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"Permets que je te parle" plonge au cœur des tourments universels liés à l’amour et aux épreuves de l’existence. Porté par des mots profondément évocateurs et une poésie empreinte de la sagesse caribéenne, cet ouvrage invite à une réflexion intime et à un éveil vers l’action. À la suite d’un évènement marquant, l’auteur libère une parole poétique longtemps enfouie, révélant un besoin viscéral de se reconnecter à soi-même et aux autres, dans une quête sincère d’authenticité.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Nathan Luce, inspiré par les lectures de la bibliothèque familiale, nourrit ses passions pour le sport et les arts. Dans "Permets que je te parle", il explore l’amour, la force, le courage et la dignité, tout en partageant la sagesse antillaise.
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Seitenzahl: 47
Veröffentlichungsjahr: 2025
Nathan Luce
Permets que je te parle
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Nathan Luce
ISBN : 979-10-422-5175-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Un texte matinal pour permettre à tous ceux qui le liront d’avoir un peu de lumière pour passer leur journée, car les mots sont la lumière des hommes.
Respirez
Comme respire une pensée qui m’éloigne de l’apnée, celle qui veut que l’idée jamais ne s’oxygène pour mieux toucher le fond…
Pour ne faire rien de bon.
Je veux que la lumière règne sur mes écrits.
Qu’elle naisse sur ta peau au bord de mon lit.
Qu’elle croisse dans une nuit qui résonne des cris, d’un cœur qui est épris, mais jamais ne le dit.
Je veux que ce slam soit un tag poétique sur des murs d’inculture, une parenthèse, une pause,
une fervente césure comme une vibrante flamme, qui jamais ne s’éteint, ne soupire, ni n’expire
Une prose qui germerait au milieu des censures.
À ce slam vois-tu il ne manque pas d’air.
Il ne tourne pas le dos au plus fou de ses vœux
Il ne se voile pas la face
Il ne joue pas de jeu
Il sait te regarder dans le blanc de tes yeux.
Il te dira tout bas
Ce que tu rêves d’entendre tout haut depuis longtemps.
Que l’art n’est pas un luxe et que les mots non plus que la liberté est bien plus qu’une chimère.
quoi qu’en disent les élites au verbe délétère.
C’est la voix d’un art
C’est le son d’un tambour
Qui s’est trop longtemps tû,
sur les scènes éclairées
où venaient s’exprimer,
les poètes parvenus.
C’est un souffle qui relie les êtres à l’unisson quand leur époque incite à la séparation.
C’est une ode, que dis-je ?
C’est même bien plus que cela.
C’est une résolution…
C’est une révolution,
qui emplit nos poumons,
d’un murmure grandissant,
d’une conflagration.
Et qui attend que cèdent…
Et que s’effondrent même…
Le temps d’un souffle court…
Les dernières barrières qui depuis trop longtemps nous séparent…
Mes frères et sœurs de lettres…
De l’amour et de l’inspiration.
C’est la plus belle force dont on puisse disposer,
la conque de tes mots qui fait frémir les cœurs.
Brise de ces projets qui emportent nos peurs,
porteuse d’une lumière qui peut ne jamais s’éteindre,
à moins qu’elle ne s’emploie, à servir la nuit dès que le jour s’achève.
Elle peut se déclamer en vers et contre tous.
En formule ou en prose,
d’une saveur amère ou nappée d’eau de rose.
Elle peut nous soutenir et elle peut nous détruire.
Peut nous réconcilier voire même nous diviser,
mais si la tienne frôle la mienne,
c’est un rapprochement qu’elle laisse augurer.
Elle sera le tremplin des réconciliations,
de nos conciliations,
nos concordes,
nos amours,
nos instants amènes,
de cette bienveillance dont on ne peut se passer en l’heure tourmentée.
La langue mon amie est notre bénédiction,
notre malédiction,
notre remède,
notre onguent,
mais aussi notre poison.
Fasse qu’on la garde muette en l’heure querelleuse.
Car quand arrive la paix,
le vin qu’elle sait tirer est d’autant plus précieux dans sa maturité
qu’il nous enivre d’amour
C’est en cela qu’on l’aime !
Gardons-nous de nos mots, de nos emportements
de nos défauts de langue, notre avenir en dépend
É Limé-W
Permets que je te parle…
Je pourrais te le dire, mais ça ne sert à rien.
Ces mots ont été mille fois lancés et répétés par d’autres souffles que les miens.
Je pourrais te l’écrire sur chacune des lignes des pages que tu me tends.
Ce stylo s’est tari, à force d’être abusé par les promesses du vent.
Tu pourrais même les voir dans la prunelle de mes yeux
comme des étoiles qui brillent dans la voûte des cieux,
mais ce qui est usé à force d’être répété sans qu’aucun acte ne suive,
n’est qu’un mensonge de plus qui mène à nos dérives.
Je pourrais te le dire tant j’y pense.
Cela ne sert à rien.
Si tu lis entre les lignes des moments partagés.
Tu les verras quand même.
Tu entendras sûrement ces mots que je ne dis pas,
ils sont dans l’intention qui chemine vers toi et qui chante si fort même dans mes silences.
Mes lèvres ne te les diront pas.
Tu ne les entendras pas.
Mais ce sera le cas, ils disent la vérité
sur ce que tu crées en moi,
si tu sais regarder tu n’y échapperas pas.
Ils sont dans mes regards,
mes sourires,
mes pudeurs,
mes audaces,
mes soupirs,