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"Rêve" est un recueil poétique qui invite à un voyage intérieur, explorant les thèmes de la vie, de sa beauté et de l’éphémérité de l’existence. À travers des vers emplis de rêverie, Gabriel Xerri interroge aussi l’humain, sa place dans le monde, et les forces qui le façonnent. Les mots s’entrelacent pour dévoiler une vision douce-amère, où l’espérance et la quête de sens se dessinent en filigrane. L’ouvrage fait surgir des questionnements profonds sur l’essence de l’être, tout en cultivant une forme de contemplation sur la société. L’auteur invite ainsi à une réflexion sur la nature et l’amour, entre ombre et lumière. Rêve devient un écho aux interrogations humaines, toujours teinté d’une lueur d’espoir.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Gabriel Xerri a toujours aimé découvrir les grands auteurs, les mots, leur beauté et leur sonorité. Il apprécie la poésie et célèbre la langue à travers les images, l’abstrait et l’imaginaire.
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Seitenzahl: 39
Veröffentlichungsjahr: 2025
Gabriel Xerri
Rêve
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Gabriel Xerri
ISBN : 979-10-422-7929-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Rêve est le dernier opus de Gabriel Xerri. Plus imposant que Errances, ce dernier ouvrage nous laisse une impression en trompe-l’œil. La rêverie n’est pas simplement un espace de quiétude et d’apaisement. Derrière l’apparente tranquillité, les mots du poète trahissent. Il ne s’exprime pas frontalement, le détour passe par l’évocation de la nature. Une nature qu’il souhaiterait paisible mais, comme chacun sait, ne l’est pas toujours.
… Le printemps de mille feux
S’empare de la nature…
Le choix des mots laisse passer les premières trahisons : les mille feux qu’on retrouve dans d’autres vers… Le ciel se charge délicatement. La nature se pare de mille feux… Les nuages sont très souvent au rendez-vous de l’œuvre. Des nuages et des images de la nature qui peuvent menacer la douceur de l’instant. Les vers restent courts, parfois, souvent, un seul mot. À la lecture, le souffle est court aussi, ce qui renforce le sentiment de menace.
… Et le paradis
Prend des allures chevaleresques
De guerrier teuton.
Sans cesse, rêver, Tressaillir de rêve,
Espérer,
Dans un combat
Sans fin…
Gabriel n’est pas un simple contemplatif évoquant le rêve comme une figure de style. Reflet et Musique témoignent du trouble qui l’assaille, deux textes plus longs que les autres, plus sombres aussi, écrits dans un seul mouvement, sans pouvoir s’arrêter.
Gabriel est un guetteur qui scrute l’horizon. Il observe les nuages se former, et quand le ciel s’assombrit, il convoque sa muse pour traverser l’orage. Ainsi rêves, nature et amour nous accompagnent tout au long du recueil.
Nous attendons le prochain texte qui nous livrera peut-être de nouveaux indices.
Richard Leteurtre
Par-delà les allées
De rose et de jasmin
L’aurore déploie
Son long rideau de brume
En flânant
Voluptueusement
Au-delà du songe
Les rues se pavent de soleil
Et les senteurs écarlates
Flirtent avec le jour
Le temps est calme,
Arrêté,
Il fait si bon
Ton sourire
Au loin
Me rappelle
À ta tendre image
Qui, je sais
Se transformera
En un renouveau arboré
Nos retrouvailles
À travers tes yeux
L’aurore déploie
Son long rideau d’argent
Sans crier gare,
Tu me susurres
À l’oreille
Des mots tendres
Et ton sourire
Illumine le jour
Entrouvert
Sur des palanquins d’argent
Sur la rive de l’espoir
Les cieux
Se confondent tendrement
Vers des azurs
Insoupçonnés
Par-delà le visible
Le manège tourbillonne
En un éternel recommencement
Visage entrouvert
Paradis latin
La Lune
Point,
Sur ton visage
Dans un palimpseste enchanté
Espoir
Comme se détachant de la terre
Le navire prend l’eau
Intrépide et solitaire
Son allure
Prend la dimension
D’un géant
Sillonnant la mer
Les flots s’agitent
Et l’onde
Est comme évaporée
Sur des récifs
De cristal
C’est alors
Que la côte apparaît
Libre et tranquille
Invitant à la promesse
De paradis retrouvé
Un sourire
Cela ne coûte rien
Mais ça ravit le cœur
Tendre la main
Espérer
Un sourire d’enfant
Comme la brise légère
Au vent du matin
Tendre espérance
Se réchauffer
Le long des allées
Bordées de lilas
Regarder
Regarder le monde
Encore
Effrontément
Avec passion
Sourire
En esquissant un sourire
Le jour apparaît
Dans sa clarté lunaire
La nature
Prend des formes fantasques
Pantomimes
Rêveries
Légèreté
L’enfance revient
Comme un miroir
De nos vies
Si tendrement épanché
En des navires de fortune
Défiant l’océan
De sa verve merveilleuse
Paradis
Où personne ne part
Doux chant des sirènes
Tel Ulysse
Accostant
En une île
Le monde
Se dévoile alors
Comme vêtu
De manteau d’or
Instant de grâce
Liberté
Un défilement de nuages
Se fait jour
Alunissant
La Lune
Chatoyant le ciel
Comme une vague
Sur un long rideau d’écume
Touchant l’aube
De ses doigts potelés
L’air
Ravive
Des ivresses magnifiques
Sur le toit du monde
Comme une parenthèse enchantée
Qui berce la vie
La mer,
Calme et tranquille
Livre ses embruns marins
Sur nos vies d’opaline
Aux détours du rivage
L’écume
Déroule