7,99 €
"Poèmes d’adolescence" aurait pu s’intituler Journal intime en vers. Ce recueil regroupe une variété de textes qui expriment des émotions profondes : joie, déception, espoir, regrets. Il reflète aussi des réflexions sur le monde et la société, ainsi que des moments de sensualité. En outre, il explore les dimensions de l’introspection, de la rêverie et de la sincérité.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Bénédicte Aussenac a toujours nourri une vive appétence pour l’expression de soi et l’écriture. C’est après sa participation à des ateliers littéraires au collège qu’elle prend l’habitude de rédiger près d’un poème par jour. Écrire lui permet de matérialiser sa pensée, de poser sur le papier ses émotions et de développer son observation sur le monde.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Veröffentlichungsjahr: 2024
Bénédicte Aussenac
Poèmes d’adolescence
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Bénédicte Aussenac
ISBN :979-10-422-1514-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Le 9 mars 2006
Je m’en allais rêver sous un ciel argenté
Dans un pays lointain d’où personne ne revient
Alors mon seul geste s’en tenait à rêver.
Rêver d’ailleurs, de stupeur et d’ardeur !
Pourquoi rester ici, toujours à se morfondre ?
L’Homme si malsain, germe d’une terre qui gronde,
Ne cherche à rien changer. Tout il abandonne
Pour seulement satisfaire son égoïsme avide.
Quand je rêve à la vie, je la souhaite meilleure,
Quand je la définis, c’est l’inverse d’un sort.
Chacun est condamné à attendre la mort
Dessein du philosophe, sage quête du bonheur.
Que faire ! Et qu’attendre de ces décennies ?
Certains attendent et croient ; d’autres prétendent, espèrent…
Seuls un doux souffle froid et les violons des cordes
M’aideraient à quitter cet astre des soucis !
Qui croire ? Qui ment ? Je suis exaspérée par mon ivre innocence !
Car, femme invisible dont l’esprit pur se perd,
Je trouve peu de gens qui me retiennent sur Terre
Ou m’accordent un peu de hâve reconnaissance.
Le 13 mai 2006
Une petite fille tranquille :
Deux tresses qui dans le vent scintillent.
Toujours un regard en profondeur
Révèle passé et avenir,
Tout ce qui repose dans le cœur
De ses jouissances à ses martyrs.
Belle jeune femme tranquille :
Dont l’annulaire gauche scintille.
Toujours un regard en profondeur
Révèle désir et souvenirs,
Un monde où règnent mille douceurs
Espoir candide et naïf sourire !
Une sage vieillarde tranquille :
Dans le feu resplendissent les aiguilles
De son tricot ; elle est placide mais en sueur.
Révèle son effort et ses soupirs ;
Bientôt le dernier. Destin ailleurs.
On lit dans ses yeux la fin, adieu le pire !
Un départ pour ailleurs, meilleur.
Le début d’autre chose qui l’éloigne d’ici et de nous.
Paroxysme gagnant. Émus,
Nous lui disons « au revoir »…
On ne peut oublier que les souvenirs.
Le 5 septembre 2006
La neige fond, l’eau ruisselle et le soleil brille
Brille sur la neige et les feuillages gelés,
Ceux qui sont tombés tout au début de l’année :
Telle la lumière d’août, en mer, sur les coquilles…
Toute vie, toute action exigent commencement
C’est ainsi que, d’abord, avant terre mature
Éclosent mille merveilles ; berceau de la nature.
Là jaillissent couleurs, sucres, ravissements.
Munis d’yeux candides en ce monde ensorceleur,
Ne pressons pas nos pas et respectons le leur !
La vie précède la mort, la neige couvre les fleurs.
Le chat court après sa queue, reste près du feu,
Depuis que le chat est. Si tu es pernicieux,
Tu détruis l’animal, ses attaches, valeurs.
Le 25 octobre 2006
Le temps de maintenant aujourd’hui révolu
Ce qui se passe là n’a plus d’importance
Moi je vois l’avenir où
M’attend la potence
Destruction d’espoirs et
Rêves : un destin non voulu.
Par un matin d’automne
Rentraient tous rangés
Crayons, stylos, cahiers
D’un rythme monotone.
Par une nuit d’hiver
Surgissaient du passé
Des milliers de soucis
Diaphanes et alertés.
On se bat
Outrepasser c’est échouer
Je te le dis, pour moi c’était hier.
Par une journée de printemps
Défilaient les nouvelles
Renaissance, Éclosion
Clarté qui redonne des ailes
Mais qui retombe en déception
Naïfs, ouvrez les yeux
Car la joie n’est qu’éphémère
Par une soirée d’été
Jouaient tous réunis
Cousins frères et amis
Parmi lesquels naît complicité
Souvent factrice de cruauté.
Me tournant vers demain
Espérances déchues
L’image que je bâtis, rêves que je construis
M’abandonnent chaque nuit
Mais que sont cette vie et ce monde où je chus ?
Le 2 novembre 2006
Confiance sur le passé,
Et rêveries surannées.
Plaisirs sans intérêts :
Retour au concret.
« Amavi, credi, veni »
(J’ai aimé, j’ai cru, je suis venue)
Car cet appel est mon dernier cri
Quelle importance a mon futur ?
Lorsque je l’imagine,
Il est soit noir, soit flou ;
Jamais de paix dans ma pensine,
Seul un amour sans goût…
Observons aujourd’hui :
Des efforts sans répit,
Auxquels ne sont rendus que des larmes puis des regrets ;
Aimer sent le rejet !
Dès lors que la flamme éclot
Car chacun est muni d’un couteau,
Même l’agneau aiguise sa lame.
Ainsi se prépare le pire des drames.