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Dans une quête permanente de son style, Swan Lebot a atterri sur la piste des aphorismes, punchlines et citations. Mélangeant politique et humour noir, constats amers et phrases absurdes, l'auteur peut nous perdre si l'on ne connaît pas son but : à une heure où la vérité est maltraitée, il faut faire réfléchir par soi-même. Il nous livre ainsi des phrases stimulantes en cherchant à nous surprendre, afin de ne pas rentrer dans le je(u) moderne. Plongez dans ses pensées afin de changer de regard à chaque nouvelle phrase, ou bien seulement pour prendre un bol d'air frais.
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Seitenzahl: 35
Veröffentlichungsjahr: 2025
« Pour pouvoir, pour oser dire
de grandes vérités, il ne faut pas
dépendre de son succès. »
J.-J. Rousseau
« Souvent, le toit que les hommes ont
au-dessus de leur tête les empêche de
grandir. »
S. Jerzy Lec
Mes phrases ont du sens, mon livre n’en a pas.
Je l’écris après avoir débattu de longues heures sans convaincre.
Si des livres entiers ne vous font pas changer d’avis, peut-être qu’une phrase le peut.
Je vous livre surtout ma personnalité : un humour stupide, noir et interdit ; des contradictions, contractions de ma diction ; des visions lucides, éclairs dont le tonnerre raisonne en vous.
Mon individualité, ma dualité indivise.
Swan
Sagesse
Choix
Autocritique
Émotions
Nostalgie, regrets
Temps
Mort
Morale
Savoir
Hypocrisie
Ego
Séparation
Famille
Enfants
Écologie
Nourriture
Religion
Mensonge
Complotistes
Politique
Violence
Chasse
Police
Handicapés
Justice
États-Unis
Extrême-droite
Génocide
Intelligence artificielle
Archéologie
Orientation
Chômage
Musique
Art
Inspiration
Sport
Drogue
Sexe
Amour
LGBT
Féminisme
Physique
Célébrité
Argent
Vacances
Ennui
Langue
Lapsus
Alien
Montmartre
Journalisme
Animaux
Conseils
Pas besoin d’essence en descente. (pas besoin d’aisance indécente)
Combien meurent en dépassant parce qu’ils préfèrent accélérer plutôt que ralentir ?
Les problèmes des jeunes
sont aux yeux des vieux
des problèmes de riches.
Être authentique ne consiste pas
à imiter les gens normaux.
La tache a ça d’utile qu’elle rend le transparent visible.
Ne faites pas ça chez vous,
faites-le chez les autres.
Mon meilleur profil, c’est le profil-bas.
Les amateurs regardent le sprint,
les professionnels regardent le marathon.
J’en ai monté des étages, mais je n’ai jamais touché le plafond.
Les religieux aiment les schizophrènes,
les capitalistes aiment les psychopathes,
les scientifiques aiment les autistes.
Vie : … → . → ! → ? → @
Avoir trop de choix enferme autant
que d’en n’avoir aucun.
Ma vie est la pire que j’aurais pu choisir. Mais je ne l’ai pas choisie.
Quand mon oeil clignote, mon corps m’indique de changer de direction.
Chaque décision est une falaise
qui s’érige en creusant à côté.
La vie est une combinaison de facteurs,
la vie est un ciré breton.
Pour me trouver, j’ai tendance à ne chercher
que ce qui me différencie des autres,
comme si nos points communs
m’éloignaient de moi-même.
J’ai peut-être l’esprit mal placé,
mais il est très ouvert.
Imprévisible, mais réservé.
Unpopular opinion :
il n’y a rien d’unpopular
dans les unpopular opinion.
On est en 2025 et il y a encore des gens
qui disent « on est en *année* et il y a encore
des gens qui ».
Je passe mon temps à tenter de résumer des idées, mais je ne sais même pas résumer ce qu’est une idée.
J’adore résumer ma journée en une phrase,
c’est juste dommage que ça me prenne
une journée.
Autocritique, critique d’autos :
citer un auteur ne vous fait pas réfléchir,
certes ;
mais conduire une voiture ne fait pas non plus
de vous un constructeur automobile.
Les émotions sont la couche d’ozone
de notre raison.
Tout comme les décisions prises sous le
coup de l’émotion ne sont jamais sûres d’être
les plus raisonnables, les décisions prises
raisonnablement ne sont jamais sûres de nous
rendre heureux.
La seule chose qui égale notre capacité
de destruction, c’est notre capacité à nous y
habituer.
Mes opinions ont mauvais goût.
Mes goûts n’ont aucune opinion.
Les vieux regrettent le temps où on
pouvait boire et fumer dans les émissions. Ils
disent que ça n’avait aucune influence sur eux,
c’est pourtant tout ce qu’ils retiennent de ces
émissions.
La génération qui abandonnait ses enfants
critique celle qui abandonne ses études.
Quand j’entends mes parents au téléphone,
j’ai l’impression qu’ils sont morts
et que leur voix est un souvenir.
Je ne les appelle plus qu’en vidéo.
Mes regrets m’engagent.
La vie est une barre de métro : je m’y accroche mais ça me rend malade.
Penser m’empêche de réfléchir.
Même les horloges se font ronger par le temps.
Chaque heure doit sa vie
aux 59 minutes précédentes.
Si la Gen Z se contrôle,
est-ce qu’elle peut faire contrôle Z ?
La pire surprise de la vieillesse,
c’est que plus rien ne nous surprend.
Le présent n’a aucun conseil à donner au passé.
Il n’a que des leçons à en tirer.
