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"Neiges éternelles" est un recueil de poèmes en vers libres, où la plume de l’auteur s’épanouit dans une rhétorique délicate, des jeux de mots subtils et des tournures empreintes d’élégance. Ces textes, véritables odes à la majesté de la Terre et de l’infini cosmique, captiveront les passionnés de poésie. Porté par une réflexion moraliste et une profondeur méditative, cet ouvrage invite à contempler la fugacité de notre passage, semblable à la trace évanescente d’une comète, mais appelée à durer, telles les neiges éternelles qui ornent les sommets, illuminées par l’éclat intemporel des étoiles.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Émilie Poquet a grandi dans la simplicité d’une vie rurale, bercée par les récits de guerre de ses aînés. Inspirée par ce passé, sa poésie s’ancre dans l’essentiel, guidée par deux muses : #MissTerre et #Mystère. À travers ses écrits, elle réinvente une vie modeste, durable et profondément authentique.
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Seitenzahl: 181
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Guillaume Duhamel
Neiges éternelles
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Guillaume Duhamel
ISBN : 979-10-422-6187-0
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Certaines personnes diaboliques qui ont eu un mauvais dessein,
Se sont permis une nuit de saisir le fusain,
Pour tracer les contours d’un sombre destin,
Alors que certaines de leurs victimes qui tombées en chemin,
Se sont un jour relevées un beau matin,
Pour enfin, avoir la force d’écarter les doigts de la funeste main…
LE DESSEIN DES MOTS PAR LA COULEUR DES LETTRES.
Je suis un homme qui est né à Boulogne-sur-Mer, le climat y est tempéré, je suis un écrivain qui est né dans une ville riche en architecture et de son histoire millénaire. J’ai écrit ce livre avec le cœur à partir d’un stylo rouge avec l’espoir secret de déposer une brique de plus sur le mur de notre patrimoine. Nostalgique des saisons passées des années qui défilent et laissent derrière elles une traînée de nuages pour les comètes que nous sommes, contenant les poussières d’étoiles, notre origine étant l’univers, je regarde le ciel à la tombée de la nuit scrutant le mystère de nos origines. Elles sont éternelles ces origines et cela rappelle à ma conscience, oh combien l’homme a dû s’élever pour comprendre comment la nature se caractérise, comment a-t-elle été façonnée ? De quelles molécules est-elle constituée ? Pourquoi la Terre est ronde ? Pourquoi elle tourne autour du Soleil etc. Les réponses à ces questions existentielles ont été abordées lors de deux grandes périodes de l’histoire de l’homme, tout d’abord dans l’antiquité grecque au VIIe siècle avant Jésus-Christ lorsque la pensée scientifique naquit pour expliquer le monde non plus comme étant l’œuvre des dieux, de leur religion polythéiste, mais de celui de l’atome. Aristote, philosophe grecque pensait que la matière était divisible à l’infini, cependant il pensait qu’elle était constituée de quatre éléments : la terre, l’eau, le vent et le feu. Ensuite beaucoup plus proche de nous, la Renaissance, née en Italie au XIV et XVe siècle qui a vu passer notamment des génies tels que Léonard de Vinci, peintre, architecte, a marqué la fin du moyen-âge et le début des temps modernes. Ces deux périodes de l’histoire ont légué à l’humanité beaucoup de richesses culturelles, elles sont indémodables et traversent ainsi le temps sans prendre une ride telles les neiges éternelles. Toute œuvre littéraire et mathématicienne pour moi sont encrées dans la bibliothèque universelle. J’ai été témoin de la montagne dans ma vie, j’ai gravi des sommets pour comprendre la finalité de l’être, à savoir l’évolution individuelle avec le sommet des performances intellectuelles et physiques à atteindre à 40 ans, pour ensuite descendre à l’autre versant en vieillissant, malheureusement pour certaines personnes, la vie ne fait pas de cadeau ou réserve de mauvaises surprises, en effet, je suis tombé malade psychiquement mais j’ai pu tout de même laisser de ces ascensions, des créations littéraires que j’ai souhaité regrouper dans cet ouvrage, au sommet de notre vie, on laisse de la neige derrière nous, des poussières d’étoiles, ainsi il y a ce quelque chose que vous allez comprendre à ce propos grâce à ce livre, Neiges éternelles. Bonne lecture.
Été tu étais,
Jadis un idéal,
Les rayons laissaient,
Dans le néant turpitudes brutales,
Il était une fois, un été ou mille fois,
Les sourires exhortaient l’orage,
À gronder sous d’autres cieux,
Il était une fois, un été ou mille voix,
Résonnaient pour nous dire soyez sage,
Les jeunes pleins de fougue dans leurs yeux,
À terme humides et baissés,
Sur cette terre rocheuse, aride,
Fissurée comme étant blessée,
Par le temps car le temps laisse des rides,
Tel un cadeau empoisonné,
Recelant les regrets des soirs,
Ou le pays des étoiles,
Nous accueillait à bras ouverts,
Été s’en est allé,
Et seul moi je pars,
Non sans mettre les voiles,
Au présent ancien je dédie ces vers,
Saison après saison,
Je saisis le sens,
Entre rêve et raison,
Chevauche mon existence,
Trace un sillon,
Sur cette terre d’argile,
Ou laissé à l’abandon,
On cherche l’argent facile,
Été, gaieté,
Automne, monotone,
Hiver de cimetière,
Printemps de l’île aux enfants,
Automne te voilà,
Toi qui dénudes les bois,
Le ciel semble pleurer souvent,
d’impuissance face à la fuite du temps,
Plage de sable fin,
Étendue comme un amour,
Éperdu depuis le jour,
Que l’horizon touche à sa fin,
La mer s’assortit au ciel,
Le vent rugit de plus belle,
L’automne me semble-t-il,
Ne va pas tellement être tranquille,
Prélude d’un rigoureux hiver,
Ou nature morte comme un cimetière,
Semble revivre sous la neige,
D’un rêve onirique tel un manège,
Je vois la pluie se candir,
Flocons sont les secondes,
Qui nous regardent grandir,
Quelque part dans le monde.
L’horloge indique midi,
Éole s’est levé au sud,
Le printemps arrive ainsi,
Sous le Soleil l’heure aux études,
Printemps te voilà enfin,
Tu sais te montrer styliste,
Les arbres sont bien sûr ta liste,
Érables, bouleaux, ormes, sapins,
Nous fêtons le dimanche des Rameaux,
Familles entières vont à la messe,
Louanges de la foule en liesse,
Espérant qu’elles penseront les maux.
Saison après saison,
Je saisis le sens,
Entre rêve et raison,
Chevauche mon existence,
Trace un sillon,
Sur cette terre d’argile,
Ou laissé à l’abandon,
On cherche l’argent facile.
J’ai monté une étagère au premier étage
Après avoir monté les marches d’un escalier,
J’ai retapé ma pièce en allongeant quelques billets,
Et cela le jour de mon anniversaire, j’étais en âge.
J’ai réécrit mon histoire en rénovant les murs,
Sur du papier peint gravé des traces de ma nature,
La maison de ma tête imagine, conçoit mon intérieur,
À l’ouvrage je ne cesse de me battre pour mon cœur.
Une peinture rouge remplit la chambre pour accueillir l’amour,
Les ronces n’envahissent plus, ce sont les roses qui poussent dans la cour,
Une révolution du jasmin que les clochettes ont sonnée un jour,
J’ai fait le tour de la question, ma réponse en allant faire un tour.
L’heure est de semer la graine des secondes du toujours,
Sur le sillon de nos pères qui nous ont éduqués par leurs discours,
Les tiges commencent à poindre au printemps du soleil levant,
À la récolte je donne une fleur à quiconque devient aimant.
On se rassemble, on s’attire au firmament de la Voie lactée…
Oh ridicule si j’offrais un bouquet final à la fleuriste ?
Ce serait un feu d’artifice de mille étoiles en fusion, une nébuleuse,
Un printemps lorsque nos yeux déploient leurs pétales de sourcils,
L’éclosion de nos âmes sur les jardins secrets conçus par un visagiste.
J’ai imaginé mon extérieur comme celui d’un temple,
Que les saveurs d’Orient viennent caresser mon palais,
Sur la route de la soie je m’habille d’une manière ample,
Je tiens comme sur des colonnes dressées d’un sol cimenté.
J’ai maîtrisé l’art noir avec un rire jaune en cirant l’armoire,
L’arme blanche n’est pas commode et laisse des bleus dans l’âme,
La vie m’appelait « la plaie » car je ne pouvais me refermer,
J’ai ouvert la fenêtre de ma chambre en guise d’échappatoire.
J’ai commencé à respirer dans une aventure à couper le souffle,
C’est du sang hématosé qui scarifie le parchemin de nos routes,
J’ai tracé une artère en n’ayant pas de veine issue d’une cellule-souche.
C’est à partir d’une cellule grise qu’on chemine vers la liberté,
De la réflexion vient la lumière, une droite que nul ne peut délimiter,
Connaissant un rayon sur le sujet par les émissions de télé,
J’ai monté une maison de papier, ossature bois pour un montant d’acier…
Ainsi j’ai rénové après m’être restauré, en hiver je suis sorti couvert,
Une maison de neige dans le crépuscule boréal de notre hémisphère,
J’écris noir sur blanc toutes les couleurs de l’arc de la Terre !
J’écris du bout de ma branche le printemps,
La clé ouvre la porte d’une partition en sol majeur,
Pour décrire le saule pleureur que tu es,
Sur une terre gorgée d’eau,
Une forêt de mots grave une feuille tombée jadis,
Provenant d’un hêtre qui est à l’humain,
Le renvoyant à la sève de son écorce,
Par le sang de son arbre généalogique,
Qui coule à la gloire des bourgeons naissants,
Prospérant la vie au renouveau du soleil levant,
Je pense que les arbres se transforment en livres
Dans lesquels nous cherchons nos racines,
Des arbres du ciel et de la terre de son âge,
Fruits de milliers de saisons, du brassage,
Des sèves qu’une pluie d’été abreuve,
Le peuple lié par cette soif de savoir.
L’encre ruisselle des rivières de mon âme,
Et si le soleil verse une larme,
C’est que la Terre aura brillé de mille feux,
Ou de forêts de lumières en vingt mille lieux,
Cherchant la raison de l’arbre qui la cache,
Au lieu de vouloir l’abattre,
Sans vouloir en connaître les mots,
Piégés entre les lignes de son âge,
Brûlant ainsi le livre des arbres, le livre des âges,
Est-ce un crime de créer des livres en papier,
À partir du bois, perpétuer la connaissance et les lois,
Contre les pyromanes qui brûlent les forêts,
Et les tyrans de l’ignorance qui font des autodafés.
Le passé est présent dans nos têtes quand le futur dans nos mains se présente.
J’ai signé mes orthographes en ayant fait quelques fautes,
Elles étaient mineures, je n’avais pas dix-huit ans, je levais le majeur pour
en devenir un, je scie au conditionnel le souhait de replanter des forêts,
Ayant choisi ma branche, c’est par elle que je m’achèterai des feuilles pour
Écrire l’oxygène en expirant…
La branche écrit sur la feuille,
L’être humain depuis le fond de son écorce,
Hêtre qui renvoie à son arbre la sève de sa force,
Une loi provenant du bois gravé de ses sillons,
Depuis le fond des âges de l’eau qui dort,
Dans son lit, un bon cru, le millésime de 2040,
Sera l’eau qui se réveille marquée d’un sceau,
Seront jugés ceux qui la gâcheront en abattant les forêts,
Sans recycler les feuilles en papier qui ont du buvard,
puisqu’elles absorbent les maux, les mots donc l’hémo.
Sur un tapis jonché de feuilles marbrées cimetière en
hommage aux saisons anciennes,
Un arbre perd la sève sous le souffle de la vie les
habitants de la clairière se fardent d’ébène,
Pour se lover au crépuscule dans les bras sablonneux
de la terre mère teintée à l’ocre de sienne,
Sur ce beau camaïeu maquillé par la forêt endeuillée
un hommage signé par une esthéticienne,
Sans cabinet à son nom dame nature comme on la
nomme comme la môme dévisage la norme,
Pourtant elle travaille à son compte jusqu’à ce que le
nôtre soit réglé à mesure qu’on la déforme,
Son souffle n’est plus qu’un soupire latent ses
poumons se consument du gaz que l’on consomme,
Comment respecter les commandements à la lettre si
on n’arrive même pas à en lire les consonnes,
Ses bras tentaculaires d’écorce égorgée, vide, se
tendent vers les déracinés écorchés vifs,
La sève coule de la mine comme une larme sur une
mine déconfite quand on mime des conflits,
Dès qu’on tire sur la corde sensible le rideau de
velours se dérobe et dévoile une pièce de théâtre,
Qui vaut bien plus qu’une pièce de monnaie tellement
le lien est vrai entre le jeune et le vieil âtre,
Dans cette forêt chacun choisit sa branche étant issu
du bouleau pour moi le beurre vient du labeur,
Tu descends du chêne toi qui es si massif telle une
armoire à glace toujours vaillant même à vingt heures,
Ainsi il y a des lustres qu’ont tutoyés le ciel azur de
leurs cimes nos chers arbres généalogiques,
Après avoir lu Corneille et Racine les feuilles ont
rencontré ma plume quand un oiseau a fait son nid,
Il paraît que le Phoenix a renaît de ses propres cendres
sur les feux de la rampe lors d’une nuit magique,
Je me réveille à l’heure de ma naissance des fleurs aux
corolles opalines commencent à poindre l’hiver est fini.
Il y a ces bruits qui ne laissent pas indifférent t’as
entendu ?
Les pas résonnent dans le couloir quand à ta porte t’as
l’oreille tendue,
Est-ce un ami ou le facteur qui apporte un courrier à
prendre à la lettre,
Ou bien l’huissier d’justice sans sentiments ni
scrupule pour saisir tes biens,
De toute façon lui aussi est locataire sur Terre et à la
nature il doit une dette,
Il suffit d’une signature, une demie seconde pour
expulser un demi-siècle du tout au rien,
Car il y a des gens ils sont petits des petits hommes
des petits gnomes qui pour grandir font plus de bruits,
Des Pinocchio, des charlots l’vocabulaire n’est pas
assez vaste « appellation d’origine non contrôlée »,
connais-tu l’histoire de la boîte de Pandore :
PlayStation, x box si ton fils bruyant veut être consolé ?
Ma génération a été bercée par la musique électronique,
mettant en scène des figurines géométriques,
Marchant désarticulés pour dégommer les cracheurs
de feu sur des plates formes cubiques,
Couleurs criardes étalées uniformes comme de la
gouache sur une feuille de papier canson,
Manette en main à c’moment là on est chef
d’orchestre maîtrisant les notes d’la chanson,
On guide on sait ou on va et on gagne la partie puis
on éteint le poste pour rallumer notre destin,
Hé copain si on lâchait un peu la manette refuse le
joint d’ton voisin ce serait l’heure de s’ prendre en
main,
Demain tu t’lèves ton père peut être pas et on nous
vend du rêve par la lucarne comme s’ils revenaient
les rois mages,
La roue tourne comme on dit alors ils en ont mis une
sur TF1 pour partir d’ta maison faire un merveilleux voyage,
Je n’pouvais pas calculer mon prof de math mais
c’est pire encore quand ils nous montrent les chiffres
du chômage,
Faut croire qu’un ordre définit chacun sa place sa
classe y a pas d’cul en or juste des fauteuils Napoléon
d’un certain âge,
Le choix de l’homme c’est peut-être de faire grand
bruit dans l’histoire ou rester l’écho du cri d’un singe
dans la jungle sauvage,
Justement comme le disait l’autre dans sa chanson
« gare au gorille » faut-il pour outan rentrer dans le
rang ?
Place des corbeaux mademoiselle joue la gazelle et
papillonne avec des éléphants élégants qui trompent
énormément,
Le zoo s’est politisé on dirait en l’absence du berger
le chien guide les moutons jusqu’à la bergerie ou le
loup attend,
Si on sort vivant nos squelettes finissent toujours un
jour par tomber sur un os la théorie de Darwin fout le
camp,
Il y a ces bruits qui agacent qui énervent le
grincement aigu métallique des couverts frottant la
porcelaine,
Quand la lame de fer dentée tranche un sillon béant
au travers d’un steak saignant d’origine américaine,
Un détail qui a son importance chez les sociétés
occidentales ou le stress est un moteur véhiculé par le
travail à la chaîne,
Par la pression du capitalisme ou derrière l’patron les
actionnaires se délectent du bruit que fait l’entrée des pièces à la caisse,
Il y a ces bruits que la Terre émet par la rencontre du
feu et de la roche le vent en disperse les décibels,
Dame Nature malgré tes colères pour les longs cheveux
de nuages que tu arbores je te dirais t’es si belle,
Et puis ces bruits beaucoup moins majestueux mais
aussi destructeurs, les rumeurs qui se colportent de
cloporte en cloporte,
Allant même jusqu’à frapper à ta porte, se disséminent
et se déforment jusqu’à en devenir difformes,
Une forme de propagation inéluctable tel un incendie
ravageant des hectares de forêts en été,
T’as une bosse en plein sur l’front ce n’est sûrement
pas dû à une droite mais la rumeur enfle en effet,
J’entends les bruits parfois brusques brassant des
bruissements qui s’ébruitent tel du pain qui s’émiette,
C’est l’alimentation de base de la pensée ça dépend
de sa provenance et de quoi elle est faite,
Pris par une vague de vague à l’âme j’écoute les
vagues l’océan entier devient une goutte de larme,
Les maux se condensent en un condensé de mots ce
qui émane de l’eau sont des vapeurs de slam,
On aimerait dés fois ne plus rien entendre mais plus
difficile serait d’accepter de perdre l’ouïe,
Qui comme la vue fait partie des cinq sens nous
aidant à trouver un sens profond à notre vie,
Alors on s’dit que sans tous ces sons la moitié de
l’univers en déclin basculerait tout droit vers le néant,
Le silence lancinant du méditant au pénitent,
Des champs de fleurs aux champs de ruines un silence bruyant.
Comme quand j’éteins la lumière de ma chambre,
Comme quand les arbres s’allument en hiver,
De ces guirlandes se réfléchissant dans l’ambre,
Une vie s’enfuit tels deux voleurs ampères,
Au chevet de ma table l’équilibre instable,
De l’être sur deux jambes marchant sur un monde,
Qu’il porte jusque demain marchand de sable,
Sur le versant d’une montagne de roches blondes,
Comme quand la porte d’entrée se referme derrière,
Mon passage en éclaire après l’orage d’une dispute,
Comme quand la féerie se scrute par la plage arrière,
Souffle du vent de l’aspirateur au sifflement d’une flûte,
Commode avec les convives que j’invite à ma table,
Refaisant le monde qui tourne plus vite que la Terre,
En débitant l’histoire du calculateur depuis l’Anticythère,
Les engrenages d’anneaux font dévoiler l’astrolabe,
Comme lorsque j’enfile des vêtements mon âme se déshabille,
Je saute dans l’eau de là à la source de la vie la fin,
De la soif de victoire sous la coupe d’une télé qui grésille,
On revient toujours au livre l’autoroute amène au chemin,
Sous la Voie lactée de ces constellations d’étoiles,
Saphirs brillant de mille feux bateaux flottants lèvent les voiles,
De nuages élevés annonciateurs de la pluie salvatrice,
Lave les sortilèges si le bien est père le mal est fils,
Comme si le plafond m’était tombé dessus maison de ma tête,
Château de cartes du porte-monnaie qui rapporte des actions,
Dont le cours de la valeur s’écroule Troie se soustrayant à la règle,
Pieds au plancher avec des chaussures de bas étage des baskets,
Cousues par des mains pleines de richesse qui gagnent deux dollars,
Sert la main qui ne te quitte plus si jamais on coupe la tienne,
Celle d’un voleur qui en a dérobé des ailes dans son échappatoire,
L’infime conviction dans l’immense doute que l’atome s’égraine,
Notre Terre vieillie nous sommes toujours jeunes en vérité,
La mémoire est solide restant froide mais une date butoirs,
Au bout du compteur électrique les plombs finissent par sauter,
Tu te rappelles que les brimades amenaient à des exutoires.
La solitude et ces pétales de fleurs que nous décollons,
Une par une avec regret pour chaque ami que nous perdons,
Corolles soyeuses dans mes mains qui s’envolent,
Dans ces mains qui m’envole vers la clé de sol,
Seul à l’arrière d’un bus comptant compter sur un conte,
Pour visualiser la carte d’identité d’un monde meilleur,
Il était une fois un prince à l’arrière d’un carrosse,
Traversant le layon d’une forêt arborant ces arbres qui montent,
A la racine du ciel et dans l’obscurité les lucioles leurrent,
Le regard du cocher retenant les chevaux face à un colosse,
Fantassin gardien de la forteresse coiffée d’ardoise, au pont-levis,
Vêtu d’une côte de maille et d’une armure travaillée à la fonderie,
Les bêtes de trait gémissent la princesse se montrait à la terrasse,
Du donjon les bras ouverts un bouquet de roses avant qu’on ne s’enlace,
Et le chauffeur du bus pressa la pédale de frein au feu rouge,
À l’entrée de l’agglomération franchissant un pont aux pierres équarries,
Une jeune femme attisant les courtisans d’une royale cour,
Dans une société de courtage en assurance amabilité et courtoisie,
La robe lui sied si bien qu’elle en dévoile une corolle de pâquerettes,
Me jetait un regard de bohème parce que l’amour est à la fête,
La figure collée à la vitre un sourire en fendillerait le verre balistique,
Je ne saurais me montrer à sa taille pourtant auteur d’une envolée lyrique,
Le bus repris sa marche en avant c’est une fleur qui vient de s’envoler,
Lasse dans mes songes au moyen âge de la vie d’un homme terre à terre,
Si une place nous était toujours attitrée si un titre nous était offert,
Si l’histoire voulait retourner à il était une fois pour enfin décoller.
La nature humaine sait être ambivalente,
Un coup c’est noir un coup c’est blanc,
Car le gris se dilue dans le rouge sang,
Frontière mince entre chaleur ambiante,
Et regard glacial sur un été austral,
Où le feu ravage les forêts comme le goudron,
Envahisseurs barbares au tatouage tribal,
Porteurs d’un message d’amour et d’union,
La religion comme bannière bananière,
Ne tuez point est un prêche dans le désert,