Gustave Le Bon
Lois psychologiques de l'évolution des peuples
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table des matières
INTRODUCTION
LIVRE PREMIER
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
LIVRE II
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE III
LIVRE III
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE III
LIVRE IV
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE III
LIVRE V
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
INTRODUCTION
LES
IDÉES ÉGALITAIRES MODERNES ET LES BASES PSYCHOLOGIQUES DE
L’HISTOIRENaissance
et développement de l’idée égalitaire. - Les conséquences
qu’elle a produites. - Ce qu’a déjà coûté son application. -
Son influence actuelle sur les foules. - Problèmes abordés dans cet
ouvrage. - Recherche des facteurs principaux de l’évolution
générale des peuples. - Cette évolution dérive-t-elle des
institutions? - Les éléments de chaque civilisation :
institutions, arts, croyances, etc., n’auraient-ils pas certains
fondements psychologiques spéciaux à chaque peuple ? - Les hasards
de l’histoire et les lois permanentes.La
civilisation d’un peuple repose sur un petit nombre d’idées
fondamentales. De ces idées dérivent ses institutions, sa
littérature et ses arts. Très lentes à se former, elles sont très
lentes aussi à disparaître. Devenues depuis longtemps des erreurs
évidentes pour les esprits instruits, elles restent pour les
foules
des vérités indiscutables et poursuivent leur œuvre dans les
masses profondes des nations. S’il est difficile d’imposer une
idée nouvelle, il ne l’est pas moins de détruire une idée
ancienne. L'humanité s’est toujours cramponnée désespérément
aux idées mortes et aux dieux morts.Il
y a un siècle et demi à peine que des philosophes, fort ignorants
d’ailleurs de l’histoire primitive de l’homme, des variations
de sa constitution mentale et des lois de l’hérédité, ont lancé
dans le monde l’idée de l’égalité des individus et des
races.Très
séduisante pour les foules, cette idée finit par se fixer
solidement dans leur esprit et porta bientôt ses fruits. Elle a
ébranlé les bases des vieilles sociétés, engendré la plus
formidable des révolutions, et jeté le monde occidental dans une
série de convulsions violentes dont le terme est impossible à
prévoir.Sans
doute, certaines des inégalités qui séparent les individus et les
races étaient trop apparentes pour pouvoir être sérieusement
contestées; mais on se persuada aisément que ces inégalités
n’étaient que les conséquences des différences d’éducation,
que tous les hommes naissent également intelligents et bons, et
que
les institutions seules avaient pu les pervertir. Le remède était
dès lors très simple : refaire les institutions et donner à
tous les hommes une instruction identique. C’est ainsi que les
institutions et l’instruction ont fini par devenir les grandes
panacées des démocraties modernes, le moyen de remédier à des
inégalités choquantes pour les immortels principes qui sont les
dernières divinités d’aujourd’hui.Certes, une science plus
avancée a prouvé la vanité des théories égalitaires et montré
que l’abîme mental, créé par le passé entre les individus et
les races, ne pourrait être comblé que par des accumulations
héréditaires fort lentes. La psychologie moderne, à côté des
dures leçons de l’expérience, a montré que les institutions et
l’éducation qui conviennent à certains individus et à certains
peuples sont fort nuisibles à d’autres, Mais il n’est pas au
pouvoir des philosophes d’anéantir les idées lancées dans le
monde, le jour où ils reconnaissent qu’elles sont erronées. Comme
le fleuve débordé qu’aucune digue ne saurait contenir, l’idée
poursuit sa course dévastatrice, et rien n’en ralentit le
cours.Cette
notion chimérique de l’égalité des hommes qui a bouleversé le
monde, suscité en Europe une révolution gigantesque, lancé
l’Amérique dans la sanglante guerre de sécession et conduit
toutes les colonies françaises à un état de lamentable décadence,
il n’est pas un psychologue, pas un voyageur, pas un homme d’État
un peu instruit, qui ne sache combien elle est erronée; et
pourtant
il en est bien peu qui ose la combattre.Loin
d’ailleurs d’être entrée dans une phase de déclin, l’idée
égalitaire continue à grandir encore. C’est en son nom que le
socialisme, qui semble devoir asservir bientôt la plupart des
peuples de l’Occident, prétend assurer leur bonheur. C’est en
son nom que la femme moderne, oubliant les différences mentales
profondes qui la séparent de l’homme, réclame les mêmes droits,
la même instruction que lui et finira, si elle triomphe, par
faire
de l’Européen un nomade sans foyer ni famille.Des bouleversements politiques
et sociaux que les principes égalitaires ont engendrés, de ceux
beaucoup plus graves qu’ils sont destinés à engendrer encore, les
peuples ne se soucient guère, et la vie politique des hommes d’État
est aujourd’hui trop courte pour qu’ils s’en soucient
davantage. L’opinion publique est d’ailleurs devenue maîtresse
souveraine, et il serait impossible de ne pas la suivre.L’importance
sociale d'une idée n’a d’autre mesure réelle que la puissance
qu’elle exerce sur les âmes. Le degré de vérité ou d’erreur
qu’elle comporte ne saurait avoir d’intérêt qu’au point de
vue philosophique. Quand une idée vraie ou fausse est passée chez
les foules à l’état de sentiment, toutes les conséquences qui en
découlent doivent être successivement subies.C’est donc au moyen de
l’instruction et des institutions que le rêve égalitaire moderne
tente de s’accomplir. C’est grâce à elles que, réformant les
injustes lois de la nature, nous essayons de couler dans le même
moule les cerveaux des nègres de la Martinique, de la Guadeloupe et
du Sénégal, ceux des Arabes de l’Algérie et enfin ceux des
Asiatiques. C’est là sans doute une bien irréalisable chimère,
mais l’expérience seule peut montrer le danger des chimères. La
raison ne saurait transformer les convictions des hommes.Cet ouvrage a pour but de
décrire les caractères psychologiques qui constituent l’âme des
races et de montrer comment l’histoire d’un peuple et sa
civilisation dérivent de ces caractères. Laissant de côté les
détails, ou ne les envisageant que quand ils seront indispensables
pour démontrer les principes exposés, nous examinerons la formation
et la constitution mentale des races historiques, c’est-à-dire des
races artificielles formées depuis les temps historiques par les
hasards des conquêtes, des immigrations ou des changements
politiques, et nous tâcherons de démontrer que de cette
constitution mentale découle leur histoire. Nous constaterons le
degré de fixité et de variabilité des caractères des races. Nous
essaierons de découvrir si les individus et les peuples marchent
vers l’égalité ou tendent au contraire à se différencier de
plus en plus. Nous rechercherons ensuite si les éléments dont se
compose une civilisation : arts, institutions, croyances, ne
sont pas les manifestations directes de l’âme des races, et ne
peuvent pour celte raison passer d’un peuple à un autre. Nous
terminerons enfin en tâchant de déterminer sous l’influence de
quelles nécessités les civilisations pâlissent, puis s’éteignent.
Ce sont des problèmes que nous avons longuement traités dans divers
ouvrages sur les civilisations de l’Orient. Ce petit volume doit
être considéré simplement comme une brève synthèse.Ce
qui m’est resté de plus clair dans l’esprit, après de lointains
voyages dans les pays les plus divers, c’est que chaque peuple
possède une constitution mentale aussi fixe que ses caractères
anatomiques, et d’où ses sentiments, ses pensées, ses
institutions, ses croyanceset ses arts dérivent. Tocqueville et
d’autres penseurs illustres ont cru trouver dans les institutions
des peuples la cause de leur évolution. Je suis persuadé au
contraire, et j’espère prouver, en prenant précisément des
exemples dans les pays qu’a étudiés Tocqueville, que les
institutions ont sur l’évolution des civilisations une importance
extrêmement faible. Elles sont le plus souvent des effets, et
bien
rarement des causes.Sans
doute l’histoire des peuples est déterminée par des facteurs fort
divers. Elle est pleine de cas particuliers, d’accidents qui ont
été et qui auraient pu ne pas être. Mais à côté de ces hasards,
de ces circonstances accidentelles, il y a de grandes lois
permanentes qui dirigent la marche générale de chaque
civilisation.
De ces lois permanentes, les plus générales, les plus
irréductibles
découlent de la constitution mentale des races. La vie d’un
peuple, ses institutions, ses croyances et ses arts ne sont que
la
trame visible de son âme invisible, Pour qu’un peuple transforme
ses institutions, ses croyances et ses arts, il lui faut d’abord
transformer son âme; pour qu’il pût léguer à un autre sa
civilisation, il faudrait qu’il pût lui léguer aussi son âme. Ce
n’est pas là sans doute ce que nous dit l’histoire; mais nous
montrerons aisément qu’en enregistrant des assertions contraires
elle s’est laissé tromper par de vaines apparences.Les
réformateurs qui se succèdent depuis un siècle ont essayé de tout
changer : les dieux, le sol et les hommes. Sur les caractères
séculaires de l’âme des races que le temps a fixés, ils n’ont
rien pu encore.La
conception des différences irréductibles qui séparent les êtres
est tout à fait contraire aux idées des socialistes modernes, mais
ce ne sont pas les enseignements de la science qui pourraient faire
renoncer à des chimères les apôtres d’un nouveau dogme. Leurs
tentatives représentent une phase nouvelle de l’éternelle
croisade de l’humanité à la conquête du bonheur, ce trésor des
Hespérides que depuis l’aurore de l’histoire les peuples ont
poursuivi toujours. Les rêves égalitaires ne vaudraient pas moins
peut-être que les vieilles illusions qui nous menaient jadis, s’ils
ne devaient se heurter bientôt au roc inébranlable des inégalités
naturelles. Avec la vieillesse et la mort ces inégalités font
partie des iniquités apparentes dont la nature est pleine et que
l'homme doit subir.
LIVRE PREMIER
LES
CARACTÈRES PSYCHOLOGIQUES DES RACES
CHAPITRE PREMIER
L’AME
DES RACES
Comment
les naturalistes classent les espèces. - Application à l'homme de
leurs méthodes. - Côté défectueux des classifications actuelles
des races humaines. - Fondements d'une classification
psychologique.
- Les types moyens des races. - Comment l'observation permet de les
constituer. - Facteurs physiologiques qui déterminent le type moyen
d’une race. - L'influence des ancêtres et celle des parents
immédiats. - Fonds psychologique commun que possèdent tous les
individus d une race. - Immense influence des générations éteintes
sur les générations actuelles. - Raisons mathématiques de cette
influence. - Comment l’âme collective s’est étendue de la
famille au village, à la cité et à la province. - Avantages et
dangers de la conception de la cité. - Circonstances dans
lesquelles
la formation de l’âme collective est impossible. - Exemple de
l'Italie. - Comment les races naturelles ont fait place aux races
historiques.
Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!
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