Paint Blood - David Willer - E-Book

Paint Blood E-Book

David Willer

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Beschreibung

Jack Lewis, un jeune artiste peintre commence une grande carrière jusqu'au jours ou un événement viens le perturber dans sa brillante ascension. Perdant toute inspiration, Jack, commence à perdre espoir, jusqu'au jours ou la vu du sang va lui redonne une toute nouvelle forme d'inspiration. Enchaînant les crimes et étant poussé par un sombre collectionneur d'art morbide, Jack deviens très vite un tueur en série recherché par un sombre et talentueux inspecteur...

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Mon nom est Jack Lewis. J'étais un artiste-peintre âgé de vingt-sept ans avant que ma vie ne devienne un tourbillon d’événements tragiques. Beaucoup de gens vous diront que j'étais un garçon intelligent, discret, sensible et sans histoire, voué à une grande carrière et d'autres un mauvais garçon pas très fréquentable, fragile psychologiquement et qui ne furent pas très étonnés des événements qui vont suivre. Quoi qu'il en soit réellement, je vais vous raconter mon histoire.

Sommaire

Vernissage, Galerie d'art, le 14 décembre 1987, Londres.

Appartement de Jack, le 2 avril 1988, Londres.

Galerie d'art, le 10 Mai 1988, Londres.

Appartement de Jack, les jours qui suivent, Londres.

Salle de soutien psychologique, 20 juillet 1988, Londres.

Appartement de Jack, le 20 Juillet 1988, Londres.

Villa Mayflower, le 21 juillet 1988, 10h, Londres.

Appartement de Jack, le 21 juillet 1988, Londres.

Quelques semaines plus tard, Conférence de presse, Londres.

Appartement de Jack, le 29 août 1988, Londres.

Morgue, le 29 août 1988, Londres.

Bradford, le 29 aout 1988, Maison du docteur Joseph Brown.

Villa Mayflower, le 29 août 1988, Londres.

Bradford, début de soirée, le 29 aout 1988

Appartement de Jack, 29 août 1988, 22h45, Londres.

Le Gordon’ s Wine bar, le 29 août 1988, Londres.

Appartement de Jack, le 29 août 1988, Londres.

Morgue, le 30 août 1988, Londres.

Poste de police, Salle d'interrogatoire, le 31 août 1988, Londres.

Une heure plus tard, Archives municipales.

Appartement de Jack, le 10 septembre 1988, Londres.

Arrêt de bus de Cromwell Road, le 11 septembre 1988, Londres.

Cimetière de Brompton, Le 13 septembre 1988, Londres.

Pendant ce temps, Appartement de Jack, Londres.

St Thomas’Hospital, le 13 septembre 1988, Londres.

Villa Mayflower, le 13 septembre 1988, Londres.

Salle d'interrogatoire, Poste de police de Brixton, le 11 septembre 1988, Londres.

Le St Thomas’Hôpital, le 13 septembre 1988, Londres.

Tribunal d’Old Bailey, Londres.

Prison de haute sécurité de Belmarsh, Londres, quelques mois plus tard...

Épilogue

Biographie

1

Vernissage, Galerie d'art, le 14 décembre 1987, Londres.

À cette époque, tout allait bien pour moi.

J’étais épanoui au niveau de ma carrière d'artiste-peintre et je vivais avec ma charmante copine, Céline. Nous nous étions rencontrés à un des vernissages que je présentais. Elle était tombée sous le charme de mes œuvres et du mien par la même occasion. Je n'avais vraiment pas à me plaindre. Nous vivions une idylle parfaite. Céline était une personne attachante, au physique atypique, de taille moyenne. Ce soir là, elle portait une magnifique robe noire et de grosses boucles d’oreilles qu’elle affectionnait. Elle ressemblait à une starlette de cinéma.

En cette soirée, je présentais donc mes nouvelles œuvres. Nous étions dans une immense salle. Mes tableaux étaient exposés tout autour de nous. C’était pour moi une grande fierté. Ça représentait toutes ces années de galère et d’acharnements qui étaient enfin reconnues.

Beaucoup de gens importants étaient présents ainsi que de nombreuses personnes de la presse pour couvrir l’événement. La directrice de la galerie, madame Clinton, critique d'art à ses heures était aussi présente. C'était une petite femme forte assez âgée qui faisait très bourgeoise. Elle s’affichait souvent en portant des bijoux grossiers et tape à l’œil. Elle me fit signe au loin et se faufila entre les invités pour me rejoindre :

- C'est un très beau travail Jack ! Vos toiles ont fait mouche ce soir.

- Je vous remercie madame Clinton.

- Je pense que c'est sûrement l'une de vos plus belles collections. Vous avez su faire ressortir une telle beauté de ces peintures !

J’attrapai une coupe de champagne sur le plateau d'un des serveurs qui passait à côté de moi et la bu presque d'une traite. Elle me regarda et continua :

- Je vois que vous êtes toujours autant porté sur la boisson ! Encore heureux que cela n'affecte pas votre talent, autrement je serais dans l'obligation de vous renvoyer !

Je la regardais pensif et ris jaune :

- Encore heureux … Maintenant si vous le permettez, je dois aller voir mes invités.

A ces mots, je rejoignis mes invités et me dirigeai vers Céline, venue me soutenir, pour lui donner un baiser.

2

Appartement de Jack, le 2 avril 1988, Londres.

Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis mon dernier vernissage. Ma relation avec Céline était devenue très difficile et j'en souffrais beaucoup. Notre couple battait de l'aile. Je tenais énormément à notre relation, mais parfois, vous pouvez faire tous les efforts du monde, quand ça ne marche pas d'un côté, il n'y a plus rien à faire. Je rentrais donc en cette fin d’après-midi pluvieuse chez moi et je vis plusieurs sacs à l'entrée et surpris Céline à en remplir un énième :

- Je peux savoir ce que fait le camion de ton frère dehors ?

Elle me regarda, silencieuse. Prenant sur moi et mettant une pointe d’humour dans ce moment gênant je rajoutais:

- Je ne savais pas qu'on faisait vide-grenier aujourd'hui...

Elle me regarda droit dans les yeux et me répondit :

- Tu ne devais pas rentrer avant une heure !

- Désolé, j'ai fait foirer ton évasion.

Elle prit son carton sous le bras et continua :

- Écoute n'en fais pas toute une histoire d'accord. Tôt ou tard, ça devait nous arriver.

Je me rapprochai d'elle. Elle continua :

- Ce n’est pas comme si l'on avait envisagé le mariage hein… Et tu as changé depuis.

- Mais tout le monde change ! lui dis-je d'une voix calme et posée.

Nous nous regardions, yeux dans les yeux, et elle poursuivit :

- Tu sais quand ça allait entre nous, c'était vraiment génial. Ça compte beaucoup pour moi. Je lui dégageai une mèche de cheveux qui se tenait devant son beau regard azur. Ce regard que je ne verrais plus… Elle approcha ses lèvres des miennes pour un dernier baiser, mais je levai la tête au dernier moment et l'embrassai sur le front. Gênée elle finit :

- Ouais... merci

Elle me regarda une dernière fois et ferma la porte de l'appartement. Cet appartement que nous avions choisi pour faire notre vie ensemble, où nous avions envisagé de concrétiser de nombreux projets ensemble. Il faisait déjà tellement vide sans elle...

Après ce jour-là, rien ne fut jamais pareil. Je n'avais rien laissé transparaître, mais cette rupture m'avait fait beaucoup plus de mal que je ne l'admettais. Les jours et les semaines qui suivirent furent sombres et noirs. Je n'avais plus goût à rien. Je tombais petit à petit dans un tourbillon dépressif. Je ne me nourrissais plus.

Je dormais très peu, ressassant sans cesse, essayant de comprendre mes erreurs.

Je n’arrivais plus à peindre, comme si une partie de moi, ma meilleure partie, s'en était allée en même temps qu'elle. Plus les jours passaient, plus je sombrais dans le vice de l’alcool, ressassant davantage cette rupture douloureuse. Les cadavres de bouteilles s’empilaient de plus en plus chaque jour. Peu à peu, je devenais l'ombre de moi même.

Il est vrai que certaines ruptures sont moins importantes que d'autres, mais quand vous pensiez concrétiser beaucoup de choses avec une personne, votre premier véritable amour, et que tout s'écroule, c'est parfois tout votre monde qui s'écroule avec lui. Vous avez parfois l’impression que l’autre est partie avec une partie de vous-même.

Je sais que la suite n’excuse en rien tout cela, mais comprenez que j’ai passé toute mon enfance à être trimballé de foyer en foyer sans aucune attache, aucune réelle affection. J’ai grandi sans famille. J’ai été comme qui dirait abandonné très jeune et c’est une blessure que je garderai toute ma vie. Je pensais construire cette famille que je n’avais pu avoir jusqu'à maintenant avec elle, mais désormais ce n’est plus possible. J’ai l’impression d’avoir à nouveau été abandonné. On dirait toute l’histoire de ma vie. Pour moi, la descente aux enfers commençait…

3

Galerie d'art, le 10 Mai 1988, Londres.

Je décidais tant bien que mal de remonter la pente. Je retournais donc à la galerie voir Mme Clinton afin de retrouver du travail. Je n'étais pas très soigné, mal dans ma peau, manquant d'hygiène et sentant fort l'alcool. Je portais des vêtements tachés de peinture et de nourriture.

J’avais changé d’apparence physiquement. Mes cheveux étaient plus longs, gras et sales et je portais une barbe de plusieurs semaines. Pas vraiment idéale pour chercher du boulot me direz-vous. Je comptais sur ma bonne étoile à ce moment-là et je me moquais totalement de ce que l’on pouvait bien penser de moi. Je me dirigeai au bureau d'entrée m’adressant à la jeune secrétaire qui s'y trouvait :

- Bonjour, j’aimerai m’entretenir avec Madame Clinton s'il vous plaît.

- Un instant s'il vous plaît … De la part de qui ?

- Jack. Jack Lewis !

La secrétaire décrocha son téléphone et

l'informa de ma présence. Avec un grand sourire, elle m'annonça :

- Un instant, elle va arriver !

Je vis madame Clinton descendre les escaliers en me regardant, souriante :

- Jack, Jack, quelle surprise ! Entrez donc dans mon bureau.

Je la suivis donc dans son bureau rempli de plusieurs pièces de collections ainsi que de vieilles affiches des plus grands vernissages qu'elle ait eus. J’aperçus même une affiche d'un de mes anciens vernissages. Cette dernière me rappela un bref instant la personne que j’avais été. Elle continua tout en me regardant fixement :