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Lors d’une partie de poker, Bob Bejjani, un riche homme d’affaires, parie sur l’existence d’un complot mondial nommé The Great Reset. Pour départager le pari, il fait appel au détective financier Scott Hamilton, épaulé par François de Beauregard. L’enquête se déroule sur un rythme effréné, se résolvant en moins de trente heures, et faillit tourner à la tragédie. Cette aventure est la deuxième enquête du duo Hamilton/de Beauregard, dans l’esprit de Sherlock Holmes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Yves Danbakli, auteur de plusieurs ouvrages, dont Une étude en blanc, a lancé une série de courtes enquêtes policières inspirées du célèbre duo Sherlock Holmes et le Docteur John Watson. Son dernier roman, "Les trois complotistes", s’inscrit dans la continuité de cette série, offrant aux lecteurs une suite logique à l’intrigue captivante.
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Seitenzahl: 196
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Yves Danbakli
Les trois complotistes
Roman
© Lys Bleu Éditions – Yves Danbakli
ISBN : 979-10-422-1762-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
J’ai dîné seul aux Artistes, en tête-à-tête avec moi-même. J’avais besoin de réfléchir. Cadre familial, cuisine française authentique annonce la publicité du restaurant. Pas faux, mais un peu bruyant. Cet établissement de la rue Falguière est l’une des bonnes adresses du 15e arrondissement de Paris. Son boudin aux pommes reste un classique du genre. Quant à son vin maison… hum… joliment corsé.
J’ai pris le temps de déguster mon repas. Oh, juste ce qu’il faut pour ne pas me sentir le ventre lourd après cela. Je ne suis pourtant pas content de moi. Une belle tranche de bœuf eût été plus raisonnable que des cochonnailles. Sans surprise, mon traumatisme permanent au genou gauche, qui n’apprécie guère les menus trop gras, me tiraille de nouveau.
Tant pis ! Car, côté moral, le mien est d’acier. Aucun état d’âme, aucune pensée sombre, aucune contrariété. J’ai mis à profit ce moment de solitude pour mettre de l’ordre dans mes idées, peser et analyser ce qui s’est passé aujourd’hui, pronostiquer ce qui adviendrait demain.
Je suis rentré à pied, au rythme lent de ma claudication. Fort heureusement, l’immeuble végétal du boulevard Pasteur dans lequel je crèche n’est pas éloigné des Artistes ; une centaine de mètres tout au plus. Mon appartement est situé au cinquième et dernier étage avec une vue imprenable sur les parties hautes de la tour Eiffel. De tempérament placide et calme, j’ai déposé lentement mon makila, une canne-épée basque sur laquelle je m’appuie en marchant, dans le porte-parapluie, accroché ma veste en cuir et mon chapeau style « Indiana Jones » – Indy pour les intimes – au porte-manteau, puis je me suis servi une bonne rasade d’armagnac dans un verre ballon.
Ma soirée d’écrivain, même si ce mot est exagéré en ce qui me concerne, pouvait commencer…
Que le lecteur n’aille pas m’imaginer en vieux monsieur croulant sous le poids des ans. Pas du tout ! Je suis un solide trentenaire, un grand gaillard aux larges épaules, mais dont le genou a été durablement endommagé par une mauvaise chute de ski, ce qui ne m’empêche nullement de fréquenter les salles de sport.
Il est vingt-deux heures. Me voici installé devant mon écran, face à la baie vitrée de ma salle de séjour. Nuages et crachin meublent cette nuit humide, ambiance idéale pour celui qui va se mettre au travail. Je m’octroie quelques minutes de concentration. Respiration, expiration… une mise en situation façon « zen » pour déclencher l’inspiration.
Cette journée de lundi qui s’achève est surprenante, et l’envie de coucher cela sur le papier me vient aussitôt. Enfin, façon de parler… les écrivains se penchent davantage de nos jours sur claviers et écrans que sur plumiers et cahiers. Écrivain est du reste, comme je l’ai déjà dit, un bien grand mot. Je ne fais que relater ici la chronologie des évènements qui se suivent dans les affaires que mène ce détective financier, Scott Hamilton, croisé au café du coin il y a juste une semaine de cela.
Chronographe, voilà donc ce que je suis, consignant aussi fidèlement que possible les aventures de cet Écossais qui joue au chérif dans le Far West du 15e arrondissement parisien, un gars qui, sans en avoir sa prestance, ressemble quelque peu à Clint Eastwood dans sa jeunesse.
Le cas Deschamps/Dervichi que j’ai baptisé « Une étude en blanc »1 fut la première affaire de ce « justicier du 15e » ; une suite de péripéties rocambolesques qui a abouti à un dénouement honorable pour tous. Pour moi, François de Beauregard, nobliau savoyard perdu dans la jungle parisienne, ce fut l’occasion de jouer au chevalier – ce qui correspond en vérité à mon grade de noblesse HA HA HA ! – sans peur et sans reproche, volant au secours d’une gente dame nommée Colette Deschamps…
Mais voici qu’« Une étude en blanc » à peine terminée, une deuxième et nouvelle aventure s’annonce. Mes doigts survolent les touches du clavier. Je compose les mots et les phrases avec fébrilité. Tout a débuté au café Buffon, ce matin même, pour s’achever en fin de journée sur une note troublante, un message aux relents équivoques que le détective-justicier m’adressa par SMS : Mon cher François, je pense qu’il nous faut agir avec prudence. Ces gens qui ont accompagné votre ami, ces trois hommes… ils ne sont peut-être pas ceux qu’ils paraissent être…
Reprenons depuis le début. Huit heures sonnaient au clocher de Saint Jean-Baptiste de la Salle, l’église de notre quartier, quand je retrouvai Scott au Buffon, à notre table habituelle, collée à la baie vitrée côté rue de Vaugirard. Une première surprise nous y attendait. Elle vint de cette petite Chinoise qui avait pour habitude de prendre son café au comptoir central. Elle avait décidé de se joindre à nous. Prenant sa tasse, elle s’installa à notre table sans même nous demander notre avis.
Elle nous expliqua que, de sa place habituelle, elle avait écouté quelques bribes de nos discussions. Certains mots ne lui avaient pas échappé. Détective, finance, affaires… Cela l’avait intriguée, tout comme notre allure, Hihihi ! avoua-t-elle en émettant à nouveau son petit rire de connivence. Puis elle déclara avec une franchise désarmante qu’elle aimait les yeux bleus de Scott, son accent écossais, sa barbe rousse bien taillée, et qu’elle adorait ma stature d’Hercule, ma claudication et mon chapeau à la Indiana Jones.
Li avait rejoint notre tablée. Je ne m’en plaignais pas. Un minois exquis, cette petite Chinoise. Toujours souriante, la mine avenante, mais une langue française plus qu’approximative et dénuée d’article –, on ne quitte pas facilement l’empire du Milieu…
Nous discutâmes de tout et de rien. Li est patronne du Blue Buoi, un restaurant situé boulevard de Vaugirard. Elle nous expliqua ce que serait sa matinée. Une tournée d’inspection du personnel, de la disposition du mobilier, de la propreté… Tout devait être impeccable, de la salle de restauration jusqu’aux cuisines, en passant par les toilettes.
Le brouhaha sympathique des clients du Buffon, la présence singulière et impromptue de cette petite Li… Je dois avouer que l’ambiance qui régnait ce lundi matin au café me parut charmante. La salle était suffisamment chauffée. Dehors, la grisaille régnait accompagnée d’une pluie froide et entêtante. De la tempête de neige que nous avions subie la semaine précédente, des amas blanc sale persistaient ici et là, mais les voies étaient dégagées.
Dégustant silencieusement ses œufs au bacon, Scott écoutait notre nouvelle compagne de tablée d’une oreille distraite, ou pas du tout d’ailleurs. Essuyant son assiette d’une mie de pain, je le vis glisser une main dans sa serviette au cuir râpé pour en sortir une feuille A4. S’excusant d’interrompre la petite Chinoise, il me tendit le document en me priant d’y jeter un coup d’œil. Je parcourus les premières lignes. Il s’agissait d’un courriel adressé au très pompeux Financial Bureau of Investigation (FBI), le cabinet fondé très récemment par Scott. Le message était daté de la veille au soir.
Une deuxième surprise m’attendait ! L’expéditeur n’était nul autre que Robert Bejjani, mon ex-patron et ami. D’origine libanaise, Bob est l’un des hommes les plus riches de Paris, une fortune mobilière et immobilière acquise au fil du temps, sociétaire entre autres de l’hôtel Lutétia, ce même palace parisien duquel j’avais démissionné depuis peu.
Mon ex-patron sollicitait les services de Scott. Il ne l’avait pas rencontré auparavant, mais connaissait ses talents de détective financier. Je l’avais en effet tenu informé des développements et surtout du dénouement de l’affaire Deschamps/Dervichi, cette « étude en blanc » à laquelle il avait lui-même participé sans le savoir. Bob souhaitait un entretien ce jour même, à quatorze heures.
Je m’étirai en déployant mes épaules.
J’en convins, dis-je, même si ma participation était purement bénévole. Je n’y gagnais rien.
Li réagit avec une pointe de jalousie sur le bout de son nez.
Je résumai en deux mots l’affaire Deschamps/Dervichi sans m’étendre outre mesure sur la nature de la relation qui s’était nouée entre Colette et moi, laquelle n’est du reste et pour l’instant que conventionnelle.
Les yeux de la jeune Chinoise pétillèrent d’excitation.
Li s’empressa de jurer tous ses dieux qu’elle n’en soufflerait mot à personne.
Scott ébaucha un sourire sous sa barbe.
Scott haussa les épaules.
Me tournant vers Li, je lui offris mon plus beau sourire. La patronne du Blue Buoi sauta de joie. Elle enlaça Scott amicalement puis me serra un peu plus longtemps dans ses bras.
« Décidément, me dis-je en réintégrant mon appartement, protégé d’une pluie glaciale sous mon chapeau d’aventurier, cette petite Li est vraiment charmante ». Un lundi pas comme les autres, avait-elle néanmoins prophétisé. Elle ne pensait pas si bien dire !
Car, en vérité, aucun d’entre nous ne pouvait se douter de ce qui allait suivre…
La pluie avait cessé. Je décidai de flâner le long des rues du quartier, poussant même jusqu’au septième arrondissement. J’appréciai ce Paris maussade et gris, légèrement venteux. Mes pas me menèrent naturellement en direction de mon ancien lieu de travail, l’hôtel Lutétia. Claudiquant le long de la rue de Sèvres, je songeais à ce rendez-vous de quatorze heures au FBI, avec mon ami, Bob. Je connaissais Robert Bejjani depuis longtemps. Il n’avait pas jugé nécessaire de me parler de cette question d’énigme financière. Nous nous étions pourtant rencontrés pas plus tard que mercredi dernier. Cette affaire, si affaire il y avait, car en somme, il ne s’agissait que d’une devinette comme l’avait désignée la petite Chinoise en son français approximatif, devait être très récente.
La pluie revint, fine et glacée. Je trouvai refuge dans la chaleur de ce bâtiment construit en 1869, le Bon Marché, un grand magasin qui occupait l’angle entre rue de Sèvres et rue de Babylone. On y trouve un vaste choix de produits fins à des prix exorbitants en dépit de son enseigne alléchante. Les fêtes de la nativité n’étaient plus très éloignées. Je devais retrouver les membres de ma famille à Chamonix, en fin de semaine.
Chinant ici et là entre les rayons du magasin, j’achetai finalement deux ou trois cadeaux à déposer de part et d’autre de la cheminée familiale. Je choisis également un petit quelque chose pour Agnès, mon ex-petite amie qui tient une ferme d’élevage canin à Houches. Je n’oubliai pas non plus Colette Deschamps, ma nouvelle amie – mais rien n’est dit pour le moment, encore une fois – qui m’accompagnerait en Haute-Savoie pour l’occasion.
Colette est une charmante jeune femme au caractère affirmé. Elle ressent pour moi ce qu’une victime peut ressentir envers son sauveur, ou encore une gente dame envers son chevalier servant. Je n’avais pourtant aucun haut fait d’armes à enregistrer à mon actif, aucun exploit comme l’on voit dans les histoires de cape et d’épée si ce n’est d’avoir assisté Scott durant cette « étude en blanc ». Un rôle secondaire, en somme.
L’heure du déjeuner approchait. J’optai pour un repas rapide à la Coupole, boulevard du Montparnasse. Une douzaine d’huîtres arrosée d’un vin blanc d’Alsace que je dégustai rapidement avant de retrouver Li et Scott au bureau du FBI. La Chinoise découvrait les lieux, caressant le chevalet, les cordes du violon, passant une main légère sur les fauteuils en cuir de style anglo-écossais, jouant avec la collection de pipes…
Le clocher voisin annonça quatorze heures. La sonnerie d’entrée retentit au même moment, témoignant de la ponctualité proverbiale de monsieur Bejjani. J’allai ouvrir. Toujours élégant dans son long manteau en laine noire, Bob est ce qu’il est convenu d’appeler « un bel homme ». Grand et mince, le visage oblong, nullement empâté comme beaucoup d’Orientaux de son âge, mon ami m’adressa un salut familier :
Ce qui signifiait « bonjour » en savoyard. J’appréciai comme toujours l’accent levantin qui s’exprimait dans une langue de Molière maniée avec soin, mais teintée des mille couleurs de la Méditerranée. Bob me donna l’accolade, puis il s’écarta pour laisser passer une femme qui l’accompagnait, tenue stricte, tailleur mauve sous un pardessus gris satiné. Trois hommes suivirent, costume-cravate de grande marque sous leurs doudounes colorées.
Les visiteurs m’emboîtèrent le pas, un regard inexpressif posé sur le mobilier de style de la salle d’accueil, antichambre meublée qui attend toujours l’embauche d’un ou d’une secrétaire. Je me demandais du reste si cette deuxième affaire que nous proposerait Bob permettrait le recrutement d’une assistance, du moins à mi-temps.
Scott accueillit nos visiteurs dans la pièce qui lui servait de cabinet. Bob opta pour le siège proche de la grande fenêtre, celui que j’occupai habituellement. Il apprécia d’un geste de la main typique des Orientaux la décoration très « cosy » de la pièce, son ambiance caractéristique, chaleureuse, ses murs habillés d’une boiserie sombre, ses tapis persans sur le sol, ses fauteuils en cuir et son bureau en bois d’acajou. Puis il se présenta sans plus tarder. Robert Bejjani, sociétaire de l’hôtel Lutétia.
Des origines lorraines, me dis-je. Un accent paysan, un ô et un â traînants, typiques de la région. Jérôme distribua sa carte de visite. Banquier d’investissement freelance, 41 rue de Rivoli, Paris 1er.
Le bonhomme ne put retenir une grimace de satisfaction. Les deux autres hommes portaient un même patronyme : Etcheverry. Des Basques, frères ou cousins, associés de Damier Gestion, une société de gestion d’actifs financiers. Le premier, Andrea, avait des traits épais, inexpressifs et un tantinet bourrus. Le second, Patxi, offrait le visage d’un adolescent attardé, fermé et obtus. Les deux Basques avaient noté la présence de mon makila. Aucun ne porta pourtant le moindre commentaire concernant ce produit typique de l’art traditionnel de leur région. Leurs expressions disaient néanmoins clairement « Mais que fait cet arrotza, cet étranger, avec un bâton de berger de chez nous ? »
Je notai également les prunelles de ce Patxi, démesurées derrière les verres épais de ses lunettes, qui lorgnaient parfois les genoux de la dame. Celle-ci, tailleur mauve et châle blanc sur les épaules, avait la trentaine avancée. Son visage aux lignes harmonieuses affichait une beauté froide. Ses genoux et ses avant-jambes dénudés étaient joliment dessinés.
Son regard pénétrant nous évaluait. Je me redressai inconsciemment, adoptant la posture qui convenait, sérieuse et concentrée. De son côté, Li affrontait l’épreuve avec succès, le buste droit, un léger sourire aux lèvres. Ses yeux bridés m’interrogèrent en silence. Je lui adressai un clignement des paupières en guise de satisfecit.
Katrijn Abbekerke fit la dame en déclinant son nom. Conseillère personnelle de monsieur Bejjani, ajouta-t-elle. Sa voix résonna singulièrement, forte, tonique, avec un accent long en durée. Une Flamande, ou une Néerlandaise, pariai-je. Sa carte de visite mentionnait : Avocate d’affaires – Étude Bredin-Prat – 2, avenue de la bourdonnais, Paris 7e. Je levai les sourcils, étonné de n’avoir jamais croisé cette personne auparavant. Bob crut bon de s’expliquer :
Il n’était pas opportun que j’intervienne à ce stade, mais, ami intime du sociétaire du Lutétia, je ne pus m’empêcher de l’interroger. Une avocate d’affaires pour quoi faire ? Le mail de Bob n’évoquait qu’une simple enquête pour résoudre une énigme financière.
Chaque chose en son temps, répondit Bob avant de se tourner vers Scott :
Jérôme, le Lorrain, avait posé la question avec une pointe d’arrogance.
L’homme n’avait ajouté la formule de politesse qu’in extremis, comme malgré lui. Je relevai le peu de courtoisie de ces gens-là, Jérôme aussi bien qu’Andrea. Scott répondit pourtant sans se départir de son flegme très scottish :
Je n’appréciai guère le ton du plus jeune associé de Damier Gestion, aussi élevé dans les aigus que celui du premier, Andrea, l’était dans les graves. Mais en vérité, j’étais curieux d’entendre la réponse de Scott face à l’assaut de ce petit prétentieux.
Le ton du détective fut posé, courtois. Le gamin s’apprêta à reprendre sa charge quand son associé lui adressa un signe de la main. Du calme ! semblait-il dire. Jérôme, le Lorrain, prit le relais en signifiant à Bob qu’en ce qui les concernait, les réponses de Scott les avaient satisfaits… pour l’instant. L’affaire pouvait se poursuivre.
Il restait la dame. Sur un signe de tête de Bob, son carnet de notes à la main, Katrijn Abbekerke interrogea le détective à son tour. Sa voix sonna, forte et claire :
Scott apprécia la question à sa juste valeur. Il réfléchit un moment, puis :
Des regards attentifs se tournèrent vers le détective financier. Madame Abbekerke l’observait également avec une acuité toute particulière. Scott réagit enfin. Il ébaucha un sourire sous sa barbe écossaise, puis :