAVE

Lorsque mon père apprendra les choses, je vais voir fondre sur moi un orage soudain d’impétueuses réprimandes.

SILVESTRE

Les réprimandes ne sont rien ; et plût au Ciel que j’en fusse quitte à ce prix ! mais j’ai bien la mine, pour moi, de payer plus cher vos folies, et je vois se former de loin un nuage de coups de bâton qui crèvera sur mes épaules.

OCTAVE

Ô Ciel ! par où sortir de l’embarras où je me trouve ?

SILVESTRE

C’est à quoi vous deviez songer, avant que de vous y jeter.

OCTAVE

Ah ! tu me fais mourir par tes leçons hors de saison.

SILVESTRE

Vous me faites bien plus mourir par vos actions étourdies.

OCTAVE

Que dois-je faire ? Quelle résolution prendre ? À quel remède recourir ?

Scène II

SCAPIN, OCTAVE, SILVESTRE

SCAPIN

Qu’est-ce, seigneur Octave, qu’avez-vous ? Qu’y a-t-il ? Quel désordre est-ce là ? Je vous vois tout troublé.

OCTAVE

Ah ! mon pauvre Scapin, je suis perdu, je suis désespéré, je suis le plus infortuné de tous les hommes.

SCAPIN

Comment ?

OCTAVE

N’as-tu rien appris de ce qui me regarde ?

SCAPIN

Non.

OCTAVE

Mon père arrive avec le seigneur Géronte, et ils me veulent marier.

SCAPIN

Hé bien ! qu’y a-t-il là de si funeste ?

OCTAVE

Hélas ! tu ne sais pas la cause de mon inquiétude ?

SCAPIN

Non ; mais il ne tiendra qu’à vous que je ne la sache bientôt ; et je suis homme consolatif, homme à m’intéresser aux affaires des jeunes gens.

OCTAVE

Ah ! Scapin, si tu pouvois trouver quelque invention, forger quelque machine, pour me tirer de la peine où je suis, je croirois t’être redevable de plus que de la vie.

SCAPIN

À vous dire la vérité, il y a peu de choses qui me soient impossibles, quand je m’en veux mêler. J’ai sans doute reçu du Ciel un génie assez beau pour toutes les fabriques de ces gentillesses d’esprit, de ces galanteries ingénieuses à qui le vulgaire ignorant donne le nom de fourberies ; et je puis dire, sans vanité, qu’on n’a guère vu d’homme qui fût plus habile ouvrier de ressorts et d’intrigues, qui ait acquis plus de gloire que moi dans ce noble métier : mais, ma foi ! le mérite est trop maltraité aujourd’hui, et j’ai renoncé à toutes choses depuis certain chagrin d’une affaire qui m’arriva.

OCTAVE

Comment ? quelle affaire, Scapin ?

SCAPIN

Une aventure où je me brouillai avec la justice.

OCTAVE

La justice !

SCAPIN

Oui, nous eûmes un petit démêlé ensemble.

SILVESTRE

Toi et la justice !

SCAPIN

Oui. Elle en usa fort mal avec moi, et je me dépitai de telle sorte contre l’ingratitude du siècle que je résolus de ne plus rien faire. Baste ! Ne laissez pas de me conter votre aventure.

OCTAVE

Tu sais, Scapin, qu’il y a deux mois que le seigneur Géronte et mon père s’embarquèrent ensemble pour un voyage qui regarde certain commerce où leurs intérêts sont mêlés.

SCAPIN

Je sais cela.

OCTAVE