Libres propos sur l'engagement - Samuel-Anthony Salignat-Plumasseau - E-Book

Libres propos sur l'engagement E-Book

Samuel-Anthony Salignat-Plumasseau

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Beschreibung

Libres Propos sur l'Engagement, propose une analyse du système éducatif sous un angle totalement nouveau et jamais exploité. Le premier ouvrage traitant exclusivement de l'engagement des jeunes notamment dans les établissements scolaires. L'auteur cherche par cet ouvrage à valoriser les élèves engagés trop souvent oubliés mais oh combien importants.Dans la première partie de l'ouvrage, l'auteur relate une histoire qui pourrait être celle de tous les jeunes engagés dans les établissements. En suivant Alexandre-J.(le héros), les jeunes engagés pourront tirer une réelle expérience.Dans une deuxième partie, l'auteur donne la parole à des pédagogues connus et moins connus tels que Pierre-Yves CHICOT, Harry DURIMEL (préface) Jacques ADZOMADA pour ne citer que ceux-la. De nombreux jeunes contribuent aussi à mener la réflexion, des présidents d'associations jeunes, et aussi des étudiants engagés qui pour certains portent les couleurs de l'engagement jusqu'à la prestigieuse école de sciences politique a paris comme le très brillant Arnaud NARAÏNIN. Le trait se veut neutre et accessible tant aux jeunes qu'aux plus âgés. A lire absolument.

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Seitenzahl: 154

Veröffentlichungsjahr: 2016

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© Tous droits réservés, Octobre 2016

Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle.

« Qui a dit qu'une vie sans engagement est une vie sans substance ? Un phraseur pompeux quelconque, sûrement...Mais ce gars a quand même touché la vérité du doigt. »

The Dead Heart

-Douglas Kennedy-

A mes compagnons d’infortune,

Jérôme CUSSET,

Jordan DANIEL.

Et à mon très cher,

Jacques ADZOMADA.

A cette jeune femme engagée,

Elodie LACHOQUE.

A la source de ma sensibilité pour l’art,

Philippe BROYELLE.

A celles qui m’ont longtemps guidé,

Carole LALANDE,

Murielle DELACROIX,

Eliane MANICOM.

A ces grands hommes,

Martin AKO, le logiciel,

Lucien EROSIE, le précurseur.

A la jeunesse engagée,

Table des matières

AVANT-PROPOS

PREFACE

PROLOGUE

PREMIERE PARTIE- Récit teinté de propos libérés

CHAPITRE 1- Déclic ou vocation ?

CHAPITRE 2- De lourdes missions, pour quels moyens ?

CHAPITRE 3- La consécration !

DEUXIEME PARTIE- Analyses et témoignages

EPILOGUE

SOUS-PARTIE- Les pédagogues ont dit

SOUS-PARTIE- Les jeunes engagés ont dit

TROISIEME PARTIE- Annexes

AVANT-PROPOS

Le 5 Juillet est manifestement entré dans l’histoire. Cette date marque l’épilogue d’un récit pour près de 700 000 élèves du second degré, tous sont attendus. Leur sort est épié et l’on attend d’eux qu’ils donnent le meilleur et que leur excellence soit rendue manifeste par l’obtention d’une mention. Vous l’aurez compris, il s’agit de la date de publication des résultats du baccalauréat. Tous les élèves sont pointés du doigt, a fortiori les élèves engagés et pleinement investis dans la vie lycéenne. L’ouvrage traite exclusivement de sociologie et se veut loin de tout clivage politique. Souvent j’ai vu des élèves engagés maltraités, mal jugés, mal considérés. C’est pour moi un déchirement de voir à quel point l’école de la République est plongée dans une vision antinomique de l’engagement. Souvent, l’institution progresse, la législation elle aussi progresse, mais celui qui en est l’âme, le fonctionnaire, lui, prend parfois plus de temps pour se conformer au principe législatif.

Les citoyens donc, sont placés en situation délicate, d’incompréhension, ils sont même parfois poussés à contester fermement l’institution. Le système éducatif français semble être archaïque par rapport aux orientations de nombre de nos voisins européens. La refondation de l’école est une avancée majeure dans le grand chantier que va représenter la modernisation de l’école dans les prochaines années. Il est, je crois, nécessaire de présenter ici dans ses grandes lignes, le concept de modernisation de l’école que je n’ai cessé de rappeler.

La situation mondiale est bouleversée par de nombreux courants qui rendent la tâche des éducateurs de plus en plus difficile. Pour contrer les effets néfastes de ces bouleversements - je parle ici de la violence, de l’accroissement du communautarisme, l’augmentation dans de nombreuses régions du totalitarisme- il faut prendre des mesures énergiques, cette première crise est en effet orpheline. Afin de résoudre cette première crise et d’en limiter les effets, il nous faudrait déjà nous émanciper de la crise financière à laquelle nous sommes assujettis. Cet ouvrage ne traitant pas formellement d’économie, s’attarde davantage sur les questions structurelles de l’école.

L’erreur demeure dans une unique réalité : trop peu de formateurs, de cicérones, et de personnels en général sont formés à l’éducation populaire et plus spécifiquement à l’accompagnement des élèves engagés. Le ministère a conçu un pilier nécessaire et important sur des fondations d’argile. Il est vrai que les notions d’engagement sont présentes dans la législation. Toutefois, elles ne restent malheureusement qu’hypothétiques dans nombre d’établissements publics du second degré. La disposition législative que représentent les délégués de classe est certes mise en place dans les établissements, mais les enjeux et les réalités de cette fonction sont souvent mal compris, voire incompris par nombre de formateurs et de cicérones. Fini le temps où les délégués de classe sont les porteurs de cahiers ou les ambulanciers de fortune conduisant leurs camarades à l’infirmerie. Oui ! Cela se passe toujours ainsi dans les faits. La parole devrait faire place aux actes, mais cela demeure de la théorie. Le fossé qui se creuse entre les paroles et les actes est malheureusement aussi important que la distance et la méfiance que les jeunes – lycéens ou non- manifestent parfois envers l’institution. La modernisation de l’école passe donc avant tout par la formation de ceux qui la font. Sans cela, où allons-nous ? Dans quelle direction tournons-nous nos regards ? Jamais un bateau avec ou sans gouvernail n’avancera sans équipage. Il est inconcevable de parler de rénovation sans ouvriers qualifiés. Il faut donc se tourner vers une évolution dans ce domaine.

Je relate dans cet ouvrage ce qui résulte de la longue période d’observation à laquelle je me suis adonné. J’ai ainsi suivi un jeune engagé durant de nombreuses années. Il m’a certaines fois confié ses joies mais aussi ses peines et ses déceptions. Il m’a aussi rappelé à quel point des éducateurs consciencieux, conciliants et professionnels l’ont guidé et ont été déterminants dans sa réussite. Le 5 juillet 2016 marquait la date des résultats du baccalauréat. Il s’appelle Jacques-Alexandre et c’est son histoire.

L’auteur

Préface

Les sociétés humaines voient communément en leur jeunesse, à la fois, le fruit et la graine qui assure leur renouvellement, leur pérennisation. Il découle de cette conception un rôle moteur prêté à la jeunesse dans la réflexion et l’action qui font vivre la démocratie. C’est pour cela que, tant au niveau local, que national et international, la participation, voire l’engagement, de la jeunesse sont élevés au rang d’objectif majeur et de clé de la cohésion sociale.

Présentée comme un moyen d'épanouissement personnel et d'apprentissage de la citoyenneté, la participation bénévole de la jeunesse a aussi un impact économique, car elle contribue au développement de l'économie sociale et solidaire, à travers des activités à forte utilité, qui n’intéressent que peu le secteur spéculatif.

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Ban KI-MOON, déclarait ceci : « Les jeunes doivent pouvoir participer à la prise de décision aux niveaux local, national, et mondial »

L’Union européenne a consacré 8 milliards d’euros de son budget de 2014-2015 pour la mise en œuvre par les Etats membres de « l’Initiative pour l’emploi des jeunes » et la « Garantie pour la jeunesse ».

Le Préambule de la Convention Cadre passé en 2013 entre l’Etat, la Région et le Département de Guadeloupe proclame que :

« Les jeunes détiennent la clé de la prospérité et du dynamisme futurs de nos territoires. Leurs talents, leur énergie et leur créativité sont autant de richesses et d’atouts que nous devons préserver et stimuler. »

Mais il convient de se demander si les politiques publiques mises en œuvre atteignent réellement leur objectif consistant à impliquer la jeunesse dans le débat démocratique et la vie dans la cité. Au-delà des clichés traduisant, avec une certaine nostalgie, le désenchantement et le règne de l’individualisme au sein de la jeunesse, peut-on réellement dire que les jeunes d’aujourd’hui sont moins engagés que leurs aînés ne l’ont été dans la vie publique ? Si tel est le cas, quelles sont les causes de ce désengagement ? Quels sont les voies et moyens à utiliser pour vaincre l’apparente apathie de la jeunesse ? Ne doit-on pas plutôt analyser les nouvelles formes de militantisme comme une mutation plutôt qu’une renonciation des jeunes à la participation à la vie collective ?

Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre ci-après, afin d’alimenter la réflexion plus large sur les stratégies éducatives à mettre en place pour encourager les jeunes à s’engager.

Précisons d’ores et déjà que le concept de « la jeunesse » inclut des réalités diverses et variées. Les jeunes ne forment pas un bloc homogène. Des facteurs autres que l’âge (tels que le genre, la zone d’habitation rurale ou urbaine, l’origine et la langue, entre autres) peuvent déterminer des comportements singuliers d’individus regroupés en vrac sous l’expression « les jeunes ».

1- Comment définir l’engagement de la jeunesse ?

L'engagement prend un sens différent selon le domaine concerné : il peut notamment s'agir de l'engagement en tant qu'attitude de revendication (en politique par exemple), de participation à des actions collectives dans l’intérêt général, (associations, clubs…) ou de réflexions approfondies, d’expressions (intellectuelles, artistiques etc.).

L'engagement politique est une attitude qui consiste à intervenir dans la vie de la société à laquelle on adhère, à s’affirmer comme un citoyen actif qui aspire à donner tout son sens étymologique à la démocratie, en s’impliquant par la pensée et/ou par l’action dans les rouages des institutions. Il s'agit d'un mode de vie, d'une manière de voir l'existence.

Vous avez dit désengagement ?

Force est de constater un mouvement de désertification des partis politiques et autres groupements conventionnels. Et quotidiennement on entend les complaintes unanimes sur la mort du bénévolat en toute matière (sport, culture, politique…), parce qu’il n’y a pas de relève, dit-on. Les jeunes boudent totalement les formes traditionnelles de l’engagement politique. Seuls 2% des jeunes de moins de 30 ans sont engagés dans un parti politique. Ils sont aussi peu nombreux à adhérer à un syndicat.

Quelles sont les causes du désengagement apparent de la jeunesse ?

Déjà, le principal facteur c’est que la jeunesse est une phase de vie transitoire. On ne reste pas toujours jeune et on a tendance à se dire qu’on aura le temps. Se considérant comme désorganisés durant leurs premières années d’études, les jeunes repoussent donc un éventuel engagement à un moment où ils se sentiront mieux installés.

En outre, du fait de la crise économique, la situation de la jeunesse se dégrade, ce qui induit chômage, précarisation, difficultés d’accès au logement et à l’autonomie. En Guadeloupe, tout particulièrement, quatre enfants sur dix vivent dans des familles monoparentales ; environ près de la moitié des jeunes actifs de moins de 30 ans sont au chômage. Beaucoup de jeunes actifs sont découragés par la recherche d’emploi, du fait du rapport décourageant travail/transferts sociaux, mais aussi par des conditions dégradées d’embauche (travail au noir, temps partiel subi, ...). Nombre de jeunes qui s’agglutinent au pied des cités et arpentent les rues sont en situation d’échec scolaire, sans maîtrise des savoirs de base et sans diplôme. Ils n’ont ni l’envie ni la force de participer à des activités civiques ou politiques, car engagés dans un processus d’exclusion sociale, et donc vulnérables aux addictions, aux phénomènes de gang, de délinquance et de violence.

Autre facteur de leur non engagement, c’est le peu de place laissée dans toute gouvernance aux jeunes. Le sentiment d’être exclus, de fait, par la société peut expliquer que certains d’entre eux soient conduits à se marginaliser et à privilégier des engagements informels, parfois en révolte contre l’ordre établi.

Même la forme associative peut apparaître, aujourd’hui, trop structurée pour attirer les jeunes, même si, il y a quelques années, elle semblait plus souple que celle des partis politiques ou des syndicats. Cette tendance, liée à la personnalisation des engagements et à la contestation de tout type de représentation, conduit les jeunes à se tourner vers des groupements spontanés, tels ‘‘des collectifs’’, qui réinventent les modes d’organisation et d’action.

Quant au bénévolat, il perd son véritable sens, dès lors qu’il ne semble pouvoir être reconnu qu’en tant que travail, sur le même mode que l’activité salariée. On parle de plus en plus de professionnalisation des bénévoles.

Cette désaffection pour l’action politique traditionnelle est la résultante, entre autres, du scepticisme des jeunes quant à leur propre capacité à faire évoluer la société. De même, ils doutent de plus en plus de l’efficacité de l’Homme politique face à la puissance des lobbies et de la finance.

Robert CHESNEY, ancien Secrétaire d’Etat américain, déclarait, en préface d’un ouvrage de Noam CHOMSKY intitulé “Le profit avant l’homme”:“La démocratie néolibérale fondée sur l’idée de marché “über alles”, produit, non pas des concitoyens, mais des consommateurs, non pas des communautés mais des centres commerciaux, ce qui débouche sur une société atomisée, peuplée d’individus désengagés à la fois démoralisés et socialement impuissants. En bref, le néolibéralisme est, et restera le principal ennemi d’une authentique démocratie représentative, non seulement aux USA mais sur toute la planète”.

Le processus d’homogénéisation culturelle et sociale qui est en cours, à l’échelle mondiale, se traduit par une relative homogénéisation idéologique, laquelle n’est pas très propice à l’engagement collectif des nouvelles générations. Le clivage Droite/Gauche, autrefois moteur des combats politiques, a perdu de son intensité par rapport aux années 1970 /1980, période durant laquelle il prenait la forme d’un affrontement manichéen entre projets de société antagoniques.

La distance que les jeunes prennent à l'égard des formes traditionnelles d'expression politique ne signifie pas forcément qu'ils se replient sur eux-mêmes.

Les pratiques actuelles de militantisme prennent des formes plus éphémères et plus ponctuelles qu'auparavant. Les actions protestataires ciblées qui permettent des résultats concrets, telles que les pétitions ou les manifestations, sont plus fréquentes.

Par ailleurs, la participation à des groupements à caractère social ou culturel est plus répandue.

Familiers des techniques de communication et des nouvelles technologies, les jeunes usent et abusent d’Internet comme un outil de dénonciation et de médiatisation redoutable, qui favorise des mobilisations spontanées, même si cela ne reste souvent que virtuel. La dématérialisation des échanges et la volatilité des informations génèrent de nouvelles formes d’exercice de la politique, d’autres territoires d’action, d’autres espaces d’implication. L’outil internet favorise la démocratie participative en permettant à chacun de s’impliquer dans les débats publics, tout en restant chez soi.

Au travers de la protestation, l’activisme politique des jeunes est donc réel. Loin d’être indifférents, ils sont concernés par de nombreux problèmes touchant au fonctionnement et à l’organisation de la société.

Que faire pour susciter plus de participation ou d’engagement de la jeunesse ?

Face à l’urgence de la situation sociale de nombreux jeunes, il est impératif que l’ensemble des acteurs du territoire, qui œuvre aux niveaux institutionnels et associatifs, agisse ensemble pour que les politiques publiques en direction de la jeunesse soient mieux coordonnées.

Développer un sentiment de citoyenneté, mais aussi un jugement plus critique et argumenté à l'égard de la classe politique, passe par l’élévation du niveau moyen d'éducation des jeunes, ce qui suppose une certaine bonne volonté de leur part.

Plus que jamais, pour encourager la participation des jeunes, il faut réinventer l’esprit associatif, dispenser une éducation civique continue de l’école à l’université.

Les interventions visant à aider les jeunes doivent être, le plus possible, conduites par des jeunes, qu’il s’agisse de la gestion de projet, de tisser des partenariats dans la région Caraïbe, ou d’entreprendre une cure de désintoxication, par exemple.

Il faut organiser de véritables camps interactifs et ludiques, où les jeunes apprendraient les valeurs démocratiques, le leadership, le travail d’équipe, leur rôle en tant que citoyens, comment militer pour le changement dans leur société etc.

Les démarches administratives pour voter doivent être simplifiées.

En conclusion, il appert que l'engagement, quelle que soit sa forme, est un révélateur des aspirations et des valeurs qui traversent la jeunesse à un moment donné. Les moyens de parvenir aux avancées sociales auxquelles on aspire sont toujours fonctions de données technologiques et d’occurrences socio-économiques, au moins. Il n’y a pas un modèle opératoire unique de l’engagement civique ou politique, mais une finalité commune qui est la cohésion sociale.

Harry J. DURIMEL

Avocat, militant écologiste

Elu Guadeloupéen

PROLOGUE

Dans son ouvrage ‘‘Libres Propos Civiques en Pays Français d’Amérique 2009-2014 ", le Docteur en droit public, Pierre-Yves Chicot, dépeint en quelques lignes les travers dans lesquels de nombreux jeunes tombent du fait de nombre d’éducateurs.

J’aimerais partager avec vous ces quelques mots.

" Dans l’immense cour de la compétition mondiale, comment garantir la performance des institutions d’éducation primaire, secondaire et supérieure pour que leurs territoires demeurent et accroissent le maintien et l’accueil des investissements ? Comment s’organiser pour ne pas dilapider le génie créateur qui se trouve en chacun de nous quand bien même les résultats du cursus scolaire n’en seraient pas le témoignage ? Les réponses à ces questions incombent à la jeunesse dans la mesure où la parole leur serait donnée à fin d’expression libre et cohérente pour bâtir. L’entière responsabilité de la résolution des problèmes exposés ne repose pas sur les épaules, à bien des égards encore frêles, de la jeunesse ! L’occasion est donnée à la « vieillesse », qui dispose des leviers de commandement que ce soit dans l’espace public, l’espace concurrentiel ou l’espace hiérocratique, d’intervenir. La jeunesse donne l’impression d’être un breuvage dont on se gargarise quand on veut s’attirer leur faveur. Le breuvage devient amer et est recraché aussi vite que la confiance de celle-ci et de ses soutiens aura été gagnée. Désabusée par cette grande manipulation, une bonne partie de la jeunesse, se vivant comme victime, se recroqueville sur elle-même, s’adonnant à la boulimie des jeux vidéo, à la frénésie d’internet, aux libations alcooliques et de défonces en tout genre. Le scénario le plus horrible est cette autre partie hélas trop nombreuse qui prend ses quartiers dans la rue, gangrénée par des pathologies mentales légères ou sévères souvent irrémédiables. […] Et pourtant une jeunesse qu’on assassine, c’est un pays qu’on tue à petit feu … "

Libres Propos Civiques en Pays Français d’Amérique

2009-2014

(Page →/→)

Pierre-Yves CHICOT

EDITION NESTOR.

L’histoire que je vais vous relater ici, est celle d’un jeune qui a très tôt compris les enjeux qui étaient ceux de son époque. Très tôt engagé dans la vie de son établissement, il s’est évertué à rendre le droit, à faire de son mieux pour défendre les intérêts de toute une génération. Il s’est rendu compte qu’il est parfois difficile de s’engager, il a aussi pu observer comment l’engagement devient de plus en plus difficile à mesure que les années et la maturité croissent. Il parait parfois anodin de s’engager mais aux côtés d’Alexandre, j’ai compris. J’ai compris que s’engager était loin d’être simple et qu’il s’agissait d’une véritable bataille, d’un choix. Celui de ne pas rester passif et insensible aux changements et aux évolutions de la société actuelle.