Lubin ou le Sot vangé - Raymond Poisson dit Belleroche - E-Book

Lubin ou le Sot vangé E-Book

Raymond Poisson dit Belleroche

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  • Herausgeber: WS
  • Kategorie: Poesie und Drama
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2015
Beschreibung

Lubine mene la vie dure a son mari Lubin et le trompe ouvertement avec le Compere. M. Ragot, prétendant éconduit par Lubine, va se venger d'elle et rétablir Lubin en maître de son foyer. Une farce amusante sur le theme éternel du mari cocu, dans un français d'époque savoureux.

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Seitenzahl: 17

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Lubin ou le Sot vangé

Raymond Poisson dit Belleroche

Booklassic 2015 ISBN 978-963-526-066-9

PERSONNAGES.

 

LUBIN, ou le sot vangé.

LUBINE, femme de Lubin.

LE COMPERE, amoureux de Lubine.

M. RAGOT, amoureux de Lubine.

CROQUILLON, valet du Compere.

La Scene est à Paris.

SCENE PREMIERE.

 

M. RAGOT, LUBINE.

 

LUBINE.

Quoy ! vous osez, Maistre Ragot,

Maistre importun, & maistre sot,

Me venir rendre encor visite,

Moy qui vous hais, & vous évite,

Comme l’on évite la mort !

M. RAGOT.

Ne vous emportez pas si fort,

Lubine, voicy la derniere :

Vous estes pour moy chaste & fiere,

Mais le Compere a tant d’appas

Que pour luy vous ne l’estes pas.

LUBINE.

Vous l’avez dit, qu’en peut-il estre ?

M. RAGOT.

Rien, car vous n’avez point de Maistre :

A dire vray que craindriez vous ?

Vostre mary roüé de coups,

De vous & de l’heureux Compere,

Qui mange chez vous d’ordinaire ?

Et qui je pense y couche aussi ?

J’en aurois fort peu de souci,

Mais vous me traitez d’une sorte….

LUBINE.

Faites vos plaintes à la porte,

Je suis lasse de l’entretien

D’un homme plus sot que le mien.

Elle rentre.

M. RAGOT.

Ah ! c’est trop m’épriser ma flame ;

Je m’en sçauray venger, infame,

J’encourageray ton mary,

Je chasseray ton favory ;

Enfin je m’en vay dans ma rage

Te faire un diable de ravage,

Dés aujourd’huy ton sot époux

Te donnera deux mille coups :

Mais pour commencer cet affaire,

Allons empaumer le Compere.

SCENE II.

 

LE COMPERE, CROQUILLON.

 

CROQUILLON.

D’où vient ce grand empressement ?

LE COMPERE.

Il regarde sa montre avec empressement.

Il est huit heures justement,

C’est l’heure qu’elle m’a donnée.

CROQUILLON.

Je ne sçay point de haquenée,

Dont l’amble….

LE COMPERE.

Veux-tu m’obliger ?

C’est icy l’heure du Berger,

La manquer !

CROQUILLON.

Mon maistre extravague.

LE COMPERE.

A propos donne moy ma bague.

CROQUILLON.

Mais Lubin ce pauvre Jobet,

Qui va querir comme un Barbet,

Et qui vous rapporte de mesme,

Dont la patience est extrême,

Ce mary plus battu qu’un chien,

Qui voit beaucoup, & ne dit rien,

Enfin ce plus sot que tout autre,

Dont la femme est, je croy, la vostre,

N’est-il pas sur votre journal

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