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"Mon exutoire" est le reflet de la vie de Zoé depuis l'adolescence jusqu'à aujourd'hui. Il découle d’une inspiration tourmentée et chaotique qui s’affirme spontanément sur du papier, devenant ainsi un moyen de libérer son esprit. Par-delà cela, ce recueil représente également un travail approfondi sur elle-même, une tentative de s’exprimer malgré une timidité excessive, des angoisses persistantes et une quête incessante du bonheur, d’où le titre choisi.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Depuis son enfance,
Zoé Pleindoux s'inspire des fables pour trouver réconfort et enseignement moral. Dès l'adolescence, elle écrit pour exprimer ses souffrances tout en trouvant une libération dans cette démarche. L'écriture est une force qu'elle préserve jalousement et qu'elle partage avec discernement. "Mon exutoire" explore les complexités des émotions, cherchant à aider un large éventail de personnes à travers leurs expériences de vie.
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Veröffentlichungsjahr: 2024
Zoé Pleindoux
Mon exutoire
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Zoé Pleindoux
ISBN : 979-10-422-1392-3
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À mon oncle, le photographe Gilles Delacuvellerie,
À ma conscience dissimulée sous un amas de solitude
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Âmes hypersensibles, préparez-vous à entrer dans ce journal intime appartenant à un petit cœur imbécile.
Medusa
Pourquoi ne pas chercher plutôt un bien qui profite, qui se sente, non un bien de parade ? Ces choses qui font spectacle, qui arrêtent la foule, que l’on se montre avec ébahissement, brillantes à l’extérieur, ne sont au fond que misères. Je veux un bonheur qui ne soit pas pour les yeux, je le veux substantiel, partout identique à lui-même, et que la partie la plus cachée en soit la plus belle ; voilà le trésor à exhumer. Il n’est pas loin ; on peut le trouver : il ne faut que savoir où porter la main. Mais nous passons à côté, comme dans les ténèbres, nous heurtant même contre l’objet désiré.
De la vie heureuse, Sénèque
Ce recueil rentre dans le cadre d’un partage, une diffusion d’expériences pour un public jeune ou plus âgé, afin d’émettre des conseils sous forme de poèmes en prose ou plus élaborés en vers d’une poète essayiste en quête d’assurance. J’y étudie mon talent et l’impact de mes mots sur le papier, seul moyen d’expression, car je dis souvent : Je suis bon public, mais mauvaise oratrice ! Autrement dit, je n’ai jamais eu ce don d’éclairer les gens en discutant à l’oral et le seul moyen que j’ai trouvé pour me faire comprendre était l’écriture. L’idée même de ce recueil est de vous montrer tous les passages de ma vie, depuis la puberté à aujourd’hui, c’est la recherche d’un vocabulaire complexe, ce sont ces pensées multiples et en pagailles qui se bousculaient dans ma tête lors de l’adolescence et encore à ce jour, c’est l’inspiration cruelle et désordonnée que je diffuse obligatoirement sur le papier afin de me vider l’esprit. L’écriture de ce recueil a été le fruit d’un travail acharné sur moi, sur ma capacité à me faire entendre au-delà de ma timidité maladive, de mes angoisses permanentes et de ma quête du bonheur.
En effet, à travers ces cinq actes, je retrace l’entièreté de mes caps, de mes envies à mes désirs les plus sombres, de mes réussites à mes échecs, de mes songes endormis à mes rêves. Depuis l’enfance, je développe une hypersensibilité à rude épreuve qui provoque en moi des supplices et traumatismes à répétitions qui m’ont et me font toujours reculer, chuter et me blessent et lorsqu’il était parfois difficile pour mes proches de me « réparer », ils avaient beau tenter mille expériences comme m’emmener voir des psychiatres ou me demander de faire des activités sportives ou des colonies de vacances avec des jeunes de mon âge, rien n’y faisait et c’est alors que l’idée d’écrire des lettres m’est venue. J’ai commencé par écrire à mes parents pour leur raconter mes souffrances, puis à mes grands frères qui avaient beaucoup de mal à me cerner, pour enfin comprendre ce qui me manquait réellement : un journal intime, une sorte de carnet de bord où je pourrais me défouler de tous ces silences douloureux auxquels je faisais face tous les jours. J’ai fini par m’écrire à moi-même, des lettres sans destinataire, mon exutoire…
Ce recueil se veut être une contribution devant permettre de mettre en relief les différents obstacles, mais aussi les opportunités de ce marché cruel des émotions. Il s’engage à aider, à son échelle, les plus démunis, les persécuteurs et les persécutés, les fous et les sages, du plus jeune aux ridés d’histoires du passé…
Ce recueil, comme vous avez sûrement pu le comprendre, englobe des années de travail, des années de supplices, une vie de galère. J’ai beaucoup trop souffert et je me demande encore très souvent pourquoi j’existe, pourquoi je suis née, pour quelles raisons on m’a créée. Je ne suis clairement pas parfaite, je suis sujette à la dépression, aux tourments de la raison, maladroite et constamment mélancolique. J’ai de ce spleen qu’exprime Baudelaire, cette ambition que traverse De Vinci et cette déclaration d’amour que nous donne Lucas Clavel dans ses textes. Je les remercie de m’avoir aiguillée sur ce chemin tumultueux d’être Moi, une artiste parfaitement imparfaite, en adéquation avec un corps divisé, un cœur imbécile et une âme fracassée. Je suis gémeau, deux moitiés de moi-même : une qui vit, une qui survit.
C’est l’histoire d’amour dramatique de la vie avec la mort…
Toulouse sous l’eau
Son agréable
Un petit ruisseau
Exaltant
Une fraîcheur d’été
Odeur particulière
Sol poussiéreux
Poteaux fiévreux
Lueur lumineuse du soleil
Caché derrière les nuages
Et un grondement
Lumière incandescente
Blancheur maximale
Dans le ciel.
Les beaux jours arrivent,
On se hâte tous devant nos miroirs,
S’enveloppant de couleurs vives
Pour notre Printemps favori.
Lebleu qui ravive,
Le jaune qui vitalise,
Le vert inspirant
Le rose aimant.
Passant du gris au clair,
Attendant sans patience
Le soleil merveilleux,
Les prés verdoyants
Et les fleurs par milliers.
On enfile à l’hymne du muguet,
Chaussant à l’hymne du carnaval d’été,
Les bouquets de fleurs pour Maman
Et le saumon pour le Padré.
Voici un passage écrit,
Pour les jours présents
Pour les lointains brumeux
Comme une lumière traversant
L’obscurité devant nos yeux.
Aux abords d’un monde éveillé,
Je parcours
Sous les effluves gelés
De l’eau salée,
Mes bras tremblants
Aux sons des clapotis
De la mer Méditerranée,
Mes yeux émerveillés
Par tant de merveilles dévoilées.
Manège étincelant,
Sur des chevaux de bois,
Emmène les enfants au pays des rêves
Durant un instant de liberté
Et dans leur tête, l’éternité.
Petite balade au gré du vent,
Marins et pêcheurs sur les côtés,
Élancé sur la longueur,
Des bars et goûteurs de spécialités,
Jusqu’à deux heures du matin,
Annoncent les festivités.
Et moi,
Insipide enfant de vingt-deux ans,
Observe ce petit monde
À fond dans les tensions des ondes,
Creuse mon cœur d’un tas de curiosités,
Goûte mon petit café mousseux,
Dans mon petit lieu secret.
Se retrouver en plein sud
Sud-ouest à la racine
Palpitations irrégulières
Face aux remous spongieux
Des vaguelettes.
Deux tours gardant les portes du port,
Architecture imposante en hauteur,
Petits drapeaux français au sommet,
Dômes de briquettes
Et soldats en civil dans les nuages.
Un phare au loin
Sang et neige sont ses couleurs.
Gardien de la mer
Aborde les naufragés
De sa lumière ardente.
Armature en tournante,
Perpétuel jeu de sensations,
Elle balance les petits humains,
Dans ses nacelles vitrées.
C’est un panorama à ne pas louper.
Petite brasserie
Toute mimi,
Sur le quai de La Rochelle,
Fait bien sa belle.
Ouverte à l’été,
Montre sa douce gaieté,
Appâtant ses plus beaux clients
De son rouge vif et attrayant,
Du plus jeune au plus vieux,
Sourire des dieux,
Illumine son port
De ces douceurs d’or,
Miss Cappuccino,
Dans sa combinaison orange fluo,
Délicate attention du minot,
Lui sert toujours le même mélo :
J’avance vers vous pour la saison,
Pour goûter la plus douce raison.
Ce somptueux parfum de caféine,
Servi sur une coupelle aubergine,
Et avec ma cigarette allumée,
Je vous observe épatée.
Vous vous souvenez de moi,
Grande femme aux petits doigts,
Qui aime simplement les bonnes choses,
Que vous me serviez à peu de doses.
À payer, à bientôt !
Merci pour tout, à présent, au boulot !