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Nous sommes un dimanche de 2029... La pluie n'en finit pas de tomber et le monde se noie dans la technologie. Pour l'inspecteur Bastien, c'est encore un weekend de gâché ! Un type a décidé de lui pourrir son dimanche en tombant du haut d'un château-d'eau... Cependant, Bastien était loin de penser que cette banale affaire d'accident allait le propulser dans l'univers des hackers et de la surveillance électronique. Il s'arrêta net. L'oeil du cyclope le fixait, la petite lumière rouge au-dessus crépitait. Le scanner était actif ! Il resta le plus immobile possible, non pas parce qu'il craignait ce petit drone de surveillance, mais parce qu'il n'avait aucune confiance aux cinq autres qui l'entouraient et qui ressemblaient à s'y méprendre à ceux utilisés par les militaires... Au moindre mouvement mal interprété par ces volatiles, il serait pulvérisé.
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Seitenzahl: 329
Veröffentlichungsjahr: 2024
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1. Histoires de gratte-papiers
2. Sale temps pour mourir
3. Sans nouvelles...
4. Fichu lundi !
5. Entre-soi
6. Trop propre pour être honnête !
7. La mort au téléphone
8. Brèves de comptoir
9. Débriefing
10. Newstadt, secteur 5
11. Pas de danse pour Charleston
12. Marin aux arrêts
13. Au sous-sol
14. Technological disaster
15. Mise au point
16. Point de non retour
17. En hauteur
18. Deuxième sous-sol
19. Ex nihilo nihil
20. Au petit coin
21. La routine
22. Rendez-vous
23. Pas de ballon sur le zinc
24. Pression en bar
25. Un pas trop loin
26. L’étau se resserre
27. Échec et mat
* * *
Il était déjà tard ce soir-là et le bâtiment s’était vidé depuis belle lurette. Cependant au troisième étage, les néons inondaient encore de leur lumière froide toute la salle de rédaction. Deux, trois personnes travaillaient encore à peaufiner leur texte. Les petites mains invisibles de l’entretien, venaient de commencer leur service. Elles ignoraient ces retardataires qui perturbaient leur routine quotidienne et c’était réciproque. Personne ne semblait se soucier de l’infatigable pluie qui tombait au dehors et qui tambourinait aux fenêtres.
Au milieu de l’open-space, il y avait une pièce, à la fois bureau et salle de réunion, sorte de cage de verre que tout le monde appelait « l’aquarium ». À l’intérieur, deux hommes discutaient plutôt vivement. Le plus jeune marchait de long en large en agitant par moment les bras tandis que son interlocuteur restait plutôt calme enfoncé dans son fauteuil devant un grand bureau inondé de papiers.
— Enfin, Julian, je ne peux pas publier ça !
— Et pourquoi donc ?
— Et bien tu le sais... Tu...
— Ils nous mentent, ils mentent à tous le monde, tout ça ce ne sont que des problèmes de gros sous et tu le sais !
— Oui mais si je le publie tel quel on va s’attirer des ennuis, crois-moi, il vaut mieux que tu mettes un peu de beurre dans tout ça !
— Un peu de beurre ? Un peu de beurre ! T’en as de bonnes ! Il en va de la vie des gens !
— Comme tu y vas ! Toutes les études montrent qu’il n’y a rien d’avéré... D’ailleurs c’était déjà le cas pour la 4G et la 5G !
— Arrête veux-tu ! Tu sais comme moi que les enquêtes sont financées par les industriels et qu’elles ne sont pas objectives. Ce sont des histoires de gros sous et de trafic d’influences.
— Pfff...
— Rappelle-toi du scandale des souris !
— Des souris ?
— Oui ces laboratoires pharmaceutiques qui utilisaient des souris génétiquement modifiées pour tester leurs médicaments... Sur le papier on ne se doutait de rien si on ne le savait pas, mais cela orientait les résultats des études dans la direction qu’ils voulaient...
— Hum moui.... et alors ?
— Tu sais bien que les études ne sont plus menées par des organismes publics ou indépendants... alors quant à la neutralité des cabinets d’études...
— Oui, oui... je sais tout ça ! Mais quand même, là, tu vas trop fort ! Tu écris, et je te cite, « l’utilisation des technologies modernes, notamment celle de la 5G et maintenant de la 6G n’avait pour seul objectif que d’être le prélude à une surveillance de masse, en asservissant les populations à un besoin inutile, pour finalement servir des intérêts anti-démocratiques et militaires et d’éliminer les opposants... ».
— Et alors ? C’est vrai ! Les recherches qu’ils mènent actuellement sont du domaine militaire et le public devrait le savoir ! C’est son droit !
— Tu n’as aucune preuve de ce que tu avances ! — Parce qu’elles sont difficiles à trouver pardi !
— Enfin tu es journaliste, Julian, tu sais très bien qu’on ne peux pas publier ce genre d’affirmations sans un minimum de preuves. Ça risque de faire de toi un complotiste !
— Ça y est, je m’y attendais, les grands maux... complotiste !
— Ne commence pas, Julian ! Tu es un pro, tu sais très bien qu’il faut borner ton travail et avoir des sources fiables, surtout quand on affirme ce genre d’élucubrations.
Le plus jeune des deux, Julian, la trentaine naissante, s’apaisa subitement et vint s’asseoir au bureau. Le plus âgé, certainement le rédacteur en chef, reprit alors lui aussi sur un ton plus amical.
— Écoute, Julian, tu fais partie des bons, des très bons même, mais tu conviendras qu’il me faut quelque chose de plus solide, sinon on va se faire démolir.
— Oui, oui je sais...
— Tu te souviens la dernière fois lorsqu’on avait osé dire qu’il pouvait y avoir d’autres alternatives au sacerdoce du gouvernement. On n’était passé pas loin de la fermeture...
— Justement... Il ne faut pas les laisser faire !
— Oui mais ce n’est pas en les braquant qu’on va réussir à changer les choses. Il faut que nous soyons inattaquables et l’opinion suivra...
— Elle suivra peut-être mais elle se fera démolir à la moindre manif à coup de gaz lacrymogènes, de matraques ou je ne sais quoi encore... Jusqu’à ce que plus personne ne veuille plus faire de manif et donc s’opposer à toutes ces dérives.
— Tu parles comme les extrémistes...
— Les activistes ! Ils n’ont rien d’extrémistes ! Ils veulent simplement remettre les choses à leur place.
— J’en ai rien à faire de ce qu’ils veulent nous ne donnons pas dans ce genre là, je te le rappelle ! « Technological » est un journal honnête et indépendant qui se fait fort de mener des études sérieuses sur des sujets techniques pointus ! Point final ! Alors la politique, je ne veux pas en entendre parler ici ! Suis-je clair ?
— Très clair mon commandant !
Le plus âgé des deux affichait la cinquantaine bien tassée. La bedaine débordante, les boutons de sa chemise rayée résistaient tant bien que mal, ce qui en disait long sur les faiblesses de ce personnage. Il se retourna et ouvrit la porte du petit secrétaire derrière lui pour en sortir deux verres et une bouteille de scotch qu’il posa devant Julian.
— Tout en remplissant les verres d’une bonne dose du breuvage écossais, il poursuivit.
— Écoute, je te propose de remanier ton texte, de sorte que tu réorientes tout ça, sur le ton de l’enquête, de la supposition et non comme une dénonciation.
— Hum...
— Tu atténues tout ça et fais en sorte que les éléments les plus fumeux comme « anti-démocratique, militaire et éliminer des opposants » disparaissent de ton article et alors je te promets de le publier.
— Mais cela n’aura plus de sens...
— Tant que tu n’as rien pour étoffer tes accusations, enfin tes dires, cela ne vaut rien, sinon des calomnies.
— Et pourtant, il y a bien eu des prémices avec les événements de la Havane en 2016 et le projet Médusa.
— Mais tu ne peux rien prouver, bon Dieu ! Fais ton boulot de journaliste, apporte-moi des faits avérés, des documents, des preuves... et alors seulement, on pourra aller plus loin !
— Tu veux dire que si je te trouve tout ça, tu publieras un nouvel article ?
— Même un dossier complet si tu veux !
— Ok ! Laisse-moi deux, trois mois et je te ramène le scoop du siècle !
Julian empoigna son verre et le cogna contre celui du rédacteur en chef qui l’avait levé. Il le bu d’un trait... Pas très fan des alcools en général, Julian s’était senti obligé d’accepter ce verre de whisky mais il le regrettait déjà. Il sentait le liquide couler le long de son œsophage, faisant passer de vie à trépas tout ce qu’il rencontrait sur son passage, à grands coups de lance flammes. La grimace qu’il fit, amusa son rédacteur en chef qui esquissa un sourire.
— Tu as une photo qu’on puisse publier avec l’article ?
— Oui mais je ne sais pas si c’est bien, dit-il en sortant un cliché de son dossier.
— Ouais, pourquoi pas ! fit-il en l’inspectant. Où ça a été pris ?
— Aucune idée, c’est un centre de recherche d’OMP...
— Et les personnes devant ?
— Un groupe de chercheurs et de techniciens... Je sais seulement que parmi eux figure un certain Thorensen... Il serait le chef du projet...
— Et c’est lequel sur la photo ?
— Je n’en sais rien, c’est une photo prise au téléobjectif par une de mes sources... Et pour l’instant on est resté bloqué sur l’identité de ces personnes...
— Bon... Comme on ne sait pas qui ils sont, on va avoir du mal à leur demander leur consentement. Ta source est fiable ?
— Pour l’instant je n’ai pas à m’en plaindre...
— Ok, je te propose de la publier comme ça, sans nommer qui que ce soit, ni OMP, même si tu arrives à en identifier un. On est d’accord ?
— Oui, oui...
— Bon et au pire, on floutera l’ensemble et on aura l’impression d’une photo volée par un paparazzi.
— Comme tu veux, du moment que l’article est publié.
— Bon, on fait comme ça ! Mais je veux ton article remanié demain matin, avant midi ! Sinon je ne publie rien !
— Pas de problème tu l’auras !
Julian avait rapidement rangé ses dossiers dans son porte-document en cuir bousculant un peu l’ordinateur portable dont il ne se séparait jamais. Il avait déjà la main sur la poignée de la porte de l’aquarium quand son rédacteur en chef l’interpella à nouveau.
— Et comment va ta seour ?
— Le jeune homme regarda machinalement sa montre, une vieille Kelton à aiguilles, certainement l’héritage d’un parent.
— Ma sœur ? Elle va mieux... Elle se remet à son rythme mais c’est difficile pour elle, je te remercie de t’en soucier.
— C’est bien normal !
— C’est une battante, je suis confiant !
— Je te le souhaite, Julian... Je te le souhaite...
— Au revoir boss...
— Au revoir, Julian, et n’oublie pas, demain avant midi... sinon...
— Niet... je sais... Salut !
Julian disparut dans le corridor. Il n’y avait à présent plus personne à la rédaction. Le personnel d’entretien avait lui aussi disparu, certainement affairé à un autre étage.
Le rédacteur en chef se servit une nouvelle rasade du liquide doré qu’il avala aussi sec. Péniblement il décrocha son téléphone et composa un numéro qui avait été griffonné sur un post-it collé devant lui.
— Allo ?
— ...
— Oui, c’est moi...
— ...
— Bien, bien...
— ...
— Oui. Il vient de sortir d’ici ! C’est pour ça que je vous appelle !
— ...
— Non je ne peux pas faire mieux, si je ne le publie pas, il va avoir des soupçons.
— ...
— Je peux en faire la maquette, oui... Après je pourrais toujours stopper l’impression.
— ...
— Non... Je trouverai bien une raison.
— ...
— Hein ? Non, bien sûr que non ! Il n’a rien... Rien du tout !
— ...
— Non aucune preuve, aucun document, je vous dis... Au mieux il passera pour un complotiste !
— ...
— Quoi ? Non ! Je n’en sais rien à vrai dire, c’est un bon journaliste !
— ...
— Oui c’est... c’est aussi un bon enquêteur, je vous l’accorde...
— ...
— Quoi ? L’article sur les institutions européennes et les collusions d’intérêt ? Oui c’est lui l’auteur... Il avait été en infiltration pendant un an !
— ...
— À vrai dire je n’en sais rien, c’est possible, il a trois mois pour trouver des preuves.
— ...
— Certes... Les élections... L’eau aura coulé sous les ponts d’ici là...
— ...
— Oui oui... Je vous tiens au courant... Au revoir !
Il raccrocha le combiné téléphonique et dans la foulée empoigna la bouteille de Scotch. Cependant au lieu de s’en verser un peu dans le verre, il vida directement au goulot la moitié de son contenu, puis il la rangea dans le petit secrétaire derrière lui.
* * *
Il faisait noir, mais la lueur blafarde des écrans permettait quand même de circuler sans devoir se cogner aux meubles. La pièce n’était pas très grande mais ils avaient réussi à y faire entrer une dizaine d’ordinateurs et du matériel électronique dont les LEDs crépitaient par moment. Un mince filet de lumière traçait une ligne au plafond, depuis une fente dans le volet de la fenêtre.
— Alors ?
— Alors quoi ?
Deux silhouettes s’affairaient sur leur clavier.
— Moi je ne trouve aucune trace sur le Darknet !
— Oui je te le confirme … J’ai combiné les stations mais même le signal GPS a disparu !
— Tu crois qu’ils l’ont localisé ?
— Ça ne fait aucun doute…
— C’est fichu maintenant !
— Mais, non calme-toi ! Il lui est arrivé de ne pas donner de nouvelle pendant plusieurs jours, il est prudent tu sais !
— Ton frère a beau être prudent, n’empêche que ces gens-là ne plaisantent pas !
— Hé ! Ce n’est pas à moi que tu vas l’apprendre, tu sais combien de temps il m’a fallu pour effacer mes traces sur le Web ?
Un silence pesant s’installa comme si l’un des deux occupants avait touché là un point sensible.
— Oui je sais, je sais… C’est quoi ça ?
— Quoi ?
— Ce qu’on voit sur cet écran, là !
— Ah… c’est le 21178 !
— Quoi, tu as mis sous surveillance leurs planques ?
— Bien oui !
— Mais tu vas finir par nous faire tuer !
— Enfin, j’ai juste dérivé le signal ! Mais je peux aussi leur envoyer une image qui tourne en boucle si tu veux… Je t’ai connu moins froussard !
— Écoute, depuis qu’il a remis l’article, tu as vu comment ils ont réagi ?
— Oui, ils sont en train de paniquer ! Et ça c’est pas bon ! Pas bon du tout !
— Si au contraire ! Ils vont sans aucun doute faire un faux pas et tout va leur exploser à la figure !
— Ou c’est nous qui allons en prendre plein la tête !
— Enfin, ils ne peuvent pas faire disparaître toutes les traces ! On laisse toujours des traces aujourd’hui...
— C’est bien ça qui me fait peur !
— Qu’est-ce que tu as aujourd’hui ? Tu as mal dormi ?
— Non… Non j’ai juste un mauvais pressentiment.
— Mais regarde… Hier j’ai placé le cheval de Troie chez OMP, et le virus que j’ai injecté a déjà moissonné 22 téraoctets de données, tu te rends compte ! 22 téraoctets ! En à peine 6 heures ! Tout roule ! On va bientôt pouvoir tout balancer !
— Si ton frère arrive à mettre la main sur les preuves…
— J’ai confiance en lui !
— Moi aussi… mais s’il n’y arrive pas, qu’est qu’on fait ?
— On triera les infos, on croisera les données et on balancera tout ce qui pourra être utile…
— Mais c’est un boulot colossal !
— Bien c’est pour ça qu’avec des preuves se serait mieux !
— Au fait, où en es-tu pour les nouvelles identités ?
— Presque fini… j’ai plus qu’à te créer une nouvelle vie et un numéro de sécurité sociale et tu seras intraçable.
— Ah ? Et pourquoi une nouvelle vie ?
— Et bien, disons qu’il vaut mieux être prudent… Si on passe à l’étape suivante…
— Et j’habite où cette fois ?
— Secteur 5 ou 6… pour ne pas attirer l’attention.
— Parfait ! Le téléphone ?
— Tu garderas le même, il est sécurisé et relié à ton ADN… Mais j’en ai préparé d’autres.
— Et le réseau ?
— Sous contrôle… J’ai accès à toutes les forces de police et tout ce qui touche à la Défense ou au Ministère de l’intérieur.
— Tu as aussi réussi à infiltrer les Ministères ?
— Oui c’était facile !
— Facile ?
— Ils sont trop bêtes !
— Trop bêtes à la Défense ?
— Non pas eux mais nos couillons de politiciens… à trop vouloir plaire aux amerloques ils finissent par leur donner les clés de la maison !
— Que veux-tu dire ?
— Tu as sans doute remarqué que tout passe par le Cloud et que les logiciels proviennent tous des GAFAM…
— Euh oui, oui… Où veux-tu en venir ?
— Et bien selon la loi américaine, tout ce qui est installé sur du matériel américain subit les lois américaines… Leur fichue extraterritorialité !
— Et alors ?
— Bien avec leur « Cloud Act », ils nous pompent toutes nos données… Les GAFAM récupèrent tout et balancent au Pentagone selon leurs désirs… avec la bénédiction de nos gouvernements.
— Arrête tes délires complotistes !
— Du complotisme ? Et qu’est-ce que tu penserais si je te disais que les américains n’ont jamais totalement aboli l’esclavagisme !
— Je dirais que tu délires…
— Bien… vas-y vérifie ! C’est dans le 13e amendement de leur constitution !
La silhouette s’activa sur le clavier et après quelques secondes l’écran afficha le 13e amendement de la constitution américaine :
— “Neither slavery nor involuntary servitude, except as punishment for crime where of the party shall have been duly convicted, shall exist within the United States, or any place subject to their jurisdiction.”
Le jeune homme écarquilla les yeux. Tout le sens de l’amendement se situait dans le « except as punishment »… L’esclavagisme était effectivement aboli sauf pour toute personne condamnée !
— Alors tu penses toujours que c’est du complotisme ?
— Mais, mais… donc lorsque tu es condamné tu perds tes droits humains ?
— C’est un peu le sens de cet amendement, oui ! — Donc les prisonniers sont des esclaves là-bas ?
— Eh bien, comme les prisons sont privées… et que les prisonniers sont privés de leurs droits, pourquoi les nourrir ? Pourquoi leur fournir de quoi se vêtir ? Pourquoi pas les obliger à travailler sans les payer ? C’est très économique ! Enfin rentable… Les actionnaires de ces prisons doivent être aux anges… Et puis légalement c’est bien pratique, regarde Guantánamo !
— Mais c’est dégueulasse !