Poésie d'un regard - Georges Emmanuel Sfeir - E-Book

Poésie d'un regard E-Book

Georges Emmanuel Sfeir

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Beschreibung

Yeux curieux, laissés au primitif de leur expression, Regard dynamique et pensif, spectateur de l'action et de l'inaction, Poésie pour le dire, le vivre, le faire vivre, obéir à sa loi, Poésie d'un regard pour vous, pour moi, pour dire ce qui ne se dit pas. Poésie d'un regard est une invitation à la découverte, à la réflexion sur le monde, la nature, la société, et toutes les relations qui les enrichissent ou les appauvrissent. Recueil de poèmes en vers et en prose, il mélange style, description et invention, dénonciation et humour. Il se construit autour de trois parties aux registres variés: Parcours d'un regard, Les Fleurs du Liban, Personnalités et personnes alitées.

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Seitenzahl: 41

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Œil curieux, laissé au primitif de son expression,

Regard dynamique et pensif, spectateur de l’action et de l’inaction,

Poésie pour le dire, le vivre, le faire vivre, obéir à sa loi,

Poésie d’un regard pour vous, pour moi, pour écrire ce qui ne se dit pas.

A toi, jeune lecteur amusé,

A toi, rencontre qui m’a inspiré cet ouvrage et y a contribué,

A toi, l’ami qui par la littérature est effrayé, mais qui pour mes

quelques inepties est prêt à donner un peu de temps,

A toi, le fidèle, passionné ou non mais compagnon qui a su

m’accompagner,

A toi, le modérateur, qui a voulu me guider, me cadrer, m’empêcher de

divaguer et de perdre un lectorat déjà assez modeste,

Enfin à moi, car étonnement ce recueil je le fais aussi pour moi.

Au jour pas si lointain où il m’a pris inconsciemment d’écrire quelques

mots sur une feuille et de les trouver bien assemblés, puis d’en

construire mon premier poème.

À tout ce que l’écriture m’a apporté, à cette légèreté, cette douceur,

cette froideur parfois qui n’en empêche pas la profondeur. Aux

clameurs, aux lueurs, aux aboyeurs qui raisonnent en mon antre et

occupent quelques centimètres de papiers faisant naître et se multiplier

les pensées.

Sur deux années cet ouvrage s’étale et en deux ans j’ai beaucoup mûri. Je

n’ai pas modifié les imperfections, les complications syntaxiques, pour

garder l’authenticité, pour témoigner de l’éclosion d’une vie adulte et

des illuminations nouvelles qui la traversent.

Bonne lecture, bonne découverte ou redécouverte, bonne plongée dans

une partie de mon intimité, de mon imaginaire, dans un microcosme

bien particulier.

Sommaire

Poème introductif - Produire

1. Parcours d’un regard

1.1 Regard sur l’environnement

1.2 Odyssée Marine

1.3 Sourire, mais pourquoi ?

1.4. Amour et Désamour

2. Les Fleurs du Liban

2.1 Paradis Naturel

2.2 Rudesse de la vie

2.3 Courage qui l’embellit - Paradis Culturel

2.4 Paradoxes et Botox

3. Personnalités et personnes alitées

3.1 Vivre et décliner

3.2 Vivre et trop vivre

Poème conclusif - L’envol

Poème introductif

Produire

Produire sans cesse, bâtir sans s’arrêter,

Chérir sans trêve l’excellence tant convoitée,

Offrir du rêve, s’envoler à jamais,

Traduire la caresse, l’épaisseur des nuées.

Sentir sur soi le poids de la montagne

Et n’écrire en soi que la lèpre qui la gagne,

Veiller, serein, sans rien attendre en somme,

Mais sentir ce rien, cet appel qui te nomme.

Devenir dès lors maître par sa langue,

Redonner vie à l’imaginaire commun exsangue,

Sortir doucement le lecteur de sa cangue,

Lutter fièrement tel un bateau qui tangue.

Toujours je t’admirerai, poète apprenti,

Toi qui, heureux et gai, sans t’arrêter construit,

Sans lui nuire tu dresses l’essence de ta pensée,

Produire sans cesse, bâtir et fasciner.

1. Parcours d’un regard

1.1. Regard sur l’environnement

Métro Parisien

Laid, bruyant, pullulant, asphyxiant, il me fatigue,

Sale, rouillé, noirci, il bourlingue,

Assourdi, agressé, déprimé, je m’ennuie,

Rabougri, peiné et énervé il me nuit.

Moi, le Parisien, je te déteste,

Toi, le plaisantin, tu m’infestes,

De toutes tes lèpres tu me salis,

De tout mon être je te maudis.

Mais que serais-je sans toi, Mercure avec tes ailes,

A me conduire partout à jamais tu t’attelles,

Quand j’ignore où je suis, tu me ramènes d’où je viens,

Quand j’oublie qui tu es, tu n’es jamais bien loin.

L’ombre de la ville lumière illumine mon quotidien,

Elle finit par me conduire, par son infâme baragouin,

Elle qui, sans moi, ne serait vaine,

Paris qui, sans elle, ne serait mienne.

Calme

Quand je viens t’accoster, calme doux et plat,

Quand je viens t’aborder, léger et amusé,

Je viens tenter le diable, au son du trépas,

Attraper aujourd’hui ces fragments d’au-delà.

Ton message est brave et pur mais tes coteaux sont rudes,

Seuls quelques chanceux vivent de tes béatitudes,

Jouir de ta puissance, privilège démesuré,

Honni soit qui mal y pense et ose te fourvoyer.

Néocolonialiste démoli par la ville,

Je débarque, vil courtisan, te croyant docile,

Moi le citadin, je crois t’apprivoiser

Mais tel un pharisien, je ressors aveuglé.

L’indomptable roi semble à jamais triompher,

Rappelant ses droits à qui croit usurper

Les lois de la nature, le rendant anophtalme,

Pour redonner sa saveur à la légèreté du calme.

Étoile

Viens étoile timide, Viens beauté lointaine, Viens, immaculée, jusque dans les ténébreuses abîmes. Je suis là, assis, contemplatif, admiratif et presque las d’être happé par le spectacle si puissant que tu m’offres.

Le soleil a aujourd’hui trop travaillé, prenant une énième fois la vedette, éblouissant chacun de ses mille couleurs, de ses puissants rayons perçants nuages et nuées, épidermes et iris. Cependant, à regret soit mais indéniablement, il décline. Il s’efface et rougit, rappelé à l’ordre par ta discrète apparition, par ton autorité juste et calculée, par ta douceur maléfique. Jaune il fait pâlir, rouge il fait frémir, puis, disparu, il fait noircir. Le ciel, tendrement, laisse place à ton règne.