Reviviscences - Ismael Teta - E-Book

Reviviscences E-Book

Ismael Teta

0,0

Beschreibung

Reviviscences c'est un recueil de poèmes écrits à l'encre des souvenirs qui laissent des traces indélébiles sur notre peau et sur notre âme. La main passionnée et tremblotante du présent essaye de ne pas oublier, et en même temps, dessine l'avenir avec un zeste d'espoir et une pincée de nostalgie. Les poèmes de Reviviscences sont comme ces moments pendant lesquels on fait l'amour passionnément en espérant que cette fois-ci sera la bonne, pendant que les infos, les unes les plus tragiques que les autres, résonnent en fond sonore. Ils sont comme ces êtres chers qu'on préfère aimer à distance et dont l'amour inconditionnel nous sauve de la folie.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 66

Veröffentlichungsjahr: 2022

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Sommaire

Anamnèse

AVEC CE COEUR, JE (SUR) VIS

MA CHAPELLE SIXTINE

PARRICIDE

QUE DIRE ?

RETENEZ VOTRE SOUFFLE

LA NUIT DE MA MORT

Fièvre, fiévreuse, fiévreux…

TORRIDE DOUCEUR

FILLE QUE J AIME DAMOUR

JAMILA DU BORNOU

JE VOUS COMPRENDS À PRÉSENT

TIME ERODES

JONATH

LA BELLE DU REGISTRARIAT

LA BURKINABÈ

MY MIRROR

LA NYMPHE DE LA MONTAGNE

LATTENTE

LIBÈRE-MOI

HANTISE

LOVELORN

MAMELIDE OU TUER LA FIBRE

MAMELIDE 2

FROIDEUR

NATHALIE

NOSTALGIE DE LANTHROPOPHAGIE

OUARZAZATE

PENDANT QUE J’Y PENSE

TOI

TROP TARD

VRAI... MENT ?!

Incertitudes fuligineuses

UTOPIE DES AFFRES DE LA MAGNA CARTA

HÉCATOMBE AU CIEL

LE CHANT DU DÉSHÉRITÉ

TÉMOIN DE LHISTOIRE

LE PRIX DE LA LIBERTÉ

LES VOISINS

LA TERRE TREMBLE TOUS LES JOURS

LES CONFESSIONS DE « BUSH » …

ET DE « BEN » …

GAULLOISERIES AU SENS PREMIER

LITANIES SALVATRICES

POURQUOI

EBOLA – LE VRAI FAMLA !

RETOUR DANS LE PRÉSENT

SEUL AVEC TOI

WOUKING OU LE TRIOMPHE DES

ATALAKU ÉTOU(R)D!SSANTES

QUEL GÂCHIS - JMAM

Tergiversations légitimantes

DANS MA PEAU DE FEMME

LA LAISSE

MOI CRÉSUS

AIDEZ L AIDANTE

LES GRANDES DÉCOUVERTES

PARODIE DUN AUGURE

PENSE À TOI

PETIT MODEL

Anamnèse

AVEC CE CŒUR, JE (SUR) VIS

(Au cœur adoptif de mon frère adopté)

Frêle pompe peu fiable

Muscle loche dans un thorax flapi

Avec une côte en moins et un doigt d’honneur

Cœur malingre morphologiquement bletti in utero

Qui a tant fait geindre notre daronne -

Défiant clopin-clopant depuis 40 piges

Les vaticinations des proches et de la science

Nous crûmes qu’avec ta dysmorphie anatomique

Tu expiais assez ta résipiscence au purgatoire de la frelaterie

Il a fallu que pour faire comme on fait, tu te mariasses

Comble de gâchis et d’eccéité, que tu enfantasses

Et par ricochet que tu livrasses ton cœur en

anhydrobiose,

A la merci des acrimonies et hérésies non tiennes.

Une fratrie de peu de vertu -consciente de ta précarité

Entreprit de disséquer sans compétence ni anesthésie.

Entre paranoïa, trahison, inceste, cupidité et avarice

Le pauvre myocarde a subi sans discontinue

Les assauts et les hoquets d’une horde de victimistes.

À l’étonnure de ces prophétiseurs de malheurs

Qui avaient planifié ton trépas à échéance prochaine

Tu as survécu - mieux, tu t’es kératinisé !

Alors ils ont razzié l’ange et l’archange pacificateurs

Pour rambiner les palpitations pathologiques infuses

Souffrance inouïe induite d’une fratrie régicide

Comment osez-vous priver droit dans les yeux

Un cœur tachycardique de sa digitaline

Si l’espérance du temps du juste n’absout,

Le dernier souffle de ce muscle coquebin sera chthonien

A vos dépens, Je le jure.

MA CHAPELLE SIXTINE

Vous avoir dans ma vie

Me fait tout conjuguer au plus-que-parfait

Dans votre diverse unicité,

Vous êtes toutes aussi(x) divines

Et assurez la répartition de mes partitions

Je vous aime trop, Vous me le rendez bien

Et que vous architecturiez

(in)volontairement ma vie

Me sied à souhaits

PARRICIDE

Vivre les yeux ouverts,

À contempler les fils de mon père

S’emboutir pour des miettes de patrimoine

Et implorer la camarde pour leur géniteur.

Vivre à les observer baguenauder avec zèle

Sur les divans incestueux de l’ignominie

Scrutant et épiant impatients des mages du ponant,

La bonne nouvelle du trépas de leur père.

Vivre à voir mes frères fantasmer pygocoles

Sur les seins atoniques de leurs mères

Et céduler la félicité de leur avenir

Sur des années d’insomnies d’autrui.

L’espoir fait (sur)vivre les fils de mon père

Ils attendent pour bâtir leur vie

(Pour certains depuis toute une vie)

Que celle de leur père lui soit arrachée.

Aveuglés par leur appétence maltôtiere,

Ils n’ont pas remarqué que leurs compères de route,

Orphelins et jadis bélitres

Se sont frayé sans père un chemin.

Ces cuistres attendent avec mansuétude et longanimité,

La parque qui passera par et sur père… et qui tarde à

venir.

Ils n’ont pas remarqué que luxure et virus aidant

L’ordre de départ n’est plus celui d’arrivée

Et de plus en plus de pères survivent aux fils.

Vivre les yeux fermés

Au moins serais-je dispensé de ces desseins parricides,

Et ne serait plus spectateur contraint et impuissant

De cet esclandre macabre du théâtre des montagnes.

Seulement, je perdrai le plaisir de voir vivre père

De rire et d’écrire les circumnavigations de mes phrères.

QUE DIRE ?

À Nic

Comment pourrais-je oublier,

Qu’aujourd’hui un an plus tôt

Le ciel s’est abattu sur l’avenir d’une promesse.

Comment pourrais-je un jour oublier que c’est ce jour

Qu’une génération a perdu son emblème

Comment pourrais-je oublier que plus jamais

Plus personne ne te demanderait « ce qu’il faut faire ».

Ingrate terre qui ingurgite sa propre semence à l’orée de l’éclosion

Ne pouvais-tu t’en aller hécatomber ailleurs ?

Fallait-il absolument le sang innocent du plus qu’ami

mien

Pour étancher ta soif chthonienne au lendemain de nos

rires.

Vingt-six ; chiffre maudit du mois de ma naissance

Ce n’est pas seulement un prodigue que tu as occis

lâchement

C’était la raison d’espérer d’une jeunesse Todjom

titubante

C’est l’étincelle de nos nuits obscures que tu as arrachée.

Ô mort ! Sournoise nébuleuse infecte

Je te déteste de toutes mes forces… et plus encore.

Et toi, plus que frère mien

Resté pour l’éternité sur nos asphaltes hématophages

Toi qui as tant aimé tes frères que « tu es mort pour eux »

En mission dominicale pour notre amicale estudiantine.

Tu as pourri avec ton départ la vie du troupeau,

Vois-tu de ton petit nuage, la plaie béante de ton destin inachevé.

Dans ce choc de ferrailles et de vitesses

Sur le mauvais bitume du mauvais régime du mauvais

pays

Dis-moi que tu n’as pas souffert au moins Nic…

Je suis tenté de te demander au risque de passer pour inepte

S’ils sont moins « négatifs » là-haut que nous ;

Et si tu les réveilles à pas d’heure

Pour les besoins de la cause.

RETENEZ VOTRE SOUFFLE

Chanceux l’enfant qui naît en flèche

Des entrailles d’une femme reine

Reine des animaux, reine des hommes

Je parle d’une femme pure et merveilleuse ;

L’empiricité de tes souffrances primipares

Est comburante et indélébile dans mon âme.

Deux fois chanceux l’enfant,

Qui chaperonne et préserve les acquis,

Qui fait abstraction de la vie

Et vit la vie la piéta

Celle qui fore dans un seul but

Retenez votre souffle

Le bonheur de sa mère.

LA NUIT DE MA MORT

Oh mort que je coudoie tous les jours !

Dans les yeux des enfants marasmiques du Kanem

Dans les hôpitaux morgues de l’Est à l’Ouest

Du Centre au Sud de mon continent.

Dans les communautés ébolisées et coronavirusées,

Qui accélèrent leur agonie aux décoctions chancis.

Dans ma famille que t’apetisse particulièrement

Fauchant au trimestre sans état d’âges les fils de mon père.

Dans mes délires, mes lires, mes ires et mes dires.

Je croyais d’avoir embéguiné et catéchisé

Et à même d’infatuer hardi mon lit avec toi !

C’était sans connaitre ton odeur empyreumatique

Beurg ! J’ai vraiment détesté te côtoyer d’aussi prêt.

Qu’es-tu venu faire dans mon office de nuit ?

À quatre heures de deux heures - comme un lâche,

Tu t’es instillé dans mon bras gauche, ensuite ma mine et mon pis

Doucettement mon crane, ma voix, ma jambe, ma lucidité

À cette heure et en ce lieu où tu savais que seul nous

étions et serons

Tu as pris ton temps pour prendre ton pied –

Goguenardant mon incapacité à atteindre mon interphone

Résolu à m’humilier publiquement devant personne…

C’était sans compter avec le bouton panique du pupitre

Qui comme une rate ne sert à rien jusqu’à ce qu’elle serve.

Voyant le vigile, pris de panique, tu as accéléré la cadence

Décidé à m’estourbir dans mes efforts de zenitude

Comme un bourreau hideux qui dit « laisses toi aller »