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"Ode à l’amour, un cliché poétique ?" marque la tentative de Brandon Chaboche de réconcilier son regard critique sur l’amour en poésie avec ce sentiment qu’il jugeait autrefois excessif, souvent noyé sous des métaphores grandiloquentes. Pour dépasser ses préjugés, il déconstruit l’amour sous toutes ses formes, révélant une sensation brisée qu’il cherche, à travers ces pages, à réparer. Et si, derrière ces vers, se cachait bien plus qu’une quête d’amour : un voyage intérieur à la découverte de soi ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Brandon Chaboche, doté d’une imagination foisonnante depuis l’enfance, a découvert sa passion pour la poésie au lycée. Ce genre littéraire, d’abord exutoire pour l’adolescent en quête de repères, est devenu pour l’adulte un espace d’expression et de réflexion essentiel. Aujourd’hui, il explore cet univers comme un laboratoire créatif, nourrissant sans cesse sa véritable curiosité et son inspiration.
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Seitenzahl: 47
Veröffentlichungsjahr: 2025
Brandon Chaboche
Ode à l’amour,
un cliché poétique ?
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Brandon Chaboche
ISBN :979-10-422-5739-2
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Le haut château vacille face au poète désabusé
Un Homme sans visage qui porte ses plumes en bouquet
Seules ses mains sont visibles, elles sont de suie cicatrisée
Il foule le sol sec et désert, seul depuis des siècles je sommeillais
La tête de la monarchie ébahie par le fils de la poésie
L’ange épistolaire apporte la loi du verbe et du récit
Mes grandes ailes débraillées sont humides d’encre dégoulinante
Chaque battement de l’égide céleste apporte l’oraison aboyante
Dans la poudrière les psaumes révèlent mon visage
Il n’est fait que de nuit dont l’aube s’est enfuie
Les dogmes s’insinuent au bout de mes lèvres, un souffle sans rivage
Qui enserre mon bras. Ces racines se répandent
De mon épaule à mes doigts, elles me transcendent
Une rémige se détache de son arbre pourri
Elle sera le fruit d’une nouvelle narration
Sur le parchemin torturé de rimes sans salvation
Germera l’incipit d’une orchidée alanguie.
Dans le haut château, la plus haute tour
Le poète prend soin de sa nouvelle naissance
Il régit sous l’égide anthracite de sa jeune conscience
La palette manichéenne ne fera pas partie de ses atours
Des parchemins s’amoncellent dans le monastère
Au-delà des poésies, sont créés moult cartes et univers
Le versificateur ne prend vie que dans la création
Quelle qu’elle soit tant qu’elle est source d’élévation
Je respire de l’air comme tout être humain
Sauf qu’à la différence de vous de l’encre saigne de mes mains
Si je ne joue pas l’émissaire littéraire
Ce fluide nocturne me renverra vers l’enfer
Sans cette passion je ne suis rien qu’un simple ver
Alors j’élève les vers, vers un univers véritablement versatile
Pour les modeler à une image moins sévère
Ainsi les portes de la poésie s’ouvriront sur l’idéologie mélophile.
Dans le haut château s’insinue ma verve
Comme un courant d’air froid qui siffle
Les fenêtres claquent telle une gifle
L’écriture s’abat ainsi que la foudre s’énerve
Les parchemins s’amoncellent
La poésie s’inscrit au creux de la chapelle
Présomptueux dans la création
Les dévots je n’ai point vu parmi les fidèles
Ma dévotion à ma nouvelle imagination
M’aveugle de la dague qui s’infiltre dans la nef
Le métal recourbé se fiche dans ma chair
Les lanières de cuir à son pommeau de fer
Se tâchent de sang noir en leurs moindres reliefs.
À la mort du haut poète dans le haut château
Des cavaliers vengeurs se sont mis en selle sur de valeureux chevaux.
La traque des assassins fut la quête de ces seigneurs
Leurs campagnes furent nommées l’ode des templiers
Les Hérauts de l’aède furent le nom qu’on donna à ces guerrières et ces guerriers
Ce titre parcourra villes et villages comme un souffle ravageur
Ils avaient à leur ceinture un recueil de poésie et une plume
S’abreuvant de l’art poétique, récoltant jusqu’à son écume.
Les sombres mœurs de ceux qui firent taire l’auteur
Crachaient sur des univers dont la structure cavalante
Reflétait l’idéologie utopique d’une inspiration haletante.
Le caractère nocturne de ces mondes dissimulant une dystopie
N’était que le filigrane des sentiments de celui qui écrit.
Les Hérauts de l’aède ne parvinrent pas à leur fin
Car leur quête avait dissimulé la vérité du malin
En effet toute cette campagne et ce voyage étaient vains
Car le véritable auteur de ce malheureux dessein
Fut le poète lui-même et ses fantômes, dont l’esprit fou fut l’écrin…
L’enfer se reflète dans les couloirs de l’aube
Alors qu’un jeune dioscure lève son glaive
Une poignée que quelques morceaux de cuir enrobent
Une lame, bout de métal lourd, briseur de rêve
Plus contondant que réellement tranchant
Les flammes de l’aurore brûlent dans ses yeux
Il mènera sa première bataille à ses seize ans
Le premier cœur qu’il percera au nom de ses dieux
Fera vaciller ses ambitions de guerrier
La peur fera ployer son ventre affamé
Mais dans la mort naîtra un nouvel enfant
Un fils des aèdes, de la poésie il deviendra l’héritier
Un déserteur à la plume plus acéré que sa première épée
Le dénonciateur, l’augure, descendant d’Hermès
De sa lignée descendront plusieurs plumes
Qui formeront deux ailes généalogiques
Deux ailes qui me portent avec la force d’Arès
Des anciens poètes je suis l’écume
Recraché sur une plage où l’on parle sémantique.
Il pleut des crapauds
Des purulents, des toxiques, des pas beaux.
Ça ressemble à une apocalypse.
Rien de rassurant, d’autant plus qu’apparaît une éclipse
Nous voilà dans un récit très biblique.
Un conte de cathédrale qui ne veut que nos suppliques.
Bientôt des flammes s’échoueront dans nos rues
Le sol craquellera, s’ouvrira et l’enfer sera mis à nu.