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L'imposture est littéraire, seule importe la tangibilité des sentiments.
Das E-Book Les impostures d'Alain Posteur wird angeboten von Books on Demand und wurde mit folgenden Begriffen kategorisiert:
poésie, prose, Récit sentimental, contemporain, biographique
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Seitenzahl: 42
Veröffentlichungsjahr: 2024
Pour Nathalie
Remerciements
La bouillote
Belle épaule
Après 20h
Après 20h (suite)
Ton grand compas
Et f*ck les mots
Oui à l’amour
Le commencement de notre deuxième vie
Notre cercle vertueux
Pas un artiste
Nos âmes se parlent
Nous
Je voudrais être toi
Ton bonheur
Perle parfaite
À l’heure des vêpres
Au menu de nos retrouvailles
Amour considérable
Responsable
Belle girafe
À jamais
Façon promesse scout
F*ck la peur
Merci d’être toi
À quoi je pense
Vite vite vite
En pensée et en vrai
Que faire ?
Te sens-tu
Valence-Châlon
Valence-Châlon (suite)
Belle la vie
À la fraîche
Ce moment de douce béatitude
Elle s’appelle
Acrostiche
Jusqu'à la lie
Je veux
Rah lovely* (*SIC)
Merci d’être toi
En mode limace
Je gloutonne des pralines aux amandes
Simple réalité
Équation du manque
Comme je voudrais
Trois heures du mat’
Sa ch*tte aussi
Hello ma reine
M’y vois déjà
16 octobre 2023
Ça glisse au pays des merveilles
Nathalie est unique
Et puis c’est tout
Colmar-Valence mes c*uilles
Colmar-Valence mes c*uilles (suite)
Colmar-Valence mes c*uilles (suite et fin)
La vessie pleine
Aujourd’hui
Un de plus - un de moins
Ce beau mystère
Notre bulle
Comme le loup de Tex Avery
Ta voix, je l’aime
Nos prouesses
Ma squaw
Gulliver au féminin
Encore un mois à tirer
Vaste programme
Mauvais rêve
Mon grand soleil
Les yeux de ma reine
Céleste romance
Nous sommes un jeune couple de vieux avec quelques beaux restes.
Riches de notre expérience, des épreuves qui nous ont forgés, nous sommes au pinacle de notre existence pour aborder nos dernières années avec sagesse, lucidité, avec une bonne connaissance du prix, de la fragilité du bonheur, avec une bonne connaissance des priorités de la vie.
Prenons-soin de nous, prenons-soin l'un de l'autre, ma reine. Jouissons du bonheur d’aimer, jouissons du bonheur d’être aimé, jouissons du véritable bonheur que l’on trouve dans la jouissance de simples bonheurs, donnons cet exemple à nos enfants.
Merci à ma grande reine, mon grand trésor, mon grand soleil.
Merci à mes quatorze autres lecteurs : Anne-Marie D., Cédric A., Christophe L., François D., François G., Jean-Christophe L., Jean-Michel R., Julien K., Laurent B., Marc M., Emmanuel M., Patrice B., Pierre P., Sébastien A..
La chambre est froide, mais on s'en fiche. Nous sommes nus sous les draps et la bouillotte carbure à plein régime. La bouillotte : une brique plate emmaillotée dans un bout de serviette de toilette, ficelée par du ruban comme un paquet-cadeau. Retirée tout à l'heure du poêle gavé de braises, à présent elle brûle les pieds, roussit les draps, exhume le parfum synthétique d’une lointaine lessive de la literie, ses calories rayonneront jusqu'au matin.
Oh non, on a pas froid. Nos corps sont encastrés, sur le flanc, toi de dos, moi collé à toi, maximisant la surface de contact. Ta tête repose au creux de mon épaule que n'embarrasse nulle ankylose et nulle arthrose. Nos bras se nouent, nos doigts s'entrecroisent, je couvre de baisers un bout de nuque, de cou, d'épaule, une oreille dans le creux de laquelle je susurre quelques mots doux, peut-être une vieille chanson d’enfant. Ou peut-être qu'il y a juste la petite radio qui diffuse du France Musique en sourdine.
À l'étage inférieur, se joue un autre ballet. Nos pieds s'amusent, s'agacent de la bouillotte, ils la cherchent, puis la repoussent, la déplacent le long des jambes, des mollets jusqu'aux cuisses, des cuisses jusqu'aux mollets. Durant ce petit jeu, nos membres se frôlent, se frottent, se pressent, s'entremêlent, je savoure chaque centimètre carré de ta douce peau.
Peut-être ferons-nous l'amour. Peut-être jouiras-tu, peut-être jouirai-je, peut-être même jouirons-nous ensemble. Mais peut-être avons-nous déjà fait l'amour, peut-être as-tu joui, peut-être ai-je joui, peut-être même avons-nous joui ensemble. Dans le fond, peu importe - la mienne est secondaire -, sans quitter notre position, nous nous endormons finalement, comblés, béats. La chambre est froide, mais on s'en fiche, oh non, on a pas froid.
Tu dors et moi je découvre avec attendrissement une nouvelle Nathalie, la Nathalie qui dort. Dans la forte pénombre que procure la vieille ampoule de labo photo vissée sur la lampe de chevet, la scène est tout à fait ravissante.
À ce stade de ton sommeil, régulièrement, tu ajustes ou changes de position. J'admire la finesse du bras, le coude et le poignet idoines, la position toujours gracieuse de cette main pleine de longs doigts.