Quêtes - Robin Cadé-Sablat - E-Book

Quêtes E-Book

Robin Cadé-Sablat

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Beschreibung

"Quêtes" vous guide à travers une série de poèmes introspectifs et philosophiques, où sont explorés des thèmes variés tels que l’amour, la quête de soi, la spiritualité et la souffrance. Chaque texte se veut un voyage intérieur, marqué par des réflexions profondes et des visions personnelles. Entre éveil, amour et joie de vivre, cet ouvrage vous entraîne dans une exploration profonde de l’âme humaine.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Porté par une expérience amoureuse à la fois déchirante et révélatrice, Robin Cadé-Sablat se découvre une vocation littéraire insoupçonnée. Kinésithérapeute et professeur de yoga, il est confronté à des défis personnels liés à la souffrance et à l’estime de soi. À l’écoute empathique des âmes, il explore avec virtuosité la puissance des mots, les façonnant en une alchimie d’émotions et de sons d’une profondeur envoûtante.

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Seitenzahl: 43

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Robin Cadé-Sablat

Quêtes

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Robin Cadé-Sablat

ISBN : 979-10-422-6073-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Illustrations : Valérie Kindel

Je dédie ce recueil à mon père,

dont j’ignorais jusqu’alors qu’il écrivait lui aussi.

Hasard de la génétique, transmission inconsciente… ?

Sache que tu es toujours là, ici-bas, avec moi.

L’ombre de nuit

En plein jour, je n’y vois rien

C’est la nuit que je vois bien

Dans la nuit je distingue les moindres lueurs

Le calme, l’harmonie, les odeurs

En plein jour les apparences prennent de l’importance

Les belles se montrent et flirtent avec l’outrance

Le jour tu triches, tu fais semblant, tu feins

Tu caches tes défauts avec du fond de teint

Quand on se couche, la nuit se lève

Le soleil dans la mer s’enfonce

De larges bandes pourpre traversent les feuillages

Les contours ombreux invitent au doux bavardage

La nuit, c’est l’heure des murmures d’amour

Qu’on échangeait de bouche-à-bouche

Et quand tu dormais, j’écrivais des poèmes… d’amour

Dans la chambre le soir

Je t’habillais de mes bras

Tu m’habillais de ton souffle dans le noir

Tu n’étais plus qu’une ombre

Tu ne mentais pas

Me dévoilant tes pensées les plus sombres

Et j’aimais ça

Nos longs, nos trop longs silences

La nuit ne nous effrayaient pas

Le jour, les non-dits valaient résipiscence

Chacun campait sur ses pas

La lumière des jours n’éclairait que tes mensonges

Tes reproches et tes médisances

Je me raccrochais à des songes

Apaisants que l’on fait en dormant

La nuit, c’est l’heure des murmures d’amour

Qu’on échangeait de bouche-à-bouche

Et quand tu dormais, j’écrivais des poèmes… d’amour

Dans la chambre le soir

Je t’habillais de mes bras

Tu m’habillais de ton souffle dans le noir

La nuit me dispense toujours ses privilèges

Elle m’entoure de ses bras

Le souffle qui à présent me protège

C’est celui de mes chats

La pierre muette

Silence

Immobile, grise, elle vit encore

Silence

Dressée, fière, précieuse comme de l’or

Écoute son cœur battre en silence

Poésie virtuelle de sa douce existence

Cris muets des odyssées de Brocéliande

Silence

Mains posées sur la pierre, épiante clairvoyance

Bien à plat, écoutant les consciences

Ratissant d’un sonar les ondes, leur radiance

Silence

Silence

Immobile, grise, elle vit encore

Silence

Il reste des choses belles comme de l’or

Le menhir immobile, immuable prestance

Granit lisse et dur, adoube ton innocence

Posture d’abandon, douleur évanescente

Silence

Senteurs boisées, fragrances, douces essences

Corps reposés, chaleureuse ambiance

Dans l’herbe allongés, à l’écoute des sens

Silence

Silence

Reste, vis encore

Silence

Il reste des choses belles comme de l’or

Mes mains portent ta tête, évacuent turbulences

Tes lèvres, tes baisers, totale invraisemblance

Corps tendrement enlacés, osmotique mouvance

Silence

Devant nous la pierre muette

Écarte ses fissures, rictus de confidence

Protégeant les ébats d’un amour en partance

Nous observe en silence

Silence

Avenir à venir

La liste était bien mince des esquisses à venir.

Réunir des morceaux de chairs disloquées,

Des lambeaux de cerveau abîmés.

Rien, rien qu’une rage, une fureur enterrée,

Et pour toute lueur, un prisme décousu,

Pulsations décalées d’un danseur perdu.

Et quoi donc pour lutter,

Le désir d’un amour qui se voudrait parfait,

Brindille bringuebalée dans des flots déchaînés.

Morceau de bois rongé par la violence

D’un amour et d’un père expulsé.

Avenir cartonné, plaisir instantané.

Promesses assumées d’une durée limitée…

Et puis, alchimique, l’horizon peu à peu,

À grands coups d’aviron, de la terre aimantée,

D’énergie décuplée par nos efforts mêlés,

Nous sommes élevés,

Incrédules parfois de prévoir à l’année.

Ce qui autrefois nous était refusé.

Le point d’orgue à cela, obstacle haut placé,

L’union du céphalique et de maternité.

Là fut sans doute mon faux raisonnement.

De penser qu’à unir ces deux sexes sacrés,

Il n’y eut, à présent, plus rien à inventer.

De besoin de secours, d’écoute, de se poser,

Balayés d’un revers, être mère suffirait,

Que l’espace comblé de tes enfants ôtés,

Remplirait pour longtemps ton féminin sacré.

Cela prit tout ce temps,

De rencontres multiples avec dame psyché,

En dialogue avec toi-même puisque j’étais absenté.

« Le Féminin Divin » me fut donc expliqué

En un raisonnement que je ne pouvais capter.

Et voilà qu’en trois jours, une émission télé,

J’entre – touche à minima ton intérieur à toi,

Comme je trouve injuste qu’il me le soit reproché.

Je comprends qu’à venir, pour partie révélée,

Il soit laborieux de s’encombrer du passé.

Que les voiles gonflées et le fer chauffé,

N’attendent plus avant une prochaine marée,

Et dès que celle-ci je me vois débarqué.

Sacré, je ne l’étais donc pas et ne rêvais pas de le devenir,