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"Quêtes" vous guide à travers une série de poèmes introspectifs et philosophiques, où sont explorés des thèmes variés tels que l’amour, la quête de soi, la spiritualité et la souffrance. Chaque texte se veut un voyage intérieur, marqué par des réflexions profondes et des visions personnelles. Entre éveil, amour et joie de vivre, cet ouvrage vous entraîne dans une exploration profonde de l’âme humaine.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Porté par une expérience amoureuse à la fois déchirante et révélatrice,
Robin Cadé-Sablat se découvre une vocation littéraire insoupçonnée. Kinésithérapeute et professeur de yoga, il est confronté à des défis personnels liés à la souffrance et à l’estime de soi. À l’écoute empathique des âmes, il explore avec virtuosité la puissance des mots, les façonnant en une alchimie d’émotions et de sons d’une profondeur envoûtante.
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Seitenzahl: 43
Veröffentlichungsjahr: 2025
Robin Cadé-Sablat
Quêtes
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Robin Cadé-Sablat
ISBN : 979-10-422-6073-6
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Illustrations : Valérie Kindel
Je dédie ce recueil à mon père,
dont j’ignorais jusqu’alors qu’il écrivait lui aussi.
Hasard de la génétique, transmission inconsciente… ?
Sache que tu es toujours là, ici-bas, avec moi.
En plein jour, je n’y vois rien
C’est la nuit que je vois bien
Dans la nuit je distingue les moindres lueurs
Le calme, l’harmonie, les odeurs
En plein jour les apparences prennent de l’importance
Les belles se montrent et flirtent avec l’outrance
Le jour tu triches, tu fais semblant, tu feins
Tu caches tes défauts avec du fond de teint
Quand on se couche, la nuit se lève
Le soleil dans la mer s’enfonce
De larges bandes pourpre traversent les feuillages
Les contours ombreux invitent au doux bavardage
La nuit, c’est l’heure des murmures d’amour
Qu’on échangeait de bouche-à-bouche
Et quand tu dormais, j’écrivais des poèmes… d’amour
Dans la chambre le soir
Je t’habillais de mes bras
Tu m’habillais de ton souffle dans le noir
Tu n’étais plus qu’une ombre
Tu ne mentais pas
Me dévoilant tes pensées les plus sombres
Et j’aimais ça
Nos longs, nos trop longs silences
La nuit ne nous effrayaient pas
Le jour, les non-dits valaient résipiscence
Chacun campait sur ses pas
La lumière des jours n’éclairait que tes mensonges
Tes reproches et tes médisances
Je me raccrochais à des songes
Apaisants que l’on fait en dormant
La nuit, c’est l’heure des murmures d’amour
Qu’on échangeait de bouche-à-bouche
Et quand tu dormais, j’écrivais des poèmes… d’amour
Dans la chambre le soir
Je t’habillais de mes bras
Tu m’habillais de ton souffle dans le noir
La nuit me dispense toujours ses privilèges
Elle m’entoure de ses bras
Le souffle qui à présent me protège
C’est celui de mes chats
Silence
Immobile, grise, elle vit encore
Silence
Dressée, fière, précieuse comme de l’or
Écoute son cœur battre en silence
Poésie virtuelle de sa douce existence
Cris muets des odyssées de Brocéliande
Silence
Mains posées sur la pierre, épiante clairvoyance
Bien à plat, écoutant les consciences
Ratissant d’un sonar les ondes, leur radiance
Silence
Silence
Immobile, grise, elle vit encore
Silence
Il reste des choses belles comme de l’or
Le menhir immobile, immuable prestance
Granit lisse et dur, adoube ton innocence
Posture d’abandon, douleur évanescente
Silence
Senteurs boisées, fragrances, douces essences
Corps reposés, chaleureuse ambiance
Dans l’herbe allongés, à l’écoute des sens
Silence
Silence
Reste, vis encore
Silence
Il reste des choses belles comme de l’or
Mes mains portent ta tête, évacuent turbulences
Tes lèvres, tes baisers, totale invraisemblance
Corps tendrement enlacés, osmotique mouvance
Silence
Devant nous la pierre muette
Écarte ses fissures, rictus de confidence
Protégeant les ébats d’un amour en partance
Nous observe en silence
Silence
La liste était bien mince des esquisses à venir.
Réunir des morceaux de chairs disloquées,
Des lambeaux de cerveau abîmés.
Rien, rien qu’une rage, une fureur enterrée,
Et pour toute lueur, un prisme décousu,
Pulsations décalées d’un danseur perdu.
Et quoi donc pour lutter,
Le désir d’un amour qui se voudrait parfait,
Brindille bringuebalée dans des flots déchaînés.
Morceau de bois rongé par la violence
D’un amour et d’un père expulsé.
Avenir cartonné, plaisir instantané.
Promesses assumées d’une durée limitée…
Et puis, alchimique, l’horizon peu à peu,
À grands coups d’aviron, de la terre aimantée,
D’énergie décuplée par nos efforts mêlés,
Nous sommes élevés,
Incrédules parfois de prévoir à l’année.
Ce qui autrefois nous était refusé.
Le point d’orgue à cela, obstacle haut placé,
L’union du céphalique et de maternité.
Là fut sans doute mon faux raisonnement.
De penser qu’à unir ces deux sexes sacrés,
Il n’y eut, à présent, plus rien à inventer.
De besoin de secours, d’écoute, de se poser,
Balayés d’un revers, être mère suffirait,
Que l’espace comblé de tes enfants ôtés,
Remplirait pour longtemps ton féminin sacré.
Cela prit tout ce temps,
De rencontres multiples avec dame psyché,
En dialogue avec toi-même puisque j’étais absenté.
« Le Féminin Divin » me fut donc expliqué
En un raisonnement que je ne pouvais capter.
Et voilà qu’en trois jours, une émission télé,
J’entre – touche à minima ton intérieur à toi,
Comme je trouve injuste qu’il me le soit reproché.
Je comprends qu’à venir, pour partie révélée,
Il soit laborieux de s’encombrer du passé.
Que les voiles gonflées et le fer chauffé,
N’attendent plus avant une prochaine marée,
Et dès que celle-ci je me vois débarqué.
Sacré, je ne l’étais donc pas et ne rêvais pas de le devenir,