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"Poèmes à un inconnu" est une exploration temporelle du désir sexuel, mêlant fantasmes et expériences vécues, dans le but de se libérer des errances passées. Ce recueil est un voyage émotionnel à travers les pulsions qui ont marqué le temps, transformant les poèmes en une toile de sentiments, d’émotions et d’idées. C’est une fenêtre ouverte sur un monde intérieur, habité d’énergie, de souffrances et de joies intenses.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Hadrien L., juriste de formation et de métier, trouve dans l’écriture et la lecture un contrepoint essentiel aux exigences du raisonnement juridique. Le soir, il laisse libre cours à sa plume, inspiré par ses lectures, pour exprimer ses émotions et sensations. Cet ouvrage est né de son besoin d’extérioriser les vertiges qui l’habitent, de « fixer des vertiges » au sens rimbaldien du terme.
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Seitenzahl: 37
Veröffentlichungsjahr: 2025
Hadrien L.
Poèmes à un inconnu
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Hadrien L.
ISBN : 979-10-422-5419-3
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Un après-midi de grande chaleur, j’étais dans la salle à manger de l’hôtel qu’on avait laissée à demi dans l’obscurité (…) quand dans la travée centrale qui allait de la plage à la route, je vis, grand, mince, le cou dégagé, la tête haute et fièrement portée, passer un jeune homme aux yeux pénétrants et dont la peau était aussi blonde et les cheveux aussi dorés que s’ils avaient absorbé tous les rayons du soleil. Ses yeux, de l’un desquels tombait à tout moment un monocle, étaient de la couleur de la mer.
Marcel Proust
… et on sait que c’est ça l’amour la chair vulnérable.
Andrew Mc Millan
La nuit au coin du bois quand le vent souffle doucement
La lune tient si peu au milieu des nuages
J’entends je vois je goûte la quiétude du soir
Et mon amant à côté de moi repose
Sa peau luit comme si elle était neuve et dorée
Sa queue à moitié raide m’attire et me subjugue
Quelques coups de langue sur le gland qui rosit
et la langue descend sur les cuisses duveteuses
Il gémit dans la lumière lunaire
je sens ma queue qui gonfle aussi
Nous imprimons à nos corps un rythme qui s’embrase
Sous la lumière blanche et dans l’air tiède,
nos lèvres accolées boivent la douceur de la nuit.
Ô désir ô magie des sens, la nuit nous accueille et nous délivre.
Deux hommes sortent de la caserne
Uniformes kaki, chaussures montantes
Mais pas de slips et pas de chaussettes
Ces derniers jours leur désir est monté
Ils se sont vus nus
Corps virils, poilus et queues épaisses
Sous la douche ils se sont caressés furtivement
Maintenant, ils sont seuls et le désir monte
Juste après le bosquet d’arbres, ils s’embrassent
À pleine bouche
Ils se frottent l’un contre l’autre
Chacun sent le sexe dressé de l’autre
Les langues s’enroulent et les barbes se frottent
Lucien et Sébastien : ils murmurent leurs noms dans un émoi fatal
Lucien sort sa queue, elle est déjà très raide et la frotte contre le pantalon de Sébastien
Jamais aucun d’entre eux n’a touché un corps d’homme, caressé un sexe mâle,
embrassé une bouche virile
Ils s’abandonnent à ce plaisir-là, inconnu, immensément excitant, de mêler leurs queues turgescentes et d’emmêler leurs langues affamées
Les pantalons tombent, les jambes poilues vibrent
Lucien s’agenouille et suce Sébastien, le gland, toute la hampe dessus, dessous, et
Les poils pubiens
Le ciel est bas, un léger vent souffle
Ils sont seuls à l’orée du bois
Ils vont faire l’amour comme des bêtes, s’enculer et jouir
L’obscurité tombe au bout d’un certain moment et Lucien enfin prononce
quelques paroles : « je t’aime »
Sébastien sourit et soupire…
Ils sont mariés tous des deux et la guerre n’est pas finie.
Ils reviennent en se tenant la main et quand ils sont en vue de la caserne, chacun lâche la main de l’autre, ils redeviennent soldats, fiers, virils et plaisantant sur les femmes, épouses et maîtresses.
Lucien se met à siffler en regardant Sébastien dont le regard luit : ils sont
amoureux à l’orée du bois, mais c’est déjà un peu fini.
Au bord de la rivière, au souffle chaud du vent, Eric se dévêt en caressant sa peau Le soleil déclinant brille entre les arbres et joue avec les remous de la rivière
Il se met nu et contemple ses jambes légèrement poilues écartées et reposant sur le sol mouillé
Il caresse son ventre et sa poitrine et sent l’excitation monter