Les maux ont des mots - Priscilla Magal - E-Book

Les maux ont des mots E-Book

Priscilla Magal

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Beschreibung

Dans un monde fait de cases, comment se sentir à sa place lorsque nous souffrons de maux qui dérangent ? Comment se faire une place lorsque nous sommes qualifiés de "différents" ? Comme une évidence après son premier livre autobiographique "Souffre en silence" , Priscilla pose des mots sur les maux psychiques afin de casser les diktats d'une société inadaptée.

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Citation

« Guérir, c’est toucher avec Amour ce qui a été touché avant avec la peur »

Pour tous ceux qui ont besoin d’amour et d’espoir y compris moi-même à qui je demande pardon…

Priscilla Magal.

Priscilla est née en 1981 en Essonne.

Après une enfance tragique, elle voue à l’écriture un côté salvateur et thérapeutique.

Maman de trois enfants, elle vit aujourd’hui dans le Maine et Loire en espérant pouvoir un jour trouver la quiétude et accompagner les personnes souffrant de maux psychiques, physiques ou émotionnels liés à différents traumatismes.

Ses projets : créer une association d’aide aux personnes victimes de violences psychiques, physiques, isolées, pas assez entendues et soutenues afin de leurs donner le droit à la parole et à la légitimité de leurs souffrances. Elle souhaite également continuer à écrire pour montrer qu’à travers cette cellule de douleur, il existe une issue de secours, une lueur d’espoir ainsi qu’une force à tirer de ces drames.

Priscilla a créé une page Facebook « Priscilla Magal » afin de partager ses écrits et permettre à de nombreuses personnes de pouvoir se livrer sans jugement ni tabous.

Du même auteur :

Souffre en silence – Livre autobiographique

Sommaire :

1-   La solitude

2-   Vivre avec l’anxiété

3-   Lettre du futur à moi-même

4-   Petite Priscilla

5-   Faire la paix

6-   Phobie

7-   Un enfant en otage

8-   Lettre à toi

9-   Le deuil de toi, Papa

10- Fibromyalgie mon autre meilleure ennemie

11- Extrait de mon livre Souffre en Silence

12- Je suis désolée

13- Quand les différences font peur

14- Le droit de m’exprimer

15- Une oreille attentive

16- Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir

17- Peut-on tout pardonner ?

18- Doit-on changer par amour ?

19- La vie n’est qu’une addition de leçons

20- Le temps qui passe est du temps perdu

21- Un appel du cœur manqué

22- L’entre deux, le droit de partir

23- Quand le rideau tombe

24- Mon évidence, être mère

25- Le pardon

26- Interview Priscilla Magal

27- Une maman, le cadeau le plus précieux

28- Somatisation et douleurs psychiques

29- Suis-je une bonne mère ?

30- L’anorexie mentale

31- Mes maux mêlés

32- Quand aimer fait peur

33- Très chère émétophobie

34- La dépression

35- L’hypersensibilité

36- Je vous confie mon secret

La solitude

N’avez-vous jamais éprouvé ce sentiment ?

Moi, si …

Tant de fois, je me suis sentie désespérément seule. Isolée et en colère.

En colère après ces personnes près de moi qui ne comblaient pas ce sentiment intense et douloureux de vide jusqu’à ce que je comprenne.

Il m’aura fallu 30 ans de silence.

Des années de souffrance.

Un premier livre autoédité pour accepter la raison de ce sentiment.

C’était moi, tout simplement.

Grâce à mes introspections et mes écrits, j’ai compris que l’on pourrait me décrocher la lune et me mettre cinquante personnes autour de moi le vide serait toujours aussi ardent.

Tant que moi je n’aurais pas décidé d’être là pour moi, j’aurais toujours cet effroyable ressenti.

Alors à vous qui me lisez, si vous souffrez de solitude, j’aimerais vous dire ceci :

La seule personne qui doit être là, à vos côtés et vous tenir compagnie, c’est vous-même.

Vous devez vous aimer.

Vous devez accepter ce qui a été.

Vous devez essayer de vous pardonner.

Tentez de pardonner à ceux qui vous ont abîmé ou du moins l’accepter.

C’est seulement à ce moment précis que vous serez capables de voir que vous êtes entourés.

Vous serez plus aptes à vous aimer, mais aussi à aimer sainement sans attendre de l’autre qu’il vous répare et soit là pour combler vos vides émotionnels.

Cette solitude que vous redoutez tant, utilisez-la à bon escient.

Profitez-en pour savoir qui vous êtes.

Ce que vous voulez ou ne voulez plus.

Ce que vous aimez ou n’aimez plus.

Apprenez à écouter votre cœur et votre raison.

Ne craignez pas cette solitude qui est bien souvent bénéfique et nécessaire, surtout dans un processus de guérison.

Alors à toi, solitude, saches qu’aujourd’hui, tu ne m’angoisses plus.

J’aime ta compagnie et ton silence, car je peux entendre mes pensées les plus profondes.

Je suis loin de ma guérison, mais je suis prête à t’écouter et à m’écouter.

« Il est facile de se tenir avec la foule. Il faut du courage pour rester seul »

Mahatma Gandhi

Vivre avec l’anxiété ou plutôt comment survivre ?

On ne vit pas avec, on apprend à survivre.

Elle vit pour nous et guide chacun de nos gestes ainsi que nos émotions.

L’anxiété contrôle nos pensées jusqu’à nous démunir de la moindre parcelle d’espoir pour être certaine qu’on ne puisse plus reprendre le dessus.

Elle arrive sans prévenir, nous réduisant à cet état de souffrance et de honte.

Elle sommeille en nous et sans crier gare, elle nous rend esclaves de ses pulsions destructrices.

Elle nous mutile de l’intérieur.

Elle ne laisse que douleur et peur.

Elle nous oblige à nous isoler afin de mieux nous posséder.

L’anxiété est silencieuse, sournoise et dévastatrice.

Elle ne se voit pas, ne se touche pas et s’exprime au travers de nos agissements, nous faisant passer pour des êtres gênants, car différents.

Cette maladie invisible, mais bien réelle, fait suite à de douloureux traumatismes ou chocs psychologiques.

Les personnes qui nous entourent de leur amour n’y peuvent rien et bien souvent leurs mots maladroits et blessants ne font qu’accentuer nos maux, notre honte et notre culpabilité à les décevoir.

En plus de nous faire mal, elle nous épuise, créant de multiples maux physiques et psychiques supplémentaires.

À toi « Angoisse », un jour, je sortirai de cette torpeur dans laquelle tu me tiens et je te dirai :

« Plus jamais »

Priscilla

« L’angoisse est le vertige de la liberté »

Sören Kierkegaard

Lettre du futur à moi-même

Je t’écris du futur, 30 ans plus tard, pour t’adresser ce message.

Priscilla, j’ai entendu tes pleurs et ta détresse.

Tu n’es plus seule, je suis là et je compte me battre avec toi.

Cette femme ne lèvera plus la main sur toi.

Ces hommes ne toucheront plus ton corps sans ton accord.

Je te vois pleurer le soir quand tout le monde te croit couchée.

Je ressens chacun de tes cauchemars tard dans la nuit.

J’entends tes cris dans ton silence.

Je te vois, toi, si petite et pourtant déjà si grande par ce vécu.

Vécu, qui t’a ôté ton innocence d’enfant.

Je vois ces adultes violents, toxiques et malsains à tes côtés.

Je vois les autres aussi, ceux qu’on appelle une « famille » mais qui ne font rien pour te protéger, préférant garder le silence plutôt que dénoncer et protéger, les rendant ainsi coupables de non-assistance à personne en danger.

Saches que je ne t’abandonne pas malgré cette immense solitude que tu ressens, je suis juste incapable d’agir, car le système ne m’y aide pas.

On ne nous voit pas, on ne nous entend pas.

Ma vie est compliquée, mais je ne compte pas te lâcher.

Je crierai à chacun de tes cris.

Je parlerai quand tu oseras dénoncer.

Plus tard, toi et moi réunis, nous obtiendrons justice pour tous ces sévices que tu as subi, ne serait-ce que par nos écrits.

Petite Priscilla, je te promets qu’un jour même lointain, tu seras enfin apaisée pour aimer vivre et ne plus avoir peur de seulement survivre.

« La sortie de secours est à l’intérieur de nous-mêmes »

Julien Green

Petite Priscilla, je suis là

Mon regard posé sur cette photo

Pour aussitôt

Être basculée

Dans les méandres de mon passé

Priscilla

Pleurait tout bas

Assise sur cette balançoire

Comme tous les soirs

Venant de nulle part

Je me serais assise à côté d’elle

De mon expérience, je lui aurais fait part

Pour la prendre par la main et partir avec ce petit être tout frêle

Je lui aurais dit d’oser parler

De ne surtout pas se taire

Par simple peur de déplaire

Ou par crainte de ne pas être aimée

Qu’elle devait avant tout se protéger

De ces adultes destructeurs

De se servir de ses peurs et de sa douleur

Pour avouer, crier et dénoncer

Lui faire savoir qu’elle n’était qu’une victime

Plongée dans un abîme

Un monde sans couleur

Dont elle n’était pas l’auteur

Je lui aurais dit de fuir

Pour espérer un jour sourire

D’avoir confiance en elle

Et voler de ses propres ailes

Une insouciance volée

Une âme souillée

Mais plus tard, elle saurait

Qu’elle aurait en elle une force insoupçonnée

Qui lui permettrait de pouvoir tout accepter pour enfin rêver