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"Rimes sans raisons" est une collection de souvenirs, d’émotions et d’interrogations qui marquent une existence, présentée sous la forme de courts poèmes. Sous un ton léger, détaché, transparaissent une fois encore les obsessions familières de l’auteur : vertige de l’espace et du temps, absurdité de nos prétentions, vanité de nos sentiments, désirs et passions. La vie n’épargne pas les souvenirs, mais les érode, les use, les transforme peu à peu comme un torrent ses galets. Ce qu’il en reste s’exprime ici dans une série de textes sobres et expressifs.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Écrire, pour Alain Soubrié, a d’abord été un plaisir. Puis, peu à peu, un besoin, et enfin une forme de thérapie. À travers les mots, il cherche à comprendre qui il est, il interroge le monde qui l’entoure. Ses textes sont des bouteilles à la mer, portées par le seul élan de prendre la plume encore et toujours, envers et contre tout.
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Seitenzahl: 23
Veröffentlichungsjahr: 2025
Alain Soubrié
Rimes sans raisons
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Alain Soubrié
ISBN : 979-10-422-7749-9
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Pourquoi maudire ainsi votre amante infidèle
Qui vient de s’envoler en vous vidant le cœur ?
Il eut été cruel de lui couper les ailes,
Le colibri se doit d’aller de fleur en fleur.
Un bonheur trop parfait s’affadit à l’usage,
Le doute et l’incertain rehaussent sa saveur,
Il ne faut d’un oiseau jamais fermer la cage
Son plumage éclatant y perdrait ses couleurs.
Vous souffrez ? Eh ! tant mieux, la vie est plus intense,
La douleur est féconde en nouvelles ardeurs,
Criez, chantez, rimez, mettez-vous à la danse,
Ou prenez vos pinceaux et peignez-nous des fleurs !
Le temps est mouvement, la vie est une errance,
Maintenez votre élan, valsez, tournez sans frein
En un gai rigodon. La vie est une danse,
Triste ou gaie, vive ou lente… et macabre à la fin.
Sa voix n’a plus l’écho qui la rendait si douce
Aux dames des balcons en Espagne le soir
Qui rêvant tendrement sous une lune rousse
Serraient dans leurs doigts blancs leurs fins éventails noirs
Quant au bel hidalgo enroulé dans sa cape
Qui se glissait sans bruit dans l’ombre des couloirs
Il ne vient plus la nuit marquer de ses stigmates
Quelque jeune beauté promise au désespoir.
C’est un vieillard blanchi appuyé sur sa canne
Qui procède hésitant sur le pavé des cours
Et ne s’attarde plus aux charmes de ces dames
Qui passent sans le voir dans leurs riches atours.
Le monde est illusion puisqu’à chaque seconde
Ce dont nous étions sûrs se révèle incertain
Laissons donc à Platon et son théâtre d’ombres
Le soin de nous conclure et le mot de la fin.
J’ai vu, de mes yeux, vu, sur un lointain rivage
Où j’abordai un soir, découragé et las,
Une dame créole aux manières peu sages
S’avancer vers moi nue en me tendant les bras.
J’ai connu sous un dais aux couleurs magnifiques