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Mêlant balades contemplatives et poèmes militants, rencontres oniriques au fil des pages et amour de jeunesse en bouteille, Lumières ou Déesses chimériques révèle la lumière omniprésente dans l'écho de nos vies. Quelques vers à propos d'un sourire, quelques vers qui découlent d'un rire, portraits littéraires d'inconnu·es, d'elles, de nous, de toi. Rencontres comme des flocons sous cloche, figés par la lumière éclatante du souvenir, même quand il pleut.
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Seitenzahl: 43
Veröffentlichungsjahr: 2023
Préface
Livre I - Lumière idôlatriques, lumières chimériques
Livre II - Lumières du réseau de cœurs
Livre III - Lumières intérieures, lumières sensibles
Livre IV - Lumières naturelles, lumières brutes
Livre V - Lumières de toi, lumières de nous
Remerciements
À propos de l’autrice
Lumières ou Déesses chimériques dévoile les lumières, visibles et invisibles, dans tout ce qui nous entoure. La lumière est partout : dans nos relations entre humains, dans la nature, dans notre for intérieur, dans l’aventure, dans les souvenirs…
Il y a de la lumière dans toutes les œuvres et créations, quelles qu’elles soient : dans un parterre de fleurs, imaginé et réalisé par des jardinier·ères pour décorer de plantes qui leur plaisent un bord de route alors quelconque ; dans les reflets brillants des touches les plus utilisées du clavier de ma sœur, polies par ses doigts ; ou dans l’œuvre naturelle, divine ou surnaturelle du ciel qui se mute et se métamorphose, incessamment, se parant tantôt de nuages gris, de couleurs orangées ou arborant un bleu transperçant. Il y a de la lumière dans l’illumination du visage de cellui qui s’offre quelque chose qui lui plaît : un jean, de la peinture, un livre, un bouquet de fleurs. Il y a de la lumière dans un baiser, un câlin, cent autres. Toutes les réalités sont lumineuses, bien que toutes ne brillent pas d’une lumière jaune et chaleureuse. Certaines renvoient une lumière triste, tragique, bleue ou blanche, aveuglante ou tremblante. D’autres sont floues, sans couleur, fades.
Surtout, il y a de la lumière dans les souvenirs. Les souvenirs que deviendront des caresses, ceux de l’enfance, tristes ou heureux, les vieilles amitiés, les premiers amours, les ruptures, les ponts coupés, les abandons.
Tous les souvenirs méritent d’être pris en compte, même si on préfère en oublier certains. Les souvenirs sont des poèmes, mais ne sont pas tous agréables à lire. Ils sont tous entassés, compressés, pour former une silhouette projetée sur le béton, une personne. Un être brille de la lumière des émotions qu’il ressent.
Il y a de la lumière dans chaque cassure d’un cœur : rayons de soleil passant au travers d’une fenêtre sale, ou d’un ciel abondamment nuageux. Chaque fissure, griffure, hématome, asphyxie, qu’elle soit mentale ou physique, renferme une lumière qui ne demande qu’à sortir, s’évader, pour éblouir.
Il y a de la lumière dans la gentillesse, dans la compassion, dans l’échange de politesses, aussi banales soient-elles. Il y a de la lumière dans ma grand-mère lorsqu’elle demande aux deux sans-abris assis devant le supermarché ce qu’ils souhaitent manger pour le leur acheter quand elle va faire ses courses. Il y a de la lumière dans les pleurs, les larmes, les sanglots qui secouent les épaules et qui secouent le cœur, parfois jusqu’à le déloger.
Il y a de la lumière dans chaque détail du quotidien : dans les robes de pique-nique, dans les balades nocturnes, dans les draps au matin, froissés par les corps entrelacés, les jambes enlacées, les doigts, les bouches de celleux qui s’y lovent, peu importe leur nombre. Il y a de la lumière sur une étagère de livres triés par couleur. Il y a de la lumière dans les rêves vagues, embrumés, confus, auxquels on pense encore dans le brouillard du matin, en attendant le bus. Il y a de la lumière dans les rêves très clairs, chauds, que l’on aime se remémorer lorsque la journée est froide, dure et interminable, qui applique sur l’esprit une compresse cotonneuse de douceur, de bienveillance et d’aisance. Il y a de la lumière dans l’arrêt de bus plongé dans l’obscurité tôt le matin, avant le lever du soleil, et tard le soir, après son coucher. Il n’y a pas besoin de lumière pour qu’il y en ait : même la nuit est lumineuse.
Lumière chaste d’une auréole éclairant un teint frais, lumières colorées des projecteurs se reflétant sur le visage pailleté d’un corps dansant, lumière rouge, rayon de soleil s’échappant des nuages un jour d’obsèques : la lumière est omniprésente. Du début à la fin, de l’échec à l’apothéose, dans les destructions, les incendies passés, le renouveau, sur tout chemin, spirituel ou non : la lumière est omniprésente.
Il y a de la lumière dans l’inclusion, le féminisme, l’in-tersectionnalité, la diversité, la non-binarité. Si la lumière est lumière, et l’obscurité, obscurité, l’inclusion reste dans l’ombre – mais non, tout est lumière.
Il y a de la lumière dans les yeux rieurs d’une personne enthousiaste, passionnée, frénétique, dans ses rires à gorge déployée, dans ses gestes lorsqu’elle parle. Il y a de la lumière dans les fous rires qui tordent le ventre, donnent des crampes et empêchent de respirer. Il y a de la lumière dans les promesses faites lors de conversations tard la nuit, dans les messages échangés en cachette, dans les secrets, les confidences et les sourires complices. Il y a de la lumière dans la pénombre d’une salle de cinéma, où un couple échange un premier baiser, ou leur énième, ne prêtant aucune attention au film diffusé. Cependant, il y a bien sûr de la lumière dans ce film, imaginé et réalisé par des centaines de personnes, adoré par d’autres : création appelant aux souvenirs, chéris ou enfouis, aux cicatrices encore rosées.