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Veröffentlichungsjahr: 2016
Pierre Loti (né Louis Marie Julien Viaud) est un écrivain français. Il est né à Rochefort le 14 janvier 1850, mort à Hendaye le 10 juin 1923 et enterré à l'île d'Oléron. Officier de marine, ses voyages lui ont inspiré beaucoup de ses romans, dont l'un des plus connus est Pêcheur d'Islande. Il est également connu pour son admiration envers la Turquie.
À MADAME V. D’ABBADIE,
qui commença de m’initier au pays basque, en l’automne 1891.
Hommage d’affectueux respect,
PIERRE LOTI
Ascain (Basses-Pyrenées), Novembre 1896.
Les tristes courlis, annonciateurs de l’automne, venaient d’apparaître en masse dans une bourrasque grise, fuyant la haute mer sous la menace des tourmentes prochaines. A l’embouchure des rivières méridionales, de l’Adour, de la Nivelle, de la Bidassoa qui longe l’Espagne, ils erraient au-dessus des eaux déjà froidies, volant bas, rasant de leurs ailes le miroir des surfaces. Et leurs cris, à la tombée de la nuit d’octobre, semblaient sonner la demi-mort annuelle des plantes épuisées.
Sur les campagnes pyrénéennes, toutes de broussailles ou de grands bois, les mélancolies des soirs pluvieux d’arrière-saison descendaient lentement, enveloppantes comme des suaires, tandis que Ramuntcho (1) cheminait par le sentier de mousse, sans bruit, chaussé de semelles de cordes, souple et silencieux dans sa marche de montagnard.
(1) Raymond, Ramon, Ramuntcho : le même nom.
Ramuntcho arrivait à pied de très loin, remontait des régions qui avoisinent la mer de Biscaye, vers sa maison isolée, qui était là-haut dans beaucoup d’ombre, près de la frontière espagnole.
Autour du jeune passant solitaire, qui montait si vite sans peine et dont la marche en espadrilles ne s’entendait pas, des lointains, toujours plus profonds, se creusaient de tous côtés, très estompés de crépuscule et de brume.
L’automne, l’automne s’indiquait partout. Les maïs, herbages des lieux bas, si magnifiquement verts au printemps, étalaient des nuances de paille morte au fond des vallées, et, sur tous les sommets, des hêtres et des chênes s’effeuillaient. L’air était presque froid ; une humidité odorante sortait de la terre moussue, et, de temps à autre, il tombait d’en haut quelque ondée légère. On la sentait proche et angoissante, cette saison des nuages et des longues pluies, qui revient chaque fois avec son même air d’amener l’épuisement définitif des sèves et l’irrémédiable mort, – mais qui passe comme toutes choses et qu’on oublie, au suivant renouveau.
Partout, dans la mouillure des feuilles jonchant la terre, dans la mouillure des herbes longues et couchées, il y avait des tristesses de fin, de muettes résignations aux décompositions fécondes.
Mais l’automne, lorsqu’il vient finir les plantes, n’apporte qu’une sorte d’avertissement lointain à l’homme un peu plus durable, qui résiste, lui, à plusieurs hivers et se laisse plusieurs fois leurrer au charme des printemps. L’homme, par les soirs pluvieux d’octobre et de novembre, éprouve surtout l’instinctif désir de s’abriter au gîte, d’aller se réchauffer devant l’âtre, sous le toit que tant de millénaires amoncelés lui ont progressivement appris à construire. – Et Ramuntcho sentait s’éveiller au fond de soi-même les vieilles aspirations ancestrales vers le foyer basque des campagnes, le foyer isolé, sans contact avec les foyers voisins ; il se hâtait davantage vers le primitif logis, où l’attendait sa mère.
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