Lys vénitien - Evan Herbert - E-Book

Lys vénitien E-Book

Evan Herbert

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Beschreibung

Dans le théâtre social, chacun se pare d’un masque, dissimulant les profondeurs de sa véritable identité. Mais que découvre-t-on lorsque ce masque tombe, révélant l’âme derrière les apparences ? Dans sa quête incessante de validation, l’homme ajuste son image aux exigences du regard extérieur. Pourtant, arrive l’instant crucial où il devient nécessaire de briser ces entraves et de s’affirmer dans toute sa vérité. "Lys vénitien" apparaît alors comme une incitation à s’affranchir de ces illusions et à dévoiler, avec courage, l’essence pure et inaltérable de soi.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

En quête perpétuelle d’identité, Evan Herbert s’inspire des réalités sociales pour nourrir ses créations littéraires. Il excelle à capturer les nuances des relations humaines, traduisant avec une rare subtilité les tensions entre les aspirations intimes de l’individu et les exigences inflexibles du monde qui l’entoure.

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Seitenzahl: 52

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Evan Herbert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lys vénitien

Recueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Evan Herbert

ISBN : 979-10-422-4896-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La similitude est la mère du dégoût, la variété, le remède.

 

Francesco Petrarca

 

L’homme a quatre visages : ce qu’il est vraiment, ce qu’il croit être, ce qu’il montre aux autres, et ce que les autres perçoivent.

 

Confucius

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une.

 

Confucius (551 av. J.-C. – 479 av. J.-C)

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

La première question que tu es en droit de te poser est : « Pourquoi ce livre ? » Permets-moi de t’en présenter la racine, l’idée principale :

À un moment donné de ma vie, il m’est arrivé de vivre et d’être témoin d’un événement particulier. Pourtant, lorsque je relate cet événement, il a deux conclusions : l’une est féerique, l’autre prend la forme d’une cessation.

Il y a bien longtemps, lors d’un événement nocturne dans un lieu public, deux groupes de quatre personnes se trouvaient à une table. À la première table, l’ambiance était chaleureuse. Un individu, dont j’ignore le nom, exprimait haut et fort ce qu’il recherchait, comment il abordait les événements qui jalonnaient son parcours. Il parlait de tout de manière intime, donnant l’impression qu’il n’avait qu’une hâte : que l’on le connaisse tôt, et que le tard ne fût pas une option. Il affirmait les comportements qu’il attendait, ceux qu’il rejetait, et rien ni personne ne pouvait dévier ses attentes, ses demandes, voire ses convictions. Dans ce lieu, il rejetait ce dont il ne voulait plus être confronté. Il parlait de ce qu’il était. En face, il reçut un accueil chaleureux.

De l’autre côté, l’autre groupe avait une discussion où chacun se dévoilait, où chacun se découvrait pleinement. Avec aisance, chacun exprimait sa vision du monde, du travail, des relations, comment il vivait. Me concernant, c’était pesant… oppressant ! Était-il nécessaire de n’accorder qu’une présence ? En vérité, le fantôme que je fus était symptomatique de mes craintes. Tandis que, la veille, je me trouvais face à une personne, devant qui je ne voulais pas porter de masque. Je désirais juste être ce que je ne pouvais réprimer. Malgré les bonnes intentions et les volontés, on cesse de fréquenter ce qui ne nous correspond pas, ce qui ne nous ressemble pas !1

C’est donc lorsque l’événement que je vous conte survient que je suis touché. Ayant toujours été fasciné par les individus qui se dévoilent entièrement devant les autres, acceptant fièrement ce qu’ils sont, et par extension ce qu’ils renvoient, j’ai tenté cette expérience… Essayer de m’exposer, mais seulement devant des personnes qui comptaient plus que raison. Cela n’a jamais pris. Il faut croire que j’éteins les feux.

En constatant que certains bénéficient d’un privilège qui les accompagne, celui du droit simple, unique et juste de pouvoir se livrer, d’être soi, je pars du principe que certains ont ce droit, et que ces privilèges sont inhérents à ceux qui acceptent que tu en aies. Aujourd’hui, avec cet ouvrage, je tente de m’accaparer ce droit.

La seconde question à laquelle je dois répondre, si jamais tu te poses cette interrogation : « Pourquoi un recueil de poésie ? » Certains diront que cela est désuet, d’autres y verront une envie de créer de la beauté dans cette époque morose qui engloutit et étouffe mes envies, mes humeurs et mes peurs. Finalement, quelques-uns me pointeront un élan nostalgique ?

Tout simplement, je me suis toujours caché derrière un « Moi (ego2) ». J’ai cherché à faire rire les autres pour ne jamais me montrer. Je voulais me cacher, parquer mes failles, détourner mon mal-être, dissimuler mes peurs sous mon masque, mon vécu et surtout mes interrogations qui me rongeaient. J’ai usé d’humour, de silence, et parfois d’absence. On ne pouvait m’attaquer si j’étais mon propre bourreau. Enfin, c’est ce que je pensais (bêtement ou vaniteusement) ! De l’autre côté de mon masque et de mon temps passé avec mes proches, dans ce que l’on pourrait courtoisement appeler l’intime, je me surprenais à aiguiser des lettres, des mots venant de mes maux. En constatant que ces matériaux (de mon vécu, de ma personne) et cette matière (poétique, scripturale, rédactionnelle) pouvaient non seulement embellir mes terreurs, mais aussi apaiser mes peurs.

Peut-être la rudesse du texte en est-elle la cause, mécaniquement. Afin qu’on ne puisse pas me déchiffrer aisément. À vrai dire, je partage aujourd’hui ce que je n’ai jamais osé partager auparavant. La poésie, elle, est malléable, éphémère et tolère la prose (donc, mes racines). De plus, il ne me fallait qu’un court instant pour présenter ce que je montre et ce que je crois être. La poésie s’y prête et me permet ce laps de temps. J’ai besoin de peu de monde pour travailler mes maux sur du papier, leur donner forme et sens ; le sens que je souhaite leur prêter. Ainsi, pour aborder ma plus grande honte, c’était la meilleure forme que je pouvais lui offrir.

Alors, je me suis approprié mes hontes, en pensant écoper d’un privilège… Être moi ! Je vous laisse donc avec mon recueil de poésie, Le Lys vénitien.