Révolution E-Book

Émilie Poquet

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Poesie und Drama
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 54

Veröffentlichungsjahr: 2025

Beschreibung

Programme politique empreint de poésie, cet ouvrage dépeint une utopie audacieuse où l’absurde croise la réflexion. Son raisonnement, parfois bancal, mais toujours séduisant, progresse à tâtons, porté par ses failles assumées. L’amour et la mort y incarnent des figures vagabondes, tissant une trame espiègle et profonde. Léger, imaginatif et résolument singulier, cet ouvrage ne laisse personne indifférent.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Émilie Poquet a grandi dans la simplicité d’une vie rurale, bercée par les récits de guerre de ses aînés. Inspirée par ce passé, sa poésie s’ancre dans l’essentiel, guidée par deux muses : #MissTerre et #Mystère. À travers ses écrits, elle réinvente une vie modeste, durable et profondément authentique.

Leseprobe

Émilie Poquet

Révolution

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Émilie Poquet

ISBN : 979-10-422-6019-4

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Préface

En ces temps de bouleversements et de métamorphoses, la poésie s’élève comme un phare, illuminant les ténèbres de nos doutes et embrasant les espoirs d’un avenir transformé. Révolution d’Émilie Poquet est une œuvre qui transcende les mots, capturant à la fois les éclats de révolte et les murmures d’une humanité en quête de renouveau.

Chaque poème, chaque image est une invitation à plonger dans les méandres de l’âme humaine, là où s’entrelacent colère, beauté, et aspiration à la liberté. Ce recueil ne se contente pas de raconter une révolution : il la fait vivre, vibrant à travers les illustrations audacieuses et les vers puissants qui résonnent comme un cri collectif.

Les thèmes abordés – qu’il s’agisse d’injustice, de solidarité, ou de renaissance – résonnent universellement, tout en s’enracinant dans l’actualité brûlante de notre époque.

Dans un monde en perpétuelle évolution, où les certitudes vacillent, ce manuscrit rappelle que l’art et la poésie sont des armes douces, mais profondes, capables de réveiller les consciences et d’ouvrir les cœurs.

Puissiez-vous, lecteur, trouver dans ces pages une étincelle d’inspiration, une voix qui fait écho à la vôtre, ou simplement un espace pour rêver et réfléchir.

Roland Perret

Note de l’auteure

La poésie est pour moi un genre littéraire qui fait chanter les mots souvent autour de personnages, de faits ou de situations imaginées, et/ou qui crée des rythmes, des images et des harmonies.

Quelconque ressemblance entre mes textes et des personnages, faits ou situations réels est possible et imaginable, mais ce n’est pas le sens donné à cette poésie-là, qui pour moi, fait aussi entendre des muses.

Ma poésie prend tout de même parfois son origine dans mes expériences réelles puis par l’artistique plume, me permet d’exprimer mes émotions, mes sensations, des pensées, comme d’autres écriraient des partitions de musique. J’y ajoute ensuite parfois mon sens de l’esthétique, du ludique, de l’imaginaire. Cette poésie devient alors une expression parallèle au réel, en s’éloignant peu à peu du lien originel qui l’y attachait.

Ce voyage dans votre imaginaire, créé par votre lecture, peut questionner votre vision du monde réel, peut-être s’y enraciner à votre manière par le germe d’une nouvelle idée… Et permettre de prendre des décisions, d’adopter un autre état d’esprit, à la lumière de ce nouveau regard ou de ces nouvelles connexions, nés dans cet espace, créé par l’ouvrage entre vos mains.

Partie I

Jeunesse, lève tes fesses !

Révolution

Une révolution n’est jamais qu’un rêve sans solution.

Si c’est la mort, elle nous ramène à notre triste sort,

tandis que rester en vie, c’est montrer à sa fratrie

que tout changement est toujours trop sanglant.

Ma révolution est plutôt comme une haute ascension :

parcourir tous les versants, observer en quoi ils sont différents,

et arriver en haut, prendre l’ultime photo

d’un nouveau paysage, synonyme d’un nouveau message.

Faire sa révolution, c’est donc évoluer vers moins de comparaison :

se placer depuis la Lune, voir que la Terre est une,

et de ce voyage ni vu ni connu, on repart mis à nu

sur un nouveau sentier où on n’a jamais mis les pieds.

Si peu de voix

Ce président-là,

a si peu de voix

que je ne l’entends pas.

Le président sur son trône,

commande tous ses drones,

mais mon cœur est hors zone.

20 % de voix

et il se sent déjà roi

jusqu’à en oublier sa foi.

Cela fait 80 %

de nouveaux prétendants

aux manifs des mécontents.

À trop entendre parler,

j’ai arrêté de voter

pour enfin tous vous écouter.

Et la conclusion

n’est pas dans les comptes ronds,

mais bien dans les cœurs bons.

J’abandonne la démocratie

pour adopter l’empathie,

la seule qui maintienne la vie.

Petit traité de géométrie sociétale

C’est l’histoire d’un rond qui voulait être carré,

ou d’une société qui voulait s’administrer.

Au démarrage, on monte les règles ensemble

et on choisit un carré qui rassemble.

Et puis la société évolue,

au sein de l’espace qu’elle a voulu.

La nature a horreur du vide,

et de liberté elle est avide.

Alors viennent les premiers cris,

de ceux qui aiment les angles en géométrie.

Il faut augmenter la pression,

et au rond il faut dire non !

Redéfinir les limites des limites,

voilà comment faire au plus vite.

Affirmer notre identité,

en durcissant le trait !

Mais plus on augmente la largeur de mine,

et plus les habitants font grise mine.

Tout le monde est « border line »,

et personne ne se reconnaît au final.

De cette perte d’identité,

c’est la révolte assurée.

Je tire un grand coup au feutre noir,

et je me regarde dans le miroir :

mais d’où m’est venue cette folle idée,

d’avoir voulu me faire une tête au carré ?

Les sociétés sont bien vivantes,

et faites de cellules pensantes !

La vie nous fait confiance,

il faut en prendre conscience.

Alors, cuisinons collectivement

pour rendre le mille-feuille vivant !

Jeux de société

Au jeu des dinosaures,

si tu aimes, tu dévores,

et le gagnant est : le plus gourmand tyrannosaure.

Au jeu médiéval,

fais construire ton château royal,

et possède tout le capital.

À ce jeu de roi,

suscite le rêve plus bas,

pour conserver ton aura.

Au jeu du voyage de Gulliver,

j’ai hameçonné le géant comme un vers,

pour nourrir toute la misère.

À ce jeu de pêche pour Lilliputiens,

l’anguille est le poisson le plus malin,

et le gagnant ne donne jamais rien.

Tous ces jeux se jouent de moi,

je me demande qui a inventé tout ça ?

Et si je n’y jouais pas ?

Mon plus beau jeu est celui du jour d’aujourd’hui,