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"Muse et hommes d’histoires naturelles" célèbre la fusion enivrante entre l'être et la poésie, plongeant dans les dédales de l'amour à travers une palette variée de styles et de formes lyriques. Chaque mot s'échappe avec une fougue palpitante, révélant des vers vibrants et enflammés, où l'humain devient la muse sacrée qui inspire une plume éblouissante.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Infirmière de formation,
Esthel Cornier découvre sa passion pour la poésie pendant le premier confinement en 2020. Depuis lors, elle dévoile une plume captivante et sensuelle. Son premier recueil, "Muse et hommes d’histoires naturelles", propose une exploration poétique des mystères de l’âme humaine.
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Seitenzahl: 43
Esthel Cornier
Muse et hommes
d’histoires naturelles
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Esthel Cornier
ISBN : 979-10-422-2488-2
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Qui suis-je quand la nuit s’annonce
comme un théâtre à ciel ouvert ?
Qui suis-je ? Dans l’obscur bistre et les volutes
Pas après pas… velours… instinctive chatte à ses heures grises
Je renifle, je flaire, le repère
Lui ! Je le suis !
Mes sens en exergue, affolés par l’exhalaison
Son parfum d’encre Klein et de petits papiers
par ses doigts-plume caressés
Et dans les lueurs « terre ombre »
Éclaboussées par sa masculinité
Je devine, en gésine, les mots dansant sous sa peau.
Tout me conduit à sa chair !
À ses bras qui se resserrent
Ses lèvres et la douceur du verbe
Au creux de cette sorgue mystère
Je confie aux Dieux ce poème
Et je me donne à lui
Muse et homme.
Raconte-moi une histoire
Berce-moi de tes mots suaves
Apaise-moi de ta voix
Caresse-moi dans ta langue natale aux sonorités
me transportant au loin
Apprends-moi le désert et les étoiles
Initie-moi à la foi, ma flamme !
Partage avec moi les mystères de l’univers…
Jamais ! Je n’ébruiterai ces secrets
Ta bouche est si belle quand elle raconte
Tes mains… miment mille romances, mille émois,
mille et une nuits…
Elles caressent les reliures, les pages
Je suis captive de leur ballet, suspendue à leur beauté
Cet ouvrage est sacré !
Calligraphié aux pigments dorés, encré de rêves fous !
Je t’en supplie !
Ne cesse pas de raconter !!
N’arrête pas de me bercer
Continue de me caresser !
Je veux vivre contemplant sans trêve ta bouche, tes mains, dans l’ivresse de ton parfum d’épices
Ne referme cet ouvrage que si nos deux cœurs y sont scellés, enfermés pour l’éternité.
En mon sein chair je te cherche
et en l’onde ! Éther des poètes !
Dans un vent brûlant
à flux d’émotions contraires ~
l’espoir se disperse
Gloire aux belles rencontres d’âmes poétiques !
Plumes éthérées se percutant en plein ciel
Magie des lois de l’attraction providentielle
Échappant à toute analyse systémique
Se réalise alors une alchimie formidable !
Mystère invalidant les « comment » et « pourquoi »
De l’ordre du divin et force de la foi
Physiquement hors des mesures quantifiables
Oiseaux en sublime osmose crevant les cieux
Au pouvoir suggestif d’ailes de papillon
Folle fusion d’âmes et esprits délicieux
Un miracle renouvelé de la création
Dans un jardin fertile de mots merveilleux
L’avènement du poème né de la passion.
Au jardin de la poésie, au milieu des roses
Deux étoiles réunies par Dieu et le destin
Corps célestes embrasés, consumés en iridescent festin
Leurs flammes se léchaient lors d’une ardente prose !
Au sein du lit de fleurs, leur fusion magnifique !
Deux âmes à corps tendant à la perfection !
Et jamais roses n’avaient vu tant de passion
Rouges sang devant cette impudence extatique
Un somptueux feu de joie embrasa la nuit !
Le ciel d’encre à ces grands cris de plaisir reluit !
Si bien que le firmament rosit avant l’aube
Pressé d’auréoler ce spectacle mémorable
De deux astres fusionnés dans la même robe
Brûlant aux flammèches d’un amour insatiable.
Il y a cette fleur, gemme à mon cœur
dont je respire
dans mes rêves
l’effluve
tiède.
Ivre
désir
de la mettre
au bord des lèvres
et goûter enfin ses divines essences.
Avec un seul doigt
pour que l’Histoire raconte ~
allume mon feu
Sous le firmament étoilé
Sa mémoire foudroie mon ventre
Métisse chaleur en mon antre
Rechute à sa couleur café
Cet homme, beau brun et barbu
M’a prise au Café des Délices
Corps et âme, heures exquises
Jamais je ne suis revenue !
Mais quelle arme me le rendra ?
Que de larmes sur son aura !
Déchirée, griffée de chagrin
J’implore Cupidon et Dieux
Le posséder en mon sein
Mille éclats des lèvres aux yeux.
Sur un radeau de fétus, voguant sur le Nil
Je l’ai retrouvée ! Ma muse barbue et brune
Posture pharaonique, mais errant sans thune
De nouveau je succombe, à ses yeux juvéniles
Il est ma pyramide et aussi mon tombeau
Trop loin de son aura, éperdue je divague
Trop près de sa peau, je brûle au sel de sa vague
M’ajuster toujours pour que notre ciel soit beau