Les métamorphoses - Martine Senn - E-Book

Les métamorphoses E-Book

Martine Senn

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Beschreibung

Un rhinocéros. Une peau de femme. Une île aux multiples facettes. Des découvertes insoupçonnées. Des aventures inspirantes. Martine, pour son premier livre, souhaite vous faire voyager alors … attachez vos ceintures et ... bon voyage !


À PROPOS DE L'AUTRICE

Martine Senn, une femme (hyper-)active, débordante d’énergie et d’imagination. Solaire, rayonnante. Elle se découvre écrivaine sur le tard. Suissesse de pure souche, elle adore voyager. Au sens propre comme au figuré. La nature est sa première source d’inspiration.

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Seitenzahl: 48

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Martine Senn

Les Métamorphoses

© 2022, Martine Senn.

Reproduction et traduction, même partielles, interdites.Tous droits réservés pour tous les pays.

ISBN 9782940723416

« Nous découvrons la nature de notre génie particulier quand nous arrêtons d’essayer d’être conformes à nos propres modèles, ou à ceux d’autres personnes, quand nous apprenons à être nous-mêmes et que nous laissons notre canal naturel s’ouvrir. »

Shakti Gawain

Remerciements, à :

Valérie D. : qui m’a propulsée au pays de l’écriture.

Marie-Eve T. (L’Ecrivain-E) : qui m’a fait découvrir cette passion pour l’art de l’écriture.

Véronique F. : qui m’a épaulée, soutenue et accompagnée dans ce projet.

À toutes celles et ceux qui ont cru en mon projet.

À vous chères lectrices et chers lecteurs.

Je vous dis MERCI de tout mon cœur.

Pose du décor

– Qui est-ce qui a planté là des arbres et des racines ? Pourquoi je me retrouve ici en plein milieu de ces êtres feuillus ?

La nuit est tombée. Le brouillard recouvre tout l’espace. Et non, ce n’est pas la nuit. L’obscurité qui sévit à cause de cet épais brouillard est trompeuse. Les toiles d’araignées luisent de cette rosée. Elles, les araignées noires et poilues, ne sortent pas. Trop fraîche, cette température. Les insectes non plus ne sont pas de sortie. Un papillon se pose. Il rencontre son homonyme et tous deux battent de leurs ailes comme les humains se congratulent à leurs rencontres amicales. Le serpent aux allures de panthère noire et rose déambule parmi les branchages. Tout ce petit monde se côtoie mais ne se voit pas. Vit dans le même espace, mais ne se croise pas. Chacun a comme sa place attribuée. Personne ne déroge à la règle. Pour les petits êtres. Les autres mammifères et gros animaux ne sont pas là pour l’instant. Chaque chose en son temps. Chaque chose à sa place. Nommée. Prédéfinie. L’orage menace-t-il. Impossible de le savoir, dans cette épaisseur brouillardeuse. Pas une lueur à l’horizon. C’est calme. Presque morbide comme ambiance. Sordide même. Un humain y prendrait ses jambes à son cou. Frayeur, ferveur, froideur. Quelle horreur.

Qui vit ici ? Qui resterait ne serait-ce qu’une nuit dans cette immonde beauté ? Tout est imaginaire. Rien n’est figé. Que nous réserve demain ? Ou plus tard ? Quel spectacle ce lieu nous offrira ? Il fait presque nuit. Les minutes n’appartiennent plus au temps. L’aiguille du temps se perd. D’ailleurs, quelle heure vivons-nous ?

Impossible de le cerner. Bizarre. Comme l’ambiance mystérieuse de cet endroit. Magique ? Mystique ? Qu’importe. Le temps est là. Ces petits êtres sont là et traversent le temps, l’espace.

Est-ce le jour ? La tombée de la nuit ? L’aurore ? La fenêtre temps a disparu. Qui pourra la retrouver ? Y a-t-il de la vie au plus profond de cette vallée, quasi perdue au milieu de nulle part ?

Est-ce un jardin ? Une vallée ? Une contrée extraordinaire ? Une forêt à l’état sauvage ?

Battement d’ailes

Une petite créature, menue, aux belles joues joufflues se trouve là, au pied d’un grand arbre. D’un gigantesque arbre, dont les feuilles colorées donnent l’impression qu’il est couvert d’un manteau. Ce petit être plein de couleurs se transforme, sa couleur change au gré de ce qu’il voit. Plus qu’un arc-en-ciel, il est d’une beauté rare et extrême, du jamais vu ici. Ses couleurs que ce soit rouge, vert, jaune et même gris se distinguent et sont si reluisantes qu’il rayonne de partout. Tantôt vert à l’approche des plantes et feuilles vertes, tantôt rouge pour se confondre avec une coccinelle. Même la couleur grise fait de lui un être exceptionnel. Par temps de pluie ou de brouillard il se confond avec l’espace qu’il intègre. Dans cette forêt, dans ce pays, la nuit est le jour et le jour la nuit. Les habitants, des animaux à quatre, six, huit pattes se promènent sans peur la nuit et se murent, se cachent, se retirent le jour. Il en est ainsi. La nuit reste celle qu’on connaît le plus : d’un noir profond, et le jour lumineux. Ici, c’est la façon de vivre qui est différente, dans ce lieu si étrange au premier abord, et qu’on peut découvrir si sobre et d’une beauté folle en s’y posant véritablement.

Les papillons, aux ailes vertigineuses, prennent de l’ampleur chaque jour.

Sur certains arbres, des bananes y font leur nid, sur d’autres, des mangues élisent domicile. Mais ce qui fait de cet espace un lieu différent de tous les autres est que chaque jour, chaque arbre produit d’autres fruits, d’autres légumes. La nourriture abonde pour toute la tribu qui demeure ici. Pas l’âme d’une pénurie, de crainte de ne pas avoir assez à manger. Tout change, rien ne peut se conserver, tout redevient autre, d’un jour à l’autre. Aujourd’hui, c’est un bananier aux bananes bleues, demain, ce même arbre fournit des courgettes à panure. Ou encore cet arbre, dont l’écorce se transforme en cornet de glace, dont le fond est tapissé d’une coulure de chocolat. Tout est à outrance, mais tout est éphémère. Tout ne dure que vingt-quatre heures, mais uniquement pour la végétation. Tous les animaux restent identiques : d’une beauté magique. Surnaturelle. Ce n’était que leur milieu nourricier, leur végétation qui se modifiait.

Au fond d’un gouffre, on aperçoit un animal, dont la fourrure invite à la caresse. Il doit peser quelques trente kilos. Mais avec son amas poilu, il en pèse le double. Au moins. Il porte ainsi son lit douillet partout.

Et cet être étrange a trois cœurs, trois têtes, trois bras. Tout chez lui est de trop. Mais rien chez lui n’est de trop. Trois cœurs pour aimer triplement. Trois têtes pour hérisser des coupes de cheveux différentes, trois jambes pour mieux se tenir debout.