...plaisir à qui me frôle ! - Sacha Barault - E-Book

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Sacha Barault

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Beschreibung

Ce qu'ils en disent : ...Laissez vous porter par ce chemin de vie avec ses joies (et il y en a plein), ses peines, ses désillusions...On se retrouve à la fin du livre un peu essouflée car parfois, lors de la lecture, on a cette sensation d'avoir vécu soi-même un passage, on revit une nostalgie que nous pensions avoir enfouie... Votre livre retrace un voyage initiatique que la plupart des lecteurs ont envie de découvrir. Votre style est limpide, vos descriptions sont fines... ...et je me suis laissé embarquer par la lecture. Je n'ai pas de mots pour décrire ce que je ressens... ...je tenais à te dire l'émotion qui m'a accompagné tout au long de ma lecture. Il y a de superbes phrases, de beaux textes. Je garde en souvenir celui sur ton père. Tu te livres sans jamais te découvrir, ce qui laisse l'ouverture au lecteur. Tu parles de rencontre mais ce livre en est une... ...tes mots m'ont transpercé le coeur et fait sourire aussi... ...une symphonie de mots qui donne envie d'en savoir plus...

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Seitenzahl: 106

Veröffentlichungsjahr: 2023

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« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront. »

René CHAR (Rougeurs des Matinaux)

« Le code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite » (alinéa 1er de l’article L.122-4).

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal. »

©2022 La liberté comme horizon, Sacha Barault

À mes enfants,

Pour lesquels je suis devenu ce que je suis,

Humblement,

Avec les inévitables erreurs de la vie,

Qui ont éclairé mes actes depuis le premier jour,

Qui habitent inéluctablement mon âme,

Quelles que soient les péripéties du chemin,

Aujourd’hui et pour toujours, vous êtes des merveilles.

À tous les enfants du monde,

Puissent l’innocence et la naïveté de vos jeunes âges rester ancrées dans vos ambitions et vos devenirs,

Puissent vos rêves devenir réalités,

Puisse la générosité de l’enfance conserver intacts vos cœurs d’adultes.

Sacha

Sommaire

I L’HIPPOCAMPE

Rêves de gosse

Trottoir chagrin

Désappris

Fausses nouvelles

A tort et à travers

Autodidacte

Pipé

Deux amies

II BLOODY MARY

Circonstances

Le goût du sel

Bancal

Rouge

À bout de souffle

Rupture

Tôt ou tard, tu es ce que tu as fait

Apparence

Sentence

Effet

Départ

Hors d’elle

Une île

Trombes

Convoi final

Déluge

After

Traces d’ongles dans le mur

Bloody Mary

III GUEULE DE BOIS

Mauvais génie

Bar de nuit

Gris souris

Monsieur Pipo

Lien

Courage

Nuit blanche

Solitude

Il est minuit

UP !

Bordel Line

Transport

La rue

Absence

Supermarché

Graffitis

Soleil

Trop vite !

Sarabande

Souvenirs d'ailleurs

Sortie de route

Intensité

Décision

De l’eau

Oui !

Confession

Pardon

IV LA SOMME DE MES CHOIX

Il y a fort longtemps, il y a belle lurette...

Sang pour sang

Sur le fil

J'ai fait des listes

La somme de mes choix

Juste à temps

Gavroche

Le prix à payer

Temps pis

La nuit comme le jour

Émotions

Mémoire

Chansons pour de vrai

Lent

Parcours

En bordure du fil de la limite

Le piaf et le calendos

D’amour et d’amour

Étoiles

Ici et là

V LE GOÛT DE MES PÉCHÉS

La bouche pleine

Merci

Improvisation

Sucré

Le piaf

Incendies

Brutal

La vie amoureuse de Jacote

Plus

Ma fille

Couleurs

Temps éphémère

Souvenirs de geôle

LIBERTÉ

Le salut

Paroles de renard

Paroles de renard

Chasse à courre

Nuit d’étoiles

Infini

Ailleurs ce matin

Dernière heure

Jardin secret

RIEN

Dommage

Cinis

Été

Attente

Gourmandise

Cadeau

Noir

Fier

VI AINSI VA LA VIE

24 février

Sacha

Animal

Abîme

Bleu trottoir

Coquelicot

Cocaïne

Folâtre

Crépuscule

Dans la peau de mon chien

Dimanche

Ensuite

Oceany

Nectar

Maintenant

Joli cœur

Chenil

Le petit merle est mort

Les aut’filles

Quais de gare

Loup

Noir Jésus

Rire

Rue des Abbesses

Brûlures

CQFD

Un mot

Aux chiens

Versus

To be

Le chemin de l’école

Chat

Sous la jupe d’Eve

Athéna

Au sujet de

Orange

Insoupçonnable

À toi

Cerise

Une femme

POST-SCRIPTUM

Mon bureau

De profundis La Sorgue

I

L’HIPPOCAMPE

L'hippocampe ne peut manquer d'étonner quiconque l'observe.

Qu'il nage ou se repose, il se tient toujours verticalement. Dans son milieu, il est le seul à ne pas se coucher pour évoluer.

L'hippocampe, dont on ignore encore les origines, est l'un des hôtes les plus curieux de la nature par ses comportements remarquables. De sa position verticale, il observe ses congénères de toutes sortes. C’est un curieux qui exprime sa vie en émotions, qui la traverse en acteur.

Il n’est pas en conflit avec son milieu, il le vit différemment.

Le cirque a dressé son chapiteau, le spectacle est prêt. Il n’y a pas eu de répétition, tout est fait dans le moment, l’improvisation répond aux coups de chapeaux.

Le trapèze est jeu courant, il n’y a pas de filet, les chutes sont nombreuses, les accidents fréquents.

Vous allez assister à une trajectoire, de chutes en rebonds, de plaies en apaisement.

Lorsque la vie se fait maîtresse, il faut subir ses colères, profiter de ses caresses.

Laissons à d’autres l’illusion de diriger le scénario de leur vie, ici, la représentation est libre, acceptée et indécise.

Mesdames, Messieurs, spectacle !

Si l’amour était présent, il n’en doute pas, les principes avaient la priorité. Ils ont broyé l’enfance, enchâssé pour de longues années les émotions, frustré les désirs et brisé son évolution sociale. Il a fallu bien des années et beaucoup de travail pour émerger enfin de cet enfer. Mais un enfant n’oublie pas, il conserve ses rêves et les exprime dès que les chaînes sont rompues. Enfin, s’il a la chance de ne pas devenir un adulte.

Il a développé rapidement sa capacité à survivre en solitude, capacité qu’il va conserver et cultiver, même en société. Solitude imposée très tôt comme système éducatif qui multipliait punitions, isolement et autres bonnes baffes. Avec la main de la bague, détail qui a tant fait rire à son époque ceux qui ne profitaient pas de ses effets.

Certains ne s’en remettent jamais. Il a développé une force d’observation pénétrante des choses et des hommes et a surtout pris la ferme résolution de faire strictement l’inverse du modèle imposé.

Avec, parfois, comme résultat, la sensation de vivre dans un grand huit de fête foraine.

Et ces émotions, si longuement refoulées, si patiemment accumulées, ont fini par percer, pour devenir un mode de vie et d’expression. Il fût le plus surpris, le premier étonné, de si bien vivre cette expression, cette transparence de ses sentiments, au-delà des conventions et du politiquement correct, loin, très loin de la morale bien-pensante, des diktats scolaires et religieux.

Aimé ou rejeté, il n’a pas créé de consensus et il s’en fiche ou selon l’expression paternelle, il s’en tamponne le coquillard avec une patte d’alligator femelle.

Il a de la place, beaucoup de place pour ses amis, ses relations, tous ceux avec qui le plaisir d’être ensemble et de partager des instants, est important. Et beaucoup de bienveillance pour ceux qui le jugent.

Chacun utilise son temps comme il l’entend, il a bien trop de défauts pour juger les autres.

Rêves de gosse

J'entends les enfants jouer derrière les murs J'ai appelé mais leurs cris se sont éloignés.

Alors, j'ai escaladé les nuages, franchi les toits, piétiné les montagnes,

Les tours de mes châteaux sont imprenables, les douves redoutables,

L'horizon est à portée du galop de mon cheval, fulgurant Pégase,

Les arbres abritent de gigantesques cabanes, cachées dans la futaie,

Bientôt j'atteindrai l'étoile magique, sa lueur guide ma route.

La clé dans la serrure a réveillé le carrelage froid contre mon dos,

Transformé le ciel en quatre murs étroits.

J'ai dix ans.

Trottoir chagrin

Assis sur un bord de trottoir,

C'est mieux que devant un tableau noir

Face à une soutane blanche

Et des mains sur ta hanche,

C'est grand, c'est large

Bien mieux que le carrelage,

C'est tard, tu vas recevoir

Tant pis, c'est bon de voir les copains

Rentre, ça va encore faire du vilain

Tu crois que ça prendra fin

Pour un peu de liberté

Je pourrais me débiner

Puisque je suis un sale gamin,

Deux enfants, un soir

Un petit goût d’espoir

Avant de retourner au chagrin.

Désappris

Je n'ai rien appris de l'algèbre, des algorithmes, des théorèmes ou des triangles isocèles.

Leurs horizons étaient trop nets, trop faux, sous leurs inconnues se cachaient de redoutables lacunes.

J'ai appris des larmes de mes camarades, de leurs jambes tremblantes et de leurs lèvres trémulantes, j'ai appris de leurs peurs déformant les visages même pas sortis de l'enfance, des doigts tendus vers une règle en bois, de la brûlure des joues, de la violence lâche d'une main d'adulte, de l'impunité perverse d'un ordre moral et religieux.

J'ai appris de l'histoire du monde, formidable leçon que le monde s'emploie à oublier, de la géographie qui fait voyager un enfant par-dessus les carcans d'adultes, qui forge les ambitions et trace les chemins du nouveau.

J'ai appris qu'un plus un font l'amour, que deux plus un font un enfant, que les multiplications font la générosité. Que les divisions font la solitude, que les retenues font des jours tristes et gris.

J'ai appris les plaisirs de l’amour, pas l'éducation sexuelle. Les leçons de morale mais pas les chemins du bonheur.

Que les erreurs sont impardonnables et les bienfaits vite oubliés.

J'ai tant regardé par la fenêtre que j'y ai vu la liberté.

Elle jouait avec le libre arbitre et la conscience. Je les ai reconnus, je me suis blotti dans leur cœur.

Lorsque d'autres ânonnaient des statistiques, je récitais des sentiments. Quand ils fixaient un tableau noir, je me perdais dans l'infini. Lorsqu'ils apprenaient une leçon, je devinais des servitudes.

Alors, j'ai quitté les processions, réfuté les religions, accepté les contradictions, subi les conséquences, payé le prix fort de la différence mais jamais courbé pour de la gloriole ou de l'argent.

J'ai appris que le courage est dans mon miroir, que les yeux ne trompent pas.

Je sais qu'il est trop tard pour avoir peur.

Fausses nouvelles

Je fuis comme la peste toutes paroles bienveillantes d’un homme de religion, elles cachent toujours une tentative de séduction, de captation et bien souvent des sévices.

A tort et à travers

Alors, j’ai poussé de travers, préférant sourire aux bizarres que m’acoquiner aux normaux.

Découvrant la folie, l’imagination et la curiosité, j’ai aimé passionnément être différent.

Observant le cirque des gens sérieux, je fais gaffe à ne pas perdre mon équilibre et tomber dans le ventre des caïmans adultes, sans rêve ni folie, qui ne savent plus rire, et par un mortel ennui, se bouffent entre eux.

Je suis bizarre et il arrive qu’on me sourit.

Autodidacte

Si tu m'avais dit le bonheur et la joie de vivre, la liberté et la sérénité,

Si tu m'avais dit l'amour de soi pour aimer les autres,

Si tu m'avais dit la force de changer le monde, les qualités de l'imagination, la puissance des rêves, la foi en la vie,

Si tu m'avais dit la conscience, l'ouverture et la tolérance,

Tu m'as montré l'argent, la cruauté et l'individualisme, l'indifférence et la peur, la guerre et la souffrance, la religion et l'obscurantisme, la compétition entre les êtres.

Mais,

Heureusement,

J’ai appris sans maître.

Pipé

C'est un jeu pipé.

Un jeu où tout le monde perd.

Si la case du départ est attribuée sans justice, celle de la fin est parfaitement égalitaire.

Mais plus je me rapproche de la fin de la partie, plus je m'aperçois, plus je comprends combien ce jeu est futile.

Deux amies

Elles m'attendaient sur le chemin de la vie, discrètes mais attirantes. Oh, nous n'avons pas été liés immédiatement, il a fallu que je fasse mes preuves de fidélité et je dois encore les faire chaque jour.

Elles sont exigeantes mais généreuses.

Ma première amie se nomme Curiosité. Elle m'a offert le goût de la culture, l'intérêt pour les choses, le monde, les gens. Avec elle vivaient Intérêt, Connaissance, Tolérance et Ouverture qui font maintenant partis de mes relations.

Grâce à ce nouveau cercle d'amis, j'ai découvert des personnes, appris des choses, vu des lieux. Sitôt que je m'éloigne de mon amie Curiosité, je perds l'esprit, mes connaissances s'éloignent, je m'isole et deviens un triste sire.

Ma deuxième amie est Chance. Avec elle, j'ai rencontré Optimisme, Ambition et Énergie. Elle ne m’a pas évité les aléas et difficultés mais m'a permis de les traverser, sinon intact du moins sauf. Elle ne m'a pas épargné non plus les cons mais permis de m'en éloigner.