Portraits et Souvenirs contemporains, suivi d'une lettre de Jefferson, président des États-Unis, à Madame de Stael - Benjamin Constant - E-Book

Portraits et Souvenirs contemporains, suivi d'une lettre de Jefferson, président des États-Unis, à Madame de Stael E-Book

Benjamin Constant

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Beschreibung

Extrait : "Nous étions loin d'espérer qu'un publiciste fameux, qu'un député célèbre, enlevé trop tôt aux lettres et aux débats parlementaires, Benjamin Constant, dût payer aussi son tribut au livre des Cent-et-Un. Les portraits qui suivent, échappés de sa plume spirituelle, nous les devons à une illustre amitié. L'original en est déposé dans nos mains. À ces souvenirs posthumes était jointe une lettre autographe du président Jefferson à madame de Staël..."

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Note de l’éditeur

Paris, ou le Livre des Cent-et-Un publié en quinze volumes chez Ladvocat de 1831 à 1834, constitue une des premières initiatives éditoriales majeures de la « littérature panoramique », selon l’expression du philosophe Walter Benjamin, très en vogue au XIXe siècle. Cent un contributeurs, célèbres pour certains, moins connus pour d’autres, appartenant tous au paysage littéraire et mondain de l’époque, ont écrit ces textes pour venir en aide à leur éditeur qui faisait face à d'importantes difficultés financières… Ainsi ont-ils constitué une fresque unique qui offre un véritable « Paris kaléidoscopique ».

Le présent ouvrage a été sélectionné parmi les textes publiés dans Paris ou le Livre des Cent-et-Un. De nombreux titres de cette fresque sont disponibles auprès de la majorité des librairies en ligne.

Note de l’éditeur

Nous étions loin d’espérer qu’un publiciste fameux, qu’un député célèbre, enlevé trop tôt aux lettres et aux débats parlementaires, Benjamin Constant, dût payer aussi son tribut au livre des Cent-et-Un. Les portraits qui suivent, échappés de sa plume spirituelle, nous les devons à une illustre amitié. L’original en est déposé dans nos mains. À ces souvenirs posthumes était jointe une lettre autographe du président Jefferson à madame de Staël. L’intimité qui existait entre cette femme célèbre et Benjamin Constant explique comment ce dernier se trouvait en possession de ce curieux document, que nous n’avons pas craint de publier dans les Cent-et-Un, le croyant de nature à piquer la curiosité de nos lecteurs.

Cette pièce, en effet, qui date de l’année 1816, a cela de remarquable qu’elle contient la prédiction exacte de tous les évènements qui se sont réalisés depuis, tant en France qu’en Amérique.

L’abbé Sièyes

Sièyes avait environ trente-cinq ans quand la révolution commença. Il embrassa le parti de la liberté, parce que ce parti était l’ennemi de la noblesse, et que la noblesse était ce qu’il détestait le plus. Depuis son enfance, cette haine l’avait dominé ; et comme il avait plus d’esprit que les autres révolutionnaires, sa haine s’augmentait du sentiment qu’on ne parviendrait pas à la détruire. Quand il avait bien déclamé contre elle, il finissait par dire en soupirant :

« Et après tout cela, je ne serais jamais un Montmorency ! »

Quand il fut question de chasser tous les nobles de France, il n’y eut aucun raisonnement qui pût faire impression sur lui. Il répondait toujours :

« Quand on n’est pas de mon espèce, on n’est pas mon semblable ; un noble n’est pas de mon espèce, donc c’est un loup, je tire dessus. »

À son entrée dans l’Assemblée constituante, l’aversion contre les prêtres était encore plus violente que celle que l’on avait contre les nobles ; ce qui lui déplut fort, parce qu’il était prêtre par caractère autant que par état. Aussi les défendit-il avec un courage qu’il ne montra plus depuis, et dit-il, à l’occasion de la vente de leurs biens, cette fameuse phrase qui ne s’est que trop vérifiée :

« Vous voulez être libres, et vous ne savez pas être justes ! »