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"Les pleurs du mâle" est une exploration introspective où l’auteur, avec une sincérité désarmante, revisite ses premières peurs et ses doutes, retraçant les étapes d’une résilience forgée au fil du temps. Chaque page révèle des réponses aux questions profondes qui l’ont habité, exprimant une fierté retrouvée et la réconciliation entre l’enfant qu’il fut et l’homme qu’il est en train de devenir. Ce récit, chargé de sensibilité et teinté de mélancolie, convie à un voyage intime de reconstruction et d’acceptation de soi, un chemin vers la paix intérieure et l’épanouissement.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Heishi Isaac chemine au cœur de ses doutes et tourments, en quête de sens dans un monde qui souvent lui échappe. C’est dans la poésie qu’il découvre enfin un exutoire, une voix pour exprimer des émotions tues et libérer un mal-être longtemps refoulé.
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Seitenzahl: 75
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Heishi Isaac
Les pleurs du mâle
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Heishi Isaac
ISBN : 979-10-422-5249-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Heishi et Yanis ne font qu’un
L’un est adulte l’autre est enfantin
L’un ne jure que par la haine
L’autre ne jure que par sa peine
Heishi contrôle les âmes
Yanis manie les lames
Il ne parle qu’avec des flammes
Je ne parle qu’avec des larmes
L’un déteste les humains
L’autre attend qu’on lui tende la main
Heishi ne vit que dans les yeux de Yanis
Yanis ne vit que par la présence d’Heishi
J’admire le soldat par sa présence d’esprit
Yanis ne se rend pas compte du prix
De laisser Heishi diriger son esprit
L’un n’est que destruction
L’autre aime avec son cœur
L’un n’agit que sous ses pulsions
L’autre contemple ses peurs
C’est Heishi qui fixe mes mœurs
Et c’est pourtant le seul qui essuie ses pleurs
L’amour se meurt dans le froid de la haine
Chaque jour finalement se répète
C’est toujours la même rengaine
J’aimerais que le temps s’arrête
Pour me sentir vivre une fois
Revoir tes yeux dans les miens
Perdu entre le mal et le bien
Tiraillé entre le tout ou le rien
Ce même amour que j’ai perdu
Ce jeune moi amoureux et idyllique
Est devenu drogué et alcoolique
Tu m’as brisé comme on brise une vitre
Devant toi je ne faisais que le pitre
Tu me faisais oublier le pire
Tu voulais que je vive
Mais la mort reste ma plus fidèle amie
Et puis tout a commencé
C’était un de ces soirs d’été
Le premier message envoyé
T’en souviens-tu ?
C’était au quai de la Rapée
Que nous nous étions retrouvés
Cette époque si compliquée
Bourré sous les réverbères
Perdu entre terre et mer
Scié entre père et mère
Perdu entre amour et haine
Tiraillée entre joie et peine
Meurtri entre voir ou croire
Blessé entre toi ou moi
Finalement tu as fait le choix
Je m’en souviens
T’en souviens-tu ?
Je souhaite une longue vie
À ceux qui ont voulu prendre la mienne
Je réfléchis seul sous l’averse
Au malheur et son inverse
Je comble chacune de ses envies
Par un trait rouge sur ma peau
J’ai essayé de loger une balle dans ma boîte crânienne
Pour effacer la douleur et réduire ma peine
Il y a plein de choses que j’aurai dû te dire
Il y a longtemps que j’essaye de fuir
Ces pensées qui essayent de me nuire
Mais lorsque le soleil s’amenuise
Quand apparaît la noire nuit
Là où disparaît toute trace de vie
C’est ici que mon esprit se divise
Et lorsque mes mains dévient
Vers une lame mes penchants ressurgissent
J’essaye de mettre de l’amour dans le sombre
Je mets une larme dans mon ombre
Et je referme les pages de mon monde
Quand je vois tes yeux ma plume chavire
Ce sourire te va à ravir
J’en oublie mes rengaines
Dans ce chemin qui m’entraîne
À la clé de ton âme
Pourrait-on me blâmer
D’aimer comme je veux que l’on m’aime
Devant ton âme pusillanime
Là où toutes les pulsions s’animent
Pourquoi tant de haine m’habite
Pourquoi c’est mon cœur que l’on abîme
Je me sens comme dans les abîmes
Recherchant cet amour qui nous anime
C’est dans les limbes que je finis ma vie
Trop lâche pour fermer ce livre et ce chapitre
N’est-elle pas magnifique
Elle a une âme si pure
Laissant ainsi faire valser la beauté de ma plume
La laissant être ma muse
Ya-t-il plus magnifique
Que mon cœur couleur brume
Dans ce chemin si abrupt
Ses mots font l’effet de la brise
Ses yeux m’ont ensorcelé
De son amour je veux être bouleversé
Toute la peine que j’ai absorbée
Je l’ai entendu me questionner
Savoir si je pouvais l’aimer
Savoir si je pouvais la détester
J’aime son cœur si pur
Son âme si parfaite
J’entends mon cœur qui fait la fête
C’est un amour sans rature
N’est-elle pas magnifique
Je me sens si bizarre ce soir
Perdu sur ces grands boulevards
Voyant tous ces gens sur ces trottoirs
Esseulé sans aucun exutoire
Affolé devant toutes ses histoires
Je me sens frôler la folie
Devant cette femme si jolie
Me rappelant ainsi mes pires souvenirs
Maîtrisant tant le mépris
Mais je méprise toute cette maîtrise
Je sens mes pensées qui se brisent
Sous cette drogue les yeux qui se plissent
Je sens des larmes qui s’y glissent
Pour voir ton âme se refléter dans ce prisme
Mon amour pour toi qui s’éternise
Avant que mon âme se ternisse
Pour enfin apercevoir les yeux d’Iblis
Un soir je me retournerais vers toi laissant mes bras t’enlacer
Tu me questionneras sur mon passé
En me demandant mais qu’est-ce qui s’est passé ?
Pourquoi ai-je laissé la haine entrer ?
Dans mon âme qui était si pure
En me demandant ce soir de pleine lune
Mais suis-je ta muse ?
Pour que je puisse vivre dans ta vue
Le soir je m’endormais seul dans la brume
Mais tu sais dans les abîmes
La lumière se fait si rare
Petit à petit je tombe dans l’oubli
L’amour devient si risible
Tu me demanderas si triste
Mais qui est-il ?
Pourquoi c’est toi que je vois ?
Je lui parlerai de mes cauchemars
Je lui montrerai tout ce chemin
Et alors
Elle comprendra ce qui m’anime
Cette odeur mortifère
Me rappelle le printemps et les châtaignes
En hiver je te pensais mienne
En été la coupe fut pleine
Mais ton cœur a tourné le dos
Tu ne me disais pas tous tes maux
Pendant que la haine m’envahit
Toi tu te sens vivre
C’est dans mon malheur que tu t’inspires
J’entends la nuit, elle pleut
J’attends la nuit, anxieux
Dans Paris et ses banlieues
Seul et silencieux
J’ai fini par détester celle que j’aimais tant
Depuis mon cœur semble vacant
Je me console dans l’illicite
Ou dans les poèmes que je récite
Je ne sais pourquoi je fuis
Je ne sais ce qui me suit
Sentant que la réalité s’obscurcit
J’assiste aux prémices de ce qui finit
Le violon en guise de violence
Bloqué dans ce torrent d’ignorance
C’est ainsi que se termine
Le requiem de toute ma vie
C’est l’amour qui m’a détruit
Et c’est la haine qui m’a construit
Elle me dit ce duo impossible
A créé le monstre que je suis
Des pensées macabres me viennent à l’esprit
Sur ce piano ma haine s’intensifie
Et sur cet air lugubre qui m’inspire
Tel un requiem de Mozart
Ma princesse se trouve-t-elle aux beaux-arts ?
Dans cette vie insipide
C’est l’amour qui m’a détruit
Son regard est si puissant
Ses lèvres sont si luisantes
Mes yeux sur ses lèvres se balancent
Pourtant je ne suis que démesure
Je ne compte plus mes ratures
Je me sens si abattu
Je me détruis par habitude
Mon corps de mutilé
Tout ce sang fait que je titube
Je redoute le paroxysme
Le bonheur m’a-t-il fui ?
Je me console sous la pluie
Peut-être qu’elle effacera mes cicatrices
C’est seul que je partage mes peines
Comme enlacé par des chaînes