Mon combat contre la dépression - Clémence Schilder - E-Book

Mon combat contre la dépression E-Book

Clémence Schilder

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Beschreibung

Ce livre est un témoignage au travers duquel j’évoque mon combat contre la dépression, à la suite du décès de mon chien Joé. J’explique comment je réussis jusqu’à présent à lutter contre ces maux, puisque dans mon malheur, j’ai ce privilège extraordinaire et inattendu de recevoir des signes de mon défunt Joé qui interviennent toujours au moment opportun, ainsi que le soutien de Dieu qui est entré dans ma vie d’une façon progressive mais spectaculaire. Ils sont à présent mes meilleurs alliés. Une relation certes, étrange, avec le monde de l’invisible, mais bien réelle.

Je révèle donc ces interactions divines, tout en m’appuyant lors de mon récit, sur des versets de la Bible, ainsi que sur des passages d’ouvrages que j’ai pu lire et qui m’aident à me reconstruire. Un cheminement éprouvant, mais parsemé d’amour, de joie et d’espoir grâce à mes liens spirituels et à ces merveilleux cadeaux du ciel.


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Seitenzahl: 334

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Clémence Schilder

Mon combat contre la dépression

Comment mes liens spirituels m’ont sauvée

Chers lecteurs et lectrices,

Au cours de cet ouvrage, je cite plusieurs passages de différents livres qui m’ont été salutaires. Toutefois, avant de vous plonger dans ce témoignage, je tiens à vous informer qu’il se peut qu’au travers de ceux-ci, vous trouviez une erreur, principalement dans « SPPA » et les textes d’Internet. En effet, n’étant pas l’auteure de ces diverses citations, je me dois d’en respecter la rédaction telle qu’elle est et de ne pas la modifier.

Cela étant dit, je vous souhaite une bonne lecture !

Les morts sont des invisibles, mais non des absents.

–Victor Hugo

Le souvenir, c’est la présence dans l’absence, c’est la parole dans le silence, c’est le retour sans fin d’un bonheur passé auquel le cœur donne l’immortalité.

–Henri Lacordaire

Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.

–Paul Eluard

Ainsi nous regardons non pas à ce qui est visible, mais à ce qui est invisible, car les réalités visibles sont passagères et les invisibles sont éternelles.

–2 Corinthiens 4.18

Attachez-vous aux réalités d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre.

–Colossiens 3.2

Prologue

Aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais vraiment eu une âme joyeuse.

Pour commencer, j’étais introvertie, anxieuse, émotive et hypersensible. Malgré tout, je pouvais être une rigolote et faire parfois le pitre, mais très vite, la morosité reprenait le dessus. Je pense que cette dernière a commencé à m’habiter alors que j’étais encore dans le ventre de ma mère. En effet, lorsqu’elle m’attendait, elle était malheureuse avec mon père, dépressive et sous anxiolytique. J’ai su également bien après qu’à cette époque, ma venue n’était pas désirée.

Une fois née, j’ai tout de suite détesté mon paternel. Malgré mon jeune âge, j’ai perçu très vite que celui-ci était méchant, toxique et faisait souvent pleurer ma maman.

J’ai donc grandi dans cette atmosphère oppressante, entre les disputes, les cris et les portes que l’on claque.

L’angoisse me provoquait des maux de ventre réguliers, des difficultés chaque soir à m’endormir et, lorsque je trouvais le sommeil, mes nuits étaient souvent peuplées de cauchemars.

***

Gamine et jusqu’à l’adolescence, de par cette timidité, j’ai souvent essuyé les moqueries, l’indifférence ou le rejet, notamment à l’école, où j’avais du mal à me faire des camarades, à m’intégrer dans un groupe ou encore à m’exprimer en public.

Au lycée, à une période, j’ai même subi du harcèlement scolaire.

Heureusement, à l’âge adulte, j’ai réussi à vaincre cette handicapante introversion et à m’affirmer en me forgeant un fort caractère.

***

Deux énormes traumatismes sont venus perturber également mon enfance.

À l’âge de quatre ans, j’ai été percutée par une voiture, mais de cette sale expérience, je ne garde aucun souvenir, hormis les portes de l’ambulance qui se referment derrière ma maman qui venait de monter dans le véhicule.

Et environ quatre années plus tard, avec ma famille, nous avons eu un grave accident : un chauffard a coupé la priorité à ma sœur qui se trouvait au volant et nous a heurtés violemment.

Je me souviens de l’intensité de cette collision ; je revois également maman assise sur le siège côté passager que les services de secours essayaient de faire lever pour l’emmener à l’hôpital. Son regard était fixe et elle ne réagissait pas. Je lui parlais, mais elle ne me répondait pas. Elle était en état dechoc.

Pour ma part, je souffrais d’une coupure et d’une perforation à côté des lèvres qui nécessitèrent une opération et un peu de chirurgie réparatrice, afin que ma bouche ne soit pas tordue.

Ma sœur et ma mère, quant à elles, eurent, entre autres, de multiples fractures au niveau des côtes, du bassin et du coccyx qui impliquèrent des jours d’hospitalisation, de la rééducation et des mois dans une maison de convalescence. Mon père, lui, s’en était sorti indemne.

Par la force des choses, je fus confiée durant ce temps à mon oncle et ma tante. Malgré leur bienveillance, j’étais très éprouvée et désorientée par cette séparation avec ma maman qui était mon pilier, mon repère, et que j’affectionnaistant.

***

Mon second traumatisme arriva à la mort prématurée de ma chienne Tiria qui entraîna ma première dépression, de laquelle je mis beaucoup de temps à me remettre.

***

Je vis aussi avec le regret de ne pas avoir connu mes grands-parents maternels qui sont décédés alors que je n’avais que deux ans pour mon grand-père et quatre ans pour ma grand-mère. Malheureusement, je ne me souviens pas des quelques moments passés en leur compagnie.

J’ai toujours ressenti de la rancœur et du mépris pour mon père. J’ai donc grandi dans ce climat pesant, avec ce manque de figure paternelle avec laquelle j’aurais tant voulu avoir des liens comme dans les autres familles.

En fait, depuis toujours, les êtres qui ont compté le plus dans ma vie sont maman et mes chiennes.

Par la suite, j’affrontais, plus ou moins comme tout un chacun, des déboires et des aléas dans le travail, des amitiés qui se perdent, des relations familiales qui se dégradent, des déceptions amoureuses et à une période quelques soucis financiers.

Au-delà de tout cela, j’ai dû faire face à du vandalisme à répétition sur mon véhicule à différentes étapes de mon existence et, surtout, à un cambriolage survenu en 1998, le jour de mon anniversaire. Cela m’a beaucoup marquée, laissant des traces encore à cejour.

***

L’année suivante, j’ai été atteinte de TOC (troubles obsessionnels compulsifs). J’ai cru vraiment devenir folle. De nombreux rituels de lavage se sont instaurés, me prenant énormément de temps, puisant mon énergie, me fatiguant aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Lorsque je n’obéissais pas à mes rituels, je pratiquais « l’évitement », soit en m’abstenant de sortir dans certains endroits ou en ne recevant pas mes proches et mes amis chez moi, situations qui auraient provoqué encore plus de compulsions. Je préférais me préserver un maximum de toutes ces complications afin d’être un tant soit peu sereine à mon domicile.

Bien entendu, ces TOC ne m’ont pas permis d’avoir une vie sociale normale.

Au fil des années, certains de mes rituels ont disparu, d’autres subsistent. Toutefois, j’ai composé et appris à vivreavec.

Je suis souvent lasse d’être l’esclave de cette maladie psychologique. J’ai eu droit à plusieurs traitements et à de la psychothérapie. Il y a eu quelques améliorations, mais ce mal fait partie de moi, cela fait plus de vingt ans que cela s’éternise.

***

Malgré toutes ces turpitudes, j’ai toujours fait face. J’avais mes deux piliers, maman et ma chienne Nouchka, pour m’aider et m’encourager.

Cependant, à l’automne en 2001, ma petite princesse Nouchka est décédée.

Hormis la peine que j’ai ressentie, j’avais cette culpabilité qui me rongeait de lui avoir fait subir involontairement mes TOC dans les deux dernières années de sa vie, alors qu’elle n’avait vraiment pas besoin de ces désagréments.

Nouvelle dépression, quelque peu atténuée par le soutien de maman. J’ai poursuivi mon chemin tant bien que mal et j’ai dû aller au-devant de cette nouvelle épreuve.

Mon deuil a pris beaucoup de temps, cinq ans avant que j’envisage d’adopter un nouvel animal et deux ans de plus afin d’être certaine que je n’imposerai pas à celui-ci mes rituels.

***

Finalement, en 2008, j’adoptais un chien nomméJoé.

Je me souviens que lors de ma visite au refuge, j’étais venue pour voir une chienne et son chiot que j’avais repérés sur le site de la SPA, mais ils n’étaient plus là et j’allais partir. C’est alors que j’ai ressenti comme une force intérieure qui m’incitait à rester, me guidant vers l’être qui m’attendait.

Joé a donc empli ma vie de joie et d’amour. J’ai toujours eu énormément d’affection et de bienveillance pour tous mes animaux que j’ai beaucoup aimés et que je n’oublierai jamais. Là encore, mon compagnon à quatre pattes est devenu le centre de ma vie. En effet, j’ai reporté sur lui de façon inconditionnelle toute mon adoration qui n’a cessé de s’intensifier avec le temps, et je dois avouer qu’il me l’a rendue au centuple.

Il est devenu, avec maman, ma priorité et ma raison de vivre.

***

Malheureusement, je fus frappée à nouveau par le deuil : ma maman est décédée le 28 octobre2012.

Il est évident que mon chagrin était sans nom. Je pleurais toutes les larmes de mon corps. Ce jour-là, j’ai pris mon chien dans mes bras. Cette fois, je n’avais plus que lui ; il était tout ce qu’il me restait de plus cher au monde.

Je décidais de faire face, de continuer à me battre et de surmonter au mieux cette épreuve pour mon Joé, car il avait besoin de moi. Je parvins donc progressivement à me remettre de cette lourde perte grâce à lui et je reportai de plus belle sur lui tout l’amour que j’éprouvais.

***

Bien entendu, malgré toutes ces peines et ces malheurs, j’ai vécu de bons moments dans ma vie, mais je tenais à mettre l’accent sur ces points négatifs et très douloureux, car je pense qu’ils ont contribué à ce sentiment de mal-être souvent ressenti qui rejaillissait de temps à autre dans mon existence. Je pense également que cela a joué, d’une certaine façon, sur l’intensité de la dépression qui a suivi.

1

Les années ont passé. Grâce à mon Joé, je me suis plus ou moins remise de mes blessures. Nous avons coulé des jours heureux, parfois entachés des aléas de la vie, mais nous étions ensemble. Mon chien comblait amplement mon manque affectif. Une affection que les humains ne me donnaient pas. On s’aimait d’un amour inconditionnel, on se soutenait l’un et l’autre et nous étions très complices. Je le considérais comme mon grand bébé à quatre pattes, mon fils, il était ma raison de vivre.

***

Nous étions fin 2018. Cela faisait plus d’un an que j’avais été embauchée dans un lycée privé. Tout se passait à merveille, la directrice et mes collègues étaient satisfaits de mon travail.

Je pensais donc enfin prétendre à un emploi stable, puisqu’on m’avait promis unCDI.

Avec Joé, nous avions même emménagé près de Gray, en Haute-Saône, afin de me rapprocher de mon nouveau poste.

Malheureusement, j’essuyais une nouvelle déconvenue. Mon contrat s’arrêta quelque temps avant les fêtes de fin d’année. Je subis de la part des membres du CA (Conseil d’Administration), un véritable lynchage, ceux-ci me reprochant injustement mon incompétence en comptabilité. Cette fonction ne figurait pas dans mes attributions, puisque j’avais été engagée en tant qu’assistante administrative. La comptable, qui était partie à la suite d’une rupture conventionnelle, n’avait pas été remplacée. Comme par le passé j’avais acquis quelques notions comptables lors d’une petite formation et voyant que les factures s’accumulaient, pour dépanner, je me suis proposée pour les saisir, enregistrer les opérations courantes et suivre le traitement des factures clients et fournisseurs.

Cela contenta tout le monde durant une année. On ne chercha donc pas à trouver une remplaçante à l’ancienne trésorière ni à me faire faire une éventuelle remise à niveau, étant donné que l’on me confiait de plus en plus de tâches qui dépassaient non seulement mes fonctions, mais aussi mes aptitudes en gestion.

Je m’étais sérieusement investie dans ce travail qui me plaisait beaucoup de par ses missions variées et j’entretenais également de bons rapports relationnels que ce soit avec les professeurs ou les autres employés de l’établissement.

Mes espoirs furent anéantis et je fus « dégagée » ainsi, sans pouvoir me défendre.

Cette désastreuse expérience me porta un sérieux coup au moral, remettant en question mes compétences et mon estime demoi.

Cela déclencha également un abattement dont j’aurai, cette fois, du mal à me remettre.

***

Je percevais poindre en moi cette fragilité sous-jacente qui n’attendait qu’une occasion propice pour rejaillir.

En outre, je m’aperçus que je faisais le deuil de ma maman avec un peu de décalage. À tout moment, je pensais à elle, à de doux souvenirs. Elle me manquait.

Je réalisais aussi que depuis quelque temps, mon anxiété était exacerbée. J’avais de plus en plus de mal à gérer mes émotions et malgré la présence bénéfique et précieuse de mon chien Joé, j’avais ce mal-être, cette tristesse inexpliquée qui s’emparait demoi.

Toutefois, le point de rupture à l’origine de cette véritable descente en enfer a été ce fameux mercredi 23 octobre 2019 où j’ai dû faire euthanasier mon Joé, le seul être qu’il me restait en ce bas monde et auquel j’étais attachée plus quetout.

N’ayant plus que lui, je savais depuis longtemps que le jour où je viendrai à le perdre, je serais complètement dévastée.

J’avais toujours réussi jusqu’à présent à me relever des deuils et des mauvais coups du sort, car j’avais encore quelqu’un à qui m’accrocher, qui me donnait la force de me battre contre l’adversité.

Néanmoins, à partir de cette date, ma vie s’est écroulée comme un vulgaire château de cartes. J’ai tout perdu.

C’est ainsi que je suis tombée dans une grave dépression, j’étais dans l’incapacité de reprendre un travail. Je ressentais un mal de vivre et un chagrin sans nom, alors qu’une idée m’obsédait : mettre fin à mes jours et rejoindre mon chien.

***

Curieusement, le lendemain du départ de mon Joé, j’ai reçu un signe de sapart.

La veille, alors qu’il agonisait et que je lui parlais pour lui dire combien je l’aimais et combien il avait été un chien exceptionnel durant toute sa vie, je lui avais demandé de me rassurer une fois de l’autre côté du pont de l’arc-en-ciel, de me faire un signe d’une façon ou d’une autre, juste pour me dire qu’il était en paix au Paradis.

J’avais prié également le Seigneur de m’accorder une faveur en prenant soin de monJoé.

Au plus profond de mon cœur, j’espérais un signe, sans pour autant me douter que cela se réaliserait réellement.

De son vivant, Joé dormait avec moi et on s’éveillait souvent dos àdos.

Il est difficile d’expliquer avec de simples mots le phénomène qui s’est donc produit le lendemain de son départ dans l’au-delà. Cependant, à mon réveil, je sentis la présence de Joé couché contre mon dos, comme avant. Je percevais aussi sa respiration. Cela peut sembler complètement fou, je n’osais y croire, mais mon bébé, comme je le surnommais, était là, derrière moi. Cette sensation était tellement intense et d’une réalité tout aussi saisissante que mon cœur cognait fort dans ma poitrine. Je n’osais bouger ni me retourner, sachant que je ne le verrais probablement pas, et aussi, de peur que son esprit s’enfuie. Je profitais donc de ces quelques secondes de bonheur totalement inattendues et incroyablement magiques.

De toute ma vie, je n’avais jamais eu de signe ou de visite de mes défunts. C’était la première fois que ce genre de miracle se produisait.

J’ai pensé en mon for intérieur que ceci était peut-être dû à cet amour si fusionnel entretenu avec mon Joé. Pourtant, j’avais énormément aimé mes deux premières chiennes et maman, mais jamais rien de tout cela n’était arrivé. Je songeais alors aussi que cela relevait sans doute du fait que depuis quelques années, je croyais en Dieu, alors qu’avant, j’étais impie ou agnostique.

Quoiqu’il en soit, mon bébé avait répondu à ma demande et l’Éternel lui avait permis de me faire ce merveilleux cadeau. J’en étais émue aux larmes. Je remerciais mon Joé pour sa présence, ainsi que le Seigneur pour m’avoir accordé une telle bénédiction.

Cette visite me redonnait espoir en une vie après la mort, dans un autre monde de paix et d’amour.

Je pensais que cela serait l’ultime signe de mon Joé, mais, à ma grande joie, il y en a eu d’autres, notamment une nuit pendant mon sommeil. J’étais en plein cauchemar et, soudain, celui-ci s’est arrêté d’un seul coup pour faire place à une pièce, une sorte de sas, vide, aux couleurs neutres. Là, je vis mon chien Joé avancer timidement. Il paraissait en forme, il avait trois lys rouges dans sa bouche. Puis cette vision subliminale s’évapora. Je fus encore une fois surprise et profondément touchée par cette apparition.

À l’intérieur du cercueil de mon chien, j’avais placé une rose rouge, symbole de l’amour, et je supposai alors que ces fleurs apportées par mon bébé dans mon rêve nocturne avaient sans doute une signification. Lorsque je me levai, j’allai donc regarder sur Internet la caractéristique du lys rouge dans le langage des fleurs. La réponse fut : la passion.

Pour moi, tout cela ne relève pas du hasard et, une fois encore, je remercie le ciel et mon Joé pour ce présent divin.

Depuis, au fil des semaines, de temps à autre, je reçois les visites de mon chien dans mes rêves. D’ailleurs, dans l’un d’entre eux, j’ai eu la chance et la joie de pouvoir le serrer fort dans mes bras et l’embrasser.

Parfois, il m’arrive aussi de sentir sa présence auprès de moi pendant mon sommeil.

Je précise qu’en aucun cas je ne sollicite mes morts, je ne pratique pas de spiritisme. Cependant, ces signes surgissent ainsi, à des moments spécifiques, en cohérence avec une pensée, un ressenti ou unedate.

Ces phénomènes mystiques me sont offerts. Pourquoi les refuserais-je ?

Cela dit, je m’interroge sur l’au-delà et sur ce que deviennent les morts. J’espère que cette possibilité que possède mon petit ange de me « visiter » ne le retient pas entre deux mondes et ne l’empêche pas non plus d’être heureux et en paix là où il a sa place, au Paradis.

***

Depuis ce deuil, suivi d’une dépression, je bénéficie, en complément d’un traitement médicamenteux, d’un suivi psychologique qui, au départ, m’a un peu aidée. Toujours est-il que peu après la mort de mon compagnon, on m’a rapidement fait entrer dans l’unité psychiatrique de l’hôpital de jour qui se situe près de mon domicile.

Bien entendu, le décès de mon chien m’a complètement bouleversée, anéantie. Je ressens au quotidien un immense chagrin et je dois faire face à l’épouvantable réalité de devoir affronter son absence, ce vide insoutenable. Chaque objet et chaque lieu me renvoient systématiquement à des souvenirs. J’éprouve des sentiments mélangés entre la tristesse, les larmes, la culpabilité, les idées noires…

Il en résulte aussi une constante morosité, une grande fatigue et une perte d’énergie. Je n’ai plus goût à rien et je rencontre d’énormes difficultés pour trouver le sommeil. Je n’éprouve plus aucun plaisir à faire quoi que ce soit. Je suis dépourvue de toute motivation et j’ai d’énormes troubles de la concentration.

Ce deuil et cet état dépressif entraînent aussi de nombreux problèmes de santé, agissant sur les systèmes nerveux sympathique et parasympathique, influant également sur les hormones provoquant un dérèglement d’ordre gynécologique et influençant la digestion et les voies urinaires. De plus, j’ai des nausées, des vertiges, des diarrhées, des sueurs chaudes ou froides, des migraines à répétition, ainsi que des douleurs dorsales tant je suis crispée.

Même si les symptômes sont invisibles pour autrui, cette maladie psychologique n’est pas sans conséquence pour la personne qui l’endure.

Je me dis souvent que je vis avec le passé, avec mes défunts. Mon corps est présent, mais mes pensées sont ailleurs. Je suis morte à l’intérieur, une partie de moi s’est envolée au décès de monJoé.

Je n’ai plus rien ni personne à qui me raccrocher. Je me retrouve seule, plongée dans les profondeurs d’un abîme.

***

Une quinzaine de jours après la mort de mon chien, j’ai ressenti le besoin et l’envie d’écrire un livre pour lui rendre hommage. Au départ, je ne me suis investie que peu de temps dans ce projet doutant qu’il voie lejour.

Puis, progressivement, je me suis attelée à cette tâche. Elle m’a donné un objectif qui a un sens réel à mes yeux et me tient àcœur.

D’ailleurs, je n’ai de cesse d’honorer la mémoire de mon Joé par tous les moyens.

Fin d’année 2019, je me suis inscrite sur amonami30millionsdamis.fr afin de rendre encore hommage à mon chien. J’ai découvert ce site par hasard. Il a été créé pour que les personnes comme moi, qui ont perdu leur fidèle compagnon, puissent venir honorer leur mémoire en écrivant et en partageant sur ces regrettés défunts à quatre pattes. Je dois avouer qu’au départ, je l’ai fait d’une façon symbolique, ne pensant pas avoir un quelconque retour. À ma grande surprise, je reçois depuis de gentils messages de soutien des autres endeuillés et c’est ainsi que je noue des liens avec mes camarades d’infortune. Je peux d’ailleurs affirmer que, même si nos échanges sont virtuels, ce sont les seuls êtres humains chez qui je trouve une certaine bienveillance.

***

Je suis restée environ quatre mois en hôpital de jour. Au début, cela m’a un peu aidée. Je prenais mes repas là-bas alors que je ne mangeais plus chez moi. J’ai rencontré d’autres personnes avec qui j’ai créé des liens d’amitié, mais qui, malheureusement, furent éphémères pour la majorité d’entre eux. La plupart des activités proposées me plaisaient et cela me changeait les idées, si bien que pendant mes week-ends de solitude, j’attendais impatiemment le lundi pour retourner dans cet établissement.

Toutefois, avec l’arrivée du COVID, l’hôpital a dû fermer ses portes, mais à la réouverture, je n’y suis pas repartie, ne ressentant plus la compréhension du personnel soignant.

***

Conjointement à mes activités rendant hommage à Joé et à ce travail d’écriture, je suis devenue bénévole dans un refuge pour animaux proche de chez moi. J’ai ainsi le sentiment de me sentir utile pour une cause importante à mesyeux.

Cependant, je n’ai pas vraiment conscience de tout ce que je fais. Il faut juste que j’accomplisse ce que j’ai en tête au plusvite.

***

Le 16 juin, je m’installe sur la terrasse, assise dans la chaise longue. Mon moral est au plus bas, je suis face à ma solitude, mon chagrin. Je pense à mon Joé qui me manque atrocement et, instantanément, perlent sur mes joues des larmes qui viennent y mourir.

Simultanément, mon regard est attiré vers le haut du paysage. C’est alors que je remarque les nuages blancs qui se sont assemblés de telle sorte qu’ils forment un magnifique cœur avec le bleu du ciel au centre.

Je vois dans cette représentation symbolique, un signe de mon chien venu pour me consoler et me faire savoir que d’où il se trouve, il garde un œil sur moi. Je suis aussi émue que surprise par cette vision inattendue. Ma peine s’apaise quelques instants et je remercie mon ange pour cette belle démonstration de son affection sans limite.

Il est évident qu’au-delà de la mort, subsiste entre nous ce lien d’amour. Ces cadeaux providentiels sont pour moi d’un grand réconfort et représentent un réel espoir face à ma souffrance.

***

Les mois s’écoulent péniblement et, en plus de ce deuil, de cette dépression, je cumule depuis plusieurs semaines diverses contrariétés et mauvaises nouvelles qui accentuent encore mon état de stress déjà omniprésent. Ce qui, un jour, finit par me provoquer un AIT (Accident Ischémique Transitoire), alors même que je devais me rendre à l’hôpital pour faire une échographie des reins et du système urinaire.

En effet, en octobre 2020, je ressens quelques fourmillements dans le bras et la main, mais ce qui me cause le plus de panique, c’est le fait de ne plus parvenir à m’exprimer. Je pense à un mot, j’essaie de le formuler, mais je n’y arrive pas. Seul un son qui ne veut rien dire sort de ma bouche. Je réessaie, je me concentre, rien à faire.

Je me rends donc à l’hôpital où j’ai rendez-vous. À l’accueil, on me demande mon nom, ma date de naissance, mais je ne sais plus et je ne réussis toujours pas à parler. La personne en face de moi remarque que quelque chose ne va pas. Elle tente de me rassurer et appelle le médecin. Il me reçoit dans son cabinet et, à son tour, me pose des questions auxquelles je réponds, non sans effort, par des « beu, fleu » qui n’ont aucun sens. Je le regarde, effrayée, avec un regard interrogatif. Il m’inspire confiance. Il émane de lui quelque chose, une attitude qui me réconforte quelque peu. Il m’invite à rester calme, m’affirmant que cela va revenir petit à petit.

Il m’explique donc que je fais un AIT. Il s’agit d’une sorte de mini AVC qui occasionne, comme dans mon cas ce jour-là, un trouble de la parole.

Il m’interroge afin de savoir si j’ai d’autres symptômes, si ces derniers temps je suis angoissée. J’acquiesce de la tête, parvenant juste à prononcer : « dépression ».

Il me questionne alors sur l’origine de cet état dépressif, il me conseille de prendre mon temps, de ne pas m’affoler. Peu à peu, je parviens à balancer quelques mots, mais je suis toujours incapable de construire une phrase. Je lui explique, de cette façon, que mon chien est décédé. Il me demande comment il se prénommait et je lui réponds Joé. Ensuite, il s’enquiert de savoir si je possède une photo de lui. Je lui montre donc des clichés sur mon téléphone portable. Bien entendu, il discerne l’importance de ces révélations et continue à me poser des questions sur mon bébé. Petit à petit, je constate que je progresse et que j’arrive de nouveau à parler presque comme avant, même si je suis encore hésitante.

Il pratique ensuite l’échographie qui était prévue, tout en entretenant la conversation sur mon Joé. Je lui dis que j’ai écrit un livre en son honneur. À ma grande surprise, le docteur s’informe sur le titre pour l’acheter, me disant qu’il aime les animaux et l’histoire de mon petit ange semble l’intéresser. Cela me touche beaucoup.

La pression est redescendue et je ne me suis même pas inquiétée de savoir si j’avais un problème au niveau des reins ou de la vessie, tant cet AIT m’a bouleversée. Le médecin me rassure toutefois : je n’ai rien. Au vu de ce que je viens de lui révéler, il pense que c’est somatique, que ce deuil, ma dépression et le stress peuvent provoquer différents symptômes. C’est en fait le corps qui « tire la sonnette d’alarme », comme avec l’AIT que je viens de faire.

Ce praticien me conseille de bien me faire suivre, tout en prédisant que la guérison prendra du temps. Il m’invite à parler de ce qu’il vient de se produire à ma généraliste. Il m’informe également que cet « accident » peut éventuellement revenir et que si tel est le cas, il faudra que je reste calme, car ces troubles finissent par disparaître. Il n’hésite pas à me rassurer sur le fait que je ne referai peut-être jamais d’AIT.

Je le quitte quelque peu rassérénée en le remerciant pour son aide et sa compréhension.

Un peu plus tard, je vais consulter mon médecin, qui me prescrit une ordonnance pour faire une IRM du cerveau. Elle me précise qu’il s’agit surtout d’une précaution pour vérifier que l’AIT ne cache pas un éventuel AVC, mais concernant l’accident ischémique, étant donné qu’il a eu lieu il y a quelques jours, celui-ci ne sera plus visible, au vu de son effet transitoire.

Les résultats des imageries médicales ne révèlent aucune anomalie ni trace d’AVC.

***

Je poursuis donc tant bien que mal, à mon rythme, mes hommages à Joé, mon bénévolat et surtout l’écriture de mon livre.

C’est parfois laborieux, car je manque de concentration. J’ai des oublis et je dois souvent recommencer ou rectifier mon texte. De plus, je m’aperçois que je deviens dyslexique. Je dois donc redoubler d’attention lors de mes corrections.

En février 2021, je crée mon propre blog sur Joé, joe-a-l-infini.skyrock.com. Je poste diverses photos de lui, des montages photos, des vidéos et des poèmes. Je souhaite également que, par la suite, ce site soit le lien visuel en rapport avec mon futur ouvrage.

Ces objectifs me tiennent partiellement en vie, car j’ai toujours l’idée en tête, dès que j’aurai terminé l’écriture de mon livre et qu’il aura été publié, de mettre fin à mes jours afin de pouvoir, je l’espère, retrouver mon chien et mes morts. J’aurais pu passer plus de temps sur mon manuscrit, mais, d’une part, je désirais qu’il sorte au printemps et, d’autre part, le temps m’était compté, puisque je n’avais plus envie de vivre.

C’est ainsi que le livre « Joé », écrit sous le pseudonyme de Clémence Schilder, voit le jour le 28 avril2021.

Comme une suite logique à mon hommage, je décide également de reverser les bénéfices de cet ouvrage à des associations défendant la cause animale.

***

À ce moment-là, je ne peux pas dire que je vais mieux, mais je réussis à maintenir un cap principalement grâce à ce projet de livre.

Cependant, après la parution, brutalement, je me sens complètement vidée, à bout de force. Je fais une grosse rechute au niveau moral, ce qui, bien entendu, accentue mes problèmes physiques déjà existants et qui, cette fois, se manifestent tous en même temps.

Je n’arrive plus à faire un pas. Je reste couchée en permanence et j’ai perdu l’appétit.

En plus de mon traitement, j’essaie de faire de l’automédication en prenant du magnésium et des vitamines. Je ne peux pas rester ainsi. Le fait de ne rien faire et de me retrouver dans cet état végétatif intensifie mon mal-être.

Je mets plus d’un mois à m’en remettre et je n’ai même pas eu l’énergie de me rendre au refuge afin d’assurer mon bénévolat, que j’ai donc dû suspendre durant cette période.

Maintenant que j’ai terminé mon livre en hommage à Joé et qu’il a été publié, je dois avouer que je repense au suicide. Plus rien ne me retient et j’ai hâte de retrouver ceux que j’aime là-haut, dont mon bébé. D’une façon symbolique, je souhaiterais me donner la mort le 23 octobre, date anniversaire du décès de Joé.

Toujours en suivant le fil de mes idées suicidaires, je rédige d’ailleurs mon testament, qui est déposé chez un notaire, accompagné de mes dernières volontés.

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Concernant l’écriture, sur ma lancée, je souhaite faire rééditer un recueil de textes rédigés de longue date, en y ajoutant de nouveaux poèmes écrits au cours des dernières années, ainsi que d’autres, plus récents, inspirés de mon ressenti face au décès de mon chien.

C’est ainsi, que sous le même pseudonyme choisi en hommage à ma grand-mère maternelle, est publié « Nostalgia - Les maux de la vie », le 29 octobre2021.

Je continue d’ailleurs d’écrire de nouvelles poésies toujours en relation avec mes diverses émotions à la suite du départ de monJoé.

Je crée aussi rapidement une page Facebook à mon nom d’auteur, afin de me faire connaître et de pouvoir communiquer sur mes ouvrages.

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Peu de temps après, à cause de plusieurs symptômes plus ou moins gênants, je dois passer quelques examens médicaux qui ne révèlent aucune maladie, puisqu’en fait, tous ces troubles sont somatiques et relatifs à mon état dépressif. Cela dit, les symptômes, eux, sont bien réels et je dois donc prendre des traitements médicamenteux pour me soigner.

J’éprouve toujours ce mal de vivre et cette forte envie de quitter cette terre. Toutefois, je réalise qu’il faut que je fasse connaître mes livres.

En effet, ils sont distribués sur diverses plateformes de vente via Internet. J’ai pu réaliser quelques ventes autour de moi, mais je ne suis pas connue et si je veux partager l’histoire de mon chien et pouvoir reverser les bénéfices des ventes à des associations défendant la cause animale, il est nécessaire que je fasse de la communication et de la publicité, sinon tous mes écrits n’auront servi àrien.

Ce projet me tenant à cœur et me rendant compte que je n’ai pas terminé ma tâche, je dois absolument poursuivre encore un peu et m’investir dans ce qu’il reste à faire.

Ainsi, malgré moi, je repousse « mon suicide », le temps de mettre dans la lumière le livre sur monJoé.

2

En cette fin 2021, je commence à tenir mes résolutions afin de promouvoir mon ouvrage.

Ainsi, début octobre, je me rends aux portes ouvertes de la SPA de Pontarlier, dans le Doubs, pour le faire connaître et le vendre au profit du refuge.

Pour un début, je suis plutôt satisfaite du résultat, car non seulement j’ai reçu un bon accueil du personnel et des bénévoles, mais, en plus, le livre sur mon bébé a suscité l’enthousiasme des visiteurs.

En novembre, je sollicite le service librairie d’un Super U des environs afin de leur proposer mon livre en dépôt-vente. Quelques exemplaires sont donc exposés à l’essai dans le magasin.

Là encore, « Joé » rencontre un vif succès, puisque le supermarché me contacte très vite par téléphone pour réapprovisionner le rayon qui s’est vidé en peu de temps.

Bien entendu, ces petits pas en avant m’encouragent à continuer et, malgré mon malheur, je suis contente de ces dénouements positifs.

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Le 27 novembre, au soir, lorsque je m’empare de l’urne de Joé pour aller me coucher et la déposer sur la tablette de mon lit, je constate qu’elle est très chaude, alors qu’habituellement, elle est froide. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit là d’un signe de mon Joé, cette fois sous un autre aspect.

J’embrasse alors ce joli vase bleu pour remercier mon chien de ce clin d’œil exceptionnel venu d’enhaut.

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Après la publication de « Nostalgia », je me rends avec mes deux livres dans un hypermarché Cora pour une séance de dédicaces.

S’ensuivent trois jours où je présente mes ouvrages sur un stand au marché de Noël de la commune voisine.

Malheureusement, lors de ces deux événements, je ne rencontre pas le même succès, loin delà.

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Depuis quelques années, je lis un petit magazine chrétien, « Sa Parole pour Aujourd’hui » (« SPPA »), qui m’aide de plus en plus à tenir face à mon deuil et à ma dépression.

Chaque jour du mois est écrite une parole sainte, un court texte qui fait parfois écho en moi. J’avais commencé à le parcourir bien avant le décès de Joé, sans toutefois m’y attacher plus que cela. Or je constate que des Écritures se rapprochent de mon vécu. Je décide de les imprimer en faisant ressortir ces passages que j’interprète comme des signes du Seigneur envoyés à mon intention.

C’est le 18 décembre, dans la parole intitulée « Comment sortir des tempêtes », je surligne ces quelques mots :

« Restez calme ! Gardez les yeux fixés sur Jésus seul, sinon votre crainte vous fera davantage de tort, cette raison de vivre vous aidera au travers des heures difficiles. »

Et le 21 décembre, je lis entre autres :

« Si Satan s’acharne à vous rappeler votre passé, c’est parce qu’Il n’a rien de neuf pour vous attaquer !

Tout ce qu’Il peut faire, c’est de ressusciter de vieux souvenirs et raviver de vieilles photos de votre vie passée pour tenter de vous décourager. Ne le laissez pas faire ! Fixer votre attention sur les défis de demain vous aidera à vous distancier des difficultés d’aujourd’hui.

Il est important de vous battre pour votre avenir.

Approchez-vous de Dieu et demandez-lui de vous montrer le ministère qui pourrait naître de la misère même dans laquelle vous vous débattez aujourd’hui. »

Je m’identifie aux mots que je viens de lire. En effet, je vis avec mon passé qui me retient, mais celui-ci est aussi une force, puisque les buts qui m’animent sont en partie liés à ces souvenirs que je souhaite faire vivre, notamment au travers du livre surJoé.

Je sais qu’il me faudra du temps et que je devrai m’appuyer sur l’aide de Dieu et sur les signes de mon Joé pour avancer.

Dans la nuit du 26 décembre, comme un cadeau de Noël tombé du ciel, je sens la présence de mon chien dans mon dos : il est debout, tourne en rond, piétinant le lit pour trouver sa place pour se coucher. Je perçois son poids, ses pattes et je n’ose me retourner de peur que sa présence invisible ne s’évanouisse. Finalement, je me détourne, je lui dis que je le ressens à mes côtés, que j’espère qu’il est heureux et que je l’aime. Puis je m’endors paisiblement toujours en sa compagnie dans mon rêve. Merci à toi mon ange pour cette extraordinaire et divine visite.

Dans « SPPA » du jeudi 30, je m’attarde sur ces lignes :

« Nous devons établir des plans, sachant que Dieu seul saura les diriger, se fixer des buts, cela prend du temps, exige de la patience, du courage et de la persévérance. »

C’est tout de même surprenant ce qu’il m’arrive. Cependant, je pense que cette foi qui s’éveille à présent en moi n’est pas le fruit du hasard.

Bien entendu, bébé, j’ai été baptisée dans la religion catholique. J’ai ensuite suivi les cours de catéchisme et fait ma première communion.

Pendant les vacances d’été, lorsque j’étais gamine, Andrée, une voisine que je considérais un peu comme une grand-mère m’emmenait le dimanche à la messe. De par mon éducation, on peut dire que j’étais croyante et curieuse de l’Église, mais je n’affichais pas non plus un attachement particulier au Seigneur.

En grandissant, mon opinion sur Dieu et ma spiritualité ont été plutôt chaotiques. J’ai eu des périodes agnostiques et mêmes athées. J’ai fait quelques tentatives pour me rapprocher de l’Éternel, notamment en fréquentant des missionnaires mormons, puis, quelques années plus tard, des chrétiens. Néanmoins, je dois avouer que cet intérêt finissait par retomber. Il m’arrivait de prier, d’implorer l’aide de Dieu et comme je n’avais pas de réponse, je finissais par le rejeter en pensant qu’il n’existaitpas.

Je suppose que ce n’était pas le bon moment. Je manquais de conviction et je n’étais sans doute pas réellement prête à m’ouvrir à sa parole et à m’investir dans cette relation spirituelle.

Aujourd’hui, j’ai le sentiment que Jésus est venu à mon secours. Depuis la mort de mon chien, je reçois les signes qu’il m’envoie. Avec cette dépression qui me consume, je ressens de plus en plus la présence de Dieu dans mon existence. J’ai la certitude que tout est lié et, cette fois, j’ai envie d’essayer d’apprendre à le connaître. Qu’est-ce que je risque après tout ?

Il est peut-être ma dernière chance. En effet, Dieu ainsi que les liens que j’entretiens avec mon ange Joé sont mes seules issues pour réussir à reprendre le dessus.

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Une fois encore, dans la parole du 1er janvier 2022, je lis et retiens ceci :

« Si l’année passée a été lourde de peines et de déceptions, il est tentant de se replier sur soi-même et de vouloir s’enfermer dans le peu de réconfort qu’il nous reste. La vie continue pourtant et Dieu ne veut pas que nous restions prostrés sur nous-mêmes. Il tient à nous voir progresser, prendre peut-être une nouvelle route sur laquelle Il nous conduira par Son Esprit.

Peut-être appréhendez-vous ce que cette nouvelle année vous réserve : maison vide, vie solitaire sans l’être aimé. Dieu aime s’occuper des gens au bout du rouleau, incapables d’aller plus loin, et les remettre sur le chemin de la paix, de la joie et de la victoire.

Il sait merveilleusement bien sécher les larmes, calmer les cœurs anxieux, les remplir de courage et effacer les blessures des souvenirs anciens.

Il désire vous faire bénéficier de Sa grâce !

Laissez-vous conduire par Celui qui a promis : je les conduirai par des sentiers qu’ils ne connaissaientpas.

Je changerai les ténèbres en lumière et le sol accidenté en terrain plat… Je ne les abandonnerai pas. »

Là aussi, je me retrouve dans ces écrits, car je m’isole de plus en plus des autres, du monde. Depuis que mon Joé est parti, je me sens terriblement seule dans cet appartement où il ne reste que sa présence invisible.

Les larmes, le chagrin, les angoisses et ce mal-être sont mon quotidien. J’ai besoin de cette main tendue, de cette aide divine.

Comme un encouragement venu du ciel, ce même jour, je reçois un mail de la Fondation Assistance Animaux qui m’annonce qu’un encart publicitaire présentant mon livre sur Joé sera publié dans le prochain numéro de leur magazine « La voix des bêtes » en février !



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